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changement climatique - Page 10

  • Carnet vert. Le climatologue Jean Jouzel, "Nobel des sciences de la Terre et de l'univers"

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    Jean Jouzel Photo archives Sud Ouest

    Le 21 février, le paléoclimatologue français Jean Jouzel a reçu à New York le prix Vetlesen 2012, équivalent d'un Nobel des sciences de la Terre et de l'Univers (Université Columbia). Membre du Giec, Jean Jouzel alerte depuis longtemps sur la réalité et  les conséquences du changement climatique. Chouchou de "Ma Planète" (forcément), et régulièrement consulté par "Sud Ouest" pour son expertise sur les questions cilmatiques,  il est le premier Français à recevoir ce prix prestigieux, décerné tous les quatre ans depuis 1959.

    Et si on fêtait ça en visionnant la vidéo d'un documentaire qui  montre l'importance du réchauffement climatique, en condensant en 75 minutes la fonte des glaciers et ses conséquences, depuis 1902 ? Un document exceptionnel et très pédagogique, signalé par Michel, un Bordelais fan de Ma Planète.  Il n'y a plus qu'à cliquer !

    Cathy Lafon

    BIO EXPRESS

    • Jean Jouzel. Médaille d’or du CNRS 2002, honoré à titre collectif avec le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) du prix Nobel de la Paix en 2007, Jean Jouzel se voit une nouvelle fois récompensé pour ses travaux en sciences du climat, qui ont fait l’objet de nombreuses publications dans des revues internationales reconnues, telles que Science ou Nature. Ses travaux ont permis de reconstituer l’histoire du climat sur une durée inédite, et ont ainsi contribué à la compréhension du phénomène récent de changement climatique d’origine anthropique. Jean Jouzel a effectué l’ensemble de sa carrière de recherche au Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) et il dirige aussi le Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement et l’Institut Pierre- Simon Laplace. Il est aussi membre du "Comité des sages" du débat national sur la transition énergétique voulu par le gouvernement.
  • Réchauffement climatique. Antarctique : 190 millions de tonnes de glace fondent quotidiennement

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    Glaciers de l'Antarctique Photo DR

    On parle beaucoup de la fonte des glaces de la banquise arctique, beaucoup moins du sort de la calotte glacière du continent Antarctique qui n'échappe pourtant pas aux conséquences du réchauffement climatique.

    Situé au Pôle Sud et entouré par l'océan Austral, la surface de l'Antarctique est d'environ 12,5 millions de km². La roche apparente ne représente que 2% de cette surface : c'est un continent recouvert de glace appelée inlandsis, d'une superficie de plus de 14 millions de km² l'été, soit 26 fois celle de la France métropolitaine.

    Pole Nord et pole Sud : chaud devant !

    Les glaciers de l’ouest du continent Antarctique fondent plus rapidement que ne croissent ceux de l’Est, ce qui produit une perte de glace sèche à travers le continent, évaluée pour la première fois par une étude de l’université de Tasmanie en Australie. Publiée dans Nature, l'étude scientifique qui utilise des satellites pour mesurer le poids de l’Antarctique, vient ainsi de conclure à la fonte de près de 190 millions de tonnes de glace par jour sur le continent.

    Une perte sèche de glace de 60 milliards de tonnes par an

    Selon le Sydney Morning Herald, les fontes rapides dans certaines régions du continent sont en partie compensées par des chutes de neiges importantes ailleurs : la perte sèche de glace serait d’environ 69 milliards de tonnes par an.

    La fonte des glaces et la montée des eaux

    L'hypothèse d'une fonte totale de l’Antarctique pourrait entrainer une augmentation du niveau des mers de près de 59 mètres. L'étude montre que, pour l'instant,  la fonte du continent ne contribue qu’à une augmentation annuelle de 1 millimètre. Toutefois, Matt King, de l’université de Tasmanie, auteur de l'étude, prévient  : " La fonte s'est accélérée entre 2006 et 2010 dans plusieurs zones sensibles, il est ainsi possible que la montée des eaux s'accélère rapidement ".

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    A LIRE

    • L'étude de Nature sur la fonte de l'Antarctique : cliquer ICI
  • Réchauffement climatique : l'Amérique, première victime de catastrophes naturelles

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    L'ouragan Katrina, en 2005, le plus meurtrier et le plus coûteux pour les Etats-Unis Photo AFP

    Après les deux mini-tornades qui ont frappé Marseille et la Vendée dimanche 14 octobre, le grand Sud-Ouest de la France et le Nord de l'Espagne ont subi jeudi et vendredi une forte tempête accompagnée de pluies et de vents violents, faisant deux morts en Espagne et laissant encore plus de 30.000 foyers sans électricité en France samedi matin. Si notre pays connaît de nombreuses catastrophes naturelles, avec un total de 670  grandes ou petites (inondations, avalanches, canicules, orages, incendies de forêt...) recensées en dix ans, de janvier 2001 à fin 2010, dont la tempête Xynthia qiu montre la croissance de leur intensité, nous sommes encore loin d'établir le record mondial en la matière.

    Pollueur-payeur ?

    Premier pays émetteur au monde de CO2, l'Amérique du Nord est aussi la première victime de la recrudescence des catastrophes climatiques sur les 30 dernières années, qui ont conduit à une explosion du coût des dommages, selon une étude du réassureur allemand Munich Re publiée mercredi 17 octobre, et reprise par l'AFP.

    Katrina, l'événement climatique le plus meurtrier et le plus coûteux

    Entre 1980 et 2011, le réassureur chiffre à 1.060 milliards de dollars le montant des dommages dans cette région liés à des catastrophes climatiques, qui ont coûté la vie à quelque 30.000 personnes. Parmi les différents cyclones, tornades, inondations, incendies, tempêtes tropicales ou de neige qui se sont abattus sur l'Amérique du Nord ces 30 dernières années, l'ouragan Katrina, qui avait notamment ravagé la Nouvelle-Orléans en 2005, a été l'événement le plus meurtrier et le plus coûteux.

    Cinq fois plus de catastrophes climatiques

    "Nulle part ailleurs dans le monde ,la hausse du nombre de catastrophes naturelles n'est plus évidente qu'en Amérique du Nord", écrit le réassureur. Le nombre de catastrophes climatiques a presque quintuplé en Amérique du Nord sur les trois dernières décennies, alors qu'il a été multiplié par 4 en Asie, par 2,5 en Afrique, par 2 en Europe et par 1,5 en Amérique du Sud.

    Le changement climatique, ça coûte très cher

    En termes de dommages financiers, les tempêtes sont les plus coûteuses pour les assurances, notamment parce que c'est un risque particulièrement couvert. "Selon toutes probabilités, nous devons voir dans ces données une première preuve de l'impact du changement climatique sur nos chiffres de dommages aux Etats-Unis", estime le responsable de l'unité de recherche sur les risques géographiques de Munich Re, Peter Höppe, cité dans un communiqué.

    Quand le secteur de l'assurance appelle à l'action pour freiner le réchauffement du climat, ce n'est pas très bon signe pour la planète...

    Le réchauffement climatique induit par les activités humaines accentue particulièrement la formation de vagues de chaleur, de sécheresses ou d'intenses précipitations et probablement aussi l'intensité des cyclones. En outre, l'augmentation de la population, l'essor des zones habitées et la valeur croissante des biens détenus, notamment dans les régions à risque, accroissent encore le coût pour les assureurs, relève Munich Re, qui appelle à davantage d'action pour freiner le réchauffement climatique.

    Cathy Lafon

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