Paris veut des cantines plus "durables". Photo AFP

La mairie de Paris qui veut plus de bio dans ses cantines, s’est fixé en juin dernier un objectif de 50% d’alimentation "durable" dans la restauration collective, notamment scolaire, à l’horizon 2020, contre environ un quart en 2013. De plus, les cantines parisiennes proposeront, à partir de janvier 2016, un plat végétarien à tous les repas.

"Alimentation durable"

Moins d’un tiers des 30 millions de repas servis aujourd’hui dans les  1.200 restaurants collectifs de la capitale  (crèches, cantines scolaires, collèges, centres d’accueil social, maisons de retraites… ) sont des produits bio, labellisés ou locaux. La Ville de Paris veut faire grimper cette part à 50 % dans les cinq années qui viennent. Une délibération fixant les grandes lignes du "plan alimentation durable de la Ville de Paris pour la période 2015-2020″ a été adoptée en ce sens en juin dernier, par les conseillers de Paris. Par "alimentation durable", il faut entendre "les denrées alimentaires offrant des garanties objectives de respect de l’environnement, à savoir les productions certifiées biologiques ou issues d’exploitations en conversion, les productions Label Rouge et les produits certifiés "pêche durable"ou disposant de l’écolabel national pêche durable", précise le texte.

18 actions et trois grands axes

Pour atteindre des objectifs, le plan parisien définit 18 actions qui s’articulent autour de trois grands axes. Le premier veut consolider et structurer la demande de la restauration collective municipale. Le deuxième vise à aider les filières durables de proximité à se structurer pour répondre aux besoins de la restauration collective - il s’agira par exemple de développer l’agriculture biologique sur les aires d’alimentation de captages d’eau de Paris. Le troisième décline l’ensemble des dispositifs d’échanges, de communication et des actions de formation.

Faim de bio

Depuis 2009, Paris a déjà multiplié par quatre la part d’alimentation durable servie dans ses cantines parisiennes, en passant de 6,6% d’alimentation biologique en 2008 à 24,3% d’alimentation durable (dont 21,5% d’alimentation biologique) en 2013. Ainsi, dans le 13ème arrondissement, où 12.000 repas par jour sont distribués dans les écoles, les produits biologiques et labellisés font désormais partie du quotidien des élèves. La capitale, qui rappelle au passage qu'elle est d’ores et déjà "un des tout premiers, si ce n’est le premier acheteur public d’alimentation biologique en France", a une faim de loup pour le bio et veut passer à la vitesse supérieure.

Cathy Lafon

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