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  • "Planète Océan" : le dernier film de Yann Arthus-Bertrand pour la préservation des océans

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    La Fondation GoodPlanet, présidée par Yann Arthus-Bertrand, poursuit son engagement pour la préservation des océans, au travers de la campagne «Planète Océan» qui s’articule autour de deux volets : un film disponible sur Youtube et une application gratuite pour consommer les produits de la mer de manière responsable.  En lançant la campagne le 8 juin, le photographe de la planète a fait un beau coup double, durant la semaine de la Journée internationale de l'environnement, le 5 juin, et de la Journée mondiale de l'océan, le 8 juin.

    planète océan yann.jpgUn film pour comprendre

    « Parce que les océans fournissent l’oxygène que nous respirons, parce qu’ils produisent une partie importante de notre nourriture, parce qu’ils permettent l’essentiel de nos échanges commerciaux, ils sont au coeur de notre vie à tous»  Yann Arthus-Bertrand

    Peut-on imaginer un film qui changerait le regard des hommes sur l’océan? Peut-on raconter simplement et à tous le plus grand mystère naturel de notre planète? Peut-on enfin aider nos enfants à croire à un monde de demain meilleur et durable?  C’est le triple défi de "Planète Océan", une nouvelle aventure cinématographique de l'auteur de "Home", dont le rédacteur en chef est Michael Pitiot, qui entraîne dans son sillage les missions scientifiques de TARA, un pool unique de chercheurs, océanographes et biologistes de plusieurs pays.

    Grâce à une photographie époustouflante, ce film nous emmène dans un voyage magnifique et inédit au cœur des régions les plus mal connues de la Terre. Tourné aux quatre coins d’une géographie extrême, il raconte l’odyssée moderne des hommes à la découverte de leur planète bleue.

    océan,protection,préservantion,film,yann arthus-bertrand,fondation,application smartphoneL'appli mobile gratuite pour agir

    La campagne «Planète Océan» c'est aussi une application gratuite, développée avec l'ONG SeaWeb Europe et le soutien d'OMEGA, pour consommer les produits de la mer de manière responsable. Avec son smartphone, chacun peut trouver les informations-clés pour consommer responsable. Pédagogique et pratique, l’application guide le consommateur dans ses choix, en l’aidant à identifier les espèces menacées et les espèces gérées durablement. On y découvre aussi aussi les actualités du monde marin en temps réel à travers les articles de la rédaction de la Fondation GoodPlanet, des conseils consommation et même des recettes de cuisine ! 

    Disponible sur Android et bientôt sous iOS,  l’application répertorie près de 100 espèces de poissons, coquillages et crustacés selon leur provenance, l’état de leur stock et leurs techniques de pêche. Pour la télécharger : cliquer ICI

    Cathy Lafon

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  • Planète vidéo: dans la peau d'une ourse slovène

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    Ourse Tolosa, Slovénie 2013. Copyright Michel Tonelli-Blizzard Productions.

    L’ours mange des larves, ronfle allongé sur le côté ou fait tomber des arbres: pour la première fois en Europe, grâce à une caméra embarquée, les images du quotidien d’un ours brun européen, filmées par l’animal lui-même, nous font entrer dans l'intimité de sa vie. Egalité des sexes oblige : l'ours est une ourse.

    Ce qu'a vu Tolosa

    Le projet est le fruit d’une collaboration entre le Muséum d’histoire naturelle de Toulouse, qui abrite actuellement une exposition sur l’ours, et le documentariste animalier Michel Tonelli. Pendant un mois, en octobre 2013, Tolosa, une ourse sauvage de Slovénie âgée de quatre ou cinq ans, a été équipée d’une caméra, qui a filmé et stocké cinq minutes de tournage par heure et ce, douze heures par jour. Au total, vingt heures d’images vues par Tolosa ont ainsi été engrangées.

    Pas de révolution scientifique

    L’expérience n’a pas révolutionné ce que savent déjà les scientifiques du répertoire comportemental des ours bruns d’Europe. "Mais pour la première fois, ils voient les choses du point de vue de l’ours, explique Henri Cap", zoologue au Muséum. "Jusqu’à présent, les scientifiques ne disposaient que d’observations indirectes faites par l’homme et encore sont-elle plutôt rares en Europe", précise-t-il.

    La preuve de l'intelligence de l'ours

    "Grâce à ces images, on rentre dans l’univers propre spécifique de l’espèce", poursuit l’éthologue. Par exemple, lorsque le plantigrade passe à côté d’une cabane construite par les hommes où il a vécu manifestement une "mauvaise expérience", il détourne la tête et déguerpit immédiatement. L'effet est troublant : comme si on était un ours, on prend peur. Les Français, depuis Descartes, ont du mal à admettre l'existence de l'intelligence animale, en dehors de signes, qui leur ressemblent. "Là, on a pour la première fois une preuve irréfutable d’un raisonnement chez un non grand singe" alors "que tous les gens qui travaillent sur l’ours savent très bien que c’est un animal extrêmement intelligent", ajoute Henri Cap.

    ours les angles.jpgDes comportements encore mystérieux

    Tolosa se filme elle-même en train de secouer un sorbier blanc pour en recueillir les fruits. On la voit également déployer une incroyable délicatesse pour prélever des larves d’insectes. Certains comportements de l'ourse sont inexpliqués : elle fait ainsi tomber des arbres morts pour un motif qui reste mystérieux pour les scientifiques. Est-ce un jeu ou une action destinée à faciliter leur colonisation future par des insectes ? On est encore loin de tout connaître de cet animal fascinant...

    Une population en augmentation

    La population des ours qui menaçait de totalement disparaître en France dans les années 1990, n’a été sauvée que grâce à la réintroduction du plantigrade, avec des lâchers d’ours slovènes dans les Pyrénées, sources de polémique. Depuis, le nombre d'ours augmente peu à peu dans les Pyrénées françaises : on en a détecté vingt-cinq au minimum en 2013, soit trois de plus qu'en 2012.

    Le projet du film de Michel Tonelli qui a déjà réalisé  le documentaire "Vivre avec les ours", vise aussi à mieux faire connaître le plantigrade, dont on sait qu'il continue de susciter une vive querelle entre les pro et les anti-ours.

    Cathy Lafon avec l'AFP

    PLUS D'INFO

    • Ces images, qui ont été analysées par des spécialistes, sont disponibles sur internet en cliquant ICI
    • Une compilation « d’une journée type d’un ours » réalisée à partir des images les plus intéressantes, est également visible au Museum d'histoire naturelle de Toulouse.

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  • Gaz de schiste : Total renonce à la prospection en Pologne

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    En 2009, les villageois de Zamosc, en Pologne orientale, se mobilisent contre des projets d'exploitation de gaz de schiste sur leurs terres. Photo extraite du documentaire "La malédiction du gaz de schiste", de  Lech Kowalski, 2013

    Le géant pétrolier français Total a abandonné la prospection de gaz de schiste en Pologne, a indiqué le ministère polonais de l'Environnement, le 14 avril. La licence de prospection a expiré le 1er avril et Total n'a pas demandé sa reconduction. Il s'agissait de l'unique champ de prospection dont disposait le groupe pétrolier en Pologne, dans le sud-est du pays, où il coopérait avec Chevron.

    pologne gaz de schiste.jpgLa question de la rentabilité commerciale des gaz de schiste en Pologne

    Soucieuse de garantir son indépendance énergétique, la Pologne, largement dépendante du gaz russe, mise beaucoup sur le gaz de schiste dont les réserves dans ce pays ont été évaluées à entre 800 et 2.000 milliards de m3. Une cinquantaine de forages ont jusqu'à présent été réalisés et une première extraction, à titre expérimental, a été lancée en juillet 2013. "Nous avons décidé de ne pas renouveler notre concession de Chelm après examen des données géologiques existantes", a expliqué un porte-parole de Total. Le groupe pétrolier estime le potentiel de la zone ne lui permet pas de lancer un projet économiquement viable, bien que du gaz ait été découvert dans le puits, foré dès décembre 2010.

    total-arrete-les-forages-en-pologne.jpgMiroir aux alouettes

    "Cette décision ne signifie toutefois pas que le géant français abandonne la Pologne, même s'il ne dispose plus de projets", a-t-il ajouté.  On peut néanmoins se demander si le potentiel de ressources en gaz de schiste n'a pas été surestimé en Pologne. Pour décider de la rentabilité de l'exploitation commerciale, il faudrait en effet la bagatelle de quelque 350 forages... La fabuleuse histoire de l'incroyable réussite de l'exploitation du gaz de schiste, construite sur le modèle américain, pourrait bien s'avérer en Europe un pur miroir aux alouettes.

    La Pologne, ex-eldorado des gaz de schiste ?

    Varsovie prévoyait d'investir dans ce domaine 12,5 milliards d'euros d'ici à 2020. Le gouvernement polonais a délivré au total une centaine de licences de prospection de gaz de schiste. Si plusieurs géants comme Chevron ou ConocoPhillips poursuivent les explorations, avant Total, les recherches en Pologne ont été abandonnées par Exxon, Talisman et Marathon Oil.  Par ailleurs, la résistance à cette exploitation qui lamine les sous-sols et détruit l'environnement, s'organise aussi dans les campagnes polonaises, comme le montrait le film de Lech Kowalsk, "La malédiction du gaz de schiste". Une histoire à suivre...

    no gazaran.jpgA voir :  « No Gazaran », un film pédagogique sur le gaz de schiste qui fait date

    La mésaventure polonaise de Total est l'occasion de parler de l'excellent documentaire français "No Gazaran", qui  milite contre l'exploitation du gaz de schiste. Sorti début avril au cinéma, ce film de Doris Buttignol et Carole Menduni devrait faire référence. Au fil d'entretiens avec des scientifiques, responsables associatifs, hommes politiques, les documentaristes prennent le temps de poser les données du sujet : la dangerosité de la fracturation hydraulique des roches et l'impact sur les nappes phréatiques et les humains ; la force des mobilisations engagées par les habitants directement concernés et les élus ; les débats d'experts et de parlementaires ; l'antagonisme entre l'intérêt économique lié à l'énergie et les questions de santé publique et de préservation de l'environnement. 


    NO GAZARAN - Bande-annonce VF par CoteCine

    Il y a eu "Gasland", le premier film choc à dénoncer en 2010, les dégâts de l'extraction des gaz de schiste aux Etats-Unis. Puis "La malédiction du gaz de schiste", où Lech Kowalski, documentariste, met à jour le fossé entre le discours des industriels et la réalité de l’exploitation du gaz de schiste, de la Pologne à la Pennsylvanie. Et encore "Promised land", de et avec Matt Damon, le beau gosse. Enfin, il y a désormais "No Gazaran".

    Au fait, comment dit-on "No Gazaran" en polonais ?

    Cathy Lafon

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