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critique - Page 24

  • Cinéma. Tarzan, l'homme de la jungle, nouveau super héros écolo

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    "Tarzan", version 2014.

    Le film de science-fiction écolo "Avatar", sorti en 2009, est passé par là et puis il faudra bien s'y habituer: le XXIème siècle sera écologique ou ne sera pas. En 2014, la nouvelle adaptation contemporaine cinématographique de Tarzan, héros légendaire, est donc un véritable conte écolo. Dans les salles de cinéma depuis ce mercredi 19 février, ce film d'animation en 3D sorti judicieusement pendant les vacances de février, s'il ne fait pas le régal des parents fera celui des enfants.

    L'histoire

    Au coeur de l'Afrique, John Greystoke ambitieux président de Greystoke Energies, découvre une météorite qui est la source d'une énergie colossale. En essayant de prélever un échantillon, il provoque un cataclysme auquel seul son fils de quatre ans, Tarzan, survivra. Perdu au milieu de la jungle, il est recueilli par Kala, une femelle gorille. Devenu un jeune homme fort et agile, pour la première fois depuis la mort de ses parents, il rencontre des humains et notamment Jane Porter, une jolie jeune fille qui accompagne son père, anthropologue, lors de son exploration. Lorsque Jane et son père repartent, c’est un déchirement pour Tarzan tombé amoureux? Écartelé entre la part d’homme qui se réveille en lui et sa famille de la jungle, il choisit de vivre seul.  Cinq ans plus tard, William Clayton, à la tête de Greystoke Energies depuis la mort de Greystoke, organise une nouvelle expédition pour retrouver la météorite. Jane l’accompagne… Jane et Tarzan se rapprochent, mais il va leur falloir affronter à la fois Clayton, un homme cupide prêt à tout pour obtenir ce qu’il veut, et les dangers de la jungle… Tarzan va devoir faire appel à son instinct et à toutes ses ressources pour protéger la jungle, sa maison, sa famille gorille et la femme qu’il aime…

    film d'animation,tazan,3d,critiqueSymbole de la protection de la nature

    Héros mythique d'une Afrique imaginaire et devenu un symbole de la protection de la nature contre les méfaits de la civilisation, le personnage de Tarzan fête ses 100 et quelques années. Créé par Edgar Rice Burroughs au début du XXe siècle, après une cinquantaine d'adaptations, il effectue son retour au cinéma avec un cinéaste allemand, Reinhard Klooss.  Le casting du film est anglo-américain, mais il a été conçu en Allemagne et coproduit par un studio américain, par des équipes spécialisées dans la motion-capture, technique utilisée pour la réalisation d'"Avatar". Des capteurs ont été placés sur les corps des acteurs, puis leurs mouvements reproduits en animation. Plus de 350 personnes ont ainsi été mobilisés tout au long du processus de production qui a duré trois ans.

    Pour les enfants

    La 3 D est pleinement justifiée dans ce "Tarzan" numérique et la plongée au coeur de la jungle particulièrement réussie. Mais il faut reconnaître qu'aux yeux d'un adulte, en dépit de son message écologique, le film n'arrive pas à la cheville d'"Avatar" qui avait placé quand même la barre très très haut, ou d'autres versions antérieures des aventures de l'homme singe, comme le dessin animé de Disney, sorti en 1999.  Et puis, il faut attendre 1h 10 avant d'entendre le fameux cri de Tarzan ! Bref, seuls les plus petits qui découvriront le mythe de Tarzan trouveront donc vraiment matière à s’émerveiller. Alors, faut-il y aller ? Oui, il faudra bien accompagner au cinéma ces chères têtes blondes, brunes et rousses, car ce "Tarzan"-là fait oeuvre de pédagogie écolo en les incitant à prendre soin de la nature. Et ça, par les temps qui courent, c'est précieux.

    Quant aux plus grands, les cinéphiles qui ont gardé une âme d'enfant, cela les fera patienter en attendant les suites d'"Avatar", prévues par James Cameron pour 2016, 2017 et 2018

    Cathy Lafon

    LA FICHE DU FILM

    • "Tarzan". Date de sortie le 19 février 2014. Film d'animation allemand, réalisé par Reinhard Klooss. Avec Kellan Lutz, Anton Zetterholm, Spencer Locke... 1h34, à partir de 8 ans.
  • L'océan sous haute surveillance: un bilan de la qualité environnementale et sanitaire

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    La mer, dans la Baie de la Somme. Photo DR

    coeur.jpg"L’océan sous haute surveillance, Qualité environnementale et sanitaire", un livre de Michel Marchand, dresse un bilan de l’état et l’évolution de la qualité environnementale et sanitaire du milieu marin en ce début de XXIe siècle.

    La surveillance de la qualité du milieu marin a commencé il y a juste un siècle, pour contrôler la salubrité bactérienne des coquillages consommés vivants. À partir des années 1970, la qualité chimique s’y ajoute. Dix ans plus tard, un réseau d’observation du phytoplancton toxique et des toxines associées est mis en place. La surveillance du milieu marin est alors axée sur un contrôle sanitaire des coquillages et un suivi environnemental à caractère patrimonial. En 2000, l’adoption de la Directive cadre sur l’Eau modifie considérablement le concept de surveillance. Des critères écologiques et chimiques définissent le bon état ou non des eaux. En 2008, la Directive cadre Stratégie pour le milieu marin étend la veille à l’ensemble des mers européennes. D’autres paramètres sont pris en compte pour évaluer les changements liés à l’évolution du climat et aux effets de la perte de biodiversité marine.  

    couv mer.jpgLa mer, un écosystème utile

    La mer n’est plus vue comme un simple milieu d’usage, c’est aussi un système qui rend des services écologiques et qu’il convient de préserver dans sa globalité. L’Ifremer est chargé de développer des réseaux de surveillance environnementale et sanitaire des eaux littorales.  Un système d’information unique (Quadrige) assure le stockage des données, leur gestion et leur valorisation. Ce dispositif permet de mesurer l’état et l’évolution de la qualité environnementale et sanitaire des eaux littorales en ce début de XXIe siècle.

    Ce livre, très documenté, s’adresse aux décideurs des collectivités territoriales, des administrations et des agences d’environnement. Mais il passionnera aussi tous les citoyens soucieux de leur cadre de vie et de leur santé. Et de l'avenir de la planète.

    Cathy Lafon

    LE LIVRE

    • "L’océan sous haute surveillance, Qualité environnementale et sanitaire",  Michel Marchand, éditions Quae, Cirad, Ifremer, 30 €.
  • Noël 2013: quatre livres bien verts à découvrir au pied du sapin

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    "Le dernier homme de Fukushima",  le livre de Antonio Pagnota, raconte l'histoire de Naoto Matsumura, le paysan qui a refusé de quitter la zone de la centrale nucléaire dévastée, en signe de résistance et au péril de sa vie. Photo DR

    Cadeau_VERT.pngDemain, c'est Noël. Cette fois, ça y est, vous en êtes sûr, vous êtes fin prêt : cadeaux, menu du réveillon, tenue, déco... Et là, paf ! Comme chaque année, dans votre liste de cadeaux, vous vous rendez compte que vous avez oublié un oncle, une nièce, une grand-mère, un beau-frère... Pas de panique. Ma Planète vous propose une sélection de livres à rajouter au dernier moment dans la hotte du père Noël. Tous quatre disponibles dans toutes les bonnes librairies.  

    camille.jpgLe plus petit : "Le  petit livre noir des grands projets inutiles"

    C'est aussi le plus militant. Et le moins cher : 7€. Edité au Passager clandestin, "Le petit livre noir des  grands projets inutiles" a pour auteur Camille, un nom de code collectif pour une kyrielle d'associatifs, qui entendent dénoncer les errements écologiques et les paradoxes économiques d'équipements pharaoniques, surdimensionnés selon eux et, en tout cas, peu conformes à l'esprit du développement durable. Aéroports (Notre-Dame-des-Landes tient la vedette), autoroutes, LGV, stades de foot, incinérateurs, centrales nucléaires... Camille passe tout ça au crible, avec efficacité et non sans humour.

    just écolo.gifLe  plus pédago : "Just écolo !"

    Edité chez Milan, "Just écolo !" de Lorena Lambroso et Simona Pareschi, prodiguent 101 conseils pour sauver la planète et vivre mieux. Le livre décortique chacun de nos gestes quotidiens qui ont une grande influence sur la préservation de la planète. De l'air que nous respirons à l'eau que nous buvons, ce guide pratique nous aide à faire des choix afin de préserver notre environnement pour les générations futures. Au prix de 9,95€ : quand on y réfléchit, ce n'est pas cher payé le conseil. D'autant qu'ils sont tous plus judicieux et précis les uns que les autres, les conseils. Il est vrai que derrière le livre, on retrouve Greenpeace à la manoeuvre, l'ONG big boss du développement durable et de l'environnement, titulaire d'un diplôme de "super-sauveteur" de la planète. C'est vitaminé, bien illustré et drôle : car l'écologie, ce n'est pas aussi barbant que beaucoup voudraient le faire croire...

    coeur.jpgLes plus émouvants : "Le cycliste de Tchernobyl" et "Le dernier homme de Fukushima"

    Ce sont les deux livres "Coups de coeur" 2013 de Ma Planète. Tous les deux ont trait au nucléaire, comme leur titre l'indique.

    cycliste tchernobyl.jpgEdité chez Métaillé, "Le cycliste de Tchernobyl"  de l'Espagnol Javier Sebastian, est un livre singulier. Roman magistral, il est nourri de faits réels. Inspiré librement de la vie de Vassili Nesterenko, physicien russe spécialiste du nucléaire, l'un des quatre liquidateurs à être intervenus sur le site de la catastrophe pour larguer par hélicoptère - directement dans le réacteur en fusion - des containers d'azote liquide afin de le refroidir. Vassili, devenu l'homme à abattre du KGB pour avoir tenté de contrer la désinformation systématique autour de Tchernobyl, après la catastrophe nucléaire qui a ravagé le site ukrainien, en 1986.

    vassili.jpgLe livre se lit d'une traite. On est bouleversé et souvent au bord des larmes devant le courage de Vassili (photo ci-contre) en lutte contre l'absurdité et l'inhumanité d'un système qui a condamné tant d'hommes, femmes, enfants et vieillards à une mort atroce, tout en leur déniant le droit à la reconnaissance de "victimes". On reste confondu devant tant de cynisme. Mais le plus douloureux à admettre, est qu'on ne cesse finalement de se demander : mais que peut-on faire d'autre, quand on est confronté à une catastrophe nucléaire d'une telle ampleur ? Au coeur d'une apocalypse permanente, Vassili, le cycliste, pédale pour sauver sa peau, mais aussi et surtout l'essence-même de l'humanité. Il y parvient : grâce à lui, une communauté humaine s'extrait de la sauvagerie et revit à Tchernobyl. Voilà pour l'espoir véhiculé par le livre. Mais les larmes ne sont pas loin: cette famille humaine recréée n'est, en réalité, peuplée que de fantômes... Dont Vassili lui-même, mort en 2008 des suites de l'irradiation. Le prix :  18€.

    dernier homme fukushima.jpg"Le dernier homme de Fukushima", du journaliste italien Antonio Pagnotta, paru aux éditions Don Quichotte, est le récit d'une histoire vraie. Celle de Naoto Matsumura, un paysan de Fukushima qui, tel "un samouraï sans maître", a refusé en mars 2011 d'évacuer la zone interdite autour de la centrale japonaise explosée par le séisme et le tsunami. Malgré la radioactivité ambiante, le fermier a choisi de défier l'apocalypse nucléaire et Tepco, l'opérateur de la centrale en restant sur la terre de ses ancêtres et en prenant soin des animaux encore vivants, que les paysans ont été contraints d'abandonner, à leur coeur défendant. Un acte de résistance majeur contre la bureaucratie et le lobby nucléaire. Aristocrate de la terre, Matsumura est aussi un aristocrate de l'écologie, car son combat se nourrit du lien qu'il maintient entre l'homme et la nature, un lien qui tient sa source dans le Japon de la religion et des philosophes ancestrales. Un livre puissant, émouvant, et combattif. Le prix: 17,90€.

    Cathy Lafon