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  • Sciences : qu'est-ce qui se cache sous la banquise de l'Antarctique ?

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    Sous la banquise du Pôle Sud, une incroyable biodiversité filmée par AAD. Capture d'écran

    Menacée par le réchauffement climatique, la banquise est l'objet de toutes les attentions des scientifiques, qui cherchent aussi à savoir ce qu'il y a sous les glaces polaires.

    antarctique,réchauffement climatique,banquise,glacier,robotCe n'est désormais plus tout-à-fait un mystère. Des scientifiques australiens ont fait plonger l'an dernier un robot sous-marin à 30 mètres de profondeur qui capturé sous la banquise de l’Antarctique des images incroyable, révélant l'existence d'un monde coloré, rempli d’éponges en forme de noix de coco, de vers semblables à des pissenlits ou des algues roses, d'oursins, d'araignées, de concombres et d'étoiles de mer...

    Bref, l'environnement marin côtier de l’Antarctique, loin d'être seulement l'habitat des espèces emblématiques que sont les manchots, les phoques et les baleines, abrite une incroyable diversité.

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  • Réchauffement climatique : la fonte de la banquise a atteint un point de non retour

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    Le glacier Thwaites (Antarctique). Crédit photo NASA

    Mauvaise nouvelle sur le front du climat. La fonte des grands glaciers de l’Ouest de l’Antarctique, qui contiennent assez d’eau pour faire monter les océans d’au moins un mètre, s’accélère sous l’effet du réchauffement climatique et paraît irréversible, selon les conclusions de deux études scientifiques séparées pilotées par la Nasa, publiées en mai dernier, qui portent sur les glaces du pôle sud.

    glacier,antarctique,nasa,pole sud,recherches,émissions gaz effet de serre,co2,pollution air,pollution,fonte glace,océan niveau,montée"Un point de non retour"

    La première étude s’appuie sur de nombreuses données incorporant 40 années d’observations qui indiquent que le recul des plus grands glaciers de la mer d’Amundsen, dans l’Antarctique de l’ouest, « a atteint un point de non-retour », comme l'explique Eric Rignot, un glaciologue de l’université de Californie à Irvine et de la Nasa, principal auteur de cette recherche publiée dans la revue Geophysical Research Letters (photo ci-dessus).

    glacier,antarctique,nasa,pole sud,recherches,émissions gaz effet de serre,co2,pollution air,pollution,fonte glace,océan niveau,montéeUne montée du niveau des océans de 1,2 mètres à 3 mètres

    La fonte des six plus grands glaciers de cette région, Pine Island, Thwaites, Haynes, Smith, Pope et Kohler, contribue déjà de façon importante à la montée des océans, lâchant presque autant de glace annuellement dans l’océan que toute la banquise du Groenland. Ils contiennent suffisamment d’eau pour faire grimper le niveau des océans de 1,2 mètre et fondent plus vite que ne le prévoyaient la plupart des scientifiques.Cette fonte pourrait aussi déstabiliser d’autres plaques de glace de cette partie de l’Antarctique et entraîner potentiellement une montée de trois mètres et plus au total des océans au cours des prochains siècles, estime ce scientifique.


    SUPERSCIENCE 5 - la fonte des glaces

    Réviser à la hausse les prévisions du Giec

    Selon lui, cette situation, nécessite de réviser à la hausse les projections du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) qui prévoyaient une  élévation de 90 centimètres d’ici à la fin du XXIème siecle, si l'on ne prenait pas d'urgence les mesures nécessaires  pour réduire les émissions de gaz à effets de serre. La montée des eaux affectera des dizaines de millions de personnes vivant dans des régions côtières.

    Le glacier de Thwaites en voie de désintégration

    La deuxième étude, parue dans la revue américaine Science, s’est concentrée sur le glacier de Thwaites, le plus massif de l’Antarctique occidental, large de 120 kilomètres. Les chercheurs ont établi des cartes topographiques détaillées et utilisé un modèle informatique sophistiqué montrant que la désintégration de ce glacier a déjà commencé. Le glacier de Thwaites va ainsi probablement disparaître d’ici quelques siècles. Sa contribution à la montée du niveau des océans sera de près de 60 centimètres, prédisent les auteurs de ces travaux. "Les simulations dans notre modèle informatique semblent indiquer une accélération dans le futur, précise ainsi Ian Joughin, un glaciologue de l’université de Washington, sans aucun mécanisme de stabilisation en vue ».


    NASA Jet Propulsion Laboratory California Institute of Technology

    Le programme "IceBridge"

    La topographie du glacier a été réalisée dans le cadre du programme « IceBridge » de la Nasa, qui vise, par des observations aériennes et satellites, à mesurer la hauteur de la glace et à déterminer la fonte en surface.Toutes les simulations des chercheurs montrent que la fonte du glacier de Thwaites fera monter le niveau de l’océan de moins d’un millimètre par an pendant 200 ans, avant de commencer à se désintégrer et à disparaître. A certains endroits, le géant des glaces perd plusieurs mètres d’altitude par an alors qu’il avait connu une période de quasi-stabilité jusqu’en 2006, avant de se déplacer vers l’océan à une vitesse de 0,8 kilomètre par an, soit 33% plus rapidement que précédemment, selon une précédente recherche. 

    Cathy Lafon

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  • Réchauffement climatique : fonte de la dernière région stable de la calotte glacière du Groenland

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    La glace fondante d’un fjord sur la côte ouest du Groenland le 28 août 2008. Photo archives AFP

    Mauvaise nouvelle pour la planète et pour le littoral atlantique. La dernière bordure stable de la calotte glaciaire du Groenland, après avoir résisté longtemps aux assauts du réchauffement, recule désormais à son tour, augmentant la contribution de cette région du globe à la hausse mondiale du niveau de la mer, selon une étude parue ce dimanche, dans la revue Nature Climate Change

    10 milliards de tonnes de glace par an

    Selon cette étude publiée en ligne sur internet le 16 mars, une hausse importante de la température depuis 2003 a accéléré la fonte des glaces provenant d’une longue « rivière de glace » située au nord-est du Groenland. Cette région de la calotte glaciaire aurait ainsi perdu environ 10 milliards de tonnes de glace par an entre avril 2003 et avril 2012, selon les chercheurs.

    réchauffement climatique,groenland,calotte glacière,glacier,hausse niveau mer,océanGros contributeur à la hausse du niveau des mers

    En juillet 2012, pour la première fois en trente ans d'observation, la Nasa annonçait la fonte d'environ 97 % de la surface gelée du Groeland. Ce dégel sans précédent alarmait les glaciologues quant à ses conséquences. En effet, la fonte des glaciers du Groenland est l’un des contributeurs les plus importants à la hausse du niveau de la mer observée ces 20 dernières années, représentant 0,5 mm par an sur une hausse moyenne globale de 3,2 mm par an, rappellent-ils. Une partie importante de cette contribution est associée à l’accélération du recul de glaciers dans le sud-est et le nord-ouest du Groenland.

    Le réchauffement régional affecte une région « stable » depuis « plus d’un quart de siècle »

    Jusqu'à présent, la région du nord-est était « considéré comme la dernière partie stable de la calotte du Groenland », en raison d’importants débris de glace qui contraignaient l’écoulement de la « rivière de glace ». a confirmé dans un communiqué l’un des chercheurs, Michael  Bevis, professeur en sciences de la Terre de l’Université de l’Ohio (Etats-Unis).  Mais un « réchauffement régional » important depuis 2003 a levé ce blocage et accéléré l’écoulement de glaces jusqu’à la mer. « Il semble donc que maintenant tous les bords de la calotte glaciaire sont instables », a-t-il ajouté. Or, soulignent les chercheurs, la contribution nouvelle de cette région n’est pas prise en compte dans les projections à long terme sur la hausse du niveau de la mer, qui pourraient donc sous-estimer le niveau de cette hausse. Autre conséquence : la fonte des calottes glacières a également un impact sur la modification du climat en accentuant le phénomène du réchauffement.

    réchauffement climatique,groenland,calotte glacière,glacier,hausse niveau mer,océanDes projections du Giec à revoir à la hausse ?

    En septembre 2013, les experts du climat du Giec avait revu à la hausse leurs projections concernant le changement climatique, et tout particulièrement sur la montée des océans, une menace pour les petits États insulaires du Pacifique comme pour nombre de très nombreuses mégalopoles côtières d’Asie ou de la côte est des États-Unis, en évoquant une élévation probable du niveau de la mer de 26 à 82 cm d’ici à la fin du siècle. Le littoral du Sud-Ouest sera également affecté, comme le souligne Hervé Le Treut dans son rapport pour la région Aquitaine : "Prévoir pour agir", publié en septembre dernier.

    Une prévision qui intégrait l’expansion thermique de l’eau, la fonte des glaciers de l’Antarctique, des glaciers terrestres et du Groenland. Mais pas encore la fonte de la calotte du nord-est du Groenland.

    Cathy Lafon

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    • L'étude publiée par Nature Climate Change,  "Sustained mass loss of the northeast Greenland ice sheet triggered by regional warming" :  cliquer ICI

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