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jardinage - Page 4

  • Il fait beau.... Vite, au jardin ! Oui, mais comment jardiner écolo ?

    jardiner écolo.jpg

    Le soleil est enfin de retour, après deux mois de pluie et de tempêtes incessantes. Ca sent le printemps ! Les envies de grattouiller la terre vous démangent ? Oui, mais comment jardiner autrement et écolo ?

    Voici quelques conseils, avec une chouette vidéo, postée par la chaine jardin Truffaut.fr qui répond à toutes vos questions.

     

    coccinelle.jpgParticiper au concours "Jardinez autrement"

    Autant de bonnes pratiques pour jardiner écolo, sans pesticides, en respectant la nature et la biodiversité, en adoptant des gestes simples : le compostage, le paillage, le choix des plantes, faire appel aux prédateurs naturels comme le hérisson, la coccinelle ou le crapaud. Vous voilà fin prêts pour participer au quatrième concours "Jardiner autrement, réduisons l'usage des pesticides au jardin", qui aura lieu du 21 mars au 12 mai 2014 !  Ce concours récompense les pratiques de jardinage économes en pesticides et respectueuses de l'environnement.

    Des précautions à prendre avant de jardiner

    Mais attention, même s'il y a plein de choses à faire au jardin après les mois d'hiver, attendez encore un peu avant de refaire vos plates-bandes. Les jardins, à de rares exceptions près, regorgent encore d'eau. Piétiner la terre dans ces conditions risque de la durcir en surface lorsqu'elle séchera. Dès ce week-end, on peut tout de même tailler ces rosiers et faire un bon nettoyage, en enlevant les feuilles mortes. Patience aussi pour vos potées de géraniums : même si les températures continuent comme cet hiver d'être en dessus des normales saisonnière (+ 1,8° C), nous ne sommes pas encore à l'abri des gelées printanières... 

    Alors, un dernier conseil : même si vous êtes convaincus de la réalité du réchauffement climatique, un peu de patience. Avant de courir acheter vos plantes, attendez la fin des saints de glace, les 11, 12 et 13 mai. Selon la tradition populaire, ils marquent la "vraie" fin des gelées et des grands froids. 

    Bon jardinage et bonne chance pour le concours !

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Comment participer au concours "Jardinez autrement" ? Le dossier de candidature sera en ligne et téléchargeable sur le site Jardiner autrement à partir du 21 mars 2014 jusqu'au 12 mai. Il peut aussi être envoyé par voie postale. Pour plus d'informations, contactez-nous au 01 44 39 78 88 ou par mail : concours@jardiner-autrement.fr. Un jury, composé de personnalités du monde horticole et d'experts de la Société Nationale d'Horticulture de France (SNHF), étudiera tous les dossiers et sélectionnera les lauréats.
  • "Zéro pesticide" dans les villes et villages de France : en 2020, ce sera la loi

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    A Bordeaux, les jardiniers de la ville ont arrêté les produits phytosanitaires en 2012. Photo archives "Sud Ouest" Stéphane Lartigue

    Zéro pesticide en ville, dans les parcs et les jardins ? Cela devrait être la norme en France, d’ici à six ans. Le Sénat a adopté le 19 novembre, à une très large majorité, une proposition de loi écologiste visant à interdire progressivement l'usage non professionnel des produits phytosanitaires.

    pesticides,phytosanitaires,interdiction,loiUne forte avancée sanitaire et environnementale

    Porté pour les écologistes par Joël Labbé, sénateur du Morbihan, le texte prévoit d’interdire, à compter du 1er janvier 2020, aux collectivités locales et aux établissements publics, l’utilisation de pesticides dans les espaces verts, les parcs nationaux, parcs naturels régionaux, forêts et promenades "ouverts ou accessibles au public".

    pesticides,phytosanitaires,interdiction,loiIl propose aussi de prohiber la vente de ces produits aux particuliers. Une mesure qui constitue également, selon le rapporteur de la loi, le sénateur écologiste Ronan Dantec (photo-ci-contre), "une forte avancée sanitaire et environnementale, de très nombreux jardiniers particuliers utilisant aujourd’hui des produits reconnus scientifiquement comme toxiques, sans être suffisamment informés des risques qu’ils représentent pour l’environnement, pour leur santé et celle de leur famille."

    En attendant le purin d'ortie

    Cette seconde interdiction n'entrera cependant en vigueur qu'à compter du 1er janvier 2022. "Ce délai a été jugé plus adapté pour permettre aux industriels de s'adapter et de proposer des produits de remplacement, souligne Ronan Dantec, et permettre aussi la formation des utilisateurs aux pratiques alternatives". La loi intègre enfin une étude sur les freins juridiques, tant européens que nationaux, national) et économiques qui empêchent le développement de la fabrication et de la commercialisation des substances alternatives bio, dites à faible risque, comme le purin d’orties.

    pesticides,phytosanitaires,interdiction,loi10% des communes ont déjà renoncé aux  pesticides

    De nombreuses communes n'ont pas attendu la loi pour se lancer dans des démarches "zéro phyto" et privilégier des méthodes alternatives. L'auteur de la loi, Joël Labbé, maire de Saint-Nolff, a lui-même mis en place le "zéro phyto" dans les espaces publics de sa commune dès 2007. Les quantités peuvent paraître dérisoires: les milieux non agricoles ne représentent en effet que 5 % de l'usage des produits phytosanitaires (pesticides et fongicides) en France, contre 95 % pour les agriculteurs. Mais l'impact sur l'environnement est grand. "Cet usage est en réalité une source importante de contamination des eauxprécise Ronan Dantec. Les désherbants en particulier, lorsqu'ils sont utilisés sur des surfaces imperméables comme les trottoirs, les cours bitumées ou les pentes de garage, se retrouvent dans les eaux superficielles ou souterraines."

    "Zéro phyto" : des grandes villes à l'avant-garde

    Une dizaine de grandes villes comme Perpignan, Montpellier, Grenoble ou Versailles ont déjà mené des opérations pilotes en formant leur personnel et en sensibilisant la population. Versailles a ainsi renoncé à utiliser des désherbants et plus aucune pelouse ou allée n’est désormais traitée avec des produits chimiques. Selon la ville, 12.8150 litres de produits et 40 kg d’anti-limaces ne sont ainsi plus déversés dans ses nappes phréatiques. Dans la région, de nombreuses villes comme Bordeaux depuis 2012,  Saintes (Charente-Maritime), ou encore Mérignac (Gironde) depuis 2003, ont également jeté les phytosanitaires aux orties.


    Objectif zéro phyto en 2012 par villedebordeaux

    pesticides,phytosanitaires,interdiction,loiL'exemple d'Arrens, éco-village pyrénéen

    Zéro pesticides ? Facile à dire, pour les écolo bobo urbains des grandes villes... La petite commune d'Arrens-Marsous, dans les Hautes-Pyrénées, a longtemps bataillé auprès de ses administrés, pour les convertir à l'idée. La graine, semée en 2012 avec le Parc national des Pyrénées par Jean-Pierre Cazaux (photo ci-dessus) conseiller municipal, agriculteur-éleveur et producteur de fromages, a fini par germer cette année. Et pour lui, ce n'est pas rien que de voir fleurir aujourd'hui dans le village un panneau signalant que la végétation, aux abords de l'église, pousse sans phytosanitaires. Les mentalités des habitants ont dû opérer une véritable révolution, en acceptant le retour de la nature sur les trottoirs et le long des maisons. Un changement de taille aussi pour les personnels chargés de l'entretien de la voirie, qui ont suivi des formations pour apprendre à entretenir différemment le patrimoine naturel de la commune. "Quand même, quand on voit que notre panneau "zéro pesticide" est planté juste à côté du cours d'eau qui traverse le village... qu'est-ce qu'on a pu balancer comme saletés dans les nappes phréatiques !", soupire l'élu, tout au bonheur de voir son village contribuer au développement durable des montagnes.

    pesticides,phytosanitaires,interdiction,loiA suivre...

    Le texte sera présenté en janvier 2014 à l'Assemblée nationale, afin d'être adopté définitivement avant les municipales. "Il nous reste maintenant à récupérer et à traiter les stocks de produits existants", a conclu devant le Sénat le ministre de l'Ecologie, Philippe Martin. Qui doit cependant pendre garde à ne pas oublier, dans son enthousiasme, que l'agriculture représente 95% de l'utilisation des pesticides en France... Les études scientifiques les plus récentes attestent que les pesticides provoquent bien des cancers et des troubles neurologiques : la santé des agriculteurs mérite aussi être protégée, tout autant que celle des consommateurs.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le texte de loi adopté par le Sénat visant à mieux encadrer l'utilisation des produits phytosanitaires sur le territoire national : cliquer ICI
    • Où en est-on du plan "Ecophyto" ? Selon l'Observatoire national de la biodiversité, la consommation de produits phytosanitaires a augmenté de 2,6 % entre 2008 et 2010. Une évolution qui va à l'encontre des objectifs fixés par le Grenelle de l'environnement: le plan dit "Ecophyto" prévoit en effet une réduction de 50 % de l'usage des produits phytosanitaires d'ici à 2018.
    • "L'appel de Montpellier". Le vote de cette loi, amendée en vue d'obtenir la plus large adhésion possible, intervient alors qu’une trentaine d’élus, entourés de médecins et de chercheurs, ont signé une pétition le 9 novembre dernier, appelant le gouvernement à réduire drastiquement l’usage des pesticides, essentiellement d’origine agricole. Les signataires de cet "appel de Montpellier" affirment que l’utilisation de ces produits chimiques "ne diminue pas depuis trois ans". Une situation d’autant plus inquiétante que 90% des cours d’eau seraient aujourd’hui affectés par la présence de pesticides.

    A LIRE

  • L'initiative."Savez-vous planter chez nous ?" : le site qui partage le jardinage

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    Prêter son jardin, partager ses récoltes, un rêve rendu possible grâce à Chantal Perdigau, habitante de Balma près de Toulouse. Comment mettre à disposition un site internet pour jardiner, gratuit, qui fonctionne comme un site de petites annonces ? Voici la réponse : "Savez-vous planter chez nous.com ?".  Une question qui est une vraie réponse, basée sur un concept simple et solidaire. Encore fallait-il y penser.

    L'idée, Chantal Perdigau l'a eue il y a un an, en mettant en relation un membre de sa famille qui avait un jardin, mais pas le temps de s'en occuper, et des amis à elle qui vivaient en appartement et n'avaient pas de jardin. Louer un terrain coûte cher, et en ville il n'y a pas assez de jardins ouvriers ou partagés : pourquoi pas prêter son jardin à quelqu'un qui n'a pas de terrain, et partager les récoltes ? Si on est un fin jardinier, on peut aussi faire profiter autrui de son savoir faire, dans le bio par exemple, ou au contraire se faire aider quand on n'a aucune notion de jardinage. Economiquement intéressant, l'échange est solidaire et crée du lien humain.

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    "Savez-vous planter chez nous ?" DR

    Deux cents annonces en ligne

    Et ça fonctionne ! Au bout de six mois, deux cents annonces sont en ligne, pour des partages de jardins, dans 58 départements. Dépasser les frontières de sa ville, ça c'est le miracle d'internet. Habitant à Bordeaux, vite, vite, je clique sur la Gironde, où cinq offres de prêts de jardins sont aujourd'hui mises en ligne. Comme celle de Jacqueline, à Gujan-Mestras (Gironde), qui veut prêter son potager, avec sa petite annonce : "mon potager mesure 10 m x 10 m. Il est situé derrière ma maison et prés de la gare de La Hume. Les outils nécessaires à son entretien sont rangés dans un abri de jardin en dur. Il y a bien sûr un point d'eau et même un arrosage automatique intégré. J'y récolte des tomates, des haricots, des pommes de terre, des courgettes, des citrouilles, des carottes, etc.. Il est en partie clôturé. Je suis trop âgée pour le cultiver. Il est libre depuis maintenant."

    Après tout ce froid, le redoux fin février fait démanger les doigts et donne envie de gratter la terre... Et l'idée de préparer dès à présent de futures récoltes de beaux légumes bien frais et bien croquants dans le jardin de Jaqueline, me réjouit les papilles. Pas vous ?

    "Savez-vous planter chez nous ?" est un site vitaminé, aéré, très bien conçu. Il ne regarde pas non plus au partage, quand il s'agit d'échanger conseils futés, et autres trucs de bon jardiniers... Enfin, il doit rester gratuit, même si sa créatrice va chercher à le monétiser par des partenariats avec des professionnels du jardinage. Ecolo et solidaire, donc.

    Cathy Lafon

    Pour se connecter à "Savez-vous planter chez nous ? " : cliquer ICI.