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énergie - Page 2

  • #COP21. Energies renouvelables. 3. La France est-elle en retard dans le secteur des énergies vertes ?

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    Le four solaire d'Odeilho. Photo DR

    Les scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ne cessent de le marteler : si l'humanité veut espérer stabiliser le réchauffement climatique en cours à +2°C d'ici à la fin du siècle, en améliorant la qualité de l'air qu'elle respire, elle doit diminuer de toute urgence et drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre et de CO2. Voire parvenir à les les stopper définitivement.

    Pour y parvenir, outre une consommation énergétique plus raisonnable, une seule solution : développer les énergies décarbonées, propres et renouvelables pour les substituer aux énergies fossiles, ultra-polluantes et responsables de plus de 80% des émissions de CO2 sur la planète. Bonne nouvelle : contrairement à ce que l'on pourrait penser, c'est possible. Pourtant, si notre avenir en dépend,  les fausses idées sur les énergies renouvelables ont la vie dure... Ma Planète vous propose de mieux faire connaissance avec les énergies vertes en 9 questions.

    Aujourd'hui : la France accuse-telle un vrai retard pour la production d'énergies vertes ?

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  • Energies renouvelables : en Gironde, une ferme solaire géante écrasera bientôt les prix du nucléaire

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    A la fin de l'année, la centrale solaire de Losse, dans les Landes, ne sera plus la plus importante d'Europe : elle sera détrônée par celle de Cestas, en Gironde.  Photo archives Sud Ouest / Nicolas Le Lièvre

    Finalisé en novembre dernier, le développement de la plus grande ferme photovoltaïque d'Europe est passé au stade de la construction sur la commune de Cestas, en Gironde. A la fin de l'année, elle pourra alimenter en électricité l'équivalent de la ville de Bordeaux, à un prix inférieur à celui des futurs réacteurs nucléaires EPR.

    L'équivalent d'un barrage

    panneaux photovoltaiques.jpg300 hectares et un "mégaparc" d'une puissance de 300 magawatts, contrôlés par 25 centrales reliées directement à une ligne haute tension : telles sont les caractéristiques de la future ferme solaire, située en bordure de la forêt des Landes, sur un espace dévasté par la tempête de 1999 et grand comme 300 terrains de foot.  Elle est pilotée par la PME française Neoen qui, pour un investissement de plus de 360 millions d'euros, posera en un an seulement un million de panneaux solaires capables de produire en énergie électrique, l'équivalent d'une centrale à gaz ou d'un barrage.

    Le solaire cher, c'est fini

    barbaro.jpgXavier Barbaro, le patron de Neonen -30 millions d'euros de chiffre d'affaires- prévoit que la structure alimentera en électricité à la fin de l'année les 200.000 foyers (hors chauffage) de la ville de Bordeaux, pour un coût de production inférieur à celui d'un EPR nucléaire : 105 euros par mégawatt/heure. Notamment grâce aux économies d'échelles réalisées : le solaire cher, c'est fini.

    Le solaire, domaine d'excellence français et girondin

    Selon le Syndicat des énergies renouvelables, les prix vont encore baisser de 25% d'ici à cinq ans et les nouvelles installations pourraient afficher 70 € le mégawatt/heure, bien en dessous des tarifs des futurs réacteurs nucléaires. Les coûts ont déjà été divisés par quatre en cinq ans, notamment grâce aux panneaux chinois à bas coût Mais ce sont la gestion du parc et l'ingénierie qui pèsent pour plus de la moitié dans les budgets des centrales solaires, domaines d'excellence tricolore et girondine.  A Pessac, non loin de Cestas, une autre PME française profite du décollage du solaire : Exosun, dirigée par Frédéric Conchy, fabrique des "trackers", de véritables "robots tournesols" qui permettent aux panneaux photovoltaïques de se gorger de soleil en suivant l'orientation de l'astre au centimètre près.

    En plein débat sénatorial sur la loi sur la transition énergétique où les élus se refusent à limiter à 50% le nucléaire d'ici à 2025 et s'empressent de mettre de nouveaux bâtons dans les pales des hélices des éoliennes, le décollage du photovoltaïque devrait faire réfléchir.

    Cathy Lafon

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  • Initiative. Un jour, peut-être, des "arbres à vent" pousseront dans les villes

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    Du 12 mars au 12 mai 2015, NewWind présentera l’Arbre à Vent à la ville de Paris, place de la Concorde. Photo NewWind 

    En France, les éoliennes sont loin de faire l'unanimité. Jugées trop grandes, trop blanches, trop bruyantes, elles sont accusées de faire tâche dans le paysage. Pour rendre cette énergie renouvelable plus esthétiquement acceptable, la start-up New Wind R&D a décidé de réinventer les éoliennes.

    L'"Arbre à vent" ou le petit éolien dans les villes

    Résultat : un arbre stylisé au tronc d’acier, équipé d’une centaine de feuilles en plastique vert fonctionnant comme autant de mini-turbines silencieuses: "l’Arbre à vent", crée par Jérôme Michaud-Larivière et son équipe d’ingénieurs, fait le pari d’intégrer le petit éolien dans les villes et le paysage urbain de  manière naturelle.

    Plus c'est petit, plus c'est mignon... et efficace !

    arbre vent.jpgPetites, ces éoliennes ne manquent pas pour autant d'efficacité. Les mini-turbines à générateur intégré, les Aeroleaf, disposées en quinconce pour capter le moindre flux d’air, tournent dès que le vent atteint 2 mètres/seconde  - contre 4 mètres/seconde pour des éoliennes classiques - augmentant le nombre de jours où l’arbre peut produire de l’électricité, selon ses inventeurs. But affiché: exploiter les petits "gisements" de vent réputés difficiles, ces courants d’air qui circulent en ville le long des immeubles et des rues afin d’alimenter, par exemple, une vingtaine de réverbères à leds, une borne de recharge de voitures ou un foyer bien isolé de quatre personnes. L'"arbre à vent" est donc capable de répondre aux besoins en électricité d’une famille de 4 personnes (hors chauffage). De plus, installée à proximité des bâtiments, il évite la perte d’énergie due au transport.

    Le premier "arbre à vent" est breton

    Arbre-à-vent-®-et-le-Radôme-©-Cité-des-télécoms.jpgAprès trois années de recherche, la première éolienne sous forme d’arbre a été inaugurée jeudi 24 avril à la Cité des Télécoms au Parc du Radôme de Pleumeur-Bodou en Bretagne (photo ci-contre). Le prototype est haut de huit mètres. "Planté" près d’une éolienne domestique, cet arbre au look élégant s’en distingue aussi par son fonctionnement totalement silencieux: ses pales, logées dans les feuilles, tournent dans le sens du vent – quelle que soit sa direction – évitant tout effet de "cisaillement".

    L'"arbre à vent" ne séduit pas l'Ademe

    L'innovation laisse sceptique l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), pour laquelle le potentiel du petit éolien en ville reste « assez faible ». L’Arbre à vent exploite « le même gisement que celui du petit éolien urbain classique (…), un gisement qui n’est pas de première qualité », commente Robert Bellini, ingénieur au service réseau et énergies renouvelables de l’Ademe.

    balcon.pngCombien  ça coûte ?

    Le coût de l’Arbre à vent (29.500 euros hors taxes) le rend encore largement inaccessible aux particuliers. On peut toutefois acquérir des feuilles vertes, les micro-turbines, en kit, pour créer une rambarde sur son balcon.Quelque 21 arbres ont été prévendus, essentiellement à des collectivités locales et de grandes entreprises, et un démonstrateur devrait être installé place de la Concorde, à Paris, courant 2015.

    Dans les deux prochaines années, la société annonce vouloir planchera sur un projet "d’arbre idéal", doté d’un tronc en bois et de feuilles en fibres naturelles. "Avec ses feuilles il récupérerait l’énergie du vent, avec ses racines l’énergie géothermique et avec son écorce" – couverte de cellules de Grätzel photosensibles – "l’énergie des photons" de la lumière, projette Jérôme Michaud-Larivière...

    Cathy Lafon avec l'AFP

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