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oiseau - Page 66

  • Coup de coeur. L'Almanach nature du Bassin d'Arcachon

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     Le bassin d'Arcachon, photo aérienne Sud Ouest, Laurent Theillet, juillet 2012

    Mon été 2013 en mode écolo. Aujourd'hui  : "L'Almanach nature du bassin d'Arcachon", une lecture indispensable.

    coeur.jpgD'une saison à l'autre, le bassin d'Arcachon n'est jamais le même. Sa biodiversité, d'une exceptionnelle richesse, varie au fil des mois. Comment la découvrir, mieux la connaître et aussi la protéger ? Les éditions "Sud Ouest" ont judicieusement choisi le début de l'été et des vacances, pour publier un "Almanach nature du bassin d'Arcachon", qui répond à ces questions en passant au crible les sites naturels du bassin.

    almanach nature bassin.jpgPrintemps, été, automne, hiver... De la dune du Pyla à l'île aux Oiseaux, du Teich au banc d'Arguin, de la forêt usagère aux prés salés de Lège, des chenaux à l'océan, l'Almanach tourne les pages mois après mois de la remarquable diversité de la faune, de la flore du bassin, sans oublier les activités humaines qui le valorisent. On devine les cris sourds des bernaches dans la brume,  les chants des gorge-bleues, le croassement des aigrettes.. On s'éblouit des sauts étincelants de bars, de la floraison violette des lavandes... Magnifiquement illustré, ce livre invite à une promenade de rêve au coeur paradisiaque du bassin.

    Promenade de rêve

    "L'Almanach naturel du bassin d'Arcachon", coup de coeur de Ma Planète, est un livre indispensable au touriste qui rend visite pour la première fois à la région, s'il veut décrypter la beauté et la richesse de son patrimoine naturel. Il n'est pas moins indispensable aux amoureux de longue date du bassin et à ses habitués qui y vivent ou le fréquentent assidûment, et qui, parfois, finissent par ne plus en percevoir le caractère exceptionnel et fragile : trop de beauté tue la beauté... 

    Cathy Lafon

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    • Le  livre. "L'Almanach nature du Bassin d'Arcachon", publié aux éditions Sud Ouest, 18,50 €.  Pour  l'acheter en ligne : cliquer ICI
    • L'auteur. Frank Jouandoudet vit à Andernos (Gironde). Prof de Lettres classiques et naturaliste de terrain depuis son enfance, il est impliqué dans la conservation des habitats naturels par le biais d'associations comme le Conservatoire régional des espaces naturels d'Aquitaine.
  • Ecotourisme : le parc ornithologique du Teich en Gironde a 40 ans !

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    Le parc ornithologique du Teich (Gironde) en 1973. Photo archives Sud Ouest

    Mon été 2013 en mode écolo. Aujourd'hui : le parc ornithologique du Teich.

    Ne cherchez pas. S’il a eu droit à un petit reportage à l'époque, l’événement n’a pas fait la Une de « Sud Ouest ».

    La création du parc ornithologique du Teich est un pari osé : en 1973, l’écologie n’est pas vraiment à la mode. Le projet initial éait un village-vacances. Et puis, les élus réfléchirent. Le terrain visé de 130 hectares avec ses magnifiques plans d'eau, sa végétation riche et variée, ses profonds marais constituait un biotope idéal pour les canards et la sauvagine. Pourquoi Le Teich n'essaierait-il pas d'imiter Wim, en Belgique, célèbre sanctuaire naturel en Europe ? C'est décidé : on réservera cet ancien lit de la Leyre aux oiseaux et non aux humains.  Plus de 1.500 canards plus tard, en 1973, pionnier du genre en France, Le Teich offre au public le privilège d’observer les oiseaux dans leur milieu naturel, sur le Bassin d’Arcachon.

    Alain Fleury, premier employé du Teich

    A l'époque, le gardien du domaine est Alain Fleury. Co-créateur du parc et seul employé à ses débuts, ce passionné passe ses jours et ses nuits à surveiller, nourrir, recenser ses pensionnaires. Mais aussi à les présenter aux premiers visiteurs du site. En 1973, il est plutôt fier des résultats obtenus : 3.000 cols-verts sont nés au Teich en deux ans. Et il espère accueillir rapidement 15.000 oiseaux pour lesquels il fabrique aussi des nids.

     

    AIGRETTE TEICH.jpgLe succès d'un quadra

    Aujourd’hui quadra, le parc du Teich est l’un des sites girondins les plus fréquentés. Il se situe sur une des voies migratoires les plus importantes d'Europe. Entre marais, lagune et forêt, il héberge 312 espèces d’oiseaux sauvages répertoriés, dont la bernache cravant et la cigogne ou encore l'aigrette Garzette Egretta (photo  ci-contre) et accueille 60.000 visiteurs par an. Des parcours fléchés plus ou moins longs (2 et 6 km) permettent de l'explorer. A l'entrée du parc, la Maison de la nature organise des balades pour observer les oiseau et des randonnées en kayak de mer sur le Bassin d'Arcachon.

    Rétrospectivement, Le Teich mérite un prix de l’innovation

    Le concept a essaimé : dernier site similaire en date « Terres d’oiseaux », né en 2010 dans l’estuaire girondin. Et pour son anniversaire, Le Teich s’est offert une nouvelle appellation, celle de « réserve ornithologique ».

    C’est sûr, la vie commence à 40 ans !

    Cathy Lafon

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  • Insolite. Au Kansas, les éoliennes protègent les oiseaux

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    Eoliennes Photo Dr

    "Parce que les éoliennes, ça nuit aux oiseaux"

    L'argument massue des "anti-éoliennes", tous plus écolos que les plus radicaux des écolos, ça va de soi, consiste à dire que les éoliennes terrestres nuisent aux oiseaux, dont elles détérioreraient les conditions de vie, quand elles ne provoqueraient pas leur mortalité. Et toc. Tandis que les éoliennes marines, les mauvaises, elles, elles nuiraient gravement aux bancs de poissons, ce que ne font naturellement ni les marées noires, ni la surpêche, ni les déchets toxiques balancés en mer depuis des décennies. Bref, les premiers "oppresseurs" de la faune terrestre ou marine seraient ces horribles vieux moulins à vent, qui osent, en outre, prétendre se substistuer aux bonnes vieilles centrales nucléaires, qui elles, n'ont jamais nui à personne, il suffit de s'en enquérir auprès des Japonais ou des Ukrainiens. Ils confirmeront.

    tetras kansas.jpgAu Kansas, les éoliennes protègent les tétras...

    Hé bien, c'est raté. Selon les résultats d'une étude scientifique conduite depuis 2006 aux Etats-Unis sur trois sites d’implantation d’éoliennes dans les grandes prairies du Kansas, loin de nuire aux populations de tétras qui y vivent, les turbines éoliennes les protégeraient même en éloignant les prédateurs de ces poules sauvages...

     

    sandercock.jpg... alors que les exploitations gazières ou pétrolières nuisent à leur conditions de vie

    Cela pourrait en effet expliquer que le taux de survie des femelles nichant près des éoliennes soit plus important une fois les éoliennes installées, rapporte le site Science Daily le 10 juillet. En revanche,  d’autres études conduites sur des exploitations gazières ou pétrolières dans la même région des grandes plaines, avaient montré leurs impacts néfastes sur les tétras. Brett Sandercock (photo ci-contre), professeur de Biologie à l’université du Kansas qui a conduit cette étude durant sept ans commente ces constats dans la revue scientifique américaine : "Nous n’avons pas de preuves des effets de l’énergie éolienne sur la reproduction des tétras. Nous avons des preuves solides que les femelles évitent les turbines mais cela ne semble pas avoir d’impact sur le choix du site de nidification ou sur la survie des nids. Ce qui reste à déterminer, c'est si l’augmentation de la survie des femelles est due aux effets des turbines sur les prédateurs. »

    En clair : si les mamans tétras évitent fort intelligemment les turbines, cela n'a pas d'impact sur la survie de leurs petits... Comme elles vivent plus longtemps depuis l'implantation des éoliennes, la seule chose qui reste vérifier pour les scientifiques est de parvenir à savoir si cette survie est bien due à la présence de ces dernières qui éloigneraient les prédateurs de ces dames. Ou pas.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • L'étude publiée par Science Daily sur l'incidence des éoliennes sur les tétras du Kansas : cliquer ICI