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Dans 16 jours, on saura si les Anglais sont restés dans l'Europe (le référendum sur le Brexit a lieu le 23 juin) et si le fameux nouvel aéroport nantais finira par être construit, ou non.

Le dimanche 26 juin, les électeurs sont appelés à répondre, par référendum, « oui » ou « non » à la question suivante: « Êtes-vous favorable au projet de transfert de l’aéroport de Nantes Atlantique sur la commune de Notre-Dame-des-Landes ? ».

Pour aider les citoyens appelés à se prononcer dans les urnes, la Commission nationale du débat public a ouvert le 9 juin à 17h, un site d’information sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes : http://nddl-debatpublic.fr/.

La CNDP a été missionnée pour préparer et mettre à disposition des citoyens un document de synthèse présentant de façon claire et objective le projet. Mis en ligne sur Internet, ce document de synthèse présente les 6 principaux arguments des acteurs favorables au projet et les 6 principaux arguments des opposants au projet, tels qu’ils sont apparus lors des auditions.

L'objectivité est-elle encore possible ?

Coût (561 millions d'euros dont 246 millions d'argent public), utilité pour les usagers, impact sur la nature, perte de surface agricole, pollution par le bruit: le dossier du CNDP s'est efforcé de passer au crible tous les aspects de la question, dans un souci d'objectivité. Reste qu'on est en droit de se demander si l'objectivité sur ce projet ultra-controversé est encore possible, après un aussi long feuilleton, marqué par la désinformation et une certaine forme de malhonnêteté intellectuelle de la part de ses promoteurs et défenseurs, au premier rang desquels l'Etat. 

Vous êtes Bordelais et ça vous démange de voter ? Il est utile de préciser que seuls les 968.000 électeurs de la Loire-Atlantique sont appelés à s'exprimer dans les urnes. Ce qui n'empêche pas les autres de se faire (ou de se refaire) une opinion sur un projet d'infrastructure aux enjeux écologiques emblématiques.

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Cathy Lafon

►PLUS D'INFO

• Une requête en référé pour suspendre le décret qui organise la consultation a été déposée le 3 juin devant le Conseil d'Etat par deux association d'opposants au projet, l'Acipa et le Cédpa, ainsi que par Attac 44 et par trois couples installées sur le site de Notre-Dame-des-Landes. Réponse le 13 juin.

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