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  • "Ma Planète" se met au vert 4. La vidéo de la Nasa sur le réchauffement climatique

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    Courbe de l'évolution moyenne des températures depuis 1880. Sources Nasa, janvier 2012.

    C'est la traditionnelle trève de Noël et, comme les confiseurs, "Ma Planète" part en vacances... J'en vois d'ici qui blêmissent à l'idée de ne plus savoir où cliquer "vert" dans l'immensité du web. Histoire de ne pas désespérer ses fans en les laissant oisifs, l'écolo blog de Sud Ouest vous propose de relire (ou de lire ?) "le top" de ses articles consacrés au réchauffement climatique : à la veille de l'entrée en vigueur de l'acte II du protocole de Kyoto, en janvier 2013, en voilà un sujet toujours de saison !

    Aujourd'hui : "La Nasa met en vidéo le réchauffement climatique" 15 février 2012

    2011 a été la neuvième année la plus chaude depuis 1880, et depuis 2000 la Terre a connu neuf de ses dix années les plus chaudes. Une évolution mise en parallèle avec celle du CO2.

    La Terre se réchauffe, et ce, toujours plus vite. Si les scientifiques ne cessent de le rabâcher, à coup d'études et rapports documentés, une poignée de climatosceptiques continue de nier cette réalité, invoquant une manipulation planétaire.  Alors, quoi de mieux qu'une animation pour mesurer le phénomène ? Cent trente ans d’évolution des températures sur Terre résumés dans une vidéo de 27 secondes, c’est l'exploit scientifique réalisé par la Nasa (National Aeronautics and Space Administration)...

    Pour lire la suite : cliquer ICI

    Bonne lecture et bonnes vacances... vertes !

    Cathy Lafon

  • Réchauffement climatique : l'Amérique, première victime de catastrophes naturelles

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    L'ouragan Katrina, en 2005, le plus meurtrier et le plus coûteux pour les Etats-Unis Photo AFP

    Après les deux mini-tornades qui ont frappé Marseille et la Vendée dimanche 14 octobre, le grand Sud-Ouest de la France et le Nord de l'Espagne ont subi jeudi et vendredi une forte tempête accompagnée de pluies et de vents violents, faisant deux morts en Espagne et laissant encore plus de 30.000 foyers sans électricité en France samedi matin. Si notre pays connaît de nombreuses catastrophes naturelles, avec un total de 670  grandes ou petites (inondations, avalanches, canicules, orages, incendies de forêt...) recensées en dix ans, de janvier 2001 à fin 2010, dont la tempête Xynthia qiu montre la croissance de leur intensité, nous sommes encore loin d'établir le record mondial en la matière.

    Pollueur-payeur ?

    Premier pays émetteur au monde de CO2, l'Amérique du Nord est aussi la première victime de la recrudescence des catastrophes climatiques sur les 30 dernières années, qui ont conduit à une explosion du coût des dommages, selon une étude du réassureur allemand Munich Re publiée mercredi 17 octobre, et reprise par l'AFP.

    Katrina, l'événement climatique le plus meurtrier et le plus coûteux

    Entre 1980 et 2011, le réassureur chiffre à 1.060 milliards de dollars le montant des dommages dans cette région liés à des catastrophes climatiques, qui ont coûté la vie à quelque 30.000 personnes. Parmi les différents cyclones, tornades, inondations, incendies, tempêtes tropicales ou de neige qui se sont abattus sur l'Amérique du Nord ces 30 dernières années, l'ouragan Katrina, qui avait notamment ravagé la Nouvelle-Orléans en 2005, a été l'événement le plus meurtrier et le plus coûteux.

    Cinq fois plus de catastrophes climatiques

    "Nulle part ailleurs dans le monde ,la hausse du nombre de catastrophes naturelles n'est plus évidente qu'en Amérique du Nord", écrit le réassureur. Le nombre de catastrophes climatiques a presque quintuplé en Amérique du Nord sur les trois dernières décennies, alors qu'il a été multiplié par 4 en Asie, par 2,5 en Afrique, par 2 en Europe et par 1,5 en Amérique du Sud.

    Le changement climatique, ça coûte très cher

    En termes de dommages financiers, les tempêtes sont les plus coûteuses pour les assurances, notamment parce que c'est un risque particulièrement couvert. "Selon toutes probabilités, nous devons voir dans ces données une première preuve de l'impact du changement climatique sur nos chiffres de dommages aux Etats-Unis", estime le responsable de l'unité de recherche sur les risques géographiques de Munich Re, Peter Höppe, cité dans un communiqué.

    Quand le secteur de l'assurance appelle à l'action pour freiner le réchauffement du climat, ce n'est pas très bon signe pour la planète...

    Le réchauffement climatique induit par les activités humaines accentue particulièrement la formation de vagues de chaleur, de sécheresses ou d'intenses précipitations et probablement aussi l'intensité des cyclones. En outre, l'augmentation de la population, l'essor des zones habitées et la valeur croissante des biens détenus, notamment dans les régions à risque, accroissent encore le coût pour les assureurs, relève Munich Re, qui appelle à davantage d'action pour freiner le réchauffement climatique.

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

     

     
  • Energie éolienne : l'Europe qui rit, la France qui pleure

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    La puissance cumulée des éoliennes installées dans l'Union européenne a atteint la barre symbolique des 100 gigawatts (GW), a annoncé le 26 septembre dernier l'Association européenne de l'énergie éolienne (EWEA) sur son site internet. Pendant ce temps-là, en France, l'éolien patine.

    L'éolien européen : une énergie renouvelable à la croissance exponentielle

    enerzine.jpgUne telle capacité permet de produire en Europe, en une année, de quoi alimenter en électricité 57 millions de foyers, souligne l'EWEA qui rajoute aussi qu'il aura fallu vingt ans au secteur pour atteindre les 10 premiers GW, mais seulement treize ans pour mettre en fonctionnement les 90 GW suivants. Par ailleurs, la moitié des capacités existantes ont été installées ces six dernières années. Une croissance exponentielle, comme le montre l'infographie publiée par EWEA (ci-contre).

    Une économie annuelle de 300 millions de tonnes de CO2

    Les éoliennes ne fonctionnant pas en permanence, la capacité installée n'est pas directement équivalente à des moyens de production d'électricité classiques. Mais d'après l'EWEA, 100 gigawatts éoliens peuvent tout de même produire autant d'électricité en une année que 62 centrales à charbon, 39 réacteurs nucléaires ou 52 centrales à gaz.

    Alors, du vent, l'éolien ?

    Pas vraiment. Selon un autre calcul de l'association : pour produire autant d'électricité avec du charbon, il faudrait en consommer 72 millions de tonnes, et cela émettrait plus de 200 millions de tonnes de CO2. En ayant recours au gaz, il faudrait en brûler 42 millions de mètres cubes, ce qui émettrait près de 100 millions de tonnes de CO2.

    Une énergie créatrice de richesses économiques et d'emplois verts

    "Malgré l'utilisation d'une infime partie des vastes ressources européennes en vent, ce type d'énergie a déjà un impact considérable sur la sécurité énergétique de l'Europe et sur l'environnement, avec d'autres avantages comme la création d'emplois verts et l'exportation de technologies", précise Christian Kjaer, le directeur de l'EWEA. Pour ceux qui en douteraient encore, l'éolien a bien toute sa place dans l'avenir du développement des énergies renouvelables. Dans le monde et en Europe.

    éolien,éolien marin,éolien terrestre,europe,production,chiffreEt en France ? Les éoliennes ont-elles encore un avenir ?

    Sur les dix plus gros parcs éoliens terrestres en Europe, cinq se trouvent au Royaume-uni, deux au Portugal, un en Roumanie, un en Autriche et un en Espagne. Aucun en France.

    Selon France Energie Eolienne (FFE), il manque encore 3.000 MW d'éolien offshore pour 2020, pour atteindre les objectifs fixés par le précédent gouvernement français en terme d'énergies renouvelables. Et selon la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, il en manque 12.130 sur tout l'éolien, pour être dans les clous du Grenelle dans 8 ans. C'est à dire demain.

    L'Aquitaine, zone blanche de l'éolien

    éolien,éolien marin,éolien terrestre,europe,production,chiffreDepuis deux ans, les pâles des éoliennes tricolores tournent au ralenti. Voire ne tournent pas du tout, comme en Aquitaine, seule région de France avec l'Alsace à pouvoir s'enorgueillir (ou regretter, c'est selon), de ne posséder aucune éolienne sur son territoire... Les vents contourneraient donc l'Aquitaine et l'Alsace, comme le nuage de Tchernobyl s'était arrêté aux frontières de la France ?

    Tour d'horizon des freins à l'éolien

    Les obstacles sont multiples : recours de plus en plus nombreux, démarches administratives kafkaïennes, flou sur les tarifs de rachat d'électricité, oppositions croissantes d'élus et d'associations... Compte tenu de l'importance économique majeure que représente pour la France l'enjeu du développement des filières industrielles de l'éolien et des énergies renouvelables, on peut le dire : c'est du grand n'importe quoi, souvent dominé par l'absurde. Denis Baupin, député écologiste de Paris le déplore : "Il faut aujourd'hui huit ans pour construire une éolienne en France, alors qu'il n'en faut que quatre dans le reste de l'UE". Certaines demandes ont été déposées il y a presque plus de dix ans... On croit rêver. Même la construction d'un site nucléaire de pointe comme un EPR irait (presque) plus vite...

    Les obstacles à la mode : du radar au soupçon de conflit d'intérêt

    Faut-il vraiment choisir entre une alerte tempête de Météo France et de l'électricité produite par une éolienne ? On aimerait croire que non. D'   autant que ce ne sont pas des éoliennes qui ont empêché de voir venir Xynthia, Klaus, Martin et les autres... Pas plus que le tsunami qui a ravagé Fukushima au Japon. Et comment font les autres pays du monde et de l'Europe qui ont développé l'éolien ? Ils ne prévoient plus les tempêtes, les cyclones, les ouragans et les typhons ? De l'argument du radar, très en vogue pour freiner l'éolien sur le littoral (près de 3.000 mégawatts potentiels seraient ainsi bloqués à cause des radars), au soupçon de conflit d'intérêt pour les élus qui auraient voté l'installation d'éoliennes pour des "intérêts personnels ou familiaux", ultra tendance aujourd'hui, en passant par le front gaullo-communiste des zélés adorateurs de la nature au Parlement, qui refusent de voir la France transformée en un "immense ventilateur" (sic), mais défendent en choeur le nucléaire et le monopole de l'Etat en matière d'énergie qui va avec, la palette des freins à l'éolien est large. Trop large pour que la filière industrielle y survive.

    Des mesures urgentes pour relancer l'éolien

    éolien,éolien marin,éolien terrestre,europe,production,chiffre Les faits sont têtus et, en dépit d'oppositions idéologiques,  l'éolien reste bien aujourd'hui l'énergie renouvelable la plus compétitive pour produire de l'électricité en luttant contre les émissions de gaz à effet de serre. Voilà pourquoi l'actuel gouvernement a dû faire voter en urgence par l'Assemblée nationale, dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 octobre, un texte favorisant le développement des éoliennes dans les DOM-TOM, ainsi qu'une simplification des procédures. Car la transition énergétique voulue par la France, c'est d'abord le développement massif des énergies renouvelables et les filières industrielles qui vont avec. Ca, c'est le b.a.-ba. Simplifier les procédures administratives devrait relancer les 180 entreprises   françaises du secteur, rassurer leurs 11.000 salariés et leurs banquiers, et permettre au pays de rattraper son immense retard dans un secteur industriel énergétique, classé "d'avenir"  dans le monde entier, tout en créant de nombreux emplois "verts", particulièrement bienvenus à l'heure des désastres industriels automobile, sidérurgique, etc.

    La fin des zones de développement de l'éolien

    Parmi les principales solutions concrètes portées par la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho figure en bonne place la suppression du principe des zones de développement de l'éolien (ZDE), inutiles et sources de contentieux. Selon la ministre, les schémas régionaux éoliens sont suffisants pour planifier les projets qui resteront soumis à enquête publique et étude d'impact. Et le développement de l'éolien dans les DOM-TOM, où produire de l'électricité avec le vent coûtera deux fois moins cher qu'avec des hydrocarburse et réduira nos émissions de gaz à effet de serre.

    "Un premier pas dans la bonne direction"

    éolien,éolien marin,éolien terrestre,europe,production,chiffrePour Jean-Yves Grandidier, secrétaire général de France Energie Eolienne (FFE) et patron de Valorem, développeur et exploitant d'éoliennes installé à Bègles (Gironde), l'action gouvernementale va dans le bon sens: "C'est un premier pas dans la bonne direction pour relancer la filière et permettre la transition écologique et énergétique. Après dix années plutôt dures, on pourrait bien voir enfin le bout du tunnel". "Mais, ajoute-t-il, il faut aller plus loin et, notamment, introduire aussi en métropole l'assouplissement des procédures voté début octobre pour les DOM-TOM, tout en faisant le ménage dans les inombrables procédures en cours". Une position qui résume celle de la filière, rappelée le jeudi 18 octobre à Paris lors du Colloque national éolien.

    Modifier le cadre juridique : une priorité

    éolien,éolien marin,éolien terrestre,europe,production,chiffreDes tarifs subventionnés de l'électricité éolienne sous la menace d'une annulation en justice, des banques qui arrêtent de prêter, des licenciements en vue: l'éolien français a de nouveau appelé à l'aide hier, mais le gouvernement ne sait pas comment résoudre le casse-tête. Traîné en justice par le collectif anti-éolien"Vent de Colère", l'arrêté ministériel établissant le "tarif d'achat" de l'électricité éolienne terrestre, c'est-à-dire le prix fixé par l'Etat auquel EDF rachète le courant produit par le vent, est en effet menacé d'annulation. En résumé, la filière éolienne attend un assouplissement de la réglementation et espère un redémarrage du secteur en 2013. Tels sont les principaux messages d'une enquête de GreenUnivers réalisée pour la FEE, présentée hier au colloque national. Selon cette enquête, 55 % des entreprises de la filière jugent que la modification du cadre juridique est une priorité. En tête des mesures les plus attendues, la révision de la règle des 5 mâts - qui oblige à installer des parcs d'au moins 5 turbines - est demandée par 76 % des dirigeants. Son abandon a été voté à l'Assemblée nationale, mais doit encore être entériné par le Sénat.

    Le texte Batho sur l'éolien, voté en urgence début octobre par les députés ? Le minimum, donc. Ces mesures seront-elles suffisantes pour redonner le sourire à l'éolien français et lui permettre de jouer à égalité avec les grands acteurs mondiaux du secteur, afin de devenir une alternative industrielle énergétique de choix et durable, face aux énergies fossiles, dont le charbon, et au nucléaire ? Ou pas ? On devrait vite le savoir.

    Cathy Lafon

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    REPERES

    Les chiffres de l'éolien en France

    • Puissance installée : 6 640 MW
    • Eoliennes : environ 4 058
    • Electricité produite : 11,9 TéraWattheures en 2011
    • Production : 2,5% de la consommation France en 2011
    • Emplois : environ 11 000
    • Emissions de CO2 évitées : 3,13 millions de tonnes en 2011

    (Données à janvier 2012 - Sources RTE et SIER)