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océan - Page 26

  • Militants de Greenpace détenus en Russie: Marion Cotillard s'engage

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    L'actrice française Marion Cotillard s'est enfermée derrière les grilles de Greenpeace, en solidarité avec les 30 militants de Greenpeace emprisonnés en Russie. Paris, le 15 novembre 2012.  Photo AFP

    En France comme aux Etats-Unis, les people se mobilisent pour réclamer la libération de la trentaine de militants de Greenpeace interpellés en Arctique, à la mi-septembre, sur le bateau "Arctic Sunrise", et détenus depuis dans les geôles russes.

    greenpeace,libération,militants,océan,prison,russie,arctique,bateauDes personnalités en pointe

    A l'occasion d'une action nationale symbolique, organisée partout en France le vendredi 15 novembre par l'ONG écologiste , des figures de la politique et du monde du spectacle ont manifesté à Paris pour marquer leur soutien aux "30 de l'Arctic" et protester contre leur détention dans les prisons russes. Parmi elles, l'actrice Marion Cotillard, le chanteur Sanseverino, deux ex-ministres de l'Ecologie, Chantal Jouanno pour l'UMP et Delphine Batho, évincée du gouvernement Ayrault. L'actuel ministre de l'Ecologie, Philippe Martin était aussi présent, de même que le réalisateur Costa-Gavras. Ils n'ont pas directement participé au happening, mais ont fait part à cette occasion de leur préoccupation quant au sort des militants incarcérés en Russie depuis le 19 septembre.

    Marion Cotillard, bat pavillon vert

    Pour Marion Cotillard, bio-pipole de Ma Planète, on le sait déjà, l'écologie lui tient particulièrement à coeur. La star, fan et amie de  Pierre Rabhi, l'agroécologiste philosophe, revendique et assume son côté vert. Elle s'est déjà engagée à plusieurs reprises pour Greenpeace, notamment contre la déforestation au Congo, mais aussi pour la lutte contre le réchauffement climatique. Samedi dernier, tout naturellement, la belle s'est laissé mettre en cage avec d'autres personnalités et de nombreux anonymes, derrière les barreaux d'une cage dressée pour l'occasion place du Palais-Royal, à Paris.

    "La cause de Greenpeace, c'est la cause qui devrait être la nôtre à tous"

    "I am a climate defender", "je suis un défenseur du climat", était-il écrit sur les pancartes arborées par les manifestants. "La cause de Greenpeace c’est la cause qui devrait être la nôtre à tous. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, on sait très bien que le réchauffement climatique est quelque chose d’absolument réel et terriblement dangereux et que pourtant, on continue à cautionner des actions qui sont contre nature" a expliqué Marion Cotillard, en faisant allusion aux installations pétrolières qui menacent l'équilibre bien fragile de l'Arctique.

    madonnaERPRG.jpgMadonna rejoint la green-team

    Outre-atlantique, "la Madonne" craque aussi pour la planète. La reine américaine de la pop  a posté un message pour Greenpeace, twitté par l'ONG vendredi dernier: "Ces 30 personnes sont en prison en Russie pour avoir organisé une manifestation pacifique dans l’Arctique! Faites entendre votre voix. Ramenez ces gens à la maison!".

    Le Français Francesco Pisanu libéré

    Est-ce le fruit des mobilisations orchestrées par Greenpeace?  Entre le lundi 18 et le mercredi 20 novembre, la justice russe a libéré sous caution 20 membres de l'équipage du navire de l'ONG, arraisonné en septembre après une action contre une plateforme pétrolière dans l'Arctique. Parmi eux, le Français Francesco Pisanu.

    Cathy Lafon

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  • Eaux radioactives, déchets, espèces invasives : bons baisers de Fukushima

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    Le tsunami du 11 mars 2011 qui a frappé le nord-est du Japon, a donné naissance à un continent de déchets qui se déplace vers la côte Ouest des Etats-Unis. Photo archives  AFP 

    Selon certains scientifiques, les eaux contaminées de Fukushima devraient mettre encore quelques mois pour traverser le Pacifique et atteindre, en 2014, les côtes nord-américaines. Pour d’autres,  c’est un véritable continent de déchets issus du tsunami du 11 mars 2011 qui est attendu lui, dès la fin de l'année 2013, sur la côte ouest des Etats-Unis. Ce qu'il y a de sûr, c'est que la planète est loin d'en avoir fini avec les conséquences du tsunami et de la catastrophe nucléaire de Fukushima.

    débris,fukushima,radioactivité,océan,centrale nucléaire,tsnunamiUne carte interactive pour suivre les particules radioactives

    Les particules radioactives issues de la pollution provoquée par la catastrophe nucléaire de Fukushima, vont errer durant une dizaine d’années dans les océans du monde, selon les chercheurs du Centre of Excellence for Climate System Science (CECSS) qui ont publié sur internet une étude sur le sujet, en août dernier.  Les courants au large du Japon accélèrent la dilution des eaux radioactives, qui perdent donc en concentration radioactive et se dispersent, rapporte l'étude.  "Les observateurs de la côte ouest des USA pourront mesurer une augmentation des matières radioactives trois ans après  l’événement", estiment les scientifiques qui ont mis en place une carte interactive  permettant de visualiser l’évolution d’un produit, quel qu'il soit, porté par les courants marins. Les premières traces de la pollution radioactive de Fukushima présente dans les eaux de l'océan Pacifique devrait donc arriver en 2014 aux Etats-Unis. Que deviendront les innombrables fuites d'eau contaminées qui s'échappent du site dans l'océan depuis la catastrophe (le 22 juillet dernier, l'opérateur Tepco parlait de 390 tonnes par jour) ? L'étude du CECSS n'aborde pas la question.

    Y at-il un danger pour la population américaine ?

    Pas vraiment, d'après Erik van Sebille, co-auteur de l'étude, qui précise : "Cependant, les habitants de ces côtes ne seront pas affectés par les concentration de matériaux radioactifs car elles resteront en dessous des normes de l’OMS une fois qu’elles quitteront les eaux japonaises". Un élément qui reste cependant à vérifier... 

    debris fukushima.jpgLes déchets du tsunami japonais : le 51ème Etat américain

    Selon un article publié par le site "Terra Eco" le 7 novembre, la NOAA (administration américaine de protection des océans) s'attend, elle, à voir un véritable continent de déchets venu du Japon aborder la côte ouest américaine, à la fin de l'année 2013. Une plaque de détritus de la taille du Texas se situe actuellement au nord est des îles d'Hawaï. Déjà surnommé le 51e État des Etats-Unis, l'énorme masse flottante qui ressemble à un amas de rouille, est constituée d’une quantité phénoménale de débris dus au tsunami (carte NOAA ci contre): véhicules, maisons, pontons, quais entiers... Avec, cadeau, des espèces animales invasives. Trois d'entre elles inquiètent plus particulièrement les chercheurs américains : la moule bleue, l’algue brune connue sous le nom de wakamé, et l’étoile de mer, "Asterias amurensis".  Les deux dernières figurent sur la liste des cent espèces exotiques envahissantes parmi les plus néfastes au monde, établie en 2000 par l’Union internationale pour la conservation de la nature. 


    La NOAA 
    minimise le risque de la radioactivité éventuellement présente dans les débris en provenance du Japon.  Elle a néanmoins lancé un appel à la population américaine afin que les promeneurs préviennent les autorités dès qu’ils trouvent un objet rejeté par les flots. Certes, s'il est radioactif, mieux vaut ne pas le prendre, même avec des pincettes. A moins d'être armé d'un compteur Geiger, pour faire ses propres relevés. Sympa, la balade sur la plage...

     Cathy Lafon

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  • Antarctique : nouvel échec des négociations sur les sanctuaires marins

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    La Russie et la Chine on fait échouer le projet de création de sanctuaires marins en Antarctique. Photo archives AFP

    Grosse déception pour les écologistes, vendredi 1er novembre. Les négociations sur la création de sanctuaires marins en Antarctique se sont de nouveau conclues sur un échec en Australie. La Chine et la Russie portent la responsabilité de cet échec, le troisième depuis 2012.

    Copie blanche

    Réunis à Hobart sur l'île de Tasmanie, les candidats à la protection des ressources marines du continent de glace ont rendu hier leur copie, blanche comme neige. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir eu le temps de réviser. Cela fait désormais un an que les 24 pays plus l'Union européenne, regroupés depuis 1982 au sein de la Convention sur la conservation de la faune et de la flore marines de l'Antarctique (CCAMLR) planchent sur leurs notes; concernant ce fragile écosystème menacé par la pêche et la navigation. Mais, la Russie et la Chine jouant les mauvais élèves, impossible d'être tous sur la même longueur d'ondes. Surtout en matière d'écologie. Et encore plus alors que le pays de Vladimir Poutine retient toujours en prison trente militants de Greenpeace: en Russie, militer pour protéger le patrimoine naturel de l'Arctique est un délit, voire un crime. Alors protéger l'Antarctique... 

    antarctique,protection,océan,animaux,conflit,ccamlr16.000 espèces

    Les eaux de l'océan Austral autour de l'Antarctique abritent pourtant des écosystèmes exceptionnels en bonne partie préservés des activités humaines mais désormais menacés par le développement de la pêche et la navigation.  Deux projets de sanctuaires ont été mis sur la table aux fins de créer une vaste réserve marine couvrant l'équivalent du territoire indien, potentiellement la plus étendue au monde, peuplée de cétacés, mammifères marins et manchots. 

    Automne 2014

    Les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande proposaient de sanctuariser une aire de 1,25 million de km2 en mer de Ross, une immense baie, côté Pacifique, sous juridiction néo-zélandaise. La France, l'Australie et l'Allemagne recommandaient de leur côté la création de sept aires marines protégées (AMP) côté océan indien, sur une étendue de 1,6 million de km2. En s'opposant aux deux options, la Russie et la Chine ont repoussé à l'automne 2014 de nouvelles consultations, puisque la CCAMLR se réunit une fois par an et que toute décision en son sein est adoptée par consensus.

    La Russie, dans le rôle du grand méchant

    "La communauté internationale s'était rassemblée à Hobart pour protéger des zones essentielles de l'océan Antarctique -un des derniers écosystèmes inviolés de la planète- et la Russie a choisi de faire obstacle", a déploré Joshua Reichert, vice-président exécutif de l'organisation américaine de défense de l'environnement Pew Charitable Trusts dont un représentant participait aux négociations. Une rencontre exceptionnelle au mois de juillet en Allemagne avait déjà achoppé en raison, selon les ONG, de l'opposition de la Russie qui craint de voir trop fortement se réduire ses zones de pêche.  Pour tenter de débloquer la situation, avant le sommet de Hobart, la Nouvelle-Zélande avait considérablement diminué la surface devant être sanctuarisée. En vain.

     "Un jour noir pour les océans du monde entier"

    "C'est triste", a déclaré à l'AFP le chef de la délégation suédoise, Bo Fernholm, à l'issue de la réunion vendredi. "C'est un jour noir pas seulement pour l'Antarctique mais pour les océans du monde entier", s'est exclamée Andrea Kavanagh, responsable de projets marins de Pew Charitable Trusts. "Les fondements scientifiques justifiant la création de ces réserves sont incontestables. L'égoïsme têtu de quelques uns ne devrait pas se substituer à la volonté de la majorité des pays à travers le monde", a-t-elle ajouté.

    antarctique,protection,océan,animaux,conflit,ccamlrDes" nurseries" pour les espèces

    "C'est une grosse déception. Et c'est regrettable parce que les zones marines protégées sont des nurseries pour protéger les espèces. Elles ne sont pas contre la pêche. Les pêcheurs s'y retrouvent" a également réagi hier sur France info l'explorateur polaire Jean-Louis Etienne.

    Cathy Lafon avec l'AFP

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