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Réduction des émissions de CO2 : l'Allemagne, bonne élève en 2014

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Eolienne en Allemagne. Photo Arte/Dirk Laabs/Michael Wech

Ca en agace plus d'un, c'est sûr. Mais il faut bien s'y faire. Suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima, le 11 mars 2011, l'Allemagne est le seul pays d'Europe à avoir décidé de stopper ses centrales nucléaires et de sortir de l'atome d'ici à 2022. Résultat : loin d'émettre d'avantage de gaz à effet de serre, notre voisin allemand diminue fortement ses émissions de CO2, grâce au développement des énergies renouvelables.

La révolution énergétique radicale opérée le pays d'Angela Merkel lui réussit aussi sur le plan économique : quatrième puissance économique mondiale depuis 2007, l'Allemagne occupe toujours la première place en Europe. 

Net recul des émissions polluantes en 2014

Le bilan 2014 des émissions allemandes est tombé début 2016 : pour la première fois depuis des années, elles ont enregistré un net recul et ce, malgré une hausse des rejets dans les transports et l’agriculture, a fait savoir le ministère allemand de l’environnement. En 2014, le pays d'Angela Merkel a émis l’équivalent de 901,9 millions de tonnes de dioxyde de carbone, soit 4,6% de moins qu’en 2013, selon lAgence fédérale de l’environnement (UBA).

- de nucléaire + de renouvelables = moins de CO2

Vu l'objectif de la transition énergétique fixé cette année par la loi en France de réduire de 77 à 50% d'ici à 2025 la part du nucléaire dans la production d'électricité tricolore, on notera avec intérêt que la performance allemande est particulièrement marquée dans le secteur de la production d’électricité, où les énergies renouvelables et notamment l'éolien, sont en plein boum depuis plusieurs années. S'il s'accompagne d'un développement des renouvelables, sortir du nucléaire n'implique donc pas un retour aux centrales thermiques ultra-polluantes, selon le reproche infondé régulièrement adressé par certains à notre voisin allemand.

Le réchauffement climatique a aussi ses bons côtés. L’immobilier fait également figure de bon élève, à la faveur d’un hiver particulièrement doux qui a allégé la facture allemande de la consommation de mazout et de gaz pour le chauffage.

Transports et agriculture en ligne de mire

« Les transports et l’agriculture ont été négligés pendant trop longtemps en ce qui concerne la protection du climat. Cela ne peut pas continuer ainsi ». Barbara Hendricks, ministre allemande de l’Environnement

Bien sûr, tout n'est pas non plus tout vert, outre-Rhin. Il y a deux gros points noirs au tableau d'excellence allemand. Les émissions de gaz à effet de serre dans les transports et l’agriculture ont progressé en 2014. Dans le premier secteur, les rejets de gaz ont augmenté de 1,2%, atteignant l’équivalent de 161 millions de tonnes de CO2. Une hausse liée à l’accroissement du trafic routier, explique le ministère, qui déplore que « depuis 2005, presque aucun progrès n’a été réalisé » à cet égard. Dans l’agriculture, les émissions de CO2 ont bondi de 2,2%, à 66 millions de tonnes de dioxyde de carbone.

Un plan de protection du climat pour 2050

« Nous avons besoin d’amorcer un virage climatique dans tous les secteurs. Le plan de protection du climat pour 2050, que le gouvernement fédéral a l’intention de présenter à l’été, doit montrer la voie »  a noté la ministre allemande de l'environnement. Réduire la pollution des secteurs des transport et de l'agriculture sont donc les deux défis majeurs que veut relever l'Allemagne dès cette année, pour lutter contre le changement climatique. Clair et net.

Cathy Lafon

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