Cinéma. "Captain fantastic", super héros de l'écologie... et de l'amour
Ben Cash et sa tribu. Photo "Captain fantastic"
Ce film est un bijou. Une fable écologique, fine et puissante, doublée d'une magnifique ode à l'amour : celui, viscéral, d'un homme pour sa femme et leurs six enfants, et celui, non moins viscéral, des dits enfants pour leurs parents. Un amour qui triomphe de la bêtise et des conventions, et même de la mort.
"Noam Chomsky Day"
"Captain fantastic" démarre fort : en pleine forêt, quelque part au nord-ouest de New York, Etats-Unis, une petite tribu peinturlurée de noir traque un cerf. Un commando de GI's à l'entrainement ? Non. Des Indiens dans une réserve ? Non. Des Pygmées ? Non plus. Entraînés par leur père, en mode survie extrême, les six enfants de Ben Cash, interprété par un Viggo Mortensen en état de grâce - aussi intelligent que beau et sensible (et réciproquement) - chassent à l'arc pour garnir leur assiette. L'aîné, Bo, 18 ans, tue l'animal et lui arrache le coeur, dans un rite initiatique qui le fait passer de l'adolescence à l'âge adulte...