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  • Biodiversité: en mai, je compte les oiseaux !

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    Une fauvette grise. Photo DR

    A vos agendas : les 24 et 25 mai prochains, l’Observatoire des oiseaux des jardins organise un vaste recensement des oiseaux des jardins, ouvert à tous.

    Sciences participatives

    Mené conjointement par le Muséum national d’Histoire naturelle et la Ligue de protection des oiseaux (LPO), dans le cadre des sciences participatives, ce projet a pour but de collecter un grand nombre de données sur les oiseaux peuplant les parcs et jardins de France et de la région, afin de mieux les connaître. Mésanges, fauvettes, chardonnerets... : l'observation participative permettra notamment d’étudier l’impact de différents facteurs, tels que le réchauffement climatique, l’apport hivernal de nourriture ou la présence de certaines espèces végétales, sur ces populations.

    Comment ça marche ?

    Rien de plus simple. Tout le monde peut contribuer à cet observatoire :  il suffit de se rendre sur le site www.oiseauxdesjardins.fr afin d’y enregistrer son jardin et de saisir ses observations. Photos, images et sons y sont à disposition pour aider à l’identification. Vous n'avez pas de jardin ? Pas de problème : vous pouvez observer les jolies petites bêtes  à plumes dans un square, un parc public ou même sur votre balcon. Vous rejoindrez ainsi les internautes amis des oiseaux qui suivent déjà plus de 11.200 jardins en France dont plus de 400 en Aquitaine.  

    En automne et en hiver

    Cette opération est reconduite chaque année en automne et en hiver. En effet, si le printemps est une saison privilégiée pour l’observation des oiseaux qui entament leur période de reproduction, l’automne puis l’hiver sont des moments tout aussi importants. Les conditions dans lesquelles nos amis à plumes vont traverser les mois les plus froids, permettent d'augurer du succès de la prochaine saison de nidification.

    Pratique : des conseils pour bien accueillir les oiseaux dans vos jardins (mangeoire, nichoir…) sont également disponibles sur le site internet de l’observatoire.

    Cathy Lafon

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  • En Antarctique, le mercure fait mourir les oiseaux

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    Un couple de skuas surveillant de près un pingouin pour lui voler ses oeufs. Photo Ice Stories

    La contamination au mercure des terres australes a des effets néfaste sur les populations d'oiseaux. C'est ce que révèlent pour la première fois les travaux de chercheurs du Centre d'études biologiques de Chizé et du laboratoire « Littoral, environnement et sociétés »  du CNRS, à l'Université de La Rochelle.

    cnrs,oiseau,pollution,mercure,pesticides,pcb,étude,pôle,antarctiqueLa pollution anthropique peut conduire au déclin des oiseaux

    En suivant des skuas en Terre Adélie et aux îles Kerguelen pendant 10 ans, les chercheurs ont montré que, lorsque ces oiseaux marins présentent des taux de mercure élevés dans leur sang, leur succès reproducteur diminue. C'est la première fois que des mesures toxicologiques sont couplées à une enquête démographique menée sur une période aussi longue dans les terres australes. Selon ces résultats, publiés dans la revue "Ecology" du mois d'avril 2014, les polluants produits par l'homme, qui s'accumulent au niveau des pôles, peuvent bel et bien mener à un déclin des populations d'oiseaux.

    cnrs,oiseau,pollution,mercure,pesticides,pcb,étude,pôle,antarctiqueComment s'exerce la pollution par le mercure ?

    Une partie du mercure issu des activités industrielles et domestiques (combustion d'hydrocarbures et de charbon), est balayée par les vents vers l'Arctique et l'Antarctique. Ce mercure produit par les activés humaines, s'ajoute à celui d'origine naturelle et rentre dans la chaîne alimentaire. Or ce métal lourd est un puissant perturbateur endocrinien, capable d'inhiber la production d'hormones nécessaires à la reproduction. En zone polaire, on savait que de nombreux oiseaux marins tels que les skuas accumulent cet élément toxique à des concentrations élevées dans leurs tissus. Cependant, les effets à long terme sur leurs effectifs n'étaient pas connus.

    cnrs,oiseau,pollution,mercure,pesticides,pcb,étude,pôle,antarctiqueUn suivi démographique sur dix ans

    Pour la première fois, les chercheurs ont réalisé un suivi démographique sur une période de dix ans sur deux espèces d'oiseaux marins : les skuas vivant sur les îles Kerguelen (zone subantarctique) et ceux peuplant la Terre Adélie (en Antarctique). Les skuas sont des oiseaux migrateurs qui se nourrissent essentiellement d'œufs et de poussins de manchots, ainsi que de poissons. Prédateurs redoutables qui vivent 25 ou 30 ans, ils accumulent du mercure dans leurs tissus.  Les chercheurs ont tout d'abord capturé une centaine de skuas antarctiques et subantarctiques. Après une prise de sang pour mesurer leur taux de mercure, ils les ont bagués et relâchés. Pendant dix ans, les chercheurs sont revenus sur leur site de ponte pour observer leur descendance, les skuas pouvant élever un ou deux poussins par an.

    Plus le taux de mercure est élevé, moins la reproduction est assurée

    Première constatation, les skuas subantarctiques présentent des concentrations de mercure trois fois plus élevées que celles de l'espèce antarctique. Les chercheurs ont montré chez les deux espèces que, plus le taux de mercure est élevé, moins les oiseaux ont des chances de se reproduire avec succès et en particulier d'élever leurs poussins. De façon inattendue, c'est chez l'espèce la moins contaminée, le skua antarctique, que les effets de ce métal lourd sont les plus prononcés. Il est possible qu'en Terre Adélie, les conditions environnementales plus sévères, couplées à la présence croissantes d'autres polluants (pesticides, PCB), amplifient l'impact de la contamination par le mercure.

    cnrs,oiseau,pollution,mercure,pesticides,pcb,étude,pôle,antarctiqueUne vraie menace pour la biodiversité

    L'Antarctique est l'une des parties du globe où la concentration de la pollution au mercure, due à l'activité humaine, est la plus importante. On se doutait que cela ne faisait pas du bien à la biodiversité. Maintenant, on en a la certitude : les résultats des chercheurs prouvent que les polluants qui s'accumulent dans les zones polaires constituent une véritable menace pour la biodiversité. Si la contamination au mercure continue d'augmenter, les populations de skuas pourraient à long terme décliner. Les chercheurs  ne s'intéressent pas qu'au mercure. Ils conduisent des études similaires pour mesurer les effets sur les populations d'oiseaux de polluants « classiques», tels que les pesticides et d'autres métaux lourds, ainsi que de molécules nouvelles comme les composés perfluorés qui s'accumulent également en Antarctique.

    Cathy Lafon

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    • Pour consulter l'étude : Demographic responses to mercury exposure in two closely-related Antarctic top predators. Goutte A., Bustamante P., Barbraud C., Delord K., Weimerskirch H., Chastel O. Ecology, avril 2014 : cliquer ICI

    Cette étude du CNRS a reçu le soutien logistique et financier de l'Institut polaire français Paul-Emile Victor (IPEV) et de l'Agence nationale de la recherche (ANR programme PolarTop).

  • Coup de coeur : "Le guide des oiseaux de France", édité par Belin

    becassine.jpg

    Une bécassine des marais, photographiée par Alain Noël, "Sentinelle" de Ma Planète, au parc ornithologique du Teich (Gironde)

    Mon été 2013 en mode écolo. Aujourd'hui : un guide pour observer et reconnaître les oiseaux.

    C'est les vacances, l'été... On a enfin le temps d'observer la nature qui nous entoure. Mais comment déchiffrer ses merveilles ? Arbres, fleurs, oiseaux... Les urbains que nous sommes sèchent souvent : c'est beau, oui. Mais c'est quoi ? Pour la musique et les chansons, c'est facile et magique :un coup de "shazam" avec son smartphone et hop, on a la réponse. Mais pour les chants d'oiseaux, le "shazam des oiseaux" n'existe pas encore !

    ornithologie,oiseau,guideUn guide des oiseaux complet avec tous les chants
     
    guide oiseaux de france.jpgTout espoir n'est pas perdu. A défaut de pouvoir identifier le chant des délicieuses créatures à plumes qui peuplent nos jardins, forêts, parcs et bosquets en les shazamant avec notre smartphone, nous pouvons en savoir beaucoup plus sur eux grâce à l'éditeur Belin. Ce dernier propose "Un guide photographique complet avec tous les chants" pour découvrir les oiseaux.
     
    "Le guide des oiseaux de France" offre 1.000 photos pour découvrir les oiseaux. 500 espèces sont décrites, soit presque tous les oiseaux observables en France, en Belgique et au Luxembourg. Surtout, premier pas vers "Shazam" et cerise sur le gateau, le guide permet de télécharger en identifiant leurs auteurs, 360 chants ou cris d'oiseaux, via une banque de données accessible à partir de son smartphone.
     
     

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    • Son prix ? 29.50 €
    •  Ses auteurs ?
    Jérôme Morin est ornithologue autodidacte, photographe animalier et écrivain. En 2000, il créé le site internet web-ornitho.com, afin d’offrir aux visiteurs des informations naturalistes (photos, chants d’oiseaux, plans de nichoirs, de mangeoires...). Il est l’auteur de plusieurs guides (Oiseaux des villes et des jardins, Oiseaux des forêts et campagnes, Oiseaux des bords de mer) dans la collection des «Fous de nature» (Éditions Belin).

    Gérard Guillot, naturaliste militant, passionné d’ornithologie et de botanique, a déjà publié plusieurs guides consacrés à la flore (Fruits charnus, Fruits secs, Fleurs des villes et villages, Fleurs des bois) dans la collection des « Fous de nature » (Éditions Belin). Enseignant en biologie, il a participé à la rédaction du Guide critique de l’Évolution (Éditions Belin) et à la rédaction de plusieurs manuels scolaires pour le collège (Éditions Belin). 

    Julien Norwood, auteur et illustrateur de l’introduction de ce guide, travaille en tant qu'illustrateur pour de nombreux ouvrages naturalistes et scientifiques. Il se forme pendant près de dix ans au Muséum national d'histoire naturelle de Paris, où il s'occupe également des collections d'oiseaux. Également ornithologue de terrain, il est l'auteur des Oiseaux du Muséum. Voyages à travers les collections.