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  • Planète vidéo. Aluminium : attention danger !

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    "Planète alu", un documentaire à voir sur Arte DR

    Tout ce qui brille n'est pas d'or, on le sait bien. Souple et inoxydable, l'aluminium séduit par ses propriétés physiques mais fait peser des risques sur notre santé et l’environnement. 

    "Planète alu", le documentaire de Bet Ehgartner qui fait le point sur l’aluminium à travers une enquête implacable, a été diffusé sur Arte le 12 mars dernier, dans le cadre d'une soirée Théma, consacrée par la chaîne aux ravages insoupçonnés de la jolie feuille argentée, qu'on trouve dans toutes les cuisines occidentales et à laquelle on est accro. Rediffusé mercredi 20 mars, si on l'a encore raté, on peut le voir samedi 23 mars, à 11h 35. Ou le revoir, pourquoi pas ? Après le marché du week-end et avant d'emballer ses aliments dans du papier alu...

    Un métal qui peut être dangereux pour la santé...

    Avec "Planète alu", on plonge dans le cycle infernal de l’aluminium et des ravages causés par l’extraction de la bauxite aux résidus que les sels et dérivés de ce métal laissent dans notre corps. Ses propriétés (malléabilité, légèreté, inoxydabilité) en font un métal fascinant et précieux dans le secteur de l’architecture. Mais son utilisation dans les emballages, en chimie alimentaire, dans les produits de cosmétique et la pharmacopée pose problème. S'il n'y a pas consensus sur ce sujet au sein de la communauté scientifique, pas plus que sur les OGM ou les pesticides, des études ont prouvé que l’aluminium, ses composants, ses sels ou ses dérivés favorisaient l’apparition du cancer du sein, d’allergies, d’infections auto-immunes, voire de la maladie d’Alzheimer.

    ... et dont l'extraction provoque des dégâts environnementaux

    Les meilleurs gisements de bauxite à partir duquel on fabrique l'aluminium se trouvent sous les tropiques, en Afrique de l’Ouest, en Australie, en Inde et en Jamaïque. Mais c’est à Porto Trombetas dans le nord du Brésil que se situe l’une des mines les plus rentables au monde, aux mains d’une multinationale. Pour l’exploiter, il faut abattre chaque année l’équivalent de 250 terrains de football de forêt humide primaire, essentielle à la biodiversité. Quant aux boues rouges liées à l’extraction, elles sont hautement toxiques, comme l’a montré la catastrophe écologique survenue en Hongrie en 2010.

    Wharf de La Salie 2008 - Photo SIBA.jpgInquiétude au Wharf de la Salie, au sud du Bassin d'Arcachon (Gironde)

    Dans la région, dans le Bassin d'Arcachon, le polychlorure d'aluminium, est utilisé comme floculant  pour traiter les eaux usées des stations d'épuration de Biganos et de La Teste depuis 2007. Si la pollution n'est pas visible (photo ci-contre DR SIBA), les conséquences potentielles sur la santé humaine inquiètent les riverains du Wharf de la Salie où se déversent les eaux usées traitées et les associations environnementales. René Capo, du Comité de Vigilance Biscarrosse-Collectif aquitain ,donne a contrario l'exemple de la station d'épuration réalisée en 2012 à Bordeaux, à Bacalan, pour traiter les eaux usées de 440.000 habitants, qui n'utilise pas le polychlorure d'aluminium comme floculant et pourra à terme, traiter 276.000 mètre cubes par jour d'eaux usées et d'eaux pluviales sans incidence nocive sur la Garonne.

    Cathy Lafon

    A VOIR

    • PLANÈTE ALU,  documentaire de Bert Ehgartner.  Allemagne/Autriche, 2013, 1h29mn. Rediffusion : ARTE, samedi 23 mars 2013 à 11h35.

    UN SITE A CONSULTER

    • L'ASEF (Association santé environnement France) : cliquer ICI

    LIRE AUSSI

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    Le toxicologue Chris Exley est professeur de chimie bioinorganique à l'Université de Keele au Royaume-Uni. Depuis 1984, il étudie les risques liés à l’aluminium.

    "Quand l'aluminium nous empoisonne", de Virginie Belle, journaliste dans le domaine de la santé publique. Editions Max Milo, 2010.  Page Facebook "Quand l'aluminium nous empoisonne"

  • Fil vert. Résidus de pesticides : Bruxelles minimise-t-elle les chiffres ?

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    Traitement de culture par des pesticides Photo DR

    C'est une info révélée aujourd'hui par le Nouvel Obs : selon l'écologiste François Veillerette, le porte-parole de l’association Générations Futures, Bruxelles mettrait en oeuvre une nouvelle méthode de mesure des résidus de pesticides visant à  minimiser le niveau réel des pesticides présents dans les fruits, légumes et autres céréales servis sur nos étals. 

    Un nouveau "scandale" sanitaire

    veillerettte.jpgD'après les écolos, avec cette nouvelle méthode, les fonctionnaires européens ne joueraient le jeu de la prévention sanitaire et de l'écologie qu'en apparence :  ils prétendent en effet vouloir prendre en compte l’incertitude analytique des différents laboratoires qui sont en charge de mesurer les "résidus de pesticides". Louable objectif : le différentiel peut en effet se situer entre 1 et 3 milligrammes par kilo et il conviendrait donc de le mesurer précisément pour savoir si la présence de produits phytosanitaires est ou non supérieure aux normes maximales en vigueur. "Sauf que la Direction générale de la Santé et des Consommateurs a considéré que la valeur qu’il convient de retenir pour juger d’un éventuel dépassement sera toujours… la plus basse !", explique Veillerette (photo ci-contre) qui juge qu'il pourrait s'agir là d'un nouveau "scandale" sanitaire.

    "Pesticides : j’accuse Bruxelles d’homologations illégales"

    Déjà, en avril dernier, plusieurs ONG européennes avaient dénoncé un système d’autorisation massif de nombreux nouveaux pesticides et le porte-parole de Génération Future avait accusé "Bruxelles d'homologations illégales" de pesticides, grâce à ce qu'il appelle "une procédure diabolique d’homologation de substances dangereuses" : le principe de la "re-soumission". Nouvelle "invention" mise au point en 2007 dans le secret du Comité Permanent de la Chaîne Alimentaire  où siègent des représentants des États et de la Commission, la "re-soumission" est formalisée par le Règlement 33/2008 et elle accorde une seconde chance d’homologation à l’industrie pour des pesticides comportant pourtant des lacunes dans les données ou présentant des dangers avérés et qui auraient dû être retirés. Résultat : sur  87 pesticides présentés, 64 avaient été homologués à la date du 3 avril dernier.

    Un nouveau tour de passe-passe de Bruxelles ? 

    Selon François Veillerette, Bruxelles se livrerait donc à un tour de passe-passe statistique qui  "revient à diviser par deux les quantités de pesticides retrouvées dans les aliments et à surexposer les populations européennes". Quant au commissaire européen John Dalli, qui était en charge du dossier, il a été "démissionné" il y a quelques semaines pour entente avec un industriel du tabac suédois...  

    Tout ça manque vraiment de clarté...

    Cathy Lafon 

    PLUS D'INFO

  • Economie d'énergie : une extinction des feux à 370 millions d'euros


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    Les Galeries Lafayette à Bordeaux, illuminations de Noël. Photo Stéphane Lartigue / Archives SO

    Réduire la facture énergétique de la France, c'est possible. Dès le 1er juillet prochain, l'éclairage des bureaux comme des commerces devrait cesser une heure après la fin d'occupation des locaux. C'est ce qu'a annoncé Delphine Batho, ministre de l'Ecologie, quelques heures avant l'ouverture du débat national sur la transition énergétique, le 29 novembre. Initiée par le gouvernement précédent, la réflexion devrait déboucher dès le mois de janvier prochain sur la signature d'un arrêté, qui prendrait effet au 1er juillet 2013 et permettrait de dégager une nouvelle économie de 200 millions d'euros par an. 


    Batho : un décret contre l'éclairage nocturne... par BFMTV

    370 millions d'euros par an, soit la consommation de près d'un million de ménages : il ne s'agit pas d'économiser des "bouts de chandelles"

    Le dispositif Batho complètera une première mesure d'économie entrée en vigueur le 1er juillet dernier, en vertu de laquelle  les enseignes commerciales dans les agglomérations urbaines de moins de 800.000 habitants doivent éteindre leurs lumières de 1h00 à 6h00 du matin, afin de réduire la facture énergétique de notre pays et la pollution lumineuse. Cette extinction devait permettre de générer une économie d'électricité équivalente à la consommation annuelle de 260.000 ménages, soit l'équivalent de 170 M d'euros. Pour l'éclairage nocturne intérieur des vitrines des commerces et des bureaux, un second texte de loi visant à l'interdire était attendu depuis, afin de permettre d'économiser 2 terawatt-heures supplémentaires, soit la consommation d'électricité de 700.000 ménages par an et 200 millions d'euros. Encore en discussion en mai dernier avant l'élection présidentielle et le changement de majorité, il vient d'être repris par le nouveau gouvernement.

    Quid du premier train d'économie, six mois après ?

    L'impact de la première mesure de sobriété énergétique préparée par le gouvernement Fillon a été d'emblée fortement réduit : les aéroports et les grandes villes comme Paris, Lyon, Marseille, ainsi que les zones touristiques et certaines périodes festives ne sont pas concernés. Quant aux autres villes, les demandes de dérogations ont  afflué et ont été accordées d'office « à tous les panneaux lumineux et enseignes ayant une utilité publique » : pharmacies, aéroports, affichages digitaux des communes, etc. Des exceptions sont accordées également aux événements exceptionnels, comme la Fête des lumières de Lyon, où le projet de réglementation unique avait suscité l'inquiétude des unions de commerçants. Même si cela semble nécessaire, vouloir aller plus loin en étendant le processus aux unités urbaines de plus de 800.000 habitants était encore jugé "complexe "en juillet dernier par Delphine Batho.

     arrêté,gouvernement,éclairage,pollution lumineuse,réduction,sécurité,facture énergétiqueNoir sur la ville

    Réduire les éclairages des enseignes lumineuses va dans le sens des villes, de plus en plus nombreuses à décider de l'extinction de leurs éclairages publics, la nuit, généralement entre 1h00 et 5h00 du matin. Tout en maintenant l'éclairage de certains espaces publics, comme les accès aux hôpitaux et cliniques, par exemple. Il y aurait ainsi aujourd'hui 10.000 municipalités en France qui coupent ou réduisent leurs éclairages publics : en Bretagne, en Ariège, dans la Vienne... et dans notre région. Comme en Charente,Cognac était la septième ville à éteindre en avril dernier, ses lumières publiques en deuxième partie de la nuit, pour une économie estimée à environ 80.000 € par an. Jarnac, la ville natale de François Mitterrand, est déjà dans le noir depuis le mois de février. Ou encore dans les Landes, où la petite commune de Classun vient d'être une deuxième fois primée pour sa lutte contre la pollution lumineuse. Après avoir réduit sa facture d'électricité de près de 20 %. Dans certaines grandes villes, comme à Toulouse et Bordeaux, des expériences sont menés pour tester des systèmes de capteurs qui détectent la présence d'usagers sur l'espace public, afin d'élever le niveau lumineux des lampadaires à leur passage.

     Et la sécurité publique ?

     Selon l'Association nationale de la protection du ciel et de l'environnement nocturne (ANPCEN), la sécurité n'est pas affectée par ce type de mesures qui est d'ailleurs déjà le lot de nos campagnes. Traduisez : l'absence de lumière ne favorise pas la délinquance, contrairement aux idées reçues. Au contraire : "Les villes qui ont choisi ce système, enregistrent moins de tapage nocturne, de vandalisme et de voitures brûlées", affirme Paul Blu, le président d'honneur de l'ANPCEN. Constat confirmé il y a quelques mois par le ministère de l'Ecologie du gouvernement Fillon : les villes qui se sont lancées dans une réduction de l'éclairage nocture font l'objet d'une surveillance renforcée de la police, qui n'a pas constaté de hausse significative des actes délictueux. En revanche, les économies sont bel et bien substantielles et on réduit aussi d'autant la pollution lumineuse.

     20 % d'économie d'énergie en 2020

    L'arrivée de François Hollande à la présidence de la République ne devrait donc pas remettre en question le renouvellement de la politique nationale de la France en faveur de l’efficacité énergétique, dont l'objectif était de permettre une diminution des consommations à l’horizon 2020 comprise entre 19,7 et 21,4 %. Soit l'équivalent de la consommation annuelle de 16 millions d'habitants. La seule interdiction des enseignes lumineuses commerciales et des bureaux la nuit ne suffira pas à atteindre l'objectif, mais elle y contribuera fortement, en économisant la consommation de près d'un million d'habitants. Dans le contexe du débat sur la transition énergétique, c'est bon à savoir.

    Deux autres séries de mesures à l'ordre du jour

     arrêté,gouvernement,lumière,électricité,réduction,éclairage,pollution lumineuse,sécurité,facture énergétiqueDeux autres séries de mesures prises par le gouvernement Fillon sont toujours à l'ordre du jour : l'une pour les entreprises (dont la limitation des gaspillages sur l'éclairage), l'autre pour les ménages. Les particuliers n'ont en effet pas été oubliés, avec deux mesures spécifiques concernant l'éco-prêt à taux zéro : permettre de cumuler le crédit d’impôt développement durable et l’éco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ) pour soutenir les travaux de rénovation énergétique les plus économes et étendre l’Eco-PTZ aux syndicats de copropriétés.

    L'efficacité énergétique : un objectif incontournable partagé par nombre de pays

     arrêté,gouvernement,lumière,électricité,réduction,éclairage,pollution lumineuse,sécurité,facture énergétiqueL’accident nucléaire de Fukushima en mars 2011 et la hausse inéluctable du prix de l’énergie ont conduit le Japon et tous les pays européens à engager une réflexion sur leur modèle énergétique. L’Espagne a ainsi annoncé un nouveau plan d’actions mi-2011. De leur côté, l’Allemagne et le Japon, qui a déjà réduit drastiquement ses éclairages publics et privés, réfléchissent aux moyens d’accroître leur performance énergétique. On voyait mal le nouveau gouvernement français revenir en arrière sur toutes les mesures favorisant la réduction nécessaire de la facture énergétique de notre pays. Il  a donc décidé de les étendre à l'éclairage nocturne intérieur des vitrines des commerces et des bureaux, en reprenant les discussions et les concertations autour du second texte de loi amorcé par le précédent ministère de l'Ecologie.

     A partir du 1er juillet 2013, la volonté de la France d'économiser son énergie devrait pourra commencer à s'afficher la nuit dans nos villes.

     Cathy Lafon

     ►LIRE AUSSI

     ►EN SAVOIR PLUS 

     ■    Pour les entreprises :
    -    Créer un prêt à 2 % pour aider les entreprises de moins de 50 salariés, à financer des travaux d’économies d’énergie : 100 M€ de prêts seront déployés début 2012 et distribués par les directions régionales d'OSEO.
    -    Limiter les gaspillages sur l’éclairage :

    extinction obligatoire des enseignes lumineuses commerciales de 1h à 6h du matin (entrée en vigueur le 1er juillet 2012) ;  mise à l’étude d’une extinction obligatoire des éclairages extérieurs et intérieurs des bureaux, afin de réduire la pollution lumineuse et d’économiser l’équivalent de la consommation annuelle d’électricité d’un million de ménages ; lancer au 1er trimestre 2012 un appel à projets pour encourager la formation des entrepreneurs aux économies d’énergie ou aux diagnostics d’entreprises ;  renforcer le rôle des fournisseurs d’énergie comme promoteurs de l’efficacité énergétique auprès de leurs clients. Une concertation sera engagée pour définir les modalités d’une nouvelle période 2014-2016 du dispositif des certificats d’économies d’énergie.

    ■    Pour les ménages :
    -    Cumuler le crédit d’impôt développement durable et l’éco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ) pour soutenir les travaux de rénovation énergétique les plus économes ;
    -   étendre l’Eco-PTZ aux syndicats de copropriétés.