En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Marie-Monique Robin rend honneur au combat contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes Photo AFP
Bio-pipole entre toutes, Marie-Monique Robin ne cesse d'accumuler les records de "vertitude".
La journaliste-militante qui défend de pied ferme l'environnement, auteure de nombreux livres et documentaires chocs et engagés, comme "Le Monde selon Monsanto", "Notre poison quotidien","Les Moissons du futur", "Japon, terres souillées", a surpris son monde en acceptant de recevoir la Légion d'honneur, au titre de Chevalière. Dans le petit monde écolo, contestataire par définition, qui vilipende plus qu'à son tour les décisions de l'Etat et critique les politiques gouvernementales qui pénalisent trop souvent l'ennvironnement, ça fait jaser. Presqu'on serait déçu...
Mais la Robin a plus d'un tour dans son sac... Pas folle la guêpe. Marie-Monique, la fine mouche, industrieuse comme l'abeille, a accepté la distinction offerte par Delphine Batho, la ministre de l'Ecologie, et a décidé qu'elle lui serait décernée... à Notre-Dame-des-Landes, le 8 juin prochain, à partir de 11h, au cours d'une fête et d'un repas (bio) géant. Et remise, en outre, par une autre grande dame de ses copines, Dominique Méda, sociologue et philosophe, également Chevalière de la Légion d’honneur.
Une cérémonie de remise de Légion d'honneur transformée en gigantesque manif conviviale, musicale et plein champ ? Il fallait y penser et oser le faire. L'ACIPA (Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d'Aéroport de Notre Dame des Lande), s'en réjouit sur son site internet. Et nous aussi. Car, vous savez quoi ? On est tous invités !
La reconduction d'une expérimentation d’OGM sur des peupliers à l’étude en France Photo AFP
La France va-t-elle mettre fin à sa seule expérimentation en plein champ de culture OGM ? L'Inra veut prolonger dans le Loiret son expérimentation sur des peupliers, possibles futurs biocarburants, mais une partie du Haut Conseil des Biotechnologies (HCB) a déjà rendu un avis défavorable. Quant aux écolos, ils bataillent contre la reconduction.
La consultation du public sur le site vie-publique.frsur cette expérmentation s'achève aujourd'hui. Dans les deux semaines qui viennent Delphine Batho, la ministre de l'Ecologie rendra son avis et Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture décidera alors du renouvellement de l'autorisation. Ou pas.
L'Inra : chaud bouillant
Comme de juste, l'Institut de la recherche agronomique (Inra) demande l'extension pour cinq ans d'une autorisation donnée en 2007, afin "d'étudier l'effet de la modification de la biosynthèse des lignines sur les propriétés du bois". L'ambition est notamment d'évaluer les propriétés du bois ainsi modifié pour la production de biocarburant de 2e génération. Cet essai, qui porte sur plus de 1.000 arbres et a démarré en 1995, se déroule à Saint-Cyr en Val.
On s'en doute aussi, dès qu'il s'agit d'OGM, les écolos sont très méfiants. Les Amis de la Terre, la Confédération paysanne, la Fédération nationale agriculture biologique, Greenpeace et l'Union nationale des apiculteurs français (Unaf), membres du CEES, ont appelé dès l'ouverture de la consultation publique leurs concitoyens "à renforcer cette position contre l'extension de l'expérimentation". Pour les association environnementales, "Les sommes engagées dans la recherche publique aujourd'hui ne peuvent se détourner à ce point-là de l'intérêt public qui est d'assurer l'autonomie et la souveraineté alimentaire des populations". La prolongation de la culture des peupliers OGM inquiète également les apiculteurs. Ces arbres sont en effet une source importante de propolis, résine végétale utilisée par les abeilles.
Arrêter l'expérimentation : un frein à la biomasse ?
De son côté, l'Association française des biotechnologies végétales (AFBV), pro-OGM, a estimé que l'arrêt de cette expérimentation "serait pénalisant pour la recherche de voies innovantes nécessaires pour développer en France une énergie renouvelable à partir de la biomasse". L'argument semble peu convainquant, car le développement de la biomasse dépend surtout d'une volonté politique et industrielle, comme en témoignent un pays comme la Finlande où ce type d'énergie renouvelable est très développé sans cultures OGM. En 2004, les anti-OGM y ont déraciné ou abattu les 400 bouleaux génétiquement modifiés, situés sur l’unique site d’étude consacré aux arbres génétiquement modifiés, à Punkaharju. Et les arbres des forêts françaises n'ont pas non plus attendu les OGM pour pousser...
Plus qu'un symbole
Il s'agit du seul essai à fin scientifique en plein champ en France, depuis la destruction de 70 pieds de vignes à Colmar par des militants anti-OGM en août 2010. Depuis 2008, il n'y a plus de culture d'OGM en plein champ à des fins commerciales. Pour les écologistes, comme pour les scientifiques pro-OGM, l'enjeu de la décision gouvernementale n'est pas mince et dépasse le stade du simple symbole.
Pour Les Amis de la Terre : Patrick de Kochko - 06 17 06 62 60. Pour La Confédération Paysanne : Guy Kastler - 06 03 94 57 21. Pour la Fédération Nationale Agriculture Biologique : Daniel Evain - 06 84 06 64 38. Pour Greenpeace : Cédric Gervet - 06 13 07 04 29. Pour l’UNAF : Jean-Marie Sirvins - 06 89 37 06 12
La défense de l'ours des Pyrénées est devenu une cause franco-espagnole Photo DR
La première pétition franco-espagnole pour l’ours dans les Pyrénées est née. Le 16 mai dernier, le Collectif Ours Pyrénées – Colectivo oso Pirineos a lancé une pétition en français et en espagnol, pour demander aux deux gouvernements une "action forte et durable pour la restauration dans les Pyrénées d’une population viable d’ours, via des plans de conservation et de restauration de l'espèce concertés et harmonisés".
Une grande première
C'est une grande première en matière de défense de l'environnement, souvent victime des "frontières" qui nuisent à l'intérêt commun que représente la nature, qui, elle, n'a pas de frontières. Rien d'étonnant à ce que ce soit l'ours qui en bénéficie : pas plus que l'air, l'eau ou les nuages, les animaux ne s'arrêtent pas aux démarcations de barrières virtuelles tracés par la volonté humaine. Côté alpin, le loup français, désormais flashé par les radars, bien qu'il ne parle pas espagnol, ne manquera pas d'être intéressé par cette initiative...
Des revendications franco-espagnoles communes qui n'oublient pas les hommes
Les revendications du collectif Ours/ Oso portent sur : "le renforcement immédiat des deux noyaux de population d’ours; une meilleure protection juridique de l'ours brun en France et en Espagne; une meilleure protection de son habitat en France et en Espagne; une politique volontariste de valorisation pour les populations locales de ce patrimoine naturel exceptionnel; des mesures efficaces qui favorisent la cohabitation, la prévention et la compensation des dommages à l'élevage pyrénéen."
Une vingtaine d'ours
Les Pyrénées françaises et espagnoles comptent aujourd'hui une vingtaine d'ours. "C'est insuffisant pour permettre le maintien durable de l’espèce sur le massif pyrénéen. Aucun des deux noyaux constituant la population actuelle n’est viable", estime le Collectif. "Celui des Pyrénées centrales reste insuffisant, malgré les derniers lâchers. Quant à celui des Pyrénées occidentales, composé seulement de deux mâles, il est au bord de l’extinction, alors qu’il couvre la moitié de l’aire de répartition pyrénéenne."
Franco-espagnol-franco
Pour Alain Reynes de Pays-de-l'Ours-Adet, la situation n'est pas tout-à-fait la même des deux côtés des Pyrénées. Nos voisins espagnols ont une longueur d’avance sur nous: «ils travaillent de manière approfondie sur la cohabitation, sur le suivi des populations mais sont en avance sur la politique de valorisation de l’ours". Le défenseur de l'ours ajoute : "Ils viennent d’ouvrir un parc animalier dans le Val d’Aran et les politiques ont pris clairement position en sa faveur alors qu’ici nous sommes arrêtés par les lobbys qui bloquent toute initiative en matière de valorisation. On se prive du développement et de la valorisation des produits estampillés pays de l’ours alors que cela fonctionne bien dans les autres départements (31 ou 65). Depuis 2005 dès qu’il y a une initiative elle est immédiatement abandonnée à cause des menaces (verbales, physiques) des opposants»
Objectif : 20.000
L'objectif de la pétition est de recueillir 20.000 signatures. Elle fait le buzz sur internet etdix jours après son lancement, elle en est déjà à plus de 10.000... Elles seront ensuite remises au Président de la République française, au Premier ministre d’Espagne et aux présidents des gouvernements régionaux de Navarre, Aragon et Catalogne.
Tous les articles de Ma Planète sur l'ours : cliquer ICI
Tous les articles de Ma Planète sur le loup : cliquer ICI
Le rapport sur l'état de la population de l'ours dans les Pyrénées : cliquer ICI
La pétition émane d'un collectif de 29 associations : 19 françaises et 10 espagnoles.
Associations membres de CAP Ours : Altaïr Nature, Animal Cross, Association Pyrénéenne des Accompagnateurs en Montagne du département Pyrénées-Orientales (APAM 66), Association Nature Comminges (ANC), Comité Ecologique Ariégeois (CEA), Conseil International Associatif pour la Protection des Pyrénées (CIAPP), FERUS (Groupe Loup France/ARTUS), Fonds d’Intervention Eco-Pastoral – Groupe Ours Pyrénées (FIEP), France Nature Environnement (FNE), France Nature Environnement Hautes Pyrénées (FNE 65), France Nature Environnement Midi-Pyrénées (FNE Midi-Pyrénées), Mille Traces, Nature Midi-Pyrénées, Nature Midi-Pyrénées comité local Hautes-Pyrénées, Pays de l’Ours-ADET (Association pour le Développement Durable des Pyrénées), Société d’Etude de Protection et d’Aménagement de la Nature dans le Sud Ouest - Pyrénées-Atlantiques (SEPANSO 64), Société Française pour l'Etude et la Protection des Mammifères (SFEPM), Sours, WWF France.
Associations espagnoles signataires : Acció Natura, ADENA -WWF España, Amigos de la Tierra Aragón, Asociación naturalista de Aragón (ANSAR), (DEPANA) Lliga per a la Defensa del Patrimoni Natural, Ecologistas en Acción Aragón, Fondo natural, Fondo para la protección de los animales salvajes (FAPAS), Fundación para la Conservación del quebrantahuesos (FCQ), GURELUR (Fondo Navarro para la Protección del Medio Natural.