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parc naturel

  • Angélique, Sentinelle de Ma Planète, veille sur le parc floral et le bois de Bordeaux

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    Le bois de Bordeaux, vu par Angélique. Photo Angélique Michaud

    Angélique Michaud n'est pas contente. Elle est surtout triste: le parc floral et le bois de Bordeaux sont désormais inaccessibles en cas de manifestations sportives au nouveau stade de Bordeaux Lac, et les raisons invoquées lui semblent, "pour le moins très peu convaincantes..." "J'ai fait du bénévolat à la réserve naturelle de Bruges, explique-t-elle, et comme beaucoup de personnes, la construction du stade m'a préoccupée. Voilà que maintenant, on décide de fermer des espaces naturels qui existaient bien avant lui..."

    Une pétition en ligne

    Aussi, la jeune femme, 31 ans, photographe et passionnée par la nature, a-t-elle lancé en septembre une pétition en ligne pour demander à la Mairie de supprimer les fermetures exceptionnelles du bois de Bordeaux et du parc floral lors des événements organisés au nouveau stade.

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  • "Zéro pesticide" dans les villes et villages de France : en 2020, ce sera la loi

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    A Bordeaux, les jardiniers de la ville ont arrêté les produits phytosanitaires en 2012. Photo archives "Sud Ouest" Stéphane Lartigue

    Zéro pesticide en ville, dans les parcs et les jardins ? Cela devrait être la norme en France, d’ici à six ans. Le Sénat a adopté le 19 novembre, à une très large majorité, une proposition de loi écologiste visant à interdire progressivement l'usage non professionnel des produits phytosanitaires.

    pesticides,phytosanitaires,interdiction,loiUne forte avancée sanitaire et environnementale

    Porté pour les écologistes par Joël Labbé, sénateur du Morbihan, le texte prévoit d’interdire, à compter du 1er janvier 2020, aux collectivités locales et aux établissements publics, l’utilisation de pesticides dans les espaces verts, les parcs nationaux, parcs naturels régionaux, forêts et promenades "ouverts ou accessibles au public".

    pesticides,phytosanitaires,interdiction,loiIl propose aussi de prohiber la vente de ces produits aux particuliers. Une mesure qui constitue également, selon le rapporteur de la loi, le sénateur écologiste Ronan Dantec (photo-ci-contre), "une forte avancée sanitaire et environnementale, de très nombreux jardiniers particuliers utilisant aujourd’hui des produits reconnus scientifiquement comme toxiques, sans être suffisamment informés des risques qu’ils représentent pour l’environnement, pour leur santé et celle de leur famille."

    En attendant le purin d'ortie

    Cette seconde interdiction n'entrera cependant en vigueur qu'à compter du 1er janvier 2022. "Ce délai a été jugé plus adapté pour permettre aux industriels de s'adapter et de proposer des produits de remplacement, souligne Ronan Dantec, et permettre aussi la formation des utilisateurs aux pratiques alternatives". La loi intègre enfin une étude sur les freins juridiques, tant européens que nationaux, national) et économiques qui empêchent le développement de la fabrication et de la commercialisation des substances alternatives bio, dites à faible risque, comme le purin d’orties.

    pesticides,phytosanitaires,interdiction,loi10% des communes ont déjà renoncé aux  pesticides

    De nombreuses communes n'ont pas attendu la loi pour se lancer dans des démarches "zéro phyto" et privilégier des méthodes alternatives. L'auteur de la loi, Joël Labbé, maire de Saint-Nolff, a lui-même mis en place le "zéro phyto" dans les espaces publics de sa commune dès 2007. Les quantités peuvent paraître dérisoires: les milieux non agricoles ne représentent en effet que 5 % de l'usage des produits phytosanitaires (pesticides et fongicides) en France, contre 95 % pour les agriculteurs. Mais l'impact sur l'environnement est grand. "Cet usage est en réalité une source importante de contamination des eauxprécise Ronan Dantec. Les désherbants en particulier, lorsqu'ils sont utilisés sur des surfaces imperméables comme les trottoirs, les cours bitumées ou les pentes de garage, se retrouvent dans les eaux superficielles ou souterraines."

    "Zéro phyto" : des grandes villes à l'avant-garde

    Une dizaine de grandes villes comme Perpignan, Montpellier, Grenoble ou Versailles ont déjà mené des opérations pilotes en formant leur personnel et en sensibilisant la population. Versailles a ainsi renoncé à utiliser des désherbants et plus aucune pelouse ou allée n’est désormais traitée avec des produits chimiques. Selon la ville, 12.8150 litres de produits et 40 kg d’anti-limaces ne sont ainsi plus déversés dans ses nappes phréatiques. Dans la région, de nombreuses villes comme Bordeaux depuis 2012,  Saintes (Charente-Maritime), ou encore Mérignac (Gironde) depuis 2003, ont également jeté les phytosanitaires aux orties.


    Objectif zéro phyto en 2012 par villedebordeaux

    pesticides,phytosanitaires,interdiction,loiL'exemple d'Arrens, éco-village pyrénéen

    Zéro pesticides ? Facile à dire, pour les écolo bobo urbains des grandes villes... La petite commune d'Arrens-Marsous, dans les Hautes-Pyrénées, a longtemps bataillé auprès de ses administrés, pour les convertir à l'idée. La graine, semée en 2012 avec le Parc national des Pyrénées par Jean-Pierre Cazaux (photo ci-dessus) conseiller municipal, agriculteur-éleveur et producteur de fromages, a fini par germer cette année. Et pour lui, ce n'est pas rien que de voir fleurir aujourd'hui dans le village un panneau signalant que la végétation, aux abords de l'église, pousse sans phytosanitaires. Les mentalités des habitants ont dû opérer une véritable révolution, en acceptant le retour de la nature sur les trottoirs et le long des maisons. Un changement de taille aussi pour les personnels chargés de l'entretien de la voirie, qui ont suivi des formations pour apprendre à entretenir différemment le patrimoine naturel de la commune. "Quand même, quand on voit que notre panneau "zéro pesticide" est planté juste à côté du cours d'eau qui traverse le village... qu'est-ce qu'on a pu balancer comme saletés dans les nappes phréatiques !", soupire l'élu, tout au bonheur de voir son village contribuer au développement durable des montagnes.

    pesticides,phytosanitaires,interdiction,loiA suivre...

    Le texte sera présenté en janvier 2014 à l'Assemblée nationale, afin d'être adopté définitivement avant les municipales. "Il nous reste maintenant à récupérer et à traiter les stocks de produits existants", a conclu devant le Sénat le ministre de l'Ecologie, Philippe Martin. Qui doit cependant pendre garde à ne pas oublier, dans son enthousiasme, que l'agriculture représente 95% de l'utilisation des pesticides en France... Les études scientifiques les plus récentes attestent que les pesticides provoquent bien des cancers et des troubles neurologiques : la santé des agriculteurs mérite aussi être protégée, tout autant que celle des consommateurs.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le texte de loi adopté par le Sénat visant à mieux encadrer l'utilisation des produits phytosanitaires sur le territoire national : cliquer ICI
    • Où en est-on du plan "Ecophyto" ? Selon l'Observatoire national de la biodiversité, la consommation de produits phytosanitaires a augmenté de 2,6 % entre 2008 et 2010. Une évolution qui va à l'encontre des objectifs fixés par le Grenelle de l'environnement: le plan dit "Ecophyto" prévoit en effet une réduction de 50 % de l'usage des produits phytosanitaires d'ici à 2018.
    • "L'appel de Montpellier". Le vote de cette loi, amendée en vue d'obtenir la plus large adhésion possible, intervient alors qu’une trentaine d’élus, entourés de médecins et de chercheurs, ont signé une pétition le 9 novembre dernier, appelant le gouvernement à réduire drastiquement l’usage des pesticides, essentiellement d’origine agricole. Les signataires de cet "appel de Montpellier" affirment que l’utilisation de ces produits chimiques "ne diminue pas depuis trois ans". Une situation d’autant plus inquiétante que 90% des cours d’eau seraient aujourd’hui affectés par la présence de pesticides.

    A LIRE

  • Environnement. Nouvelle pollution en vue pour le Bassin d'Arcachon ?

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    Evacuation de l'usine Smurfit Kappa, à Biganos (33), 5 juillet 2012. Photo Sud Ouest / Franck Perrogon

    La mauvaise nouvelle fait le buzz depuis hier soir sur le web écolo aquitain : une cuve éventrée à la papeterie de Biganos (Gironde), fait craindre une pollution du Bassin d'Arcachon. Eventualité redoutable en début de saison touristique estivale, dans un milieu naturel marin déjà très fragilisée.

    Hier, jeudi 5 juillet, un cuvier de 4 500 m³ a éclaté à 14 h 30, dans l'usine papetière Smurfit Kappa à Biganos (Gironde), déversant 3 500 m³ de liqueur noire, un liquide huileux, de couleur marron, composé de jus de cuisson de bois et de soude caustique, qui est notamment recyclé comme combustible dans les chaudières de l'usine.  En début de saison estivale, les écologistes, les ostréiculteurs, les pêcheurs de moules et le secteur du tourisme redoutent une nouvelle source de pollution du Bassin d'Arcachon, à l'écosystème déjà menacé par l'activité humaine.  La présence d'algues toxiques fait interdire régulièrement la consommation des moules et des huîtres produites dans la "Petite Mer", dont les écologistes dénoncent régulièrement le niveau très élevé de pollution par les hydrocarbures. En cause, les bateaux de loisirs à moteurs, en nombre excessif pour le milieu aquatique où ils évoluent. Sans oublier la présence constestée par les écologistes, du Wharf de la Salie, émissaire en mer qui permet de rejeter les effluents épurés du Bassin d’Arcachon (60 000 m3/j en moyenne annuelle).

    Pollution de la Leyre, au coeur du Parc Naturel Régional des Landes deGascogne

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    Un des nombreux poissons morts, flottant dans la Leyre, jeudi 5 juillet 2012 Photo Sud Ouest / Franck Perrogon

    Les responsables de la papeterie ont immédiatement fait évacuer l'usine dans laquelle travaillaient, à ce moment-là, près de 150 personnes, en raison du risque corrosif de ce liquide dont le PH est de 13. La production de papier kraft a également été arrêtée pour une durée indéterminée. Il n'y a pas eu de blessés mais le liquide s'est répandu à l'intérieur du site. Une partie de ce liquide, estimée entre 100 et 500 m³, s'est ensuite déversée dans le Lacanau, un ruisseau qui se jette dans la Leyre, elle-même se jetant dans le bassin d'Arcachon. Un barrage filtrant a été mis en place pour endiguer et limiter cette pollution. La Leyre, devenue toute noire, constititue le principal apport en eau douce du Bassin : il ne fait donc donc aucun doute que l'eau polluée hier par l'accident de l'usine Smurfit s'est déjà déversée dans le bassin, après avoir traversé le parc ornithologique du Teich…

    L'économie et l'écologie du Bassin sur le pont

    Les  pêcheurs, représentés par Jean-Michel Labrousse, ont décidé, ce vendredi matin, de déposer plainte pour pollution, par le biais de Me François Ruffié, comme les ostréiculteurs, par la voix de leur président Olivier Laban, l'avaient décidé dès jeudi. Les loueurs de canoë kayak modifié les itinéraires des balades sur la Leyre, les limitant entre Salles et Mios puisque toutes les activités sont interdites sur deux deux kilomètres, par arrêté préfectoral, au moins pour la journée, tout comme la baignade, jusqu'au Teich.Quant aux écologistes, dont le conseiller régional Michel Daverat, ils se sont rendus ce vendredi matin sur les bords de la Leyre pour vérifier l'impact de cette pollution.

    TOUTES LES INFOS  sur le site de "Sud Ouest", avec les articles de Bernadette Dubourg  :


    LE SITE DU PARC NATUREL REGIONAL DES LANDES DE GASCOGNE : Cliquer ici

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