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réchauffement climatique - Page 124

  • La Nasa met en vidéo le réchauffement climatique


    2011 a été la neuvième année la plus chaude depuis 1880, et depuis 2000 la Terre a connu neuf de ses dix années les plus chaudes. Une évolution mise en parallèle avec celle du CO2.

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    Sources Nasa, janvier 2012.

    La Terre se réchauffe, et ce, toujours plus vite. Si les scientifiques ne cessent de le rabâcher, à coup d'études et rapports documentés, une poignée de climatosceptiques continue de nier cette réalité, invoquant une manipulation planétaire.  Alors, quoi de mieux qu'une animation pour mesurer le phénomène ? Cent trente ans d’évolution des températures sur Terre résumés dans une vidéo de 27 secondes, c’est l'exploit scientifique réalisé par la Nasa (National Aeronautics and Space Administration).

    Décryptage. 

    Les couleurs de la vidéo de l'agence spatiale américaine montrent que depuis peu les températures ont grimpé dans la plupart des régions du monde. La hausse des températures est devenue plus sensible à partir de la fin des années 1970. Dans la vidéo, les rouges indiquent des températures plus hautes que la moyenne de la période 1951-1980, et les bleus des températures plus basses.

    L’agence spatiale américaine commente ses données climatiques, analysées par le Goddard Institute for Space Studies (GISS), basé à New York. Le GISS a comparé les températures à travers le monde à celles du milieu du 20è siècle et conclue que la température moyenne sur Terre l’an dernier était de 0,51 °C plus élevée qu’au milieu du siècle dernier.

    Une hausse des températures qui s'accélère, malgré une activité solaire faible ces dernières années, et une Niña en pleine forme. « Nous savons que la planète absorbe plus d’énergie qu’elle n’en émet », déclare James E. Hansen, directeur du GISS. « Aussi continuons-nous à voir une tendance vers des températures croissantes. Même avec les effets rafraichissants d’une forte influence de La Niña et une activité solaire faible ces dernières années, 2011 a été une des dix années les plus chaudes enregistrées. »

    La hausse exponentielle des émissions de gaz à effet de serre en cause. Un réchauffement de la planète à mettre en corrélation selan l'agence spatiale américaine avec l'évolution du gaz carbonique dans l'amosphère. Les données météorologiques agrégées par la Nasa proviennent d’un millier de stations météo dans le monde. L’agence les met en parallèle avec l’évolution du gaz carbonique dans l’atmosphère: en 1880, au début des mesures modernes, la concentration de CO2 dans l’atmosphère était de 285 parties par million. Vers 1960, elle avait grimpé à 315 parties par million. Actuellement, elle dépasse 390 parties et continue à augmenter rapidement.

    La  Nasa participe-t-elle aussi au grand complot écolo du réchauffement climatique, aux côtés du CNRS, du GIEC, du Programme européen sur le changement climatique (CLAMER), du Centre national d'étude de la neige et de la glace (NSIDC) des Etats-Unis..., relayé par l'ONU, l'Union Européenne, et les gouvernements de la plupart des pays du monde, dont la France, l'Allemagne...  ?  Bonne enquête à confier au FBI, dans la plus pure tradition Hoover. A suivre...

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    Le site du rapport de la Nasa et du GIIS : cliquer ICI (en anglais)

    ►  Lire aussi :

    Changement climatique : comment espérer stabiliser le climat

    Chaleur au pôle nord, neige en Europe

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    Il y a le feu à la banquise : le scénario du réchauffement climatique pour l'Europe

     

     

  • Changement climatique : comment espérer stabiliser le climat ?

    terre.jpgDeux options : un réchauffement stabilisé à 2° C ou un réchauffement de 3,5 °C à 5 C°


    Dans un rapport communiqué le 9 février,  et relayé par le Journal de l'environnement, des scientifiques et climatologues du CNRS, du CEA, de Météo- France, de l’UPMC et de l’UVSQ, livrent les nouvelles simulations françaises concernant le changement climatique, pour le prochain rapport du GIEC (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat).  


    Cela ne surprendra pas les écologistes qui suivent de près la question :  les modélisations sont  pessimistes. Elles montrent notamment, que sans extraction du CO2 de l’atmosphère, il n’est plus question d'espérer stabiliser les températures.

    •  La méthode des chercheurs.  En termes d’évolution de la température moyenne globale, les chercheurs français ont défini 4 scénarios couvrant les années 2000-2300: de la stabilité du réchauffement à +2°C en 2100, par rapport à l’ère pré-industrielle (dit RCP 2,6) à un réchauffement de 3,5 à 5°C entre les années 1990-2090 (RCP 8,5). En ce cas, les températures moyennes globales connaitraient, en un siècle, une évolution comparable à celle mesurée depuis le dernier maximum glaciaire, il y a 21 000 ans.
    • Première conséquence: accroissement des phénomènes  climatiques extrêmes, notammant pour les précipitations. En accord avec les dernières conclusions du Giec, les deux modèles français réaffirment une augmentation significative des précipitations annuelles aux hautes latitudes, sur le Pacifique équatorial, mais une diminution dans les latitudes subtropicales.
    • Activité solaire : jugée non coupable du changement climatique. Activité humaine : bien impliquée dans les faits. Outil de projection dans l’avenir, les modélisations servent aussi à infirmer certaines hypothèses. La plus connue, puisque portée par les climato-sceptiques, est la responsabilité de l’activité solaire dans le déclenchement des changements climatiques. «En reconstituant l’évolution du climat du XXe siècle, avec les variations d’activité solaire et les éruptions volcaniques, nous avons montré que le réchauffement ne peut être expliqué sans prendre en compte les activités humaines», indique Jean-Louis Dufresne.

    La conclusion du rapport est sans équivoque. Pour stabiliser le climat et limiter le réchauffement à 2° C, diminuer les émissions de gaz à effet de serre est le premier impératif. Mais le recours à la géo-ingénierie est désormais inéluctable.  «Pour limiter le réchauffement à 2°C, il faudrait rapidement diminuer les émissions anthropiques, et atteindre des émissions négatives». En clair, lancer une «action anthropique permettant de prélever directement du CO2 de l’atmosphère». Le tabou est désormais levé. A moins de rapidement mettre en batterie des millions d’arbres synthétiques ou de déclencher des blooms géants de phytoplancton, plus d’espoir «d’empêcher toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique», comme nous le commande la convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques.

    Et maintenant, on fait quoi ? On jette le rapport en vilipendant une fois de plus le caractère anxiogène et apocalyptique des études scientifiques et des avis des écologistes  ? Ou on se met enfin au boulot ?

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    Le rapport des scientifiques français pour le GIEC : cliquer ICI

    Le site du Journal de l'Environnement : cliquer ICI

    Deux extraits du rapport  :

    • "La communauté climatique française réunissant principalement le CNRS, le CEA, Météo- France, l’UPMC et l’UVSQ (notamment à travers l’IPSL1, le CNRM2 et le CERFACS3) vient de terminer un important exercice de simulations du climat passé et futur à l’échelle globale. Ces nouvelles données confirment les conclusions du dernier rapport du GIEC4 (2007) sur les changements de températures et de précipitations à venir. En particulier, elles annoncent à l’horizon 2100, pour le scénario le plus sévère, une hausse de 3,5 à 5°C des températures, et pour le plus optimiste, une augmentation de 2°C. Mis à disposition de la communauté internationale, ce travail sera utilisé par le GIEC pour établir son prochain rapport, à paraître en 2013. Il donne des indications et des tendances sur le climat futur à l’horizon 2100 mais également, fait nouveau, sur les trente prochaines années."
    • " En accord avec les conclusions du GIEC en 2007, une tendance à l’augmentation des températures est observée à l’horizon 2100 pour tous les scénarios. Elle est plus ou moins marquée selon le scénario considéré : la hausse est de 3,5 à 5°C pour le scénario le plus sévère, de 2°C pour le plus optimiste, qui ne peut être atteint que par l’application de politiques climatiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre."
  • Chaleur au pôle nord, neige en Europe

     

    météo,réchauffement climatique,vague de froid

    Agen, dimanche 5 février : neige et froid sur la ville. PHOTO SO/Jean-Louis Borderie

     
    Qu'avons-nous donc fait pour mériter un tel froid polaire, alorsque le climat de la planète est censé se réchauffer ? Ces écolos, alors, toujours à chercher la petite bête  ! En hiver, il n'y a quand même rien d'anormal ce qu'il fasse froid !  Certes, mais, "selon les moyennes saisonnières habituelles", pour parler la météo-langue, et rarement dans les conditions actuelles.
     
    Sous le vent du "Moscou-Paris"
     
    La France n'avait pas connu de vague de froid aussi intense depuis vingt et un ans et l'Europe grelotte sous un vent glacial venu de Sibérie, via un immense corridor connu des météorologues sous le nom de "Moscou-Paris". Et ce vent souffle bien plus vite que ne roule le transsibérien. Cet air glacial est lié à la présence d'un énorme anticyclone, situé à l'Est, qui pousse la vague de froid vers nous. Et il devrait encore se renforcer cette semaine... Les températures sont en chute libre : - 15° C dans les Ardennes, - 23 ° C dans certaines régions du nord-est de la France. La France, à l'extrémité du continent européen, protégée par son climat océanique et tempéré, n'est pas la plus à plaindre. Notre doux Sud Ouest semble tout spécifiquement relativement épargné : les températures devraient cette semaine se contenter de descendre aux alentours des - 7° C à - 12° C, pour plafonner dans les maximales  à 1 ° C. En Ukraine et en Finlande, c'est du sérieux: ces deux pays affichent jusqu'à - 30° C (soit - 50° C en température ressentie). En Russie, les températures flirtaient la semaine dernière autour des - 25 °C et approchaient les - 50°C en Sibérie orientale (pour la température ressentie, faites vous-mêmes le calcul) ! Plus de 360 décès ont été recensés jusqu'à présent en Europe, l'Ukraine et la Pologne étant les pays les plus touchés. Premières victimes: les pauvres et les sans abris.

    "Moins de glace au pôle nord… plus de neige en Europe"
     
    J'entends déjà les climato-sceptiques qui bougent encore arriver sur la pointe de leurs  moon-boots : "Bon alors, les écolos, faudrait voir à vous mettre d'accord ! La planète, elle se réchauffe, ou pas ?". Et bien, justement, les écolos peuvent grelotter en paix : c'est bien sur le compte du réchauffement climatique que les scientifiques mettent l'augmentation des probabilités d’un hiver rigoureux et neigeux sur l’Europe. Selon des chercheurs allemands de l’institut Alfred Wegener de recherche polaire et marine, la baisse de la surface des glaces au pôle, dont nous avons parlée à plusieurs reprises dans ce blog, est, en effet, susceptible de modifier les pressions atmosphériques et d’impacter le climat des hivers européens. Sans glace en été, les eaux polaires se réchauffent d’avantage et chauffent en retour l’air environnant. L’augmentation de la température de l’air au pôle déstabiliserait les vents et permettrait ainsi à l’air arctique de pénétrer en Europe. Ce serait cet air glacial qui ferait subir aux européens des hivers plus froids et des chutes de neiges plus fréquentes et, comme l'indique le titre en VO de cette étude reprise par ScienceDaily :  "Less Summer Arctic Sea  Ice Cover Means Colder, Snowier Winters in Central Europe". Soit en version française, pour ceux qui ont égaré leur Harrap's :  "Moins de glace au pôle nord, des hivers plus froids et plus enneigés en Europe". Le réchauffement climatique a bien pour conséquence première l'augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes, que scientifiques et simples habitants de la Terre constatent depuis plusieurs années. Et qui pourra contredire les écologistes quand ils déplorent, en outre, que ce seront et sont, déjà, les plus défavorisés d'entre nous qui en sont les premières victimes ?
     
    Alors: "Chaleur au pôle nord, neige en Europe ?". Affirmatif. Et nous allons devoir un jour revisiter tous nos proverbes et dictons du jour ancestraux, liés au rythme des saisons.
     
     
    Lire aussi
     
    L'étude de Sience Daily du 1er février 2012 : Cliquer ici
    L'année 201, année la plus chaude dans l'Arctique depuis 50 ans : Cliquer ici
    Le pergélisol russe a commencé à fondre : Cliquer ici
    Il y a le feu à la banquise : Cliquer ici