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ONG - Page 47

  • Climat : cet été, les festivals se mobilisent pour la planète

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    L'ancien président américain, Bill Clinton, engagé pour le climat, devrait être à Bordeaux en septembre 2015, à l'occasion du Ocean Climax Festival, organisé par Surfrider Foundation. Photo AFP

    France Nature Environnement (FNE) donne le coup d'envoi à l'opération "Refaisons le Climat" ce vendredi 3 juillet aux Eurockéennes de Belfort avant d'investir les festivals des Vieilles Charrues et de Rock en Seine. Au programme, musique, sensibilisation et solutions face aux dérèglements climatiques. Une initiative qui confirme la montée en puissance de l'engagement des festivals de l'été pour la planète.

    We Love Green

    christine and the queens.jpgLes 30 et 31 mai, We Love Green lançait la saison 2015 des festivals les plus verts de l'Hexagone. Dans l'écran de verdure du parc de Bagatelle, au coeur de la forêt du Bois de Boulogne, le festival qui se revendique 100% écolo, outre une programmation musicale des plus réjouissantes ( Django Django, Christine & the Queens, photo cii-dessus, Seun Kuti, Ratatat...), accompagnée de rencontres sur l'environnement et d'installations de designers, a déployé une fois de plus cette année son éthique durable: de l’énergie solaire, utilisée pour assurer les concerts, au garage à vélos mis à disposition des festivaliers, des toilettes sèches aux stands de café équitable, des animations pour enfants (pour qui l’entrée était gratuite) au choix des producteurs locaux (restauration, boissons…) tout était pensé intelligemment, et dans une logique de protection de l’environnement.

    "Eurocks solidaires"

    Ce vendredi, les Eurockéennes de Belfort prennent le relais jusqu'au 5 juillet. Depuis 2010, FNE participe chaque année à la grand-messe annuelle du rock, via les "Eurocks solidaires", programme social et environnemental qui met avant les acteurs de la société civile qui s’engagent pour l’intérêt général, qu’il s’agisse de l’accessibilité à la culture, la citoyenneté ou l’environnement. Accessibilité aux handicapés, tri des déchets et maîtrise de la consommation de l'eau sur le camping et sur le site des concerts, prévention en matière de maladies sexuellement transmissibles, d'usage des drogues et d'alcool, mobilités durables... les Eurockéennes investissent tous les terrains de l'écologie environnementale et humaine.

    Vieilles Charrues et Rock en Seine

    Cet été, COP21 et lutte pour le climat obligent, FNE sera aussi présente aux Vieilles Charrues à Carhaix, dans le Finistère, du 16 au 19 juillet, avec Bretagne Vivante et Eau et Rivières de Bretagne, puis  à Rock en Seine à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), les 28, 29 et 30 août. Sur place, à travers des jeux et des animations, l'ONG veut partager avec les festivaliers, jeunes et moins jeunes, les actions que chacun peut mener à son niveau pour lutter contre les dérèglements climatiques, toujours dans le cadre de sa campagne "Refaisons le climat".

    Solutions vertes et durables

    La collaboration de FNE avec les trois plus gros festivals de rock français a débuté par des échanges autour des bonnes pratiques en matière de prévention et de gestion des déchets. Dans le cadre de ce partenariat, qui a vocation à être renouvelé chaque année, l'ONG accompagne les organisateurs dans leur réflexion environnementale et la recherche de solutions vertes et durables adaptées à leur organisation, dans tous les domaines (déchets, énergie, biodiversité, eau...).

    Ocean Climax Festival

    Cerise sur le gâteau (bio, cela va de soi), cette année, l'Ocean Climax Festival prolongera à Bordeaux, du 11 au 13 septembre, l'été des festivals éco-responsables qui passe aussi notamment dans la région, par Les Nuits Atypiques (Langon, 1er au 19 juillet),  Les Francofolies (La Rochelle, 10 au 14 juillet), Jazz in Marciac (Gers, 27 juillet, 7 août), le Reggae Sun Ska festival (campus de Bordeaux, 7 au 9 août) ou encore Musicalarue (Luxey, 14 et 15 août). L'événement est créé pour la première fois par la Surfrider Fondation, l'ONG qui oeuvre pour la bonne santé des océans depuis 20 ans.

    Pression sur la COP21

    L'ambition du nouveau venu dans l'agenda estival 2015, est claire et nette: faire pression lors de la Cop21, pour que Paris débouche sur un accord universel exemplaire sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour contenir le réchauffement climatique planétaire en cours au seuil de 2°C. Au programme : du street-art, des concerts (le groupe La Femme, originaire de Biarritz, Allah-Las, Ben Harper...), des conférences avec des personnalités de haut niveau (Bill Clinton, Pascal Picq, Nicolas Hulot, Fabien Cousteau, Ségolène Royal, Hubert Reeves, Alain Juppé...), et des riders (Tom Curren, Bob Burnquist, Jean Postek...).

    Du très lourd, donc, pour frapper à Bordeaux un grand coup pour la planète, à trois mois du Sommet international, et lancer un appel en musique pour le climat, depuis les friches de l'éco-quartier Darwin.

    Cathy Lafon

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    • Les articles de Ma Planète sur Surfrider Foundation : cliquer ICI
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  • Climat : la justice condamne les Pays-Bas pour ne pas avoir réduit leurs émissions de GES

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    La justice hollandaise a ordonné, le 24 juin, aux Pays-Bas de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Photo AFP

    C'est une première mondiale : ce mercredi 24 juin, le Tribunal de la Haye a sanctionné les Pays-Bas pour ne pas s’être engagés dans une voie permettant au pays de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 25% d’ici à 2020 par rapport à 1990.

    "Violation des droits de l'homme"

    Cette décision historique fait suite à un combat de longue date pour 900 plaignants hollandais et l’ONG de défense de l’environnement Urgenda, à l'origine de l'action. La politique climatique actuelle menée par la Hollande ne devrait aboutir qu'à une réduction des gaz à effet de serre de 17%, incompatible, selon l'ONG, avec l’urgence climatique planétaire. Urgenda avaient demandé à la justice de qualifier de "violation des droits de l’homme" un réchauffement climatique supérieur à 2ºC avant la fin du siècle et réclamait une réduction des émissions néerlandaise comprises entre 25% et 40%. Le Tribunal de La Haye a donné raison à l'association, en ordonnant aux Pays-Bas de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d'au moins 25% d'ici à 2020, par rapport à 1990.

    Le devoir "climatique" des Etats

    émissions de co2,gaz à effet de serre,ges,justice,condamnation,réduction urgenda,ong,droitDepuis le début des années 2000, une dizaine d'action sur le réchauffement climatique ont été intentées en justice aux Etats-Unis. Jusque là, aucune d'entre elles n'avait abouti. La décision de justice de La Haye fera date. En attendant un possible appel, le tribunal hollandais ouvre en effet la voie à l’inscription dans la jurisprudence européenne et mondiale de l’obligation des Etats à protéger leurs concitoyens et les habitants de la planète face aux conséquences dramatiques du réchauffement climatique, afin de garantir la sûreté de la planète et de ses habitants. Le tribunal, souligne Urgenda dans un communiqué, a rappelé que l’Etat est "obligé par la loi à protéger ses citoyens" et a le devoir de limiter ses gaz à effet de serre.

    Une étape historique

    A l’approche de la Conférence internationale sur le climat qu’accueille la France en décembre prochain, un cap a été franchi dans la construction d'une justice climatique qui réjouit les écologistes, ONG et politiques confondus. Le réseau Action Climat  salue un jalon dans l'histoire de la législation sur le climat". Pour Europe Ecologie-Les Verts, "il s’agit d’une excellente nouvelle qui met en évidence le rôle du droit pour lutter contre le changement climatique et les atteintes à l’environnement".

    Cathy Lafon

    #COP21 #maplanète

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  • Pesticides : alors, Roundup ou pas Roundup ?

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    Le Roundup est de nouveau pointé du doigt depuis le classement, en mars dernier, par l'OMS de son principal composant le glyphosate comme probable cancérogène pour l'homme. Photo AFP

    Selon des études scientifiques réalisées en Suède, aux Etats-Unis et au Canada, le glyphosate, principe actif de la plupart des herbicides utilisés en France, dont le célèbre Roundup, serait responsable de certains cancers. Il a été classé en mars dernier comme cancérogène probable chez l'homme par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). 

    Trois OGM tolérant le glyphosate retoqués par l'Anses

    pesticides,glyphosate,polémique,roundupEn 2014,  l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) en charge d'évaluer les impacts sanitaires des organismes génétiquement modifiées (OGM), a retoqué quatre demandes d'autorisation pour des plantes qu'elles a expertisées, trois sojas et un colza. Sur quatre, trois d'entre eux sont modifiés pour tolérer le glyphosate ou des herbicides à base du même glyphosate... sur l'interdiction duquel la France hésite.

    Pas touche au glyphosate pour les professionnels...

    "Non ! Si je l'interdisais, mais que je n'ai pas d'alternative, que me diraient les agriculteurs ? On viendra me dire : vous êtes en train de détruire la production agricole". Stéphane Le Foll, 9 juin 2015

    pesticides,glyphosate,polémique,roundupLe 9 juin dernier, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, déclarait sur la chaîne Public-Sénat qu'il n'interdirait pas le glyphosate, cette matière qui entre la composition de près de 500 produits, dont le célèbre Roundup, produit phare du géant américain Monsanto qui conteste l'avis de l'OMS.

    En revanche, le ministre concluait en demandant au « jardinier du dimanche, qui a la main lourde, d'arrêter. Un peu d'herbe, ça n'a jamais fait de mal à personne ». Une réponse à l'association de consommateurs CLCV (Consommation, logement, cadre de vie) qui, l'avait interpelé la veille, ainsi que les autorités sanitaires françaises, pour demander notamment que le glyphosate ne soit plus vendu en libre-service aux jardiniers amateurs.

    ...mais stop au Roundup pour les particuliers

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    "J'ai demandé aux jardineries d'arrêter de mettre en vente livre le Roundup". Ségolène Royal, 14 juin 2015

    Message reçu cinq jours plus tard (il faut laisser le temps au temps) par sa collègue de l'Ecologie, Ségolène Royal à qui échoie donc de "protéger" les jardiniers. Le 14 juin, le jour de l'inauguration de Vinexpo par François Hollande, la ministre annonçait, sur France 3, l'arrêt de la vente libre du Roundup aux particuliers dans les jardineries. "La France doit être à l'offensive sur l'arrêt des pesticides", a-t-elle déclaré en fustigeant au passage présence des phytosanitaires dans le vin, avec lesquels il faut, selon elle, en finir. Pour mémoire, la viticulture représente 3,7% de la surface agricole française mais concentre 20% des pesticides épandus.

    A tout petits pas...

    zéro pesticides villes logo.jpgComment prendre ces déclarations qui se veulent fracassantes ? Pour interdire les pesticides, dont on connaît pourtant bien aujourd'hui les effets nocifs sur la santé et l'environnement, force est de reconnaître que la France y va à tout, tout petits pas. Votée en 2013, la loi Labbé prévoit leur interdiction totale dans les espaces verts publics en 2020 et dans les jardins, à l'horizon 2022. Ou comment se donner du temps pour voir venir. L'accès en vente-libre aux produits phytosanitaires quant à  lui, doit  être interdit pour les jardiniers amateurs, à compter du 1er janvier 2018.

    Anticiper la loi : "un bon signal", mais encore

    pesticides,glyphosate,polémique,roundupLa décision de Ségolène Royal n'est finalement qu'une anticipation de la loi et sur un seul produit, le Roundup. Elle a cependant a été saluée par la CLCV qui "avait demandé que cette mesure soit prise et accueille très positivement cette décision", dans un communiqué. Matthieu Orphelin, le porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot a indiqué pour sa part que que "Si l'interdiction de la vente aux particuliers du Round Up était anticipée par la loi ou par des accords volontaires, ce serait évidemment un bon signal".

    Certes, il faut bien commencer quelque part. Mais François Veillerette, porte-parole de Générations Futures, ne peut, lui, s'empêcher de pointer l'"effet d'annonce" :"Nous attendons des différents Ministres qu’ils prennent des mesures d’interdiction claires des pesticides notamment ceux à base de glyphosate", a-t-il déclaré.

    Le glyphosate, sans danger pour les uns et pas pour les autres ?

    On peut en effet s'interroger sur ce nouveau "grand écart écologique" du gouvernement. De deux choses l'une. Soit le glyphosate est potentiellement dangereux, soit il ne l'est pas. S'il l'est, ce que semble indiquer de nombreuses études sanitaires, il l'est quantitativement davantage pour les professionnels de l'agriculture que pour les jardiniers amateurs. Les premiers, même s'ils sont davantage informés de ses dangers potentiels, l'utilisent bien plus que les seconds. Il l'est d'ailleurs aussi par voie de conséquence, à un autre degré, pour tous les consommateurs des fruits et légumes cultivés au glyphosate. Ce qui finalement, représente pas mal de monde, l'ensemble de la population ne s'alimentant pas encore en bio.

    Les agriculteurs officiellement victimes des pesticides

    pesticides vignes épandage.jpgHasard du calendrier, ou pas, ce nouvel épisode de l'interminable feuilleton des pesticides a commencé le jour-même de la publication du décret du 9 juin 2015 qui reconnaît enfin officiellement que les agriculteurs sont bien victimes des pesticides.... Le texte de loi "complétant les tableaux des maladies professionnelles" crée un lien entre le lymphome malin non hodgkinien et les "travaux exposant habituellement aux composés organochlorés, aux composés organophosphorés, au carbaryl, au toxaphène ou à l'atrazine".

    L'indemnisation des maladies

    S'il faut cependant  prouver une exposition à ces produits sur une période de dix ans, aucune des circonstances où les agriculteurs sont en contact avec les pesticides n'est oubliée par la loi. L'inscription au tableau des maladies professionnelles "permettra à de nombreuses victimes d'obtenir une prise en charge des soins liés à leur pathologie, ainsi que l'attribution d'une indemnisation" se réjouit ainsi l'association Phyto-victimes qui a bataillé de longues années durant avant d'arriver à ce résultat, conquis également de haute lutte par les combats menés par des familles de victimes, comme ceux de Marie-Lys Bibeyran ou de Valérie Murat, en Gironde.

    Lancé en 2008 sous Nicolas Sarkozy, le plan Eco-phyto destiné à réduire de moitié la consommation de pesticides d'ici 2018, patine sérieusement et n'attendra pas son objectif. Au lieu de diminuer, l'utilisation des phytosanitaires ne cesse d'augmenter... Aussi, le ministre Stéphane Le Foll a-t-il annoncé sa volonté de le relancer: le nouveau plan Eco-phyto est soumis à consultation du public jusqu'au 29 juin. Avec quels résultats concrets ? A suivre...

    Cathy Lafon

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