#COP21. Energies renouvelables. 2. L'hydrogène est-il une énergie renouvelable ?
Station à hydrogène dans la Manche. Photo AFP
Les scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ne cessent de le marteler : si l'humanité veut espérer stabiliser le réchauffement climatique en cours à +2°C d'ici à la fin du siècle, en améliorant la qualité de l'air qu'elle respire, elle doit diminuer de toute urgence et drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre et de CO2. Voire parvenir à les les stopper définitivement.
Pour y parvenir, outre une consommation énergétique plus raisonnable, une seule solution : développer les énergies décarbonées, propres et renouvelables pour les substituer aux énergies fossiles, ultra-polluantes et responsables de plus de 80% des émissions de CO2 sur la planète. Bonne nouvelle : contrairement à ce que l'on pourrait penser, c'est possible. Pourtant, si notre avenir en dépend, les fausses idées sur les énergies renouvelables ont la vie dure... Ma Planète vous propose de mieux faire connaissance avec les énergies vertes en 9 questions.
Aujourd'hui : l’hydrogène est-il une énergie renouvelable ?
La réponse est : OUI… ET NON
Les scénarios de la transition énergétique et du fameux mix énergétique propre du futur font souvent passer l'hydrogène à la trappe. Pourtant, ce gaz pourrait contribuer à remplacer les hydrocarbures pour économiser sur les ressources fossiles et réduire les émissions de CO2.
L'hydrogène, propre et vert
L’hydrogène, l'élément le plus abondant de l’univers et sur Terre, n'est toutefois pas une énergie renouvelable au sens strict du terme, mais un vecteur énergétique (qui transporte de l'énergie, tout comme l’électricité), non polluant et non toxique. On le trouve principalement dans l’eau, mais aussi dans le pétrole ou le gaz naturel. Pas plus dangereux que tout autre combustible, contrairement à sa réputation, l'hydrogène est propre et vert, dès lors que le procédé d’électrolyse de l’eau qui permet de le produire utilise de l'électricité issue de sources d'énergie renouvelables, comme le solaire ou l’éolien.
Stockable sous forme solide dans des containers, notamment grâce à la technologie française McPhy Energy, ce gaz peut servir à produire de l’électricité à la demande (régulation de l’intermittence des énergies renouvelables) ou être injecté dans les réseaux gaz.
"C'est ce qui se rapproche le plus de la voiture écologique ultime." Toyota
Il faut aussi rouler les véhicules électriques - bus, voiture ou vélo, comme le vélo électrique Alpha bientôt fabriqué en série à Biarritz - avec la pile à combustible hydrogène (PAC). Une mobilité totalement propre qui ne rejette ... que de l'eau. L’hydrogène peut être employé comme carburant dans les stations-service pour les véhicules qu'il propulse. Pourtant, à la différence de l'Allemagne, des Etats-Unis ou encore du Japon où les constructeurs automobiles comme Toyota s'y intéressent depuis longtemps, sous le poids du lobby pétrolier, la France a délaissé jusqu’à présent ce gaz. Cela pourrait changer: le gouvernement a demandé en septembre dernier une étude sur la voiture à hydrogène.
>>LE BONUS La Gironde, avec la société Hydrogène de France Energie (HFE), installée à Lormont, est en pointe pour la mobilité durable hydrogène. HFE qui fait le lien entre les gestionnaires de flottes automobile, les constructeurs et les exploitants d'infrastructures, se positionne pour devenir l'un des leaders du marché de l’hydrogène énergie, en France et à l’international.
Demain : la France est-elle en retard dans le secteur des énergies renouvelables ?
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