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Politique - Page 221

  • Chanson culte. "Casse pas la Terre" en lutte contre l'extraction des gaz de schiste

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    200 artistes américains contre les gaz de schiste DR

    "Casse pas ma mère, la Terre" : le combat du XXIème siècle

    "Don't frack my mother", littéralement "ne fracture pas ma mère", est une chanson de Yoko Ono  et de son fils, Sean Lennon, contre le processus d'extraction des gaz de schiste par la fracturation hydraulique (fracking en anglais) qui s'inscrit dans la lignée des grandes "protest songs"  des années 60-70, chantées par Bob Dylan ou Joan Baez.  "My mother", "ma mère", c'est bien sûr "ma mère, la Terre", notre planète, pour la protection de laquelle les artistes s'engagent aujourd'hui, après avoir lutté pour l'égalité des droits et pour la paix.

    De "Gasland" à "La malédiction du gaz de schiste"

    La fracturation hydraulique, autorisée aux Etats-Unis pour extraire les gaz des schistes où elle a occasionné de véritables ravages écologiques sans faire pour autant la preuve de sa rentabilité, est un procédé en débat dans un certain nombre de pays européens, dont la France où, pour l'instant, elle reste interdite. "Gasland", le premier film choc à dénoncer en 2010 les dégâts de l'extraction des gaz de schiste aux Etats-Unis, a été suivi en 2013 d'un nouveau documentaire,  "La malédiction du gaz de schiste", où Lech Kowalski, documentariste, met à jour le fossé entre le discours des industriels et la réalité de cette exploitation énergétique , de la Pologne à la Pennsylvanie.

    Plus de 200 artistes en lutte contre la fracturation hydraulique

    Après le cinéma, le mouvement d'opposition américain à ce procédé jugé très dangereux pour l'environnement par les écologistes, a gagné la sphère artistique musicale qui s'oppose à son implantation dans l'Etat de New York.  Mais "Casse pas ma mère, la Terre" n'est pas qu'une chanson adressée au gouverneur de New York, Andrew M. Cuomo. Il s'agit aussi d'un véritable mouvement américain de lutte environnementale dont Yoko Ono, la veuve de John Lennon l'ex-Beatles, est la porte-parole et qui a un site internet "Artists against fracking". Plus de 200 artistes américains soutiennent ce combat écologico-artistique, de Lady Gaga  à Tom Waits, en passant par Gwyneth Paltrow à Salman Rushdie, mais aussi Anne Hathaway, David Byrne, Darren Aronofsky.. : pas vraiment des personnages en quête de notoriété.

    La chanson fait le buzz sur les réseaux sociaux américains. La voilà qui débarque en France...

    Cathy Lafon

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    • Le site internet de "Artists against Fracking" : cliquer ICI
    • La liste des artistes membre du mouvement de protestation: cliquer ICI

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  • Abeilles et pesticides : l'Europe veut un vote sur son moratoire

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    La surmortalité des abeilles inquiète l'Europe, qui veut interdire certains pesticides incriminés dans les causes de leur disparition. Photo extraite du film "Des abeilles et des hommes"

    La Commission veut soumettre au vote ce vendredi sa proposition d'interdire pendant deux ans certains pesticides mortels pour les abeilles afin de mettre les Etats de l'UE "face à leurs responsabilités".

    Un vote à l'issue incertaine

    Les représentants des Etats se sont réunis jeudi matin au sein d'un comité d'experts à Bruxelles et le tour de table va permettre de connaitre les positions des uns et des autres. L'issue de ce vote est très incertaine, comme en témoignent les  tweets inquiets échangés hier sur la toile et les multiples communiqués de presse des écologistes, comme celui de l'eurodéputée Sandrine Bélier, pour qui "Les Etats membres doivent impérativement adopter le moratoire proposé. Mais, selon l'AFP, la Commission veut aller au vote vendredi, même si le résultat est négatif, pour "mettre les Etats face à leurs responsabilités". 

    L'Allemagne contre...

    Une demi-douzaine de pays - Royaume Uni, Espagne, Hongrie, Autriche, République Tchèque, Lituanie - s'opposent ouvertement aux propositions de la Commission. L'incertitude demeure sur la position de l'Allemagne, qui pèse 29 voix en cas de vote et sera déterminante pour constituer une minorité de blocage. Selon les dernières informations obtenues par l'AFP jeudi, son représentant devrait voter contre la proposition actuelle de la Commission. 

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    La France en revanche soutient une interdiction ciblée, a assuré le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll. La France est à l'origine des mesures proposées par Bruxelles. Elle compte elle aussi pour 29 voix. Le Danemark et la Slovénie sont sur la même ligne, mais la balance penchait jeudi en faveur des adversaires de la proposition et la Commission va devoir "chercher une solution qui convienne à une majorité d'Etats", ont expliqué à l'AFP plusieurs sources proche du dossier. 

    Suspendre trois néonicotinoïdes présents dans des pesticides

    La Commission européenne propose de suspendre pendant deux ans l'utilisation de trois néonicotinoïdes présents dans des pesticides pour quatre types de cultures: le maïs, le colza, le tournesol et le coton. La Commission s'est fondée sur un avis très négatif rendu par l'Autorité européenne pour la sécurité des aliments (EFSA). Les trois néonicotinoïdes incriminés - clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame - sont présents dans des pesticides produits par les groupes allemand Bayer et suisse Syngenta, notamment le Cruiser OSR. 

    L'avis de l'EFSA

    Le Cruiser OSR déjà interdit en France

    La France a retiré l'autorisation de mise sur le marché (AMM) du Cruiser OSR utilisé en traitement de semence pour le colza. Reste son utilisation pour le maïs qui, bien que contestée, n'a pas été à ce stade définitivement bannie. L'Italie et l'Allemagne interdisent l'usage des pesticides incriminés seulement pour le maïs, les Pays-Bas pour traiter les plantes qui attirent les abeilles et la Slovénie pour toutes les plantes. 

    L'Europe doit choisir

    Le moratoire proposé par la Commission vise à instituer une position européenne. Les apiculteurs le soutiennent. Plusieurs d'entre eux sont venus jeudi participer à un rassemblement organisé par l'ONG Avaaz devant les locaux du Parlement européen. Réunis sous une abeille géante, ils ont déployé une banderole pour dire "halte aux intoxications massives de nos abeilles". En revanche, les industriels, dont Bayer et Syngenta contestent les conclusions de l'EFSA et dénoncent une "évaluation hâtive et insuffisante" prise "sous pression politique".  L'Europe doit choisir.

    Cathy Lafon avec l'AFP

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  • Energies renouvelables : la Finlande ouvre la plus grande centrale de biogaz du monde

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    La centrale de biogaz de Vaasa, Finlande DR

    La Finlande a choisi la date de la commémoration de la catastrophe nucléaire de Fukushima pour inaugurer la plus grande centrale de biogaz du monde, le lundi 11 mars. Un choix éminemment symbolique pour un pays qui a acheté à la France un EPR nucléaire dont la construction ne cesse d'accumuler les retards.

    140 mégawatts dans la balance commerciale du pays

    Située sur la côte orientale du pays, d'une puissance de 140 mégawatts, la centrale de Vaasa est la plus grande centrale de gazéification de biomasse au monde. Installée dans une centrale au charbon déjà existante, elle va "augmenter l'utilisation des énergies renouvelables et réduire l'utilisation du charbon, tout en améliorant la balance commerciale du pays", s'est félicité le ministre du Travail finlandais.

    La centrale, exploitée par la société finlandaise Vaskiluodon Voima, va utiliser comme combustible une biomasse principalement issue des déchets de l'abattage des arbres, l'industrie forestière étant l'une des principales activités économiques de la Finlande.

    Moins de charbon, moins de gaz à effet de serre et plus d'emplois locaux

    La biomasse va ensuite être gazéifiée puis mélangée à du charbon. Selon l'exploitant, l'utilisation de ce gaz devrait réduire de 25 à 40% les besoins en charbon de la centrale. "Au lieu d'acheter du charbon à l'étranger et des droits d'émission de gaz à effet de serre, environ 15 millions d'euros par an vont être introduits dans l'économie régionale", a indiqué à l'AFP le PDG de la société, Mauri Blomberg. Selon Vaskiluodon Voima, la centrale va permettre d'employer directement une centaine de personnes et indirectement des centaines d'autres dans la région. Elle produira de l'électricité et du chauffage pour les habitants de Vaasa.

    Cathy Lafon avec l'AFP

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