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lutte - Page 31

  • Série innovation. En Chine, on porte des casques purificateurs d'air

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    Wind Six, le casque connecté qui filtre la pollution de l'air. Photo Anyair

    2015 commence. Quelles sont les inventions qui amélioreront demain notre quotidien et le rendront plus écologique et durable ? Ma planète vous propose de découvrir les innovations les plus étonnantes qui changeront demain nos vies. Troisième volet aujourd'hui, avec les casques antipollution.

    mode casque.jpgEn Chine, la pollution de l'air devient telle que de nombreux citadins ne sortent plus sans porter un masque.

    Une pratique qui a même inspiré les défilés de mode de la fashion week à Pékin, en novembre dernier (photo ci-contre). Pour d'avantage de sécurité et de confort, la start-up chinoise Anyair vient d'inventer un purificateur d'air révolutionnaire, connecté et portable. Baptisé Wind Six, ce prototype de 200 grammes au design moderne ressemble à un casque que l'on place sur la tête.

     

    Comment ça marche ?

    casque anyair.jpgHigh tech et pratique, le casque développé par Anyair ne couvre pas les oreilles et laissant la place à d'éventuels écouteurs. Il possède une extension qui se prolonge jusque sous les narines pour diffuser l'air purifié à un débit de 3m3/h, soit environ deux fois la quantité d'air nécessaire à une respiration normale. Ce débit peut être modulé de façon autonome en fonction des conditions environnantes. L'appareil est équipé d'un filtre à particules fines, capable de filtrer 99,9% des particules PM2.5 (les plus dangereuses pour la santé) et 90% du formaldéhyde présent dans l'air. Le filtre se nettoie et n'a pas besoin d'être remplacé.

    Connecté par Bluetooth à un smartphone,  il peut transmettre les données en temps réel via une application dédiée. Seul inconvénient : la durée de vie de sa batterie n'est actuellement que de 6 heures. L'appareil qui séduira les geeks, devrait entrer en production au début de l'année 2015.

    Pour être utile, l'innovation Wind Six ne doit pas exonérer la Chine - pas plus que les autres pays émetteurs de gaz à effet de serre - de l'ardente obligation de réduire impérativement la pollution de l'air : le mieux, c'est encore de pouvoir respirer librement, un air propre, sans masque...

    Cathy Lafon

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  • "Le règne du vivant" : le roman qui peut vous sauver la vie, signé Alice Ferney

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    Un bateau des écologistes de Sea Shepherd percute un baleinier japonais dans les eaux de l’Antarctique, le  25 février 2013 Photo archives AFP

    Attention : ce petit livre peut vous sauver la vie et, peut-être, aussi, celle de la planète...

    Dans "Le règne du vivant", l'écriture précise, sensible mais dénuée de toute sensiblerie de la romancière Alice Ferney, devient celle d'un journaliste-cameraman norvégien, Gérald Asmussen, embarqué à bord de l'Arrowhead pour une campagne en Antarctique, aux côtés de Magnus Wallace, opposant écolo actif et charismatique à la pêche illégale en zone protégée et d'une poignée de militants.

    livre,critique,roman,pêche,chasse baleine,requin,illégale,lutteUne fiction bien réelle

    Le dernier livre de la romancière française, véritable plaidoyer écologique, est construit comme un témoignage-fiction, dans lequel toute ressemblance avec les actions des militants de l'ONG Greenpeace et toute ressemblance avec un personnage existant réellement, Paul Watson (photo ci-dessus),63 ans, fondateur de l'ONG écolo activiste  Sea Shepherd, dont l'emblème est un drapeau de pirate, ne sont absolument pas fortuites.  En effet, comme le héros qui fascine le personnage principal du roman, Asmussen, Paul Watson s'est mis à dos un pays - dans la vraie vie le Costa Rica-  suite à une opération menée en 2002 dans les eaux guatémaltèques contre le braconnage des requins, espèce menacée et protégée. Et comme Paul Watson et les militants activistes de Greenpeace, Magnus Wallace lutte avec des moyens dérisoires mais un courage et un sens de la communication exceptionnels contre le pillage illégal organisé des richesses de la mer et le massacre de la faune. Et, alors qu'il défend le droit, au péril de sa vie.

    livre,critique,roman,pêche,chasse baleine,requin,illégale,lutteLa cruauté imbécile des hommes

    Ce pirate de l'écologie traque les bandits qui pêchent illégalement les espèces en danger d'extinction, théoriquement protégées par les lois internationales des hommes, comme les baleines et les requins. Dans toutes les mers du globe et jusque dans les réserves naturelles, où ses bateaux s'interposent. Le cameraman embarqué avec lui filme et découvre -et nous avec- que la pêche illégale, c'est aussi la cruauté imbécile des hommes qui harponnent les requins pour couper leurs précieux ailerons, avant de les rejeter ensuite à la mer, toujours vivants, où ils coulent à pic et se noient, pitoyables troncs sanglants, désormais incapables de nager. Ou ces baleines, que l'on continue de massacrer dans leur sanctuaires du sud de la Terre, (20.000 ont été massacrées en 20 ans), et que l'on dépèce sur le pont des bateaux-usines, souvent encore vivantes...


    Antarctique: Sea Shepherd au contact des... par leparisienAFP

    Tuerie annoncée

    Tout est question d'échelle: aujourd'hui, la chasse à la baleine n'est plus une activité dangereuse pour l'homme et artisanale, mais une tuerie annoncée. Grâce aux satellites, bien à l'abri sur leurs bateaux-usines, les pêcheurs du XXIème siècle suivent les baleines et gagnent à tous les coups. Car si la chasse à la baleine est interdite, elle est permise par la Commission baleinière internationale, pour certains quotas à caractère "scientifique".  Alibi commode pour continuer une activité illégale au nom de la science. Comme si l'on ne savait pas aujourd'hui tout sur le cétacé... et avant tout qu'il faut le protéger, afin qu'il ne soit définitivement rayé des profondeurs des océans.

    livre,critique,roman,pêche,chasse baleine,requin,illégale,lutteQuestion de vie et de mort

    Les questions pleuvent sous la plume d'Asmussen : pourquoi faut-il légiférer pour créer un droit des animaux, pourquoi leur disparition serait-elle synonyme de mort pour la planète et les êtres humains, comment alerter les gens ? "Nous faisons éclater ces bombes : le spectacle des braconnages en mer. Réveillerons-nous les défenseurs ? Il le faut. Sans quoi la Terre sera bientôt vide. Humains et non-humains auront disparu. Car leurs sorts sont liés. Voilà ce que nous répétons à un système qui s'est emballé et fonce dans les dangers qu'il a programmés.", réfléchit le caméraman.  C'est une question de vie et de mort pour l'humanité aussi : telle est la justification des images violentes et insoutenables qu'il filme.

    Améliorer la vie des hommes sur Terre, en protégeant le vivant sous toutes ses formes

    Nous vivons à l'ère de l'anthropocène. Cela signifie que pour la première fois dans l'histoire de la Terre, l'homme, c'est le patron ultime. Il a les moyens par son action de modifier le climat, de faire disparaître des pans entiers de la biodiversité et encore de provoquer des pollutions majeures et sur des millénaires. Mais le haut niveau de technicité auquel il est arrivé lui donne aussi une responsabilité immense.... et tous les moyens de faire l'inverse : améliorer la vie des humains sur Terre, en protégeant le vivant sous toutes ses formes. Tel est le message d'Alice Ferney qui, en célébrant la beauté souveraine du monde marin et en rendant hommage à la dissidence nécessaire face au crime et au cynisme organisé, questionne le devenir de "cette Terre que nous empruntons à nos enfants". Dans quel état allons-nous la laisser? Pourront-ils y vivre encore, et comment ?

    Oui, ce petit roman qui veut alerter le monde peut le sauver, comme le font les images d'Asmussen qui filment l'action de Wallace, et dans la vraie vie, celles qui montrent les bateaux de Greenpeace ou ceux de Seapherd arraisonnant les bateaux des "criminels de pêche".  Pour que le règne de l'homme ne soit pas la fin du règne du vivant. Et vous savez quoi  ? Si Wallace meurt dans le roman, dans la vraie vie, Watson, lui, est bien vivant : tout espoir n'est donc pas perdu.

    Cathy Lafon 

    A SAVOIR

    • Pour échapper à un mandat d'arrêt international relayé par Interpol, Paul Watson de Sea Sepherd a choisi la France comme terre d'asile où il séjourne actuellement et où il entend continuer à oeuvrer pour la protection des océans.
    • Contraint en avril dernier par une décision de la Cour internationale de justice (CIJ) d'arrêter la chasse à la baleine dans l'océan Antarctique, cette année, après bien des tractations, le Japon a annoncé le 18 septembre qu'il enverrait ses bateaux en Antarctique pour conduire des recherches non létales sur les cétacés  et qu'il ne tuera pas de baleines. Info ou intox ? A suivre...
    • Selon une étude récente du WWWF, l'action de l'homme a entraîné la disparition, en 40 ans, de plus de la moitié des animaux sauvages de la planète.
    • Si nous vivions tous comme les Qataris, il faudrait 4,8 planètes. 3,9 si nous étions tous Américains, et 1,4 si nous étions tous Sud-Africains.
  • Lutte contre le réchauffement climatique: l'appel de Leonardo DiCaprio

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    Leonardo DiCaprio à l'ONU, le 23 septembre 2014. AFP

    La cause de l'écologie, c'est aussi l'affaire des people, ces stars internationales à la conscience verte bien éveillée dont la notoriété fait merveille en matière de pédagogie dans toutes les couches de la population, partout sur la planète.

    Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, le chef de l'ONU, l'a bien compris et a nommé l’acteur américain Leonardo DiCaprio « messager de la paix » des Nations unies avec pour priorité la lutte contre le réchauffement climatique. « M. DiCaprio est une voix crédible au sein du mouvement écologiste et il dispose de moyens considérables pour faire entendre ce message », a-t-il souligné.

    Bio-pipole

    Leonardo DiCaprio, bio-pipole de Ma Planète et beau gosse d'Hollywood, n'est pas un néophyte en matière de développement durable : il a créé en 1998 une fondation pour promouvoir la protection de l’environnement.  « C’est le moment d’agir, notre réponse à la crise du climat dans les années à venir va sans doute décider du sort de l’humanité et de notre planète », a déclaré l’acteur en apprenant sa nomination, en ajoutant avoir « ressenti une obligation morale » d’endosser ce nouveau rôle.

    réchauffement climatique,lutte,onu,sommet"Un air propre et un climat vivable sont des droits inaliénables"

    Ban Ki-moon a naturellement invité son nouveau  "messager de la paix" à s’adresser au Sommet sur le climat que l’ONU organise les 23 et 24 septembre à New York. Leonardo DiCaprio était en condition : il venait de participer à la grande Marche pour le climat, organisée en prélude ce dimanche. L'acteur a réveillé les participants avec un discours tonique :  "Je gagne ma vie en faisant semblant mais vous ne pouvez pas vous le permettre", a lancé l'acteur devant plus de 120 dirigeants mondiaux réunis aux Nations unies. "La bonne nouvelle est que les économies renouvelables ne sont pas justes bénéfiques pour l'environnement, elles le sont aussi pour l'économie", a-t-il poursuivi, en concluant avec conviction :  "Un air propre et un climat vivable sont des droits inaliénables. Résoudre ce problème n'est pas une question de politique, mais de survie. C'est le message le plus urgent. Désormais c'est à vous les Etats, de répondre au plus gros problème de l'humanité. Nous vous vous supplions de le faire avec courage et honnêteté."

    Message bien envoyé,  Leonardo. Sera-t-il bien reçu ? Ce serait la vraie bonne nouvelle. Car, si certains en doutaient encore, non, le dérèglement climatique n'est pas une fiction : on ne peut plus continuer à faire semblant.

     Cathy Lafon

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