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Vie quotidienne - Page 140

  • La Cub, Guidon d'or 2014 des usagers de la bicyclette

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    La Cub, Guidon d'or 2014, pour avoir lancé les "Tourne à droite". Photo la Cub

    La Communauté urbaine de Bordeaux (Cub) a remporté le 24 mai dernier le Guidon d'or 2014, décerné chaque année par la Fédération française des Usagers de la Bicyclette (FUB). 

    C'est un prix qu'accueillera avec plaisir Vincent Feltesse, l'ancien président de la Communauté urbaine de Bordeaux jusqu'à ce mois de mars, car il récompense ses actions sur le développement des déplacements alternatifs à la voiture et des deux roues, avec notamment, la création des vélos en libre service, les VCub.  Nul doute que son successeur à la présidence de la Cub, Alain Juppé, le maire de Bordeaux, s'en réjouira tout autant, car la ville centre de l'agglomération contribue également au développement de l'usage des deux roues sur son territoire.

    déplacements doux,vélo,deux roues,prix,guidon d'or,cub,agglomération bordelaise,bordeaux,fub,vélo citéL'expérimentation avant-gardiste des "Tourne à droite"

    La FUB, qui regroupe 190 associations d’usagers a récompensé l'agglomération bordelaise pour son action sur les "Tourne à droite" ou "Cédez le passage cycliste au feu". En parallèle avec la ville de Strasbourg (photo ci-contre), la Cub a été la première à expérimenter en 2009, et pour deux ans, ce dispositif qui autorise les cyclistes à franchir les feux rouges équipés de panneaux les autorisant à tourner à droite.  En évitant des arrêts répétés, la circulation du cycliste en ville est facilitée, son trajet devient ainsi plus fluide et plus rapide.

    Un dispositif devenu national

    Le volontarisme de l'agglomération bordelaise a ainsi permis de "démontrer la non dangerosité de ce dispositif, intégré depuis dans la réglementation nationale", souligne la FUB. A l’heure actuelle, de très nombreux carrefours sont déjà équipés du panneau "Tourne à droite" dans 10 communes de l’agglomération et la communauté prévoit de généraliser à un maximum de carrefours. Autre point positif, l’association locale adhérente à la FUB, Vélo-Cité, a systématiquement été associée aux réunions de préparation et à la définition des critères d’analyse : cette action s’inscrit dans une politique globale et continue de la Cub en faveur du vélo, "dans un esprit de concertation avec les usagers cyclistes" ,se réjouit l'association.

    déplacements doux,vélo,deux roues,prix,guidon d'or,cub,agglomération bordelaise,bordeaux,fub,vélo citéLe Clou rouillé 2014 va... à la SNCF !

    La mauvaise élève, c'est la SNCF (branche Gare et Connexions) à qui la FUB a décerné son Clou rouillé 2014  : sa politique tarifaire a conduit au refus d’une consigne à vélos sécurisée dans la gare de Valence Ville. Les demandes récurrentes des associations de cyclistes depuis 1996 n’ont pas été entendues alors que des espaces libres restent inoccupés dans la gare et qu’un besoin réel de stationnement existe.  Un dispositif que la Cub a déjà mis en place à la gare Saint-Jean à Bordeaux (photo ci-contre).

    Cathy Lafon

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    • Les articles de Ma Planète sur le vélo et les déplacements doux : cliquer ICI
  • Produire bio : un business comme les autres ? Réponse ce soir sur ARTE

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    Dans bien des pays, l'agriculture bio s'est industrialisée : un non-sens écologique qu'il faut prendre en compte. DR Arte

    On salue régulièrement les avancées économiques du bio, dont les parts de marché ne cessent d'augmenter et que l'on trouve désormais en grande surface, à des prix abordables pour le consommateur. En Europe, les produits bio génèrent 21 milliards d'euros de chiffre d’affaires.

    Tout succès a souvent son revers de médaille. Pour le bio, il s'est accompagné d'une forte industrialisation des modes de production qui n'ont plus grand chose à voir avec le développement durable ni les idéaux du commerce équitable.  Si le bio n'est pas une illusion, ce soir, Arte enquête sur un business qui n'est pas exempt de pratiques scandaleuses.

    bio-illusion_13-1399956310861.jpgLe bio aux mains de grands groupes internationaux

    Christian Jentzsch a promené sa caméra en Europe et dans le monde entier, pour montrer que l’explosion de la demande en produits bio a conduit à une industrialisation systématique des modes de production. Dans nombre de cas, celle-ci s'opère au détriment de l’environnement, des petits agriculteurs et de la qualité des produits. Ce qui est un comble pour des produits destinés à respecter l'équilibre écologique de la planète et la santé des consommateurs comme la qualité de travail des producteurs !  Mais il faut voir la réalité en face :  de plus en plus souvent, ce sont de grands groupes internationaux ou la distribution discount qui contrôlent le bio. Ici comme ailleurs, la loi du marché s'est imposée.

    bio-illusion 2.jpgDe la Roumanie à l'Espagne, en passant par la Thaïlande et la Chine

    Ainsi, en Roumanie, de gros investisseurs rachètent les terres de petits paysans pour pratiquer sur des milliers d’hectares des cultures et de l’élevage "bio", notamment de brebis alimentées l'hiver avec du maïs transgénique. En Thaïlande, des crevettes "bio" élevées dans des fermes géantes consomment de la nourriture industrielle et sont en contact avec des produits chimiques. En Chine, des élevages de dindes et de poulets ne doivent leur étiquette "bio" qu'à un trafic illégal de documents. En Espagne, des tomates "bio" poussent à côté de champs en culture intensive généreusement arrosés de produits phytosanitaires… Et tous ces produits peuvent se retrouver dans nos assiettes, si nous n'y prenons pas garde.

    Améliorer les pratiques

    Autant de pratiques qui sont loin d'être écolos, équitables et conformes au développement durable et qu'il est bon de connaître, non pas pour condamner les produits bio, mais au contraire, pour améliorer les conditions de leur production, afin d'en trouver toujours davantage sur nos étals. Car le bio n'est justement pas un commerce comme les autres.

    produits bio,production,documentaire,arte,enquête,europe,chine,thailandeOui,mais comment faire ? Le documentaire nous montre aussi les causes de ces  dérives. Dans le documentaire de Christian Jentzsch, on voit qu'elles sont rendues possibles par la multiplicité des organismes de certification (plus de cent labels et marques bio rien qu’en Allemagne), par la négligence d'ONG parfois peu regardantes et enfin, vous n'allez pas le croire,  par une réglementation européenne finalement peu contraignante...

    Devinez quelles sont les solutions ?

    Cathy Lafon

    ►A VOIR

    • "Produire bio : Un business comme les autres ?" Documentaire de Christian Jentzch,  mardi 3 juin, à 20h50 (90 min). Rediffusions vendredi 6 juin à 8h55 et samedi 14 juin à 10h15.

    ►LIRE AUSSI

  • Réchauffement climatique: la statue de la Liberté menacée par la montée des eaux

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    La statue de la Liberté risque-t-elle de disparaitre sous les flots ? Photo AFP

    Le réchauffement climatique, la monte des eaux et les risques d'incendie qui l'accompagnent auront des répercussions dans toutes les régions du globe. Avec des conséquences auxquelles on ne pense pas toujours... Ainsi, selon un rapport publié par  l’Union of Concerned Scientists (UCS), un organisme privé,  la montée des eaux  et les incendies risque tout simplement de rayer de la carte les traces de l'héritage et de l'histoire des Etats-Unis. 

    La statue de la Liberté

    Le rapport pointe trente trésors nationaux américains menacés par les eaux, dont la très emblématique statue de la Liberté à New York, mais aussi pour certains, par des incendies dans l’Ouest des Etats-Unis, où les sinistres sont de plus en plus plus fréquents en raison des sécheresses que des climatologues lient au réchauffement du climat.

    réchauffement climatique,montée des eaux,etats-unis,new yorkLe niveau de l'océan devrait monter de près d'un mètre, d'ici à 2100

    Outre la statue de la Liberté, le document cite Jamestown, en Virginie, lieu de la première colonie britannique sur le continent américain (reproduction ci-contre), et qui « sera probablement submergée par la montée de l’océan d’ici à la fin du siècle », prédit l’UCS. Tout comme le Fort Monroe en Virginie, qui a joué un rôle crucial pendant la guerre de Sécession et qui sera une île d’ici à 70 ans, ajoute encore le rapport, qui souligne aussi que le Castillo de San Marcos à Saint Augustine en Floride est très vulnérable. Il s’agit du plus ancien fort construit aux Etats-Unis. Ce dernier fait face à des risques accrus d’inondation et sans d’importants travaux, il sera complètement entouré d’eau car selon les projections de l’Agence nationale océanique et atmosphérique (NOAA), le niveau de l’océan Atlantique devrait monter de 91 centimètres d’ici 2100.

    réchauffement climatique,montée des eaux,etats-unis,new yorkPlusieurs sites de la Nasa déjà menacés

    La Nasa quant à elle évalue comment le changement climatique doit affecter le Centre Spatial Kennedy d'où ont décollé les premiers hommes à marcher sur la Lune en 1969, ainsi que plusieurs autres de ses sites également menacés et élabore des plans pour les protéger. Cinq des sept principaux centres de l’agence spatiale sont situés le long d’une côté, une proximité de l’eau qui est nécessaire pour lancer des engins spatiaux en dehors des zones habitées. Nombre de ces centres ont déjà subi des dommages importants avec la montée des eaux océaniques, l’érosion côtière et les ouragans, souligne le rapport qui indique que "selon le bureau de gestion des bâtiments et des domaines de la Nasa, la montée du niveau des océans est la plus grande menace à la poursuite des activités du Centre spatial Kennedy". 

    Pour freiner le changement climatique et donner plus de temps pour mieux préserver tous les sites menacés, il est indispensable de réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre provenant des activités humaines, insistent les auteurs.

    Selon le dernier rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (Giec) limiter le réchauffement climatique à 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle est encore possible mais implique d’agir vite pour réduire les émissions de CO2 de 40 à 70% d’ici à 2050.

    Cathy Lafon

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