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  • Climat : accord historique entre la Chine et les Etats-Unis

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    Les présidents américain Barack Obama et chinois Xi Jinping lors d'une conférence de presse le 12 novembre 2014 à Pékin. Photo AFP

    Et si moins de gaz à effet de serre et de pollution devenait une réelle option pour la planète ? Les Etats-Unis et la Chine ont annoncé le 12 novembre leur intention de mener conjointement un projet sans précédent de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). 

    La mesure phare d'une série d'accords commerciaux entre les deux pays, annoncés après une rencontre fructueuse entre Barack Obama et Xi Jinping à Pékin, un premier face-à-face depuis plus d'un an, relance l'espoir pour stabiliser le réchauffement climatique à +2°C d'ici à 2100.

    Des objectifs chiffrés

    réchauffement climatique,etats-unis,chine,accord,ges,réductionCes engagements sur le climat sont le résultat de plusieurs mois de discussions tenues secrètes entre les deux pays, ont indiqué des responsables américains qui y voient le moyen de donner un "élan" aux négociations en faveur d'un nouvel accord international sur le climat qui pourrait entrer en vigueur en 2020. Pour la première fois, la Chine s'engage dans des objectifs de réduction des GES et entend atteindre un pic de ses émissions d'ici 2030, après quoi elles devraient diminuer. La Chine s'est engagée par ailleurs à faire passer à 20% d'ici à 2030 la part d'énergies renouvelables dans sa production énergétique, contre moins de 10% en 2013. De leur côté, les Etats-Unis vont s'efforcer de réduire leurs émissions de 26% à 28% par rapport à leur niveau de 2005.

    Deux bémols

    S'ils saluent l'avancée historique, les climatologues estiment que ces engagements ne vont pas assez loin pour s'attaquer au problème du réchauffement climatique. "Les objectifs ne sont pas assez ambitieux", a jugé Tao Wang, climatologue au Centre Tsinghua-Carnegie à Pékin. Aux Etats-Unis, on s'interroge aussi sur la capacité de Barack Obama à mettre en oeuvre ses projets : les républicains qui ont récupéré récemment la majorité au Congrès à la faveur des élections de mi-mandat vont vouloir remettre en cause les engagements de l'administration démocrate. Le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a en effet déclaré que la priorité du nouveau Congrès serait "d'alléger le fardeau" de la réglementation environnementale.

    réchauffement climatique,etats-unis,chine,accord,ges,réduction"Un véritable progrès"

    L'Union européenne a adopté le 24 octobre dernier un nouveau "paquet climat-énergie" qui engage les pays européens à 40% de réduction des gaz à effet de serre, à au moins 27% d’énergies renouvelables et à 30% d'économies d'énergie, d'ici à 2030.  L'annonce faite ce mercredi par les deux plus gros émetteurs de GES est un nouveau signal de bon augure à un an de la conférence annuelle sur le climat, prévue fin 2015 à Paris, qui pourrait déboucher sur un nouvel accord au niveau mondial. "Si les deux plus grands pays parviennent à s'entendre, à partir de points de vue différents, le reste du monde va considérer cela comme un véritable progrès", a commenté l'AméricainTimothy E. Wirth, ancien secrétaire d'Etat adjoint.

    Cela décidera-t-il le Canada et l'Australie, les deux grands pays occidentaux non signataires du Protocole de Kyoto à revoir leur position pour s'engager à leur tour en 2015, à réduire leurs GES et à développer les énergies renouvelables ? C'est le prochain challenge des croisés du climat.

    Cathy Lafon

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  • Insolite. En Chine, un vélo combat la pollution

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    Un habitant de Harbin à vélo dans un brouillard de pollution, le 21 octobre 2013 dans le nord-est de la Chine (AFP)

    En Chine, les mégalopoles étouffent sous le CO2. Tant et si bien que la capitale, Pékin, où la situation est particulièrement dramatique, vient d’élaborer un plan d’urgence pour réduire à la pollution de l'air qui atteint un niveau record. La pollution s'attaque particulièrement aux bronches des personnes malades, des enfants et des personnes âgées, mais aussi à celles qui marchent à pied, courent ou font du vélo. Pour la contrer, les masques de protection blancs qu'affectionnent les asiatiques n'ont strictement aucun effet.

    deux roue,transport doux,vélo,invention,innonvation,chineLe vélo qui respire

    Voilà pourquoi, pour aider les Pékinois à respirer lorsqu'ils pédalent, Matt Hope un artiste anglais qui vit à Pékin, a imaginé une solution ingénieuse de vélo qui respire l’air, le « breathing bike » et ainventé en 2013, un vélo muni d’un système de filtration d’air.

     

     

     

    Comment ça marche ?

    Le système est simple : un générateur est connecté sur la roue arrière, chaque coup de pédale aspire l’air dans un système de filtration qui sépare les particules de poussière. L’air pur est ensuite envoyé au cycliste qui peut rouler tranquillement dans l’air pollué de Pékin.

     

    deux roue,transport doux,vélo,invention,innonvation,chineUn prototype à améliorer

    Pour l’instant, le vélo est un système de purification d’air durable, mais quelques problèmes techniques sont à résoudre dont la sécurité électrique. Il est fortement déconseillé de rouler sous la pluie, sous peine d'électrocution (c'est ballot) et l’esthétique de l'engin ne dépareillerait pas dans "Star Wars", où il serait un deux roues idéal pour Dark Vador. En théorie,"le vélo qui respire" fonctionne bien, mais il a besoin d’être testé et complètement réinventé avant d’envisager une quelconque commercialisation.

    Une fois au point, il va de soi que "le vélo qui respire" pourrait, hélas, trouver des débouchés commerciaux ailleurs qu'en Chine. Mais l'idéal serait, quand même, de pouvoir pédaler un jour dans une atmosphère plus saine qu'aujourd'hui...

    Cathy Lafon

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  • Produire bio : un business comme les autres ? Réponse ce soir sur ARTE

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    Dans bien des pays, l'agriculture bio s'est industrialisée : un non-sens écologique qu'il faut prendre en compte. DR Arte

    On salue régulièrement les avancées économiques du bio, dont les parts de marché ne cessent d'augmenter et que l'on trouve désormais en grande surface, à des prix abordables pour le consommateur. En Europe, les produits bio génèrent 21 milliards d'euros de chiffre d’affaires.

    Tout succès a souvent son revers de médaille. Pour le bio, il s'est accompagné d'une forte industrialisation des modes de production qui n'ont plus grand chose à voir avec le développement durable ni les idéaux du commerce équitable.  Si le bio n'est pas une illusion, ce soir, Arte enquête sur un business qui n'est pas exempt de pratiques scandaleuses.

    bio-illusion_13-1399956310861.jpgLe bio aux mains de grands groupes internationaux

    Christian Jentzsch a promené sa caméra en Europe et dans le monde entier, pour montrer que l’explosion de la demande en produits bio a conduit à une industrialisation systématique des modes de production. Dans nombre de cas, celle-ci s'opère au détriment de l’environnement, des petits agriculteurs et de la qualité des produits. Ce qui est un comble pour des produits destinés à respecter l'équilibre écologique de la planète et la santé des consommateurs comme la qualité de travail des producteurs !  Mais il faut voir la réalité en face :  de plus en plus souvent, ce sont de grands groupes internationaux ou la distribution discount qui contrôlent le bio. Ici comme ailleurs, la loi du marché s'est imposée.

    bio-illusion 2.jpgDe la Roumanie à l'Espagne, en passant par la Thaïlande et la Chine

    Ainsi, en Roumanie, de gros investisseurs rachètent les terres de petits paysans pour pratiquer sur des milliers d’hectares des cultures et de l’élevage "bio", notamment de brebis alimentées l'hiver avec du maïs transgénique. En Thaïlande, des crevettes "bio" élevées dans des fermes géantes consomment de la nourriture industrielle et sont en contact avec des produits chimiques. En Chine, des élevages de dindes et de poulets ne doivent leur étiquette "bio" qu'à un trafic illégal de documents. En Espagne, des tomates "bio" poussent à côté de champs en culture intensive généreusement arrosés de produits phytosanitaires… Et tous ces produits peuvent se retrouver dans nos assiettes, si nous n'y prenons pas garde.

    Améliorer les pratiques

    Autant de pratiques qui sont loin d'être écolos, équitables et conformes au développement durable et qu'il est bon de connaître, non pas pour condamner les produits bio, mais au contraire, pour améliorer les conditions de leur production, afin d'en trouver toujours davantage sur nos étals. Car le bio n'est justement pas un commerce comme les autres.

    produits bio,production,documentaire,arte,enquête,europe,chine,thailandeOui,mais comment faire ? Le documentaire nous montre aussi les causes de ces  dérives. Dans le documentaire de Christian Jentzsch, on voit qu'elles sont rendues possibles par la multiplicité des organismes de certification (plus de cent labels et marques bio rien qu’en Allemagne), par la négligence d'ONG parfois peu regardantes et enfin, vous n'allez pas le croire,  par une réglementation européenne finalement peu contraignante...

    Devinez quelles sont les solutions ?

    Cathy Lafon

    ►A VOIR

    • "Produire bio : Un business comme les autres ?" Documentaire de Christian Jentzch,  mardi 3 juin, à 20h50 (90 min). Rediffusions vendredi 6 juin à 8h55 et samedi 14 juin à 10h15.

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