Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Pour des vacances bien vertes: les 6 conseils éco-malins de Ma Planète, concoctés pour vous avec l'Ademe

 vacances,ademe,gestes,pratiques

"Plage sans poubelle", une opération estivale conduite depuis trois ans au Porge, en Gironde, pour lutter contre la pollution des plages du littoral atlantique. Photo Ma Planète

C'est l'été, les vacances ! L'occasion de mettre en pratique les gestes écoresponsables auxquels on n'a pas le temps de penser pendant l'année, quand on est pris par le boulot et les activités des enfants. Mais surtout pas l'alibi pour les oublier, pour peu qu'on les ait faites siennes sous prétexte qu'on est en congé !

Pour rester au taquet et continuer à bichonner la planète durant tout l'été, voici les conseils de Ma Planète, concoctés avec  l’Agence française pour l’environnement (Ademe). Car la pause estivale peut et doit être 'occasion de se faire du bien tout en protégeant l'environnement. Qu'on se le dise !

1. Ordinateurs au repos

Avant de partir, supprimer les messages inutiles et vider la corbeille de sa boîte mail. le geste n’est pas anodin: 30 mails stockés, c’est l'équivalent en énergie d'une ampoule allumée !

Rédiger un message d’absence court. Le moindre mail émet 4g d’équivalent CO2 (fonctionnement + fabrication de l’ordinateur et des serveurs). Un mail de 1 Mo a un impact énergétique de 25 W/h, autant que deux heures d’usage d’ampoule basse consommation.

Taper directement l’adresse du site internet de son guide touristique ou gastronomique favori, plutôt que passer par un moteur de recherche : les émissions de gaz à effet de serre (GES) s’en trouvent divisées par 4.

Sachez le : selon les calculs de l'Ademe, les moyens mobiles sont moins gourmands. Une recherche d’une minute sur internet coûte 100 W sur un ordinateur fixe, 20 W sur un portable, quelques W sur une tablette, et encore moins sur un téléphone...

2. Dans la valise

vacances,ademe,gestes,pratiquesPensez "vert" en préparant vos bagages. A la plage, les huiles solaires peuvent former un écran sur l’eau et  polluer la me en ralentissant la photosynthèse des végétaux sous-marins. Un lait sera préférable.

Eviter ce qui génère des déchets sur place, emballages, rasoirs ou lingettes jetables…. Préférer les piles rechargeables. Et les produits labellisés (notamment l’Écolabel européen), biodégradables: shampoings, lessives… La démarche prend tout son sens dans les pays du Sud, où traitement des eaux et gestion des déchets sont déficients.

E-book ou livre papier? L’impact CO2 d’un livre papier est d’environ 1 kg, celui d’un livre numérique de 240 kg, a calculé l’Ademe. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'e-book est moins  « vertueux » que le bon livre de Gutenberg. Pour que le livre numérique soit vert, il faudrait lire 80 livres par an, et le garder au moins trois ans!

3. Dans l’assiette et le verre

Plus que jamais, comme à la maison, consommer local et de saison ! Les produits importés émettent des GES car nécessitent du carburant pour leur transport.

4. Eco-tourisme

Privilégier les hébergements et les sites touristiques "éco-labellisés". C'est loin d'être accessoire. Car selon le Programme de l’ONU pour l’environnement (PNUE), un touriste utilise 2 à 4 fois plus d’eau et d’énergie en vacances... Choix énergétiques, de matériaux, lutte contre le gaspillage alimentaire, gestion ;des déchets, sensibilisation des salariés : l’engagement des campings, hôtels, restaurants peut faire une différence.  La bonne nouvelle, c'est qu'en France, l’écotourisme continue de progresser, notamment à la campagne

La Nouvelle Aquitaine, 1ère région touristique éco-labellisée

Exemplaire, la région Nouvelle Aquitaine est aujourd'hui la première région éco-touristique de France : elle compte 188 structures d'hébergement touristiques éco-labellisées, dont 63 établissements hors camping et 31 campings.

 Optez aussi pour les éco-loisirs

En France, parmi les labels, un petit nouveau à bien connaître: « Valeurs Parc naturel régional », que les Parcs attribuent aux produits et services à dimension patrimoniale, humaine et environnementale. Enfin, quand vous faites du sport, choisissez des activités "douces" et zéro carbone comme le vélo, le canyoning, l'escalade, le paddle, le surf, le canoë-kayak... et pratiquez les en harmonie avec la nature.

5. Récupérez tous vos déchets

vacances,ademe,gestes,pratiquesMais plus de 80.000 tonnes de déchets sauvages ont encore été abandonnés en bord de route ou sur les plages de France en 2015, soit l’équivalent de huit Tours Eiffel, a calculé l’association « Vacances propres ». Premières victimes: les cours d’eau. Puis, en seconde ligne : les mers et les océans.

Cet été, l’organisme crée un dispositif de sensibilisation « Remportez et triez » dans les espaces naturels, et étend sa présence dans les ports de plaisance à l’Italie et Monaco. Paris même prévoit un dispositif estival: corbeilles en plus, distribution de cendriers de poche, de sacs kraft aux pique-niqueurs…

Plages sans poubelles au Porge, en Gironde

Rajouter des poubelles aux poubelles est-ce vraiement la solution pour plus de propreté et moins de déchets ? Pas sûr. En 2014, la station balnéaire du Porge, en Gironde, a déclaré la guerre aux déchets en supprimant les poubelles sur ses plages, et en déclinant une campagne d'information sur le thème : "Je suis un enfant du Porge et je ne veux pas ramasser tes déchets ! Alors merci de les ramener chez toi." Reconduite cette année, l’initiative originale et pédagogique, première du genre en France, est un succès. En 2015, le volume de déchets collectés sur la plage a été réduit d’environ 60%%, sans report significatif sur les plages du parking.

Une réduction des déchets qui vaut le coup. Selon l’ONU, les déchets rejetés à la mer, surtout le plastique, tuent chaque année un million d’oiseaux et 100.000 mammifères et tortues de mer... Attention aussi aux mégots et chewing-gums, tout petits mais très dommageables pour l'environnement, et ce, pour des décennies.

6. Le coût de l'impact carbone des trajets

vacances,ademe,gestes,pratiquesLes transports sont la principale source de pollution dans le secteur du tourisme, pointe le PNUE, avec un recours accru à l’avion, aux 4X4, autocars et autres motos, émetteurs de CO2 et de gaz à effet de serre. Leur impact croît d’autant plus que les séjours se sont multipliés, tout en raccourcissant.

Selon l’Organisation mondiale du tourisme, le tourisme international a atteint des sommets en 2015, avec près d’1,2 milliard de voyageurs internationaux. A titre d'exemple, une croisière en Antarctique peut engendrer des émissions 1.000 fois supérieures à des vacances à vélo dans son pays, souligne le PNUE.

Les vacanciers peuvent envisager une « compensation carbone », pour financer des projets d’énergies renouvelables ou de reboisement. Ou, plus simplement, limiter le poids de leurs bagages. Les réduire de 15 kg économise 100 à 200 kg équivalent CO2 sur un vol Londres–Tenerife...

Une fois sur place, privilégier les transports en commun, le vélo et la marche.

Souvenirs, souvenirs...

Enfin, gare aux souvenirs issus de plantes ou animaux sauvages, même non protégés par des conventions, comme les bijoux en corail ou coquillage, qui minent les récifs coralliens.

Bonnes vacances ! Vous les avez bien méritées...

Cathy Lafon

►PLUS D'INFO

  • Les bons gestes écologiques en vacances sur le site de l'Ademe: cliquer ICI

Les commentaires sont fermés.