Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

édition - Page 5

  • #COP21. Deux livres pour comprendre les enjeux de l'Arctique et de l'Antarctique pour le climat

    réchauffement climatique,livre,édition,banquise,pole nord,pole sud,glaciers,critique,arctique,antarctique

    Des icebergs dans l'Antarctique, le 2 janvier 2010. Photo AFP

    réchauffement climatique,livre,édition,banquise,pole nord,pole sud,glaciers,critique,arctique,antarctiqueA la veille de l'ouverture du sommet international sur le climat (30 novembre au 11 décembre 2015), les livres consacrés au réchauffement climatique déboulent en nombre sur les tables des librairies. Ma Planète a fait son marché et vous propose sa sélection, pour mieux comprendre les enjeux de la crise climatique.

    Aujourd'hui, deux livres sortis en octobre permettent de prendre la mesure des enjeux écologiques et économiques qui se rattachent au déclin des glaces, glaciers et banquises.

    Les pôles, Nord et Sud, sont le régulateur thermique de la planète. Le frigo qui empêche le gros coup de chaleur fatal. Forcément, leurs banquises et leurs glaces sont parmi les indicateurs les plus sensibles du changement climatique...

    Lire la suite

  • De "anthropocène" à "zadiste" : ces nouveaux mots qui verdissent nos dictionnaires

     

    édition,dictionnaire,mots,nouveauté

    ZAD, pour Zone à défendre, et zadistes font leur entrée au dictionnaire. Photo archives AFP

    Nul ne peut plus ignorer que l'événement majeur de l'année, voire du siècle si tout va bien, c'est la Conférence internationale sur le climat, la COP21, qui se déroulera à Paris, du 30 novembre au 11 décembre. Non, non et trois fois non : pas question pour le XXIème siècle d'être celui de la "lose" environnementale. Ayant senti le vent venir, les deux célèbres dictionnaires, le Petit Robert, en vente en librairie le 21 mai, et le Larousse, le 28, ont verdi leurs pages et "glamourisé" l'écologie.

    Empêcher la planète de "partir en cacahuète"

    édition,dictionnaire,mots,nouveautéAlors, fini de "mémériser" : l'écologie et le développement durable s'emparent de la langue française. Quant aux écolos, ils ont "le melon". Les deux ouvrages qui font autorité en la matière, font en effet la part belle aux nouvelles tendances environnementales dans leurs éditions 2016, parues ce mois-ci. Histoire de bien enfoncer le clou de la verte attitude. Qu'on se le dise : il est plus que temps de réagir pour empêcher la planète de "partir en cacahuète", ou "dans les choux",  et ne pas passer aux yeux des générations futures pour de parfaits "bolos"... Ainsi, "l’anthropocène" ("période géologique marquée par l’impact environnemental des activités humaines") fait son entrée au Larousse, avec la "durabilité", "l’écopastoralisme" et "l’électrosensibilité", ce qui ravit tout particulièrement Priartem et les associations qui luttent pour la reconnaissance de cette réalité somatique qui affecte les personnes ultra-sensibles aux ondes, et la réglementation des antennes relais.

    Oui, "ZAD", ça existe

    édition,dictionnaire,mots,nouveautéAprès avoir tenté d'empêcher, entre autres, la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ou du barrage de Sivens, les "zadistes" occupent désormais le Robert, où les mots de l’écologie sont un peu plus contestataires. Avec "le faucheur volontaire" qui lutte contre les OGM en détruisant des parcelles de maïs transgéniques, le terme emblématique "zadiste" entre aussi au dictionnaire avec la "ZAD", acronyme de "zone à défendre". Une excellente nouvelle, au demeurant, pour les amateurs de scrabble.

    "Déchétarien" mais pas radin

    édition,dictionnaire,mots,nouveautéDécidément très vert, le Robert accueille encore les "décroissants", les "climatosceptiques", les "recycleries", ces "centres communautaires de récupération et de recyclage d'objets", et l’expression "décarboner". Le mot "déchétarien" acquiert aussi droit de cité: "personne qui se nourrit d’aliments de rebut", explique le dico (à ne pas confondre, donc, avec radin). Merci pour l''info. Quant aux adeptes du "covoiturage" et de l'"écoconduite", ils apprécieront certainement de pouvoir se déplacer en "gyropode" ("véhicule électrique monoplace constitué d'une plate-forme sur deux roues que le conducteur, debout, manoeuvre à l'aide d'un guidon") plutôt qu'à "trois-roues". Et ils applaudiront à deux mains la mise en place de la "circulation alternée", en cas de pic de pollution, pour faire la guerre aux  "particules fines" ultra-polluantes.

    édition,dictionnaire,mots,nouveautéChez son concurrent, le vénérable Larousse, beaucoup de termes déjà admis s’enrichissent de sens nouveaux, tous plus verts les uns que les autres : "responsable" n’est plus seulement celui qui "se porte garant" ou qui "pèse les conséquences de ses actes". Il s’emploie également à "respecter les valeurs de développement durable". "L’action", souvent écologiste, devient aussi judiciaire et collective. Quant à la "ferme", elle n’est plus exclusivement agricole, depuis qu’elle définit un "regroupement de dispositifs identiques dans un même lieu et à même échelle", comme une "ferme photovoltaïque".

    édition,dictionnaire,mots,nouveautéCôté plantes et autres baies (bios, cela va de soi), le Robert s’ouvre sur le monde avec la courge "butternut" et  le citronnier du Japon "yuzu". Pour sa part, aux côtés des baies de "goji" énergisantes et du "guar", Larousse retient la tomate "coeur-de-boeuf", qui conviendra sans doute aussi bien aux "crudivores", qu’aux "végan" (personnes pour lesquelles les animaux ne sont ni la propriété des humains, ni sont des objets ou des outils, mais des personnes à part entière). Deux autres nouveautés lexicales recouvrant des pratiques alimentaires et des principes moraux très prisés chez les écolos, qui pourront aussi désormais s'adonner à l'"entomophagie" ("fait de se nourrir d'insectes") sans craindre le ridicule.

    édition,dictionnaire,mots,nouveautéEnfin, parmi les nouvelles personnalités non "clivantes", Larousse accueille le pionnier de l’agroécologie "Pierre Rabhi", au milieu d’une cinquantaine d’autres noms. Et paf : un "scud envoyé" dans le jardin des pesticides, qui "prennent cher". Sans "se la raconter", on peut dire que c'est une sacrée bonne nouvelle!

    Cathy Lafon

    NDLR : tous les termes entre guillemets font partie de la liste des 150 nouveaux termes de la langue française qui entrent cette année au dictionnaire.

    PLUS D'INFO

    • Le Petit Robert de la langue française édition 2016, 59 € ou 64,90 € en version bimédia.
    • Le Grand Larousse illustré édition 2016, 45,90 €. Le Petit Larousse illustré édition 2016, 29,90€.
  • Les amoureux de la nature ont leur "bible" : l'"Atlas des oiseaux nicheurs en Aquitaine"

    edition,litterature,atlas,oiseaux,lpo,aquitaine,gironde,dordogne,landes,lot-et-garonne,pyrénées-atlantiques

    Le pipit spioncelle aperçu dans le marais de Braud (Gironde) par Alain Noël, photographe ornithologue amateur qui a contribué à l'Atlas de la LPO, est l'une des 209 espèces d'oiseaux qui nichent en Aquitaine. Photo Alain Noël

    Ca valait le coup d'attendre. Un quart de siècle après la dernière édition publiée en 1987, les ornithologues, scientifiques ou amateurs, et le grand public amoureux de la nature et curieux de la biodiversité, disposent enfin d'un nouvel "Atlas des oiseaux nicheurs d’Aquitaine".  Ouvrage de référence mis à jour, il répond  à toutes leurs questions sur les oiseaux qui peuplent la région. Coordonné par la Ligue pour la protection des Oiseaux (LPO) en partenariat avec le Collectif faune-aquitaine.org, cette "bible", richement illustrée, fait le point sur l'évolution et l’état de conservation d'un patrimoine naturel remarquable : les populations d’oiseaux de cinq départements, Dordogne, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne et Pyrénées-Atlantiques.

    Couv Atlas des oiseaux nicheurs d'Aquitaine.jpgLe fruit de la science collaborative et participative

    L'"Atlas" qui  fait 511 pages, s'appuie sur sur les résultats de cinq ans d'une enquête de grande ampleur, menée sur cinq saisons migratoires. Il a nécessité le concours de plus de 1.000 bénévoles qui ont passé au crible un territoire de 41.284 km2 (7,6% du territoire national) maillé en 493 carrés - dont 139 en Gironde - de 10km sur 10km. Résultats: 300.000 données pour mieux connaître l'exceptionnelle richesse de l'avifaune régionale, d’un point de vue qualitatif et quantitatif, mais aussi, ce qui est plus original, prospectif.

    Un jeu de données sans précédent 

    Dans une première partie, classique et monographique, on fait connaissance avec les oiseaux qui nichent en Aquitaine, dans les plaines, les montagnes, les forêts ou les jardins des villes. Du cygne tuberculé à l’étourneau unicolore, en passant par les moineaux, les canards, les aigles ou encore  les goélands..., l'Atlas nous donne la carte d'identité et l'habitat précis de 209 espèces. Avec, pour chacune d'elle, un texte informatif, un statut réglementaire de protection, un statut biologique, une carte graphique permettant de les géolocaliser, un indice de présence national et régional, le tout accompagné de magnifiques photographies de l'espèce et de son cadre naturel de vie, et d'un résumé en anglais, afin de rendre l'information accessible aux ornithologues du monde entier.

    Une expertise régionale inédite

    Quand les oiseaux se reproduisent-ils et où ? Quelle espèce est protégée ? Par quel dispositif, national ou international ? Quelle espèce peut-on chasser ? Quels sont les oiseaux menacés de disparition et par quoi, ou au contraire, lesquels sont en expansion ? Pour la première fois, le lecteur dispose d'un jeu de données croisées sans précédent qui lui permet de comprendre l'état des lieux de l'avifaune régionale. Mais la grande originalité cet Atlas est de compléter cette première partie descriptive – commune à tous les atlas ornithologiques - d'une approche plus atypique, quantitative et qualitative, traitée sous forme de questions simples, qui s’appuie sur des analyses statistiques approfondies afin de comprendre également l'évolution écologique prospective des oiseaux qui peuplent la région.

    Les menaces qui pèsent sur la biodiversité de l'avifaune en Aquitaine

    edition,litterature,atlas,oiseaux,lpo,aquitaine,gironde,dordogne,landes,lot-et-garonne,pyrénées-atlantiquesComment les populations d'oiseaux se portent-elles aujourd'hui dans la région ? Quelles espèces déclinent ? Quelles espèces progressent? Pour la santé de l'avifaune, la chasse est bien sûr un facteur risque, mais, avec le réchauffement climatique, le risque majeur de perte de biodiversité est la modification des écosystèmes et de l'habitat des oiseaux, résultats des activités humaines. Ces 50 dernières années, les pratiques agricoles et industrielles de la région ont subi de profondes modifications. L'urbanisation galopante, avec l'artificialisation des sols, l'assèchement des zones humides, la pollution de l'eau, l'inflation de l'usage des  pesticides dans les champs, l'exploitation humaine du littoral et de la montagne pour les loisirs et le tourisme, avec l'industrie du ski, sont autant de facteurs qui pèsent sur la biodiversité. Le grèbe castagneux qui vit dans les marais (photo ci-dessus), est sensible à la raréfaction des milieux humides qui constituent son habitat naturel. Le principal facteur de mortalité des cigognes, c'est l'électrocution par les lignes électriques. Les facteurs risques peuvent aussi s'additionner, jusqu'à peser lourdement sur la survie de l'espèce. Dans les Pyrénées, la principale menace qui pèse sur le lagopède alpin, espèce chassable, c'est le changement climatique, comme pour le grand tetras dont l'habitat est également détruit par le tourisme de montagne.

    Lutter contre le déclin des oiseaux

    Au global, en France, l'ensemble des espèces d'oiseaux connaît un déclin inquiétant, comme ailleurs dans le monde. Plus précisément, en Aquitaine, entre 2003 et 2012, pour 60 espèces communes, selon les résultats des données de l'Atlas, 31 sont stables, 11 sont en augmentation, comme la tourterelle turque, la pie bavarde et le pigeon ramier, et 18 en diminution, comme le moineau domestique, la fauvette grisette, le martinet noir, le rouge-gorge et le chardonneret élégant. La bonne nouvelle, c'est que certaines espèces parviennent à s'adapter face au changement climatique et que d'autres, menacées de disparition retrouvent une pleine expansion, après avoir bénéficié d'une protection. C'est le cas, dans les Pyrénées, du milan noir ou du gypaète barbu.

    Une bonne raison, s'il en fallait une, pour continuer à prendre soin de de nos beaux amis à plumes...

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • "L'Atlas des oiseaux nicheurs d'Aquitaine", livre coordonné par la LPO Aquitaine, éditions Delachaux et Niestlé, 512 pages, 45 €.
    • La LPO compte aujourd'hui environ 2.500 membres. Elle a 4 principales missions : la connaissance, la préservation, la valorisation de la biodiversité régionale, ainsi que l'engagement pédagogique à destination de tous les publics. Le site de la LPO : cliquer ICI
    • L'ouvrage a eu le soutien de l'Etat, de la Région Aquitaine, des conseils généraux de la Gironde, de la Dordogne, du Lot-et-Garonne et des Pyrénées-Atlantiques.  Fruit du bénévolat et de la science citoyenne, il s'est appuyé sur trois comités techniques, pour la relecture et les photos, avant d'être validé par un comité d'une trentaine de membres. Un millier de naturalistes passionnés aquitains ont saisi leurs observations dans la base de données collaborative Faune-Aquitaine, déclinaison régionale du projet national Visio-Nature, durant cinq années de prospection.