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Rien d'étonnant à cela. Le dimanche est le jour de la semaine où l'on peut prendre un bon bol d'air pur, en se baladant dans les forêts et les campagnes. Les familles qui se promènent, les chercheurs de champignons, les randonneurs, les adeptes de la marche nordique, les joggeurs, les cyclistes et les cavaliers aimeraient donc pouvoir profiter sereinement de leurs retrouvailles avec la nature, sans craindre de coups de feu intempestifs. Une possibilité qui existe d'ailleurs dans la plupart des autres pays d'Europe de l'Ouest, qui réservent en période de chasse des "jours sans chasse", souvent le dimanche. A la différence de la France où la chasse est autorisée 7 jours sur 7.
Si le loup est un prédateur, il appartient aussi à une espèce animale "strictement protégée". Photo AFP
Début d'année agité pour les écolos. Samedi dernier, la mobilisation contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landesreprenait du poil de la bête. Ce week-end, au tour des pro-loups d'être sur le pont. Alors que 76% des Français estiment que le loup, espèce protégée, a sa place en France (sondage Ifop pour l'Aspas et One Voice de septembre 2013) et que sa population diminue, Ségolène Royal, la ministre de l'Ecologie prépare un arrêté autorisant l'abattage officiel de 6 loups supplémentaires.
C'en est trop pour le collectif des associations contre la chasse au loup, CAP Loup, et l'Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS) qui demandent à la ministre de "mettre fin au massacre d’une espèce protégée, illégal au niveau européen", et appellent à manifester dans un grand rassemblement inter-associatif le 16 janvier à Lyon et le 17 janvier à Nice, "contre la chasse aux loups menée par l’État français."
Sur la planète, il ne reste plus que cinq rhinocéros blanc du Nord. Photo AFP
Le rhinocéros blanc du Nord figurera, hélas, vraisemblablement bientôt dans les galeries des espèces disparues des Muséums d'histoire naturelle. Il n'en reste plus que cinq dans le monde, après la mort ce dimanche dans un zoo américain, d'un animal de cette sous-espèce de rhinocéros blancs en voie d'extinction.
Avec la mort au Kenya de Suni, le 17 octobre dernier, dans son enclos de la réserve privée de Ol Pejeta,les espoirs de sauver l'espèce «Ceratotherium simum cottoni» semblaient déjà perdus. Après la disparition de ce mâle, vraisemblablement l'ultime représentant masculin de son espèce capable de reproduction biologique, il ne restait plus dans le monde que six spécimens de rhinocéros blanc du Nord, dont trois en Afrique. Mort à 34 ans de mort naturelle, l'animal avait atteint un âge tout à fait respectable pour un rhinocéros.
Cinq rhinocéros blancs du nord au monde
Maintenant qu'Angalifu, âgé d'environ 44 ans, est à son tour mort de vieillesse ce dimanche au zoo de San Diego, en Californie, les rhinocéros blancs du Nord ne sont désormais plus que cinq au monde. Angalifu laisse une veuve, Nola, une rhinocéros blanche plus toute jeune, elle non plus. Une autre femelle, Nabire, vit au zoo de Dvur Kralové, en République tchèque. Les trois autres survivants de cette espèce, des mâles, se trouvent tous en captivité, en Afrique. Afin de sauver l'espèce, les gardiens du zoo de San Diego avait essayé d'accoupler Angalifu et Nola. Sans succès, car le couple était âgé et la reproduction chez ces herbivores n'est pas prolifique : la gestation dure entre 16 et 17 mois et la maman n'accouche que d'un seul petit, de 40 kg environ.
20.000 rhinocéros blancs du Sud
Une seconde sous-espèce de rhinocéros blanc, celle du Sud, va mieux mais reste fragile. A partir d'une vingtaine d'individus retrouvés à la fin du XIXe siècle, l'Afrique du Sud est parvenue, dans un ambitieux programme de conservation, à obtenir une population de près de 20.000 «Ceratotherium simum simum».
L'homme, le braconnage et la cupidité
Mais l'ensemble de ces gros herbivores africains, - ils peuvent mesurer 4,2 m de long et peser 3,6 t - est menacé de disparition. Responsable : l'homme. Les rhinocéros africains, blancs ou noirs, sont en effet chassés pour leur corne, vendue en Asie sous forme de poudre à laquelle on attribue des vertus aphrodisiaques - qu'aucune étude n'a d'ailleurs jamais prouvée - et au Yémen pour fabriquer de prestigieux manches de poignard. Pour son malheur, le rhinocéros blanc, qui constitue la plus grande espèce de rhinocéros est doté de deux cornes, contrairement à son cousin noir qui n'en a qu'une... Les guerres en Afrique ont aussi contribué à la quasi disparition de l'espèce, selon la World Wildlife Foundation (WWF). L'ONG est l’une des seules organisations qui tentent actuellement de réduire les menaces pesant sur les rhinocéros en agissant pour renforcer les zones protégées en Afrique et en Asie, en exerçant un lobbying afin de stopper le commerce de bois illégal menaçant l’habitat des rhinocéros, en s'efforçant de bloquer le commerce illégal de cornes.
Provoquée par la cupidité et des croyances infondées, l'extinction de cette espèce, qui fut la plus importante sur la planète chez les mammifères avec l'éléphant, illustre aussi tristement la bêtise humaine: la corne du rhinocéros, objet de toutes les convoitises, est essentiellement constituée de kératine et donc très semblable… à nos cheveux et à nos ongles.