Portrait. Anne-Marie, patron-pêcheur à Saint-Jean-de-Luz, femme et écolo

À bord du « Nahikari », Anne-Marie Vergez, femme pêcheur, et Imanol. Photo archives Sud Ouest / Jean-Daniel Chopin
Une femme qui compte pour l'écologie
Anne-Marie Vergez, pêcheur artisan et animatrice de l'association La Plate-forme artisanale française fait partie de ces femmes écolos qui comptent dans la région, pour l'intensité de leur engagement. Son combat quotidien : batailler pour démontrer que la petite pêche a un grand avenir économique en préservant les stocks de poissons. C'est aujourd'hui la Journée internationale des droits de la femme : on en profite pour lui tirer un grand coup de chapeau.
La voix des sans-voix
Anne-Marie, 53 ans, patron pêcheur du "Nahikari" ("Désir" en basque), est la seule femme à exercer ce métier à Saint-Jean-de-Luz. Oui, après vérification, on dit aussi “patron pêcheur” pour une femme… Elle a choisi ce métier, il y a 20 ans. Aujourd’hui, elle veut faire entendre la voix des artisans pêcheurs, absents des grandes négociations internationales.
Un patron pêcheur engagée aux côté de Greenpeace
Dans un univers d'hommes, Anne-Marie est une femme. Dans un métier où la pêche industrielle est reine, elle a un petit bateau. Elle assume ses différences et en fait une force. Elle se bat pour un seul objectif : les décisions au niveau français et européen dans le cadre de la renégociation de la Politique commune de la pêche de l’Union européenne, doivent prendre en compte les petits métiers de la pêche, seuls capables de la pérenniser. C'est ainsi qu'elle s'est engagée auprès des militants de Greenpeace, dont Hélène Bourges, et de l'actrice Mélanie Laurent, pour porter haut et fort les couleurs de la pêche artisanale : une belle histoire de femmes, tout aussi belles...
Victoire européenne
Avec une victoire historique à la clé à laquelle peu de monde croyait : le Parlement européen a voté le 6 février dernier, à une écrasante majorité (502 voix contre 137), le projet de loi sur la réforme du règlement de base de la politique commune de la pêche (PCP), en faveur d'une pêche durable. Alors que durant les trois dernières décennies, la politique commune de la pêche de l'Union européenne n'était pas parvenue à l'empêcher, les députés européens, tous bords politiques confondus, ont mis fin à la surpêche, en fixant des objectifs ambitieux à court terme, pour la reconstitution des stocks de poissons. Les eurodéputés ont pris en compte la conclusion d'une étude du PNUE (Programme des Nations Unies pour l'environnement), qui alertait en 2010 sur le risque de ne plus avoir de poissons dans les océans en 2050, si on ne changeait rien aux méthodes de pêche.
"The end of the line : l'"océan en voie d''épuisement"
Anne-Marie n'a pas cessé de pour autant de militer pour défendre la pêche artisanale. Elle était le 7 mars à Bordeaux, pour animer un débat organisé par Greenpeace au cinéma Utopia sur les ravages de la surpêche, autour du documentaire choc "The end of the line, dont la belle Mélanie Laurent est la narratrice française. Salle comble.
Pour l'écologie comme pour le reste, quand les femmes s'en mêlent, rien ne peut les arrêter. Pas même un succès passager. C'est ce qui fait leur force.
►LIRE AUSSI
- Pêcher, mais mieux, Sud Ouest 8 septembre 2012
- Le « Nahikari » milite pour la petite pêche, Sud Ouest 17 décembre 2012
- Pêche durable. Un jour viendra où les poissons diront : "Merci l'Europe !"
- Planète vidéo. "The End of the Line" : laisserons-nous mourir nos océans ?
►EN SAVOIR PLUS


Le phénomène, rarissime, se produit parfois et cela donne une bien jolie histoire. La viticulture en bio et en biodynamie bordelaise s’est engagée récemment en faveur de la
c. Vous aurez beau chercher chez tous vos cavistes préférés, vous ne trouverez pas Caelestis (qui signifie « près des étoiles, près de la terre ») en magasin. Si Chateau Fonroque, qui remonte à l'époque Napoléonienne, a créé l'un des vins les plus rares au monde, le "Caelestis symbolique Grand Cru", classé en biodynamie, c'est uniquement pour le mettre en vente aux enchères et ce, pour récolter des fonds afin d'aider aux projets internationaux de la première organisation mondiale de protection de la nature. Qu'on se le dise : on ne joue plus ici dans la catégorie "vin de messe" bio et on oublie le cubi de "son" producteur de vin bio, "tellement bon" et "pas cher".
Greenwhashing de luxe, publicité verte à bon compte pour la haute-viticulture girondine ? Cessez de ronchonner: c'est quand même la WWWF qui encaisse ! Et d'ailleurs, pourquoi pas une vente aux enchères de Caelestis en France, à Paris ou à Bordeaux, pour la