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autopartage - Page 5

  • Ma région et le développement durable : le hit parade des éco-initiatives

    La Semaine du développement durable s'est achevée le 7 avril dernier. A cette occasion, Maplanete.fr a sélectionné pour vous les trois meilleures initiatives durables 2012 du grand Sud-Ouest  (Poitou-Charente, Aquitaine et Midi-Pyrénées). Toutes les trois se concrétiseront à la rentrée de septembre 2012 et elles placent notre région à la pointe du développement durable. Ca fait plaisir.

    palmaresLe premier collège avec une cantine 100 % bio : c'est dans le Gers.  Tous les collèges du Gers proposeront 30 % de produits bio en 2013. Au collège Carnot, à Auch, c'est déjà demain : l'établissement proposera 100 % de nourriture bio à ses 600 demi-pensionnaires dès la rentrée 2012. Il sera le premier collège de France à passer au tout bio. Lire la suite... cliquer ICI

    palmaresLe premier lycée 100 % écolo de France : c'est en Gironde. A la rentrée 2012, le futur lycée "Kyoto" de Bègles, dans l'agglomération bordelaise, sera le premier lycée de France à énergie positive. Avec 20 300 m2 de bâtiments à la pointe des normes environnementales, pour accueillir 1 427 élèves, il produira plus d'énergie qu'il n'en consommera. Panneaux photovoltaïques, technologie solaire thermique, chaufferie au bois : l'électricité produite est revendue à ERDF à un tarif supérieur de celui d'achat par le lycée. Lire la suite... cliquer ICI

    palmaresLes premières Mia électriques disponibles en autopartage : c'est en Charente. Géré par la société Inéo, filiale de Suez, un service de location de 10 voitures électriques en autopartage, disponibles sur 5 bases 24 heures sur 24, entrera en activité à Angoulême, dès septembre 2012. L'abonnement reviendra à 10 € par mois pour un tarif de 6  € de l'heure. Lire la suite... cliquer ICI

    Cathy Lafon

  • Mobilité. Après les vélos pliants, la voiture pliable est née. Son nom : Hiriko.

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    "Konnichiwa, Hiriko !"

    Raté. Pas la peine de vous fatiguer à réviser les bribes de japonais que vous maîtrisez (ou pas), pour  faire une touche : Hiriko n'est pas japonaise, mais... basque. Surprise. Hiriko signifie en effet "urbain", en langue basque. Ce joli prénom est celui d'une miniscule voiture électrique pliable, imaginée pour des villes du futur sans CO2. Pile poil ce que recherchent l'ONU,  l'Europe, les responsables des grandes agglomérations et les écolos du monde entier, avides de solutions pour lutter contre l'asphyxie des centres urbains, au sens propre comme au sens figuré du terme.

    Plus c'est petit, plus c'est mignon

    Et plus c'est concentré. Hiriko, c'est du vrai nectar de voiture. Des mensurations minusculement idéales, un volant bourré d'électronique comme celui d'une Formule 1, un moteur logé dans des roues toutes mobiles (ce qui permet une rotation sur 360 degrés), et un drôle d'habitacle en forme d'oeil de mouche, qui remonte pour faciliter son stationnement sur un emplacement de de la taille d'une bicyclette. Son pare-brise coulisse comme celui d'un cockpit d'avion et une fois repliée, Hiriko se parque dans un espace de 1,5 mètre. Sa batterie électrique a une autonomie de 120 km en ville et sa vitesse est électroniquement bridée en fonction des limitations en vigueur. Qui dit mieux ? En revanche, familles nombreuses s'abstenir : la divine est strictement biplace. Hiriko oui, mais en solo, ou avec son amoureux (ou son amoureuse).

    Kokoriko !

    Si l'idée de la voiture électrique pliable a été lancée par des cerveaux américains (le MIT-Media lab à Boston), notre belle mini Hiriko, développée et produite par un groupe de sept petites entreprises basques regroupées en consortium au nom éponyme, est entièrement "made in Europe" !  D'où sa présentation à la presse par la Commission européenne, le 24 janvier dernier, en grandes pompes. Elle sera opérationnelle en 2013 dans plusieurs grandes villes séduites par ses appâts, adeptes de l'autopartage ou du prêt de véhicules en libre service, électriques ou non. Elle a des goûts de luxe et des conquêtes capitales qui s'entassent à la pelle : elle a déjà séduit Malmö (Suède), Berlin (Allemagne), Barcelone et  Vitoria-Gasteiz (Espagne), San Francisco (Etats-Unis), Hong Kong, Quito (Equateur) et les îles Galápagos.  Paris (France), Londres (Royaume-Uni), Amsterdam (Pays-Bas), Genève (Suisse), Boston (Etats-Unis), Dubaï, Abu Dhabi et depuis peu Bruxelles (Belgique) pourraient aussi bientôt succomber à ses charmes. 

    Gare au green washing électrique

    D'accord, elle est vraiment mignonne, Hiriko, mais on se calme. La voiture électrique n'est pas non plus la panacée pour l'environnement. En matière de développement durable et de lutte contre la pollution, une voiture électrique est, bien sûr, plus "propre" qu'une voiture à essence. Mais une étude récente publiée par l'Institut allemand d'écologie appliquée révèle que si les voitures conventionnelles pouvaient gagner fortement en efficacité énergétique d'ici 2030, elles feraient  baisser de 25 % les émissions de gaz à effet de serre, alors que les voitures hybrides qui deraient représenter d'ici 2030, 14 % du parc allemand, ne feraient baisser les émissions de gaz à effet de serre que de 6 %. Cette étude commandée par le ministère allemand de l'Environnement, insiste pour qu'on n'oublie pas la recherche liée à l'amélioration des performances énergétiques des voitures à essence. L'Institut met aussi en garde contre d'éventuels effets pervers : si toutes les voitures électriques étaient rechargées au même moment, en soirée, après une journée de travail par exemple, cela occasionnerait des pics de consommation électriques, à un moment où la demande en électricité est déjà forte. Convertir tout le parc automobile à l'électricité n'est pas une solution sans condition pour l'environnement : le succès des véhicules électriques est lié avant tout au développement des énergies renouvelables, dont la part "verte" pourraient représenter le volume en térawatteures nécessaire à leur appétit énergétique.

    "Ecolo-consommateur bobo" un jour, bobo toujours ?

    Mais oui, Hiriko pourra aussi être achetée par des particuliers au prix de 12 500 euros avec une batterie louée. Mais non, ce n'est pas donné, et ce n'est pas non plus l'objectif premier de la petite voiture pliable. Ce qu'il nous faut réduire, plus que la taille de nos voitures, c'est d'abord leur nombre, la consommation de nos énergies, quelles qu'elles soient, et la fréquence de nos déplacements en quatre roues motorisés. Et privilégier les véhicules partagés ou collectifs, utiliser le vélo et, pourquoi pas, nos deux jambes. Ca tombe bien : les urbains ne bougent pas assez, ce qui n'est bon, ni pour la ligne, ni pour la santé.

    Hiriko est aujourd'hui un prototype, qui devrait être disponible en juillet 2013. Plus que cinq mois pour  réviser nos rudiments de basque, afin d'espérer la conquérir :  "Egun on, Hiriko !"

    Cathy Lafon

    Le site de Hiriko : cliquer ICI
    Le site de l'AVEM, un des premiers sites d'information sur les véhicules électriques avec celui de l'AVERE-France : cliquer ICI

     

     

  • Autopartage. A Bordeaux, ça roule avec Autocool...

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    Nicolas Guenro, directeur d'AutoCool (Bordeaux). PHOTO SO/Thierry David

    Les débuts d'année favorisent les bonnes résolutions. Rien n'interdit qu'elles soient écolos. Alors, en 2012, c'est décidé : j'arrête de fumer, je dis bonjour à mon voisin, je trie correctement mes déchets et je prends moins souvent ma voiture. Voire je m'en débarrasse définitivement, pour adopter l'autopartage, avec un double objectif : cajoler mon portefeuille, car ma facture de carburant ne cesse de grimper, et faire du bien à la planète, en économisant ses ressources naturelles et en polluant moins. Bien vu. D'autant que rouler moins devient tendance en France.

    Le contexte du désamour de l'automobile

    • Record historique du prix de l'essence. Les prix de l'essence à la pompe ont atteint des sommets historiques début février. Le prix moyen du litre de super sans plomb 95 a grimpé à 1,5640 €, le super sans plomb  98 s'est élevé à 1,6022 € (chiffres Direction générale de l'énergie et du climat).
    • La prise de conscience écologique. D'après un sondage CSA publié en novembre 2010, plus de la moitié des français seraient prêts avant 2030 à échanger leur véhicule contre des solutions partagées plus écologiques (transports en commun, autopartage, covoiturage...).

    L'autopartage, mode et écolo à la fois : séduisante perspective ! Mais cette image idyllique est-elle compatible avec la réalité, ou bien n'est-elle qu'un joli produit de comm' tendance "verte" pour bobo urbain ? Les citadins peuvent-ils vraiment vivre confortablement et en toute liberté sans posséder de voiture, aujourd'hui, en 2012 ?

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    Questions cruciales. Pour y répondre : direction AutoCool, le système de voitures en libre service bordelais.  Adrien, tout jeune conducteur, témoigne de son expérience d'abonné, sous l'oeil intéressé du patron d'AutoCool, Nicolas Guenro.

    Pour Adrien, 19 ans, titulaire du permis de conduire depuis avril 2011 et abonné depuis la même date à AutoCool, pas l'ombre d'un doute : "Pour un jeune mec comme moi, étudiant, avec un petit revenu mensuel, qui habite en centre ville de Bordeaux, AutoCool c'est parfait !".  Soit, mais encore ?

    • "Deux fois moins cher qu'une place de garage"

    Financièrement, c'est top. Surtout depuis qu'AutoCool est intégré au réseau TBC de transports en commun de l'agglomération bordelaise (2011) : les abonnés TBC bénéficient désormais de la gratuité de l'inscription à AutoCool. Adrien, en première année prépa scientifique au lycée Gustave Eiffel (Bordeaux), calcule tout, vite et bien. "Avec mes 100 € de revenus mensuels, je n'ai vraiment pas les moyens d'acheter et d'entretenir une voiture. Or j'en ai besoin, en moyenne une à deux fois par mois. Essentiellement pour aller faire la fête plus loin que Bordeaux, rendre visite à des potes, ou à ma famille. AutoCool me revient en totalité (abonnement annuel et tarif horaire de la location compris) moins cher que la seule location annuelle d'une place de garage à Bordeaux, si j'avais une voiture. En un an, je dépense au grand maximum 500 € avec AutoCool ; rien qu'une place de garage à l'année me coûterait environ 1000 €..."  Vraiment pas cher donc. Surtout que, selon l'ADEME, une voiture, en ville,  ça encombre, ça sert assez peu... et ça coûte très cher : environ 4 500 € an, pour une petite urbaine.  L'argument du garage fait mouche, dans une ville où il est devenu pratiquement impossible de se garer, où les places de parking deviennent progressivement partout payantes, et où l'impératif du garage s'impose.

    • "Le fonctionnement est simplissime"

    Adrien fait sa réservation sur le site internet d'AutoCool (on peut aussi la faire par téléphone) et  choisit le jour, la plage horaire et le véhicule garé dans la station au plus près de chez  lui. "J'en ai trois à proximité de la maison, c'est pratique", souligne-t-il. Arrivé à la voiture : "Tu passes ta carte-badge sur le pare brise, au niveau d'un lecteur, ça déverrouille les portes. Tu t'installes, tu ouvres la boîte à gants dans laquelle se trouve un ordinateur de bord, où tu saisis ton code PIN. Tu notes l'état de la voiture, (propreté, dégâts)  puis tu prends la clé attachée à l'ordi de bord." Trois minutes, montre en main. La contrainte : on doit remettre la voiture là où on la prend. On indique alors la fin de la réservation à l'ordinateur de bord. Si on veut la garder plus longtemps ? "Pas de panique : la prolongation se fait depuis l'ordinateur de bord". Et l'essence ? "Une carte de crédit est à disposition dans la voiture, qui permet d'acheter le carburant." Qu'est-ce qu'on paie, alors, à chaque emprunt ? "Le prix au km parcouru, plus le prix à l'heure. C'est simple, AutoCool prélève directement sur ton compte ce que tu dépenses par réservation.", conclut Adrien.

    • Comment sont les voitures ?

    "Belles, en excellent état et très propres." La préférée d'Adrien, celle qu'il réserve toujours, c'est la Peugeot 206 : "Parce qu'elle tient bien la route, et qu'elle accélère fort." Promis, ça reste entre nous. "Mais aucune n'est électrique, c'est pourtant écolo ? Bizarre". On posera la question au directeur d'AutoCool, Nicolas Guenro.

    • Et l'écologie dans tout ça ?

    Ca le saoûle un peu, mais l'écologie, Adrien est tombé dedans quand il était tout petit, avec deux parents écolos tendance pédago. Donc, faut pas le titiller avec ça :  "Ben oui, évidemment, l'environnement, la pollution, la fin du pétrole, tout ça. Vite fait, quoi". Adrien est déjà un fervent adepte du réseau TBC et ne possède même plus de vélo. Après s'être fait piquer trois fois le  sien, il ne roule plus qu'en VCub, le système de vélo en libre service bordelais :" Gavé bien !". Client idéal pour AutoCool, le recours à l'autopartage n'est cependant pas au départ une initiative personnelle de sa part. Et il se la rêve encore, sa première voiture : les mythes ont la vie dure ! Mais, écologie oblige, pas question pour les parents de la lui offrir. Alors, après plusieurs mois de débats familiaux intenses : "Quand mon père m'a proposé un abonnement à AutoCool en cadeau pour mes 18 ans, j'ai dit ok."  Pas forcément convaincu au départ que ça coûterait moins cher dans le budget familial que l'achat d'une deuxième voiture, Adrien l'est aujourd'hui. A tel point qu'il essaie désormais de convaincre ses copains étudiants de l'intérêt financier de ce choix.

    • Un seul bémol : "Pour la plage, c'est trop cher."

    Quand on est Bordelais, les virées et les week ends à l'océan ou à Arcachon, c'est  dans les gènes. Adrien considère que pour aller à la plage l'été, avec ses potes, AutoCool coûte trop cher. Il emprunte alors la voiture de ces parents, ou prend le Bus-Plage (initiative du Conseil général de la Gironde).

    guenro2.jpgLes réponses de Nicolas Guenro, patron d'AutoCool, la petite boîte de l'autopartage qui monte, qui monte...

    S'il a bu du petit lait à l'écoute du témoignage d'Adrien, Nicolas Guenro, 37 ans, le dynamique et très écolo directeur d'AutoCool, tient bien son cap vert.

    Une baisse des tarifs pour la plage ? Même pas dans vos rêves.

     

    • "Changer de comportement avec Autocool"

    D'abord, l'entreprise AutoCool veille à sa rentabilité, même si elle perçoit des subventions publiques dans le cadre de la mobilité urbaine.  Ensuite, il y a déjà des formules "Escapades" qui sont proposées : des réservations de week-end pas chères pour les déplacements de plus de 400 km, en partenariat avec Renault Rent. Et puis, l'idée directrice d'AutoCool, pour réduire le volume de la circulation automobile partout où c'est possible, c'est avant tout montrer le coût réel de la voiture individuelle, environnemental et financier. Même si l'offre de l'autopartage se veut sociale, réduire la part de la voiture passe d'abord par un changement des comportements : "Aller à la plage, oui bien sûr. Mais, pour le transport automobile, il faut avoir le réflexe d'abandonner le déplacement individuel, qui coûte cher à l'environnement. En Peugeot 206 ou 207, l'aller-retour Bordeaux Arcachon, carburant compris, c'est 75,90 € avec AutoCool. Si on n'y va pas tous les jours, c'est toujours moins cher que d'avoir une voiture à sa charge, à l'année, surtout si on est plusieurs dans la voiture. Partager le prix de la réservation d'une voiture AutoCool avec les copains qu'on transporte, c'est ausi une solution économique !." Les longs voyages ? "Il y le système de location de voitures, plus approprié que l'autopartage et le train." Autopartage, donc. On transmettra à Adrien.

    • Et à part ça, comment va AutoCool ?

    Très bien merci, si l'on en juge par les récentes évolutions, le nombre d'abonnés en progression et les projets en cours. L'intégration en 2011 d'Autocool au réseau de transports en commun bordelais, grâce à Keolis et à la Cub, est la vraie bonne idée plébiscitée par tous les usagers, dont Adrien : en 2011, AutoCool a enregistré 50 à 60 % de nouveaux adhérents et compte aujourd'hui 11 000 conducteurs potentiels abonnés.

    • 10 véhicules électriques en 2013 : "Générer moins de pollution, oui mais pas à n'importe quel coût".

    Si on relaie la question d'Adrien, qui s'interroge sur l'absence de véhicules électriques chez AutoCool, on comprend vite que Nicolas Guenro n'est pas un fan inconditionnel de ce type de voitures.  En bon écolo, il ne voudrait surtout pas que le volume actuel des véhicules en circulation aujourd'hui roule demain à l'électricité, et continue d'augmenter. Même si c'est plus propre pour l'air qu'on respire. Gare à la tentation du greenwashing électrique ! Par ailleurs, l'accès aux bornes de ravitaillement électrique est encore loin d'être idéal. Enfin, "Le modèle économique du parc électrique n'est pas encore tenable et pour AutoCool, il est trop cher", justifie-t-il. En revanche, une expérimentation va être tentée dès 2013, en partenariat avec l'ADEME, qui permettra à Autocool d'agrandir son parc automobile avec dix MIA électriques, fabriquées par Heuliez. Voilà qui fera plaisir à Adrien.

    Le bel avenir de l'autopartage et d'AutoCoool

    Quel chemin parcouru par l'autopartage à Bordeaux, depuis 2001, année de naissance de l'association AutoComm, devenue en 2007 AutoCool, société coopérative d'intérêt collectif  !

    Plus généralement en France et en Europe, un bon bout de route a également été fait ces dix dernières années dans le changement des comportements vis-à-vis de l'automobile. Selon une étude du Crédoc, publiée en août 2011, les jeunes générations n'ont plus du tout le même rapport à la voiture que leurs aînées. Seuls 59 % des 18-24 ans disposent d'une voiture, contre 65 % en 1990 et 74 % en 1980.  Pour des raisons économiques, mais pas seulement. Deux jeunes sur trois affirment ainsi qu'ils utiliseraient davantage leur voiture si elle polluait moins, selon une enquête de 2011 du Cetelem, organisme de crédit.

    Avoir une voiture serait devenu ringard pour les jeunes ? Pas de conclusion hâtive. Adrien, qui ne voit que des avantages à l'autopartage, a-t-il renoncé  pour autant  à l'idée d'avoir une voiture un jour ? "Trop pas !"  La voiture reste pour lui un symbole de passage à l'âge adulte, de liberté individuelle et d'indépendance, le prolongement de l'image de soi. Il incarne pourtant bien la génération "mobile", moins portée sur la "possession matérielle" que les générations précédentes. Avec son iphone et son ordi portable, la plupart de ses possessions sont numériques et virtuelles. Acheter un disque ou un DVD est pour lui un acte d'un autre monde. Il ne possède plus de vélo et utilise à fond tous les sytèmes de transport en commun mis en place sur l'agglo bordelaise. Mais la voiture... : "Un jour, c'est sûr, j'aurai une belle bagnole, genre une allemande, pourquoi pas une BMW...". Pour Nicolas Guenro, ce qui compte surtout c'est qu'Adrien, soucieux de l'avenir de la planète et jeune citoyen de la génération montante, aura expérimenté avec profit un système d'autopartage qui marche. Et saura y rester ou y revenir, si l'intérêt environnemental rejoint son intérêt personnel  : "Le changement comportemental est en marche. La fin du pétrole et l'explosion du coût des carburants feront le reste...".

    Quoiqu'il en soit, conjuguer qualité de vie et économies, c'est tout-à-fait possible à Bordeaux, grâce à AutoCool. Une de mes bonnes résolutions de début d'année a des chances de tenir la route en 2012...

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    Le site internet d'Autocool : Cliquer ICI

    ► Le réseau TBC de l'agglo bordelaise : Cliquer ICI

    ►Les chiffres repères de la voiture :

    • 38 millions  : c'est le nobre de voitures en France en 2011
    • 12 000 km par an : c'est le nombre de kilomètres parcouru en moyenne par un Français en 2011. Il diminue de 100 km par an depuis  2001.
    • + 4,3 % % : c'est l'augmentation du nombre de voyageurs dans les réseaux de transport urbain pour les neuf premiers mois de 2011.

    Les chiffres AutoCoool :

    • 20 € : le coût moyen d'un emprunt de véhicule pour Adrien (de 10 à 35 €).

    • 1 voiture partagée = 8 voitures en moins sur la chaussée : le gain d’espace en ville.

    • 10 adhérents = 12 tonnes de CO² en moins par an : la  lutte contre l’effet de serre. Les émissions annuelles de CO2 ont augmenté de 38 % au niveau moindial ntre 1990 et 2009.

    • 11 000 conducteurs abonnés. Aujourd'hui, Nicolas Guenro comptabilise 700 contrats d'abonnement, pour 11 000 conducteurs potentiels. Parmi les abonnés, 20 % sont des entreprises, avec plusieurs conducteurs possibles. Outre ceux qui n'ont pas (ou plus) les moyens d'acheter et d'entretenir une voiture, l'autopartage séduit nombre de citadins "écolo-motivés", de 35 à 55 ans, qui décident de ne pas acheter ou racheter de voiture. Dont des familles nombreuses.

    • 37 voitures en 2011, plus de 50 fin 2012.  Autocool dispose aujourd'hui de 37 véhicules et devraient en mettre plus de 50 à disposition de ses abonnées. Dans Bordeaux intra muros, mais aussi dans les 5 grandes communes de l'agglo desservies par le tram.24 stations (17 sur Bordeaux, 2 à Bègles, 2 à Talence, 1 à Mérignac, 1 à Cenon et 1 à Pessac), début 2012. AutoCool travaille à en installer d'autres, dont une nouvelle à Bordeaux-Bastide, Allée de Serr.