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Politique - Page 213

  • Transition énergétique : pourquoi décentraliser la production d'énergie ?

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    On est d'accord  : le débat national sur la transition énergétique, ça ne fait pas vraiment le buzz. On peut le regretter, car, mine de rien, il se poursuit. Et pour notre avenir énergétique, il a son importance. A Bordeaux, la société productrice d'énergies vertes VALOREM et la Maison écocitoyenne proposent une nouvelle rencontre le mardi 11 juin.  Cette conférence aura pour thème la décentralisation de la production locale d'énergie.

    Batho-Delphine.jpgUne loi en 2014

    La loi programmatique sur la transition énergétique ne devrait pas être adoptée avant  l'an prochain. C'est ce que la ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Delphine Batho, a confirmé le 5 juin.  Cette loi doit s'inspirer des recommandations issues du débat national sur la transition énergétique (c'est-à-dire le passage à une économie moins dépendante des énergies fossiles et du nucléaire), un exercice démarré fin 2012 et qui se rapproche de son terme.

    En attendant la loi, le débat national doit continuer !

    "Sur le calendrier du débat national, nous aurons début juillet la restitution des débats territoriaux (...), ensuite il y aura une conclusion des travaux vers le début de la deuxième quinzaine de juillet, et formellement les recommandations seront remises solennellement au Président de la République lors de la conférence environnementale qui aura lieu les 20 et 21 septembre 2013", a déclaré la ministre au cours d'une audition par la Commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale. Delphine Batho rappelle ainsi que les débats dans les régions sur la transition énergétique ne sont pas encore clos. Quant aux citoyens, ils peuvent aussi contribuer et participer directement à la consultation sur le site internet du Débat national.

    débat transition énergétique,bordeaux,valorem,maison éco-citoyenneProduction locale et maîtrise de l’énergie : quelles conséquences sur la production centralisée ?

    Alors, à Bordeaux, ce soir, on va causer production locale de l'énergie. En se demandant : quelles conséquences sur la production centralisée ?  Car pour les addicts aux énergies renouvelables, la centralisation du modèle français en terme de production énergétique, telle est bien la question. Pour ne pas dire le problème. Oui, mais quelles sont les réponses ?  Et les solutions ? Autour d'Anne Walryck, adjointe au maire de Bordeaux en charge du développement durable, des experts viendront échanger avec le public sur le thème plutôt crucial mais un brin ardu, de la décentralisation de la production d'énergie. 

    En abordant une série de questions connexes : 

    Pourquoi décentraliser l'énergie ? Avec quelles retombées économiques pour les collectivités ? Quels sont les premiers exemples de réussite dans ces projets ? Quelles sont les étapes pour réaliser concrètement cette transition énergétique ?

    débat transition énergétique,bordeaux,valorem,maison éco-citoyenneGérard Magnin, directeur exécutif d’Energy cities, association européenne des autorités locales en transition énergétique et Claudio Rumolino (photo ci-contre) énergéticien, chargé de mission éolien participatif chez Valorem répondront aux questions et écouteront aussi les suggestions...

    Que vous puissiez ou pas venir, vous êtes invités à poser  vos questions en commentaire de cet article (elles seront transmises) ou sur la page Facebook de la Maison éco-citoyenne de Bordeaux.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le débat, c'est où, c'est quand ? Mardi 11 juin, 17h30 à la Maison écocitoyenne, Quai de Bordeaux. Entrée libre.
    • Contact :  VALOREM  213 cours Victor Hugo,  33323 BEGLES CEDEX.  Virginie Joyeux   Téléphone  : +33 (0)5 56 49 82 13

    LE SITE DU DEBAT NATIONALE SUR LA TRANSITION ENERGETIQUE : cliquer ICI

  • Hulot au boulot: sa pétition pour une agriculture plus verte obtient 85.000 signatures

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    Nicolas Hulot : "I field good !" Photo AFP

    L'"envoyé très spécial du président de la République François Hollande pour la protection de la planète" ne chôme pas. Monsieur Hulot a aussi trouvé le temps de remettre au ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll,  le 5 juin, la pétition « I field good » – « J’me champs bien » , où 85.000 signatures réclament une agriculture européenne plus verte.

    A cette occasion, Nicolas Hulot a rappelé au ministre, au nom de sa Fondation, « les attentes des citoyens pour une agriculture plus écologique, plus juste, plus solidaire et pourvoyeuse d’emplois ».

    "I field good" : une mobilisation citoyenne

    Selon la Fondation Nicolas Hulot (FNH), la PAC (Politique agricole commune) qui se dessine et qui doit être votée par le Parlement européen le 26 juin, "n’est pas à la hauteur des enjeux auxquels seront confrontés le secteur agricole, les agriculteurs et les citoyens". D'où l'idée d'"informer les citoyens français et européens sur le lien entre l’agriculture et leur quotidien pour qu’ils s’emparent du sujet",  en organisant une campagne de mobilisation citoyenne (« I field good ») et en montrant qu'une autre agriculture est possible.  A travers les témoignages d’agriculteurs français, camerounais et allemand, et l’appui de ses partenaires de la société civile, la Fondation invitait les citoyens à soutenir quatre orientations pour bâtir une PAC d’avenir, écologique, juste et solidaire afin d'obtenir le verdissement de l'agriculture européenne.

    Plus verte, la PAC !

    Pour Nicolas Hulot, d'ici le 26 juin,  "il reste ainsi quelques jours à Stéphane Le Foll pour porter la voix citoyenne révélée par la pétition".  "Ce qu'on souhaite, et on est plutôt d'accord là-dessus avec le ministre français, c'est que le premier budget européen - 100 euros par citoyen européen et par an - soit conditionné évidemment à des pratiques agricoles plus respectueuses de l'environnement", a-t-il précisé sur Europe 1. Mais la PAC doit aussi, a ajouté l'ex-animateur vedette de "Ushuaïa", être davantage "créatrice d'emplois et plus équitable, en gros c'est 80% de la PAC qui profite à 20% des agriculteurs"...

    "I feel good !"


    James Brown - I feel good 

    En attendant la nouvelle PAC,  Nicolas Hulot et les 85.000 signataires de "I field good" peuvent déjà légitimement chanter avec James Brown  : "Il feel good !" Yeah !

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • La PAC, kesaco ? Pour tout savoir : cliquer ICI
    • La PAC représente un budget de 9 milliards d’euros par an pour la France et 50 milliards pour l’Union européenne.

     

  • Dumping sur le photovoltaïque: l'Europe veut taxer la Chine

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    Une fabrique de panneaux solaires à Huaibei, dans l'est de la Chine, le 21 mai 2012  Photo archives AFP

    C'est fait. L'Europe a opté pour des mesures anti-dumping en décidant à l'unanimité, mardi 4 juin, d'imposer des taxes sur les importations de panneaux solaires chinois, de cellules photovoltaïques et de composants.

    Même pas peur 

    La Commission européenne entame par la même occasion un bras de fer avec la Chine dans le secteur du solaire, malgré les réticences de plusieurs Etats de l'UE, dont la puissante Allemagne et les menaces de représailles commerciales de Pékin. La Chine n'a d'ailleurs pas tardé à répliquer en lançant dès cette nuit une procédure anti-dumping et anti-subventions visant les vins de l'Union européenne, qui place la France en première ligne : l'Hexagone est le premier exportateur européen vers la Chine, avec 140 millions de litres de vin vendus en 2012.

    30.000 emplois en jeu

    Karel-de-gucht.jpg "Ce n'est pas une mesure protectionniste", a assuré à l'AFP le commissaire chargé du Commerce, Karel De Gucht. Pour lui, l'instauration de ces taxes est une "mesure d'urgence pour donner un ballon d'oxygène à un secteur qui souffre" des pratiques de dumping des firmes chinoises. Plusieurs entreprises allemandes (Q-Cells et Solarhybrid) et françaises (Solar France) ont déjà mis la clé sous la porte. D'autres ont été reprises, comme la Française Photowatts par EDF. En Europe, quelque 30.000 emplois sont en jeu, selon Bruxelles.

    "On continue à négocier avec les Chinois mais on le fait désormais avec le pistolet chargé"

    La décision sera publiée ce mercredi 5 juin au Journal officiel de l'UE et entrera en vigueur jeudi, pour une durée de six mois. La riposte est musclée mais ce n'est pas la guerre et la Commission espère toujours parvenir à une solution à l'amiable. En signe de bonne volonté, elle a opté pour une réponse graduée : à partir du 6 juin, les importations de produits chinois de l'industrie solaire seront taxées à hauteur de 11,8% et si aucun accord n'est trouvé avec Pékin dans les deux mois, le taux sera alors relevé à 47,6% en moyenne. "La balle est dans le camp des Chinois", conclut  Karel De Gucht, qui insiste : " Il est clair que si la Chine n'apporte pas de solution d'ici au 6 août, des taxes plus élevées seront appliquées".  "On continue à négocier avec les Chinois mais on le fait désormais avec le pistolet chargé", résume à l'AFP une source communautaire sous couvert d'anonymat.

    Le soulagement des industriels européens

    "Nous sommes soulagés que la Commission européenne ait décidé de prendre des mesures concrètes pour lutter contre les pratiques déloyales chinoises, qui ont déjà coûté des milliers d'emplois et la fermeture de 60 usines dans le secteur en Europe", a réagi le groupement d'entreprises EU ProSun. En revanche, l'Alliance pour une énergie solaire abordable (Afase), qui regroupe beaucoup de fabricants chinois, a affirmé que cela allait "sévèrement heurter le niveau de demande, ce qui entraînera des pertes d'emplois et portera un coup important à l'industrie solaire européenne".

    batho afp.jpgDes mesures anti-dumping nécessaires, mais pas suffisantes

    Dans une lettre ouverte publiée le 31 mai 2013, publiée sur le Huffington Post, David Haïun, PDG de Groupe Solaire de France, interpellait Delphine Batho, Ministre de l’écologie du développement durable et de l’énergie, en évoquant l'urgence qu'il y avait à réagir pour faire face aux graves menaces qui pèsent sur le secteur photovoltaïque en général et sur son entreprise en particulier. Société leader du marché photovoltaïque résidentiel français, Groupe Solaire de France fait état de la chute importante et rapide de son carnet de commandes, liée aux baisses régulières du tarif de rachat de l’électricité. Si la décision de Bruxelles de taxer les panneaux solaires d’origines chinoises est une bonne réponse, l'industriel  estime qu'elle ne sera pas suffisante pour sauver la filière française. David Haïun alerte notamment sur les prochaines augmentations de tarifs des constructeurs européens et sur la bonification tarifaire «made in Europe », dispositif qui présenterait des failles juridiques selon la Commission de Régulation de l’Energie.

    YANNICK JADOT.jpgRetrouver une ambition européenne pour les énergies renouvelables

    De son côté, l'eurodéputé Vert français Yannick Jadot, vice-président de la commission du commerce international, qui mobilise le Parlement européen sur ce sujet depuis plus d'un an, se réjouit de ces mesures. Elles offrent, selon lui, "un répit indispensable à une industrie qui était en train de disparaître, avec ses salariés, ses compétences, ses outils de production, tous victimes de la concurrence déloyale chinoise." Il regrette néanmoins qu'elles soient aussi "tardives, provisoires et surtout moins ambitieuses que prévues". L'eurodéputé écologiste rappelle que l'Europe doit aussi retrouver une ambition pour l'industrie des énergies renouvelables en général et le photovoltaïque en particulier, pour parvenir à fonder le projet d'une relance industrielle européenne basée sur la transition énergétique, comme le défendent François Hollande et le gouvernement français.   "L'UE a maintenant six mois pour sortir du piège de la division dans laquelle elle a été mise par la Chine et retrouver une ambition pour l'industrie du photovoltaïque, une des industries les plus prometteuses en Europe", conclut-il.

    europe,chine,commerce,yannick jadot,solaire,photovoltaïque,franceFinalement, être une énergie renouvelable, c'est comme être une femme libérée : c'est pas si facile... Si le soleil  vient de se lever franchement pour lui, le ciel du photovoltaïque européen est loin d'être totalement dégagé :  il ne faut surtout pas le laisser tomber.

    Cathy Lafon

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