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rechauffement climatique - Page 123

  • Des pluies torrentielles et des inondations monstres font une centaine de morts en Russie

    Inondations meurtrières en Russie : les images de LCI

    Des pluies torrentielles et de violentes crues ont fait plus d'une centaine de morts ce week-end dans le Sud-Ouest de la région russe de Krasnodar, partie de la riviera russe, dans le piémont du Caucase bordé par la mer Noire.

    inondation,crue,rechauffement climatique,changement Les effets du changement climatique en cours se traduisent par des phénomènes climatiques extrêmes décuplés, qui affectent différemment les régions du globe.  2010 et 2011 ont été marquées, entre autres, par une sécheresse et une vague de chaleur hors norme en Russie et en Ukraine, suivies d'inondations monstrueuses en Australie , où le phénomène de la Nina a provoqué en janvier 2011 des pluies diluviennes et des inondations terribles dans le Queensland australien.   Cet été, de monstrueux incendies viennent à peine de ravager l'Ouest américain, que la Russie cotise encore au pot commun du réchauffement climatique, avec des inondations d'une ampleur inhabituelle.

    Après le déluge du feu aux Etats-Unis...

    inondation,crue,rechauffement climatique,changementDes incendies dans l’Ouest américain, notamment au Colorado (photo ci-contre) ont faire rage pendant des semaines, conformément au scénario —saison sèche, accroissement des feux de forêts— auquel s’attendent les climatologues dans cette partie du continent s’étendant jusqu’à la Colombie-Britannique. Mercredi 4 juillet, 45 grands brasiers étaient encore en activité dont 36 dans neuf États de l'Ouest. Au Colorado seulement, trois feux ont détruit plus de 600 demeures et coûté la vie à six personnes. Les incendies de cette année sont-ils uniquement liés au réchauffement climatique ? Ce qu'il y a de sûr, c'est que le portrait d’avenir de la planète se précise pour les scientifiques, qui prévoient un remplacement progressif de plusieurs forêts par de la savane dans l’Ouest nord-américain.

    ...  celui de l'eau en Russie

    Au tour de la Russie : au moins une centaine de corps ont été retrouvés aujourd'hui dans le district de Krymsk, une zone de l'arrière-pays touchée par une crue de plusieurs mètres de haut durant la nuit du vendredi au samedi 7 juillet, a indiqué une source policière locale à l'AFP. Neuf corps ont également été retrouvés dans la station balnéaire de Gelendjik, un peu plus à l'ouest, sur les bords de la mer Noire, et deux dans le port voisin de Novorossiisk. Des corps ont également été emportés en mer, selon les forces de l'ordre locales, citées par l'agence Itar-Tass. La veille, alors que de fortes pluies avaient déjà causé de graves inondations à Gelendjik, les médias avaient fait état de la mort de 5 personnes électrocutées par des câbles électriques immergés.

    "Un mur d'eau"

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    Inondations dans la riviera russe, 7 juillet 2012 Photo AFP

    Selon les témoignages, une violente crue s'est déclenchée dans la nuit, vers 3 heures du matin, surprenant de nombreux habitants dans leur sommeil. "L'eau est montée très vite, elle a inondé le rez-de-chaussée des maisons en 5-10 minutes, a emporté des bordures de trottoir et même des plaques d'asphalte", a déclaré par téléphone à l'AFP une habitante de Krymsk, Tatiana Antonovna. D'autres témoins cités par l'agence Ria Novosti ont décrit un "mur d'eau" qui dévastait tout sur son passage. Les rumeurs circulent dans la population et sur internet : une retenue artificielle située en amont aurait cédé ou débordé, ou d'un lâcher d'eau du barrage aurait été effectué. Rumeurs qualifiées de "délire", par une porte-parole du gouverneur de la région de Krasnodar, qui a déclaré l'antenne de la radio Echo de Moscou : "Aucune retenue, aucun barrage n'ont été ouverts".

    "On n'a rien vu de pareil depuis 70 ans."

    Le courant a été coupé, les routes bloquées et le trafic ferroviaire interrompu dans cette région côtière, où l'activité du port de Novorossiisk, l'un des plus importants du pays, a également été interrompue en raison de la crue. Selon l'agence Itar-Tass, le niveau de l'eau a atteint 7 mètres dans le district de Krymsk.  "On n'a rien vu de pareil depuis 70 ans", a déclaré le gouverneur de la région de Krasnodar, Alexandre Tkatchev, cité aussi par Itar-Tass, alors que le bilan des victimes ne cessait d'augmenter depuis samedi matin.

    Ces inondations ont touché des zones où habitent environ 13.000 personnes. Au moment de la crue, plus de 7.000 enfants étaient dans les centres de vacances de cette zone balnéaire : selon le gouverneur, ils seraient tous sains et saufs.

    Cathy Lafon avec l'AFP


  • Samedi 23 juin, l'appel de Greenpeace pour sauver l’Arctique des pétroliers

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    Un militant de Greenpeace déguisé en ours polaire le 21 juin 2012 à Mexico. AFP

    Le 21 juin, Greenpeace a lancé depuis Rio une de ses plus grandes campagnes pour sauver l'Arctique et invite les Français à se mobiliser samedi 23 juin dans 20 villes, pour alerter l'opinion.

    L’Arctique fond à une vitesse inquiétante, la banquise a perdu 30% de sa surface en 30 ans, et pourrait disparaître complètement l’été d’ici 2030. Plutôt que de considérer ce signal d’alarme sérieux, les industriels du pétrole et de la pêche y voient l’opportunité d’exploiter des ressources jusque-là inaccessibles du fait de la glace. 200 villes dans le monde et 20 en France sont mobilisées ce samedi pour faire passer le message : chacun peut devenir un défenseur de l’Arctique !

    Pourquoi l’Arctique est cruciale pour chacun d’entre nous ?

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     Cet été, un des bateaux de Greenpeace,  l'Arctic Sunrise, s'est rendu sur place pour collecter de nouvelles données. À son bord, des glaciologues, climatologues et océanographes. DR Greenpeace

    La banquise, en réfléchissant l’essentiel de la chaleur des rayons du soleil qu’elle reçoit, aide à réguler les températures, et ce pour les 7 milliards d’habitants de notre planète. La disparition de la banquise serait un point de non retour pour le climat. L’Arctique est aussi, paradoxalement, la zone géographique où les symptômes du dérèglement climatique sont les plus flagrants, à la fois symbole et témoin de ce qui pourrait se passer sur l’ensemble du globe. C’est un des derniers endroits préservés de la planète, une réserve de biodiversité unique, et le lieu de vie de centaine de milliers de personnes qui est menacé. Autour d’animations et d’ours polaires, les bénévoles de Greenpeace informeront et mobiliseront dans 20 villes de France et 200 villes dans le monde.

    • Pour sauver l'Arctique avec Greenpeace, à Bordeaux, à  14h30, Place de la Comédie au Grand Théatre.

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

     


  • Fil vert. Climat : l'objectif 2° C, c'est 1.000 milliard de dollars

    rechauffement climatique,réduction gaz à effet de serre,prévention,lutte,aie,rapportLe 26 avril, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a rendu son rapport «Energy Technology Perspectives 2012», concernant les moyens de stabiliser le réchauffement climatique à 2° C, lors du sommet ministériel des énergies propres (23 Etats réunis) qui a eu lieu à Londres.

    Le rapport, disponible en ligne le 11 juin prochain sur le site internet de l'AIE, détaille les progrès accomplis et ceux restant à effectuer, pour décarboner suffisamment nos économies afin de stabiliser le réchauffement. Selon la directrice exécutive de l'AIE, Maria van der Hoeven, l'objectif de limiter à 2° C le réchauffement climatique s'éloigne...

    Loin cependant de baisser les bras, l'agence, combattive, redonne tout un arsenal de mesures destiné à l'atteindre : rien de nouveau sous le soleil, a-t-on envie de dire. On sait quoi faire. Ce qui manque toujours, c'est la volonté politique des Etats pour mettre en application des mesures basiques, comme par exemple la suppression des subventions à la consommation de carburants et de combustibles qui contribuent au renforcement de l'effet de serre.

    Après avoir passé au crible les énergies renouvelables, les transports, le captage-stockage du C02, l'industrie, le bâtiment, l'AIE fait une autre proposition qui ne plaira pas à tous les écolos mais qui ne surprendra pas de sa part : elle recommande en effet de recourir, là où les conditions environnementales, économiques et politiques le permettent, à l'énergie nucléaire, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. 

    Enfin, en prime,  l'AIE fournit la note et chiffre l'investissement nécessaire à cet objectif dans la prochaine décennie : il  se limiterait à 5.000 milliards de dollars, à comparer aux 4.000 milliards de dollars d'économies sur les factures d'énergies fossiles. Soit un coût net de 1.000 milliards de dollars finançables auprès des investisseurs institutionnels. Le tout en réduisant de 5 milliards de tonnes nos emissions de GES.  Est-ce si cher payé, finalement, pour préserver nos conditions de vie et notre environnement, si l'on considère que l'on est dans une "deadline" climatique vitale  ? Raisonnablement, non.

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    Comment atteindre "l'Objectif 2°C", Journal de l'Environnement, 26 avril 2012