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MaPlaneteA - Page 894

  • Catastrophe éolienne sans précédent en Gironde

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    La ferme d'éoliennes de Naujac (DR Valorem)

    Naujac-sur-Mer (Gironde)  : une ferme d'éoliennes aurait été totalement ravagée par une  tornade locale d'une violence inouïe, durant la nuit de samedi à dimanche.

    Réalisée par Valorem, vers Hourtin, à environ 400 m de la route, la ferme d'éoliennes de Naujac devait enfin entrer en production dans un mois, après les multiples oppositions et aléas qui ont entravé sa construction durant plusieurs années. Le dernier en date, le projet d'installation d'un radar Météo France à Saint-Laurent-Médoc, commune proche de Naujac, en avait compromis sérieusement la concrétisation en février dernier : les éoliennes nuisent en effet au bon fonctionnement du radar en question. Autre frein considérable, l'incompatibilité des lois littoral et Grenelle, la première obligeant à construire dans la continuité des constructions existantes, la deuxième exigeant au contraire, pour les éoliennes, de construire à plus de 500 m des habitations. Le maire de Saint-Laurent-Médoc, désireux d'accueillir le radar de Météo France sur sa commune, Météo France et le Préfet avaient fini par entendre les arguments de M. Jean-Bernard Dufourd, le maire de Naujac, pour lequel le projet éolien représente beaucoup en terme d'emplois, d'image et de revitalisation économique.  Pour sa commune comme pour le Médoc dans son ensemble. Ils avaient donc accepté, début mars, de déplacer le radar, de manière à lever tout frein au lancement du chantier. Enfin, l'instruction du projet avait été débloquée dans la foulée pour en accélérer la validation. Il se dit  aussi que l'approche des échéances électorales n'aurait pas été étrangère à la rapidité du dénouement... Commandées de longue date, les pièces d'éoliennes, acheminées sur place dans des délais très courts, ont été assemblées par les équipes de Valorem qui ont travaillé nuit et jour d'arrache-pied, afin de permettre au site d'entrer en production le 1er mai.

    Les huit éoliennes nouvelle génération, dotées d'un rotor d'un diamètre de 120 m et d'un mât haut également de 120 m pour aller chercher les vents d'altitude, devaient produire une puissance unitaire de 3 mégawatts et générer 700 emplois.

    Hier soir, un coup de vent d'une intensité rarement atteinte en France, aurait donc eu raison de cette installation qui n'a même pas eu le temps d'être inaugurée. Météo France met sur le compte du changement climatique cette tornade locale, totalement imprévisible. Des températures soudainement anormalement  très élevées dans la journée, un océan encore très froid : le contraste aurait été détonnant.  Ce matin, autour de Naujac, l'inquiétude règne. Tous les habitants ont été réveillés en pleine nuit par les hurlements du vent et ceux des sirènes d'alarme des pompiers. Peu d'informations ont filtré jusqu'à présent, sur l'étendue des dégats et les conséquences possibles de l'accident sur l'environnement et la santé des riverains. Le site industriel étant bouclé pour des raisons évidentes de sécurité, nous n'avons pu y accéder. Effondré, le maire de Naujac n'a pas été en mesure de nous répondre. Selon les pompiers, qui s'activent encore en ce moment, il faudrait imaginer, en terme de catastrophe naturelle, l'équivalent en intensité de ce qui s'est produit à Fukushima, avec le tsnunami ...  Ce serait le plus grave accident français de ce type, jamais enregistré, classé niveau 7 sur l'échelle de l'INES.

    Maplanete.fr reste mobilisée aujourd'hui pour vous donner en direct les dernières informations sur cette terrible catastrophe.

    Cathy Lafon

     

     


  • Bio-pipole. Sylvie Guillem, danseuse étoile verte

    dansedanse,défense animaux,espèce menacéeMaplanete.fr a ses chouchous, Sylvie Guillem en fait partie. La danseuse soutient Sea Shepherd, l'association engagée depuis trente ans contre le massacre des phoques et des baleines,  et a mis à sa disposition un stand pendant ses spectacles, du 15 au 22 mars 2012 au Théâtre des Champs-Elysées, à Paris. A 47 ans, la danseuse la plus célèbre du monde, sacrée étoile à l'Opéra de Paris par Noureev en personne, plus belle que jamais, est une passionnée et milite sur tous les fronts : la danse, la cause des femmes et donc, l'environnement et la défense d'espèces animales menacées.

     

     

    danseEn tournée au Japon, elle a dansé récemment dans huit villes proches de Fukushima. Pour l'occasion, elle a baissé son cachet, dont elle a reversé le quart à des associations, pour venir en aide aux orphelins du tsunami et secourir les animaux. Tellement fière de ce beau "coup de chausson", Sea Sheperd, association plutôt offensive et guerrière, signale à la Une de son site internet le geste de la danseuse. Alors pas de malentendu : si elle arbore désormais une tête de mort sur son tee-shirt, ce n'est pas pour séduire Johnny Depp, notre pirate des Caraïbes préféré... Mais bien parce que le drapeau de pirates est le logo de pirate de Sea Shepherd. 

    Lire la suite sur le site de Sea Shepherd...

     

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    A SAVOIR

    • Si vous n'avez pu la voir danser à Paris, au Théâtre des Champs Elysées, sachez que Sylvie Guillem sera le 12 avril à Genève puis du 12 au 16 juin au festival des Nuits de Fourvière.

    A ECOUTER

    • Deux interviews de Sylvie Guillem sur France Info : cliquer ICI

    A LIRE 

    Cathy Lafon

     

  • Pesticides : la France assouplit l'interdiction d'épandage aérien

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    Epandage aérien. DR

    Aujourd'hui s'achève la Semaine pour les alternatives aux pesticides, célébrée d'une bien étrange manière par le gouvernement français...

    L'épandage aérien de pesticides est interdit en France, car cette technique présente des risques importants pour la santé et l'environnement. Or, comme le Monde l'a révélé le 24 mars, une circulaire du ministère de l'agriculture en date du 5 mars, publiée discrètement, introduit de nombreuses exceptions à cette interdiction. Intitulé « Liste des produits phytopharmaceutiques autorisés ou en cours d'évaluation pour les traitements par aéronefs », ce texte, « à diffusion limitée », "fournit aux directions régionales et départementales de l'agriculture, aux directions des populations, aux services vétérinaires, la possibilité de délivrer des dérogations pour toute une série de fongicides, herbicides, insecticides destinés à traiter le maïs, le riz, la vigne et les bananiers". Au risque de passer pour un véritable feu vert aux pesticides, et de relancer la guerre pas vraiment éteinte, entre les défenseurs de l'environnement, les cultivateurs bio, les apiculteurs, les populations et les commanditaires de l'épandage.

    Sept pesticides "autorisés"

    La circulaire du 5 mars émane de la direction générale de l'alimentation et donne la liste de sept pesticides « autorisés », dans la mesure où ils ont été évalués par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation de l'environnement et du travail (Anses) spécifiquement pour être appliqués par voie aérienne. Il s'agit de quatre fongicides, d'un insecticide, d'un herbicide et d'un stimulateur de défenses naturelles utilisés dans la culture des bananes et du riz. Six d'entre-eux sont pourtant officiellement classés "dangereux pour l'environnement" et "nocifs" d'un point de vue toxicologique, comme l'indique le site internet du ministère de l'agriculture. C'est le cas du Sico, du Gardian, du Bion 50 WG, du Mimic LV, de l'Amistar et du Clincher. Paradoxalement, la circulaire prévoit par ailleurs des "conditions de dérogation plus strictes et plus encadrées pour 2012", a précisé le ministère de l'Agriculture à l'AFP : "On ne pourra plus utiliser tous les produits sur le marché mais seulement des produits évalués pour l'usage aérien par l'Anses".

    L'inquiétude des écologistes

    veillerettte.jpgBien évidemment, cette circulaire ne saurait satisfaire les défenseurs de l'environnement, qui n'y voient qu'un contournement du Grenelle de l'environnement et font état de leurs inquiétudes sur les conséquences pour la santé humaine. "On peut prendre tous les principes et dispositions générales qu'on veut dans une loi, mais si on les contourne tout de suite par un système dérogatoire, ça ne va pas du tout",  confie François Veillerette, porte-parole de l’association Générations Futures dans 20 minutes.fr.

    Nous l'avons évoqué à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau, le 22 mars, une autre directive du ministère de la Santé, tout aussi discrète (9 décembre 2010), autorise désormais l'eau du robinet à contenir des doses de pesticides en quantité cinq fois supérieures. Cette conjonction de mauvaises nouvelles, véritables coups de couteau portés au Grenelle de l'environnement, semble, hélas, illustrer la phrase lâchée par le président de la Républiqueau Salon de l'agriculture  : " "L'écologie, ça commence à bien faire ! ".

    Cathy Lafon

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