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Solidarité - Page 15

  • En direct de Rio + 20 avec Bizi! et ELA, les Aquitains du Sommet des peuples

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    La délégation de Bizi! et d'ELA au Sommet des peuples de Rio +20, 19 juin 2012. Photo DR

    Aussi étrange que cela puisse paraître, la vie de la planète cette semaine ne se résume pas au foot et à l'Euro 2012 et tout le monde n'a pas enterré le Sommet du développement durable de Rio avant même qu'il n'ait commencé.  En Aquitaine, il existe même des écolos hyper motivés, prêts à faire le voyage jusqu'à Rio pour se faire entendre et apporter leur pierre à la construction de la préservation de notre maison commune, la Terre.

    Tel est le cas de l'association basque altermondialiste Bizi! et du syndicat ELA, qui ont envoyé une délégation basque au Sommet des  peuples à Rio. Arrivés le lundi 18 juin au Brésil, ses membres, Mikel Noval, Saioa Igeregi, Ainhara Plazaola et Barth Camesdescasse ont eu le vrai courage de renoncer aux délices de la plage de Copacabana pour participer studieusement à toutes les réunions et rencontres prévues. Total respect.

    Chaînes humaines au Pays Basque

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    Une chaîne humaine de 350 personnes à Biarritz, le 20 juin 2012,  pour la justice sociale et écologique. Photo DR Bizi

    Le 20 juin, jour de l'ouverture du Sommet des chefs d'Etat, la délégation basque participait ainsi à l'assemblée plénière du Sommet des peuples sur les causes structurelles des crises sociales et écologiques. Mais Rio, pour les OGN et les associations, ce sont aussi des actions symboliques, destinées à interpeller l'opinion et à peser sur les négociations officielles. Elles se déroulent bien sûr au Brésil, en marge du Sommet officiel, mais également simultanément à travers toute la planète.

    sommet,renontre,association,rio + 20,pays basque,bayonne,biarritzAinsi, au Pays Basque, à Biarritz (photo ci-dessus) et à Bilbao (photo ci-contre), des chaînes  humaines se sont formées mercredi 20 juin à 19 h, à l'occasion de l'ouverture officielle de la Conférence de l'ONU  Rio+20. Histoire de rappeler aux grands de ce monde qu'ils ne peuvent pas être les seuls à décider de l'avenir de la planète et de l'humanité.


    Rio comme si vous y étiez : une rencontre en duplex vidéo avec Bizi!

     Quant à Bizi!, décidément au top de la forme, elle organise aujourd'hui à Bilbao et à Bayonne une rencontre en  duplex vidéo en direct du sommet des Peuples de Rio et invite toutes les personnes intéressées à la suivre, à 16 h tapantes. Heure française. L'idée étant bien sûr non seulement d'écouter les témoignages des membres de la délégation basque présente à Rio, mais de pouvoir aussi leur poser des questions sur les travaux du Sommet des peuples. Plus de 18.000 personnes y participent chaque jour depuis le 15 juin et travailleront jusqu'au 23 juin à essayer de poser les fondements d’une véritable transition vers des sociétés écologiques, diverses, justes et soutenables. Et ce, à travers plus de 600 ateliers thématiques et des Assemblées plénières. Il y a donc de quoi raconter...  Sacré boulot et sacré voyage que celui de Bizi!.

    Cathy Lafon

    FICHE PRATIQUE

    • Où et quand assister au duplex vidéo organisé par Bizi! ?

    Aujourd'hui à Bayonne à partir de 16H00 précises (pendant une demi-heure à une heure selon les questions), au local de la Fondation Manu Robles-Arangiz, 20 rue des Cordeliers dans le Petit Bayonne.

    PLUS D'INFO

  • Rio + 20 pour les nuls : "Les origines"

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    Depuis le 13 juin, la conférence des Nations unies sur le développement durable est réunie à Rio de Janeiro, deuxième ville du Brésil. Les représentants et experts des ONG y préparent le Sommet de Rio où, à partir du mercredi 20 juin, une centaine de chefs d'État et de gouvernement  seront réunis jusqu'au 22 juin. Avec François Hollande qui représentera la France et participera à l'intégralité de la Conférence internationale. Mais sans Barack Obama ni Angela Merkel, qui semblent avoir mieux à faire ailleurs. Le sommet international "Rio + 20" pourra alors commencer. Rio, Rio... la samba, les favelas, le Christ Rédempteur, le Pain de sucre, Copacabana, le carnaval... oui, oui, mais que vient encore faire le développement durable dans tout ça ? Décryptage en deux volets de l'événement mondain et mondial qui restera le plus couru par les écolos en ce début de XXIème siècle. Aujourd'hui : Rio + 20 pour les nuls : "Les origines".

    "Rio oui, mais pourquoi "Rio + 20" ? Encore la novlangue écolo...? "

    Mauvaises questions. Il y a de la logique dans tout ça. Cette conférence  de l'ONU est baptisée "Rio +20", car elle est destinée, 20 ans après le Sommet de la Terre de Rio (1992) à redonner du souffle aux engagements pris alors au niveau mondial en matière de protection de la planète. Merci donc d'y voir un subtil condensé de "Il faut sauver le soldat Planète", avec Matt Damon dans le rôle de la planète et de "Les trois mousquetaires, 20 ans après",  avec François Hollande dans le rôle de d'Artagnan. En guise de souffle à redonner, il en faudra sacrément, vu l'état de dégradation de ladite planète, précisément 20 ans après. Si bien qu'on ne pleurera pas s'il n'en reste pas suffisamment pour souffler les 20 bougies du gâteau d'anniversaire du Sommet de Rio.

    Si vous avez raté le début du feuilleton planétaire du développement durable

    "Rio + 20" ne sort pas tout nu du chapeau des défenseurs de la planète. Résumé des trois "saisons" précédentes.

    1987 : et le développement durable naquit

    sommet,organisation inernationale,onu,rio + 20La prise de conscience de la nécessité qu'il y a à préserver le monde dans lequel nous vivons, en revoyant à la sobriété nos  modes de consommation et de croissance, s'est faite dans les années 70, avec la première Conférence internationale de Stockholm (1972), et la publication la même année par le Club de Rome du rapport "Les limites de la croissance". Les chocs pétroliers de 1973 et 1979, les catastrophes industrielles et écologiques de Seveso et de l'Amoco Cadiz (1978) enfoncent le clou des constats qui dérangent : il y a urgence à trouver une solution gobale à tous nos désordres écologiques locaux. En 1987, la Norvégienne Gro Harlem Brundtland (photo ci-dessus) propose dans son rapport "Notre avenir à tous", la réponse qui fait date et reste encore la seule à l'ordre du jour : développement oui, mais "durable". Celle qui est devenue depuis la "grand-mère du développement durable", pose les fondements d'un "développement qui réponde aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leur propres besoins". Sur le papier, c'est simple, beau et clair.

    Années 1990 : les feux de l'amour

    Durant les années 1990, les feux de l'amour brûlent vraiment pour la planète. En 1992, le Sommet de la Terre de Rio marque les esprits en consacrant la notion de développement durable et en provoquant une réelle prise de conscience internationale sur la dégradation des ressources naturelles et le caractère insoutenable du modèle de croissance mondiale. Ce sommet met en place deux processus de négociations internationaux, l'un, bien connu aujourd'hui, sur le réchauffement climatique, et l'autre sur la biodiversité. Une sorte de « guide du développement durable » permettant de concilier croissance et préservation de l'environnement - l'agenda 21 - est aussi élaboré. Décliné pour la cullture et la diversité culturelle en 2008, il sera adopté partout et notamment en France, jusque dans les plus petites collectivités locales. Quelle commune n'a pas aujourd'hui "son" agenda 21 ? 

    S'ensuit le protocole de Kyoto (1997),  entré en vigueur en 2005, qui acte la nécessité de diviser par 4 les émissions de CO2 des pays développés, pour une division par deux des émissions mondiales de  gaz à effet de serre, pour lutter contre le réchauffement climatique. Ce traité contraignant doit prendre fin cette année, en 2012 : un des objectifs environnementaux onusien est justement de lui donner un prolongement.

    L'angoisse des années 2000


    Sommet de Copenhague 2009 : signez l'Ultimatum Climatique

    L'amour pour la planète s'est-il enfui à l'aube du XXIème siècle ? Les années 2000 sont moins glorieuses pour le développement durable. Le Sommet sur le climat de Johannesburg (2002) s'ouvre aux pays du Sud mais reste peu productif en terme d'engagements précis et révèle surtout la tentation isolationniste américaine et l'égoïsme européen. La série noire s'achève avec l'échec de la Conférence internationale sur le climat de Copenhague (2009), en dépit d'une mobilisation citoyenne mondiale sans précédent.  Les "accords" de Copenhague consacrent en réalité le blocage du texte du renouvellement de mesures contraignantes pour les Etats en matière d'émission de gaz à effet de serre, tout en rappelant "la reconnaissance de l'objectif de limitation de la hausse de la température globale à 2°C" et en engageant la création d'un Fonds vert. Tout ça ne mange pas de pain : question température, on en est déjà à une projection d'élévation de + 3°C, si tous les engagements de Kyoto se trouvaient par bonheur enfin respectés. Ce qui est loin d'être le cas. Quant au fameux Fonds verts, lui manquent encore les sous pour fonctionner. Mais les petits-enfants Brundtland reprennent confiance ! Cancun (2010), vitalise et précise le contenu des accords de Copenhague, tandis que Durban (2011) montre les volontés respectives de l'Europe, de la Chine et des grands pays émetteurs de CO2 à trouver un accord contraignant pour le climat d'ici à 2015, ainsi que pour le mécanisme de gouvernance du fameux Fonds vert. L'Europe s'engage à poursuivre pour cinq ans ans le protocole de Kyoto et la Chine infléchit sa position, pour ne pas se couper du G 77.

    Alors, captivantes ces trois premières saisons, non ? Certes, on n'est pas dans une sitcom latino gavée de bimbos siliconées dansant la samba sur la plage de Copacabana. Mais reconnaissez qu'il y a du suspense... A demain, pour la présentation de "La saison 2012 " de Rio + 20,  la suite forcément inédite de votre grand feuilleton planétaire favori : "Rio, développement durable, mon amour" !

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    • Une belle infographie présentant l'historique du développement durable : cliquer ICI
    • Sommet de la terre de Rio (1992) : cliquer ICI
    • Le rapport Brundtland (1987) : cliquer ICI
    • Qu'est-ce que le développement durable ? cliquer ICI
    • Le protocole de Kyoto (1997) : cliquer ICI

    LIRE AUSSI

     

  • Les sextoys passent au vert

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    L'air de la campagne favorise la libido... Photo DR

    C'est bien connu, l'air de la campagne est bon pour la libido... Qu'on peut désormais entretenir, de retour à la ville, avec des sextoys 100 % bio. Car vous n'imaginez pas la puissance de l'écologie : elle se niche aujourd'hui réellement partout, même dans les secteurs de consommation les plus inattendus, comme celui de l'industrie et du commerce des jouets dits "intimes", où l'on propose des produits alliant plaisir et santé !

    Non ? Si.

    "L'Arbre des plaisirs", est le premier site français à ne commercialiser en ligne que des sextoys, godemichets, vibromasseurs et autres jouets intimes, garantis sans phtalates, substance contenue dans bon nombre de produits de l'industrie plastique et considérée comme potentiellement nocive. Avec un concept : se faire plaisir sans risque pour la santé, tout en protégeant la nature. Le site revendique d'ailleurs sur sa page d'accueil, sa conformité à la législation française du 3 mai 2011, qui interdit l'utilisation des phtalates, des parabènes et des alylphénols. En réalité, la loi a bien été votée à l'Assemblée nationale, mais pas encore au Sénat...

    Le coût du "green-safe" sextoy

    FRAISE.jpgCertes, comme la fraise bio, le sextoy bio est un poil plus cher que le sextoy avec phtalates. Mais le surcoût en vaut la chandelle. Les écolos avertis le savent bien : la présence de phtalates, c'est un risque de cancer et de stérilité. Une étude qui vient d'être publiée dans la revue britannique "Human reproduction", confirme, pour la première fois, que les phtalates affectent bien la production de testostérone chez l'adulte. Trois équipes françaises, sous la direction de Bernard Jégou, de Bruno le Bizec, à l'école vétérinaire de Nantes et de Daniel Zalco à l'Inra de Toulouse, ont participé à cette étude, qui met en évidence une chute de 30 % de la production de testostérone en 24 heures, pour des patients exposés à deux phtalates très courants. On imagine alors sans peine les conséquences sur la santé, de l'utilisation répétée d'un sextoy avec phtalates : le risque d'une contamination du fait du contact direct de l'objet avec les muqueuses de l’organisme n'est pas qu'un fantasme. Que du plaisir sur le moment, mais après...

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    Photo DR

    Le commerce en ligne du sexe dans la cour du green business

    Soucieux de la santé de leur prochain et tout aussi désireux d'assurer leur réussite commerciale, les premiers écolos du monde du plaisir ont ainsi créé leur site de vente en ligne : "L'arbre des plaisirs". D'autres sites commercialisent sur la toile des produits similaires sans phtalates, comme "Bonbon Rose", ou "Abylis". Mais l'originalité de "L'arbre des plaisirs" est de ne vendre que des sextoys sans phtalates. La démarche écolo de "L''Arbre des plaisirs" c'est du sérieux. Pas question de faire du business n'importe comment  : solidaire et soucieux de protéger la nature, le site se conforme aux exigences du développement durable. Il  propose ainsi la récupération et le recyclage des objets vendus et participe à des projets de développement en priorité dans les pays du Sud, en partenariat avec l'association bien connue, Alter Eco. La priorité est donnée au financement de projets qui créent une activité économique pérenne et ce, dans le respect de l'environnement, comme l'agriculture biologique ou la reforestation.

    Un "jouet" acheté, un arbre planté

    Enfin, "L'Arbre des plaisirs" a pour ambition de devenir forêt : le site associe ses clients à une action en faveur de la planète, avec Pur projet. Pour chaque sextoy acheté sur son site,  un arbre sera planté par l’organisation Pur Projet. Et pas d'entourloupe à craindre : chacun, averti par mail, pourra visualiser son arbre, sur Google Earth.

    La reforestation de la planète sera-t-elle plus rapide avec "L'Arbre des plaisirs" qu'avec le recyclage des sapins de Noël ? La question se pose d'autant plus que certains sextoys, au menu de la sélection du site, ont l'air de vrais sapins de Noël... Précision indispensable : contrairement aux sapins "recyclables" du père Noël, ceux de "L'Arbre aux plaisirs" sont strictement réservés aux adultes.

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS SUR LA DEMARCHE ECOLOGIQUE DE  "L'ARBRE DES PLAISIRS"

    Si l'on fait recycler son ancien sextoy vibrant en le retournant à "L'Arbre des plaisirs",  on gagne  50% de réduction sur l'achat de son prochain "jouet" (à choisir sur une liste proposée par le site) en partenariat avec lassociation Alter Eco. En outre, en plus de l'action citoyenne de recyclage, le site reverse 1 € à Alter Eco. L'association Alter Eco a été créée par les salariés de la société éponyme, en 2006, (société pionnière de Commerce Equitable) sous le statut de la loi de 1901 (à but non lucratif).

    Chacun peut, à son niveau, faire une action en faveur de la planète. C’est pourquoi "L’Arbre des Plaisirs" a décidé d’associer ses clients à ce projet. Ainsi, pour chaque sextoy acheté, à choisir sur une liste proposée par le site, un arbre est planté.

    LES PHTALATES, C'EST QUOI ?

    Dans l’industrie plastique, les phtalates sont une large famille de substances utilisées comme additifs du polychlorure de vinyle (PVC), pour l'assouplir. Seuls trois d’entre eux sont soumis à une procédure d’autorisation avant mise sur le marché selon le règlement européen REACH : le DEHP, le BBP et le DBP.

    Ils se retrouvent dans une large gamme de produits industriels, ménagers et de consommation. Et la liste est longue : dans des cosmétiques, huiles et lubrifiants, des détergents, des emballages alimentaires, des adhésifs, des peintures, des encres, des produits pharmaceutiques, des chaussures... Ils servent aussi de fixateurs et de conservateurs, et utilisés dans les emballages et films alimentaires, ils contaminent aussi les aliments. L’Union européenne les avait déjà interdits dans les articles de puériculture, les jouets et les cosmétiques, mais leur usage restait autorisé dans de nombreux autres produits d’utilisation courante.  En France, leur interdiction a été votée par la loi du 3 mai 2011, selon laquelle les pthalates "auraient des effets délétères sur la mise en place du potentiel reproducteur masculin dans l’espèce". Au grand dam de l'industrie du plastique, qui demande l'abrogation de cette loi.

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