#COP21. Energies renouvelables. 3. La France est-elle en retard dans le secteur des énergies vertes ?
Le four solaire d'Odeilho. Photo DR
Les scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ne cessent de le marteler : si l'humanité veut espérer stabiliser le réchauffement climatique en cours à +2°C d'ici à la fin du siècle, en améliorant la qualité de l'air qu'elle respire, elle doit diminuer de toute urgence et drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre et de CO2. Voire parvenir à les les stopper définitivement.
Pour y parvenir, outre une consommation énergétique plus raisonnable, une seule solution : développer les énergies décarbonées, propres et renouvelables pour les substituer aux énergies fossiles, ultra-polluantes et responsables de plus de 80% des émissions de CO2 sur la planète. Bonne nouvelle : contrairement à ce que l'on pourrait penser, c'est possible. Pourtant, si notre avenir en dépend, les fausses idées sur les énergies renouvelables ont la vie dure... Ma Planète vous propose de mieux faire connaissance avec les énergies vertes en 9 questions.
Aujourd'hui : la France accuse-telle un vrai retard pour la production d'énergies vertes ?
La réponse est : OUI
Après avoir été à l'avant-garde notamment dans le solaire et le photovoltaïque, l'Hexagone accuse désormais un lourd retard, comme l'expliquent les chiffres détaillés par le rapport commandé par Greenpeace, "La manne inexploitée des renouvelables", publié en septembre dernier.
En 2007, le Grenelle de l'environnement avait fixé comme objectif 23% d'énergies renouvelables dans la consommation totale du pays en 2020. La loi de transition énergétique promulguée le 18 août dernier, qui veut diviser par deux la consommation énergétique de la France d'ici à 2050 et faire tomber à 50 % en 2025 la part du nucléaire, fixe à 32% la part d'énergies renouvelables en 2030, dont 40% d'électricité.
On est loin du compte. Après un fort recul en 2013, du 1er juillet 2014 au 30 juin 2015, les énergies renouvelables, issues à 60% du parc hydraulique, n'ont couvert que 19,3% de la consommation électrique tricolore. Le parc éolien français est le plus en retrait: il vient tout juste d'atteindre une puissance installée de 10.000 mégawatts à fin septembre 2015.
>>LE BONUS L'an dernier, l'éolien a couvert 3,7% de la consommation électrique française (+ 1,2% par rapport à la période précédente) ; le photovoltaïque 1,4% (+ 23 %) ; les bioénergies, 1,2% (+ 6%) ; l'hydraulique, 12,9% (pas d'évolution depuis la fin des années 1990). Avec une part de 77% de la production électrique française, le nucléaire est très loin devant les autres énergies.
Demain : les énergies renouvelables pourraient-elles suffire à chauffer et éclairer la planète entière ?
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