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océan - Page 16

  • Sentinelle de Ma Planète. "Zéro poubelle" au Porge, en Gironde: une initiative pour protéger les plages et l'océan de la pollution

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    Les déchets sur les plages, c'est la plaie des mers et des océans, mais c'est aussi celle des communes du littoral : l'été, nettoyer le sable et vider les poubelles des parkings pèse très lourd dans leur budget. Pour en finir avec la pollution des poubelles qui débordent et réduire sa facture propreté, au lieu d’assener une taxe supplémentaire aux usagers de ses plages, le village du Porge, sur la côte atlantique girondine, a lancé l’été dernier une opération "Plage sans poubelle". Reconduite cette année, l’initiative originale et pédagogique, première du genre en France, est un succès.

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  • Environnement : "Sud Ouest" et Surfrider lancent l'Appel du 8 juin pour le climat et le littoral

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    Quel avenir pour le climat et l'océan ? Pour y répondre, rendez-vous ce soir à Bordeaux. Photo Ma Planète

    Ce soir, la planète écologie a rendez-vous à Bordeaux. A l’occasion de la Journée mondiale des océans, le quotidien Sud Ouest et l'ONG Surfrider Foundatin, avec le GIP littoral aquitain, lancent un appel pour le climat et la protection du littoral et organisent ce soir, à 18 h, un grand débat sur cette double thématique, à l'espace Darwin (écoquartier caserne Niel)dans la capitale girondine.

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    Le débat qui s'inscrit aussi dans la grande opération "SOS Littoral", lancée en 2014 par le quotidien régional, portera sur les différents enjeux du changement climatique, notamment dans la région Aquitaine, mais il y sera aussi largement question de la COP 21 qui se tiendra à Paris en décembre 2015, et de la nécessité de mettre l’océan au cœur des négociations climatiques. Le climat dépend essentiellement de l’océan, véritable « pompe à carbone » et réservoir de chaleur. Or le thème n’est pas au programme du sommet pour climat...

    Débattre, pour imaginer ensemble les solutions au changement climatique

    le treut aquitaine.jpgUn constat. Le mercure du thermomètre de la planète s'affole. Le niveau des mers monte, l'érosion du littoral s'accentue, le recul du trait de côte s'accélère. Victimes de la surpêche, les ressources halieutiques de l'océan, dont la biodiversité est aussi menacée par l'acidification, autre conséquence du réchauffement des eaux, diminuent dangereusement. Voilà pour le constat.

    Des questions... et des réponses. Quel climat demain ? Quel océan? Comment et où vivrons-nous ? Comment agir ? N'est-il pas trop tard ? Pour trouver ensemble des débuts de réponses sur ces questions cruciales pour l'avenir de la planète et des habitants de la région, l'Appel du 8 juin bordelais réunit ce soir un riche plateau: Hervé Letreut, climatologue et membre du GIEC, auteur d'un rapport sur l'évolution du climat en Aquitaine (photo ci-dessus), Renaud Lagrave, président du GIP Littoral Aquitaine et du Parc naturel régional des Landes de Gascogne, Pascale Got, députée du Médoc et vice-présidente du Comité national de gestion du trait de côte, Guillemette Rolland, directrice du Conservatoire du littoral, le navigateur Yves Parlier  de Beyond the Sea et Florent Marcoux, directeur exécutif Surfrider Foundation Europe, qui a pour but "la défense, la sauvegarde, la mise en valeur et la gestion durable de l'océan, du littoral, des vagues et de la population qui en jouit".

    L'art aussi

    L'événement se veut également artistique. Toujours à Darwin, ce lundi, à 16h30, Olga Kisseleva, artiste-chercheuse, présente le projet numérique et participatif "AnthropOcean", développé dans le cadre de la résidence d'artiste Surfrider Art Campus. Un projet symbolique de la dynamique du paysage et du débat, destiné à créer et inscrire une réflexion commune sur l'environnement.

    Enfin, Surfrider qui fête cette année son 25ème anniversaire, lance aussi ce lundi le Surfrider Campus Tour 21. Véritable périple pédagogique sillonnant l’Europe, l'opération a pour objectif la sensibilisation et l’implication du citoyen dans les enjeux liants océan et climat. Encore et toujours.

    Qu'on se le dise : pour sauver la planète, l'Appel du 8 juin, c'est ce lundi, c'est à Bordeaux, à l'espace Darwin, 87 quai des Queyries sur la rive droite, et c'est à partir de 18h. L'entrée est libre et c'est gratuit.

    #maplanète #COP21

    Cathy Lafon

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  • Océans et climat: Tara Oceans nous dit tout sur le plancton marin, source de vie sur Terre

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    Le bateau de Tara Oceans

    L'expédition Tara Oceans (2009-2013) s'est achevée il y deux ans. Mais le travail sur les données issues d’une partie des quelque 35.000 échantillons collectés dans les océans de la planète par les chercheurs embarqués sur le voilier polaire continue. De premiers résultats qui permettent de mieux comprendre la vie, l'évolution et l'importance du plancton marin, source de vie des océans, sont publiés ce 22 mai, dans un numéro spécial de la revue "Science".

    Des ressources sans précédents pour la communauté scientifique.

    Durant quatre ans, les chercheurs associés à l'expédition Tara ont collecté des virus, microbes et autres eucaryotes microscopiques (des algues unicellulaires aux larves de poissons) dans toutes les grandes régions océaniques et ont rassemblé l’ensemble de leur matériel génétique dans une base de données exhaustive désormais disponible à l’ensemble de la communauté scientifique. C'est un catalogue exceptionnel d'une ampleur inédite, riche de plusieurs millions de nouveaux gènes et, notamment, d'un large éventail de planctons marins, qui a été réuni et qui va transformer la façon dont on étudie les océans et dont on évalue le changement climatique. Utile, par les temps qui courent.

    Le plancton fournit plus de 50% de notre oxygène

    planctons.jpgQuand on évoque les grands écosystèmes vitaux pour la Terre, on ne pense souvent qu'aux forêts tropicales, poumons de la planète, dont on sait la nécessité qu'il y a à les préserver. Grave erreur: le plancton des océans est tout aussi crucial pour la survie des équilibres naturels de la planète bleue. Ces êtres microscopiques vivants qui dérivent dans les océans produisent la moitié de notre oxygène. Ils agissent comme un puits de carbone et, à l'instar des arbres, luttent contre le réchauffement climatique. Ces êtres vivants ont une influence directe sur le climat dont l'évolution les impacte en retour. 

    Chaine alimentaire

    Les plantons sont, par ailleurs, à la base des chaînes alimentaires océaniques qui nourrissent les poissons et les mammifères marins. Ils constituent ainsi la principale nourriture des baleines à fanons, mais aussi des coquillages filtreurs comme les moules, les coques, les huîtres, qu'il peut parfois intoxiquer par diverses toxines. Tiens donc. Autant dire que sans plancton, la vie sur Terre est plutôt compromise, de même que la pêche, l'ostréiculture ou encore la culture des moules. D'où l'intérêt de les étudier pour mieux savoir comment ils vivent et ce qui les affecte.

    Plus de 35.000 espèces de bactéries planctoniques différentes

    C'est précisément ce à quoi s'est attelée l'équipe de chercheurs internationale et multidisciplinaire de Tara, qui cartographie dans la revue "Science" de ce 22 mai, la biodiversité d’un large éventail de planctons marins et explore leurs interactions, notamment le parasitisme, la façon dont ils agissent sur leur environnement et dont ils sont affectés par différentes variables. Dont la température, et par voie de conséquence, le réchauffement climatique. 

    patrick_wincker_0.jpgPremiers résultats : les analyses effectuées sur ce matériel génétique de plus de 35.000 espèces de bactéries planctoniques différentes, matériel pour la plupart inconnu jusqu’à présent, a révélé la présence d'environ 40 millions de gènes microbiens, dont la grande majorité sont nouveaux. Le plus grand travail de séquençage jamais effectué pour des organismes marins suggère que "la biodiversité planctonique pourrait être bien plus importante que ce que l’on imaginait" explique le chercheur en génétique Patrick Wincker du Genoscope (CEA), co-auteur de l'étude (photo ci-contre). A vrai dire, cela donne même le tournis.

    Plus diversifiés que les animaux

    Colomban_ 009_small.jpg"Pour les eucaryotes, nous avons séquencé près d’un milliard de codes-barres génétiques et découvert qu’il existe une plus grande variété d’eucaryotes unicellulaires - ou protistes - dans le plancton qu’attendu" détaille Colomban de Vargas (photo ci-contre), directeur de recherche au CNRS, à l'Université de Roscoff, biologiste marin et spécialiste des micro-planctons. "Les protistes sont bien plus diversifiés que les bactéries ou les animaux et la plupart appartiennent à des groupes très peu connus de parasites, de symbiotes, et de prédateurs en tout genre", précise-t-il.

    Grâce à de nouveaux modèles informatiques, les chercheurs ont également pu prédire comment ces organismes planctoniques très divers interagissent. Prédictions confirmées ensuite par des observations en microscopie de certains échantillons prélevés au cours de l’expédition.

    Touche pas à mon plancton

    "Au-delà des recherches scientifiques de pointe qui ont été développées grâce à la collaboration avec Tara Expéditions, cette aventure sert aussi à montrer à quel point les océans sont importants pour notre propre bien-être" souligne Eric Karsenti, directeur de Tara Oceans et directeur de recherche à l’EMBL et au CNRS. On l'aura compris, le plancton, c'est bon. Et on a intérêt à le préserver.

    Cathy Lafon

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