Manifestation contre le projet de Notre-Dame-des-Landes, le 27 février 2016. Archives AFP
Il n'y a pas que les écolos et les collectifs d'associations d'élus et de citoyens (ACIPA et CéDEPA) qui bataillent contre le projet du futur aéroport contesté de Notre-Dame-des-Landes, au nord de Nantes, confié au groupe de BTP Vinci, le propriétaire majoritaire de l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique. Les charges se multiplient et viennent de tous les côtés.
Fin mars, les syndicalistes CGT de Vinci ont attaqué le montage financier de la construction du nouvel équipement aéroportuaire. Ils reprochent notamment au partenariat-public-privé d'alimenter des profits privés par de l'argent public et mettent, en outre, sérieusement en doute la rentabilité future d'un tel ouvrage.
L'alternative privilégiée par les syndicalistes, la rénovation de la plate-forme existante, rejoint l'une des deux options préconisées par un nouveau rapport officiel d'experts rendu ce mardi à la ministre de l'Ecologie, qui juge que le projet est "surdimensionné", sur "un site qui présente des qualités et des difficultés".
Résultat : un nouveau bras de fer entre Ségolène Royal et le premier ministre qui, tels deux critiques littéraires enflammés, ne font pas du tout la même lecture de l'étude... Manuel Valls estime que le rapport "valide" en l'état le transfert de l'aéroport nantais et la ministre de l'Ecologie qu'il faut arrêter les frais, cesser immédiatement les expulsions et recalibrer le projet. Quitte à prendre de nouveaux retards dans les travaux.
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