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Ben alors les écolos, personne n'y a pensé ? "What a wonderful world", de Louis Armstrong, en voilà une bien belle et pas toute jeune, de chanson "écolo" ! Hé oui, toutes ces merveilles de la vie quotidienne qui ne vont plus aujourd'hui "de soi" : le ciel bleu, les arbres verts, les roses, les couleurs de l'arc -en-ciel, les bébés qui grandissent et représentent l'avenir...
Cette chanson de Bob Thiele et George David Weiss, enregistrée pour la première fois par Louis Armstrong, est sortie sous forme de single au début de l'automne 1967. Elle a cartonné au printemps 1968 (n°1 au hit-parade de la BBC), avec pour toile de fond la guerre au Vietnam, qui lui donnait, à l'époque, une résonnance toute particulière... Notre guerre à nous est bien différente : toute l'humanité y est engagée et elle a pour unique objectif de préserver notre planète, "le monde merveilleux" dans lequel nous vivons jusquà présent...
Allez, en route pour quelques minutes de beauté pure avec le roi Louis et chantons avec lui « and I think to myself, what a wonderful world » (« et je pense en moi-même, quel monde merveilleux »).
Les agriculteurs-éleveurs-producteurs associés de La Compgagnie Fermière débarquent à Gradignan (33). Photo deepix.com
Aujourd'hui, La Compagnie fermière, un magasin de vente directe du producteur au consommateur dédié aux produits fermiers, ouvre ses portes à Gradignan, au coeur de la zone commerciale Bersol. C'est la toute première expérience de magasin de vente "100% producteurs" sur l'agglomération bordelaise.
Les "sept samouraïs" de l'agriculture locale
La Compagnie fermière est née du rêve commun de sept producteurs régionaux, ou plutôt de sept familles d'agriculteurs installés dans le Lot-et-Garonne et non loin de Bordeaux, pour six d'entre eux, et dans les Landes pour le septième. Tous sont exploitants agricoles, voisins et complémentaires dans leur production. Et fiers de leur métier nourricier d'agriculteurs.
A La Compagnie fermière, qu'est-ce qu'on y trouve ?
On y trouve : une charcutière, installée en famille au sud-est de Bordeaux, à Gontaud de Nogaret ((47), deux éleveurs et gaveurs de canards de Cauna (40), une famille d'éleveurs de bovins, implantés à Marcellus, près de Marmande (47), un maraîcher, qui cultive ses légumes à Gontaud de Nogaret, des arboriculteurs (pommes et kiwis), dont l'exploitation familiale se trouve à Gaujac, près de Marmande, une famille deproducteurs de fruits et légumes installée à La Bergerie, entre Marmande et Sainte-Bazeille (47) et enfin le représentant de la cinquième génération d'une exploitation famililale de Gontaud de Nogaret, producteur également de fruits et légumes.
"Elles sont pas belles mes carottes ? "
Oh que si ! Rien que de les voir en photo, les belles carottes de nos sept fermiers, on en a l'eau à la bouche... C'est qu'elles sortent juste de la terre et sont prêtes à sauter, toutes fraîches, directement dans notre panier de consommateur. La Compagnie fermière s'inscrit en effet dans la logique, en plein développement, de la vente directe du producteur au consommateur, qui regroupe AMAP, vente directe en ligne et magasins collectifs. Si les AMAP se multiplient partout en France et dans la région à vitesse grand V, la création d'un point de vente collective est une première du genre dans l'agglomération bordelaise. En cela, le projet de nos septs producteurs indépendants est novateur. Et il doit leur permettre de proposer à leurs futurs clients, soucieux de qualité, de prix justes et de traçabilité, tous les produits frais nécessaires pour composer chaque jour des menus équilibrés et complets. De quoi atteindre dans l'allégresse et avec gourmandise l'objectif des "5 fruits et légumes par jour"...
Un magasin "différent"
Pour les associés de la Compagnie, il ne s'agit pas seulement d'investir un espace commercial pour y vendre des produits. Leur désir est aussi de créer dans l'agglomération bordelaise un lieu convivial, construit autour du terroir, des saveurs, des goûts et de la qualité. Il s'agit d'y organiser la rencontre, plutôt rare de nos jours, entre le consommateur urbain et l'agriculteur, afin de faire découvrir à l'un le dur mais passionnant métier de la terre de l'autre. Et aussi d'y faire la pédagogie du "consommer et manger local", en proposant à la vente des produits de saison, qui n'auront pas fait le tour de la Terre en alourdissant la facture "carbone" collective, avant d'atterrir dans les assiettes, dépourvus de goût, de couleur et de vitamines... Les sept fermiers s'engagent ainsi à animer le lieu de vente une fois par semaine, chacun à tour de rôle.
A la Compagnie, on a les légumes, les fruits, la viande... et on a aussi les idées !
Les idées de développement pour le magasin collectif à peine ouvert ne manquent pas : les sept agriculteurs prévoient déjà d'inviter des cuisiniers pour promouvoir les saveurs de leurs terroirs autour de recettes et d'organiser des dégustations... Ils ont aussi signé des contrats-qualité avec d'autres producteurs pour élargir la palette des produits proposés (volaille, agneau, fromages, vins, pains....). Tous de la région et toujours en fonction des saisons. Enfin, la vente en ligne sur internet sera bientôt au menu : le site de la Compagnie fermière présentera très rapidement la gamme et l'actualité en temps réel des produits en vente et permettra de commander en ligne.
Un regret : si les produits sont locaux et de saison, il n'y a pas d'engagement sur des produits bio. Même si on se doute qu'ils sont issus d'une agriculture "propre"...
Une requête : pourra-t-on apprendre à y faire des conserves, les confitures, ses propres confits et ses foies gras ? Histoire de renouer, pour certains urbains, les fils parfois coupés d'héritages et de traditions culinaires familiale.
C'est où ?A Gradignan, au coeur de la zone commerciale Bersol (Agglomération bordelaise). 800 m2 de bâtiment, dont 400 m2 en espace de vente aménagé. Equipé d'un parking, le magasin collectif de la Compagnie fermière est situé au Carrefour du Stade d'Ornon, 6 allée Mégevie à Gradignan (33170).
C'est ouvert quand ? A partir du 1er août, les mardi, mercredi et jeudi de I9 h 00 à 13 h 30 et de 16 h à 19 h 30, les vendredi et samedi toute la journée, de 9 h 00 à 19 h 30.
Comment y aller ? En transport en commun (bus) : ligne 36 (Pessac Gare-Bègles Terres neuve), arrêts Stade Ornon et Bersol - ligne 86 (Gradigan), arrêt Stade Ornon (sauf vacances scolaires) - ligne 21 (Talence Peixotto, station de tram - Gradignan stade Ornon), arrêt Stade Ornon.
Par la rocade (nettement moins écolo) : sortie 15 (échangeur A 63/A630), direction Arcachon-Bayonne), puis sortie 26 a.
Une semaine en tipi d'hôte en pleine nature, dans la Drôme. Photo Atipik DR
Ca y est, enfin les vacances ! Pour les "aoûtiens", plus que pour les "juillettistes", qui vivent leurs derniers jours de congés estivaux...
On est bien d'accord, l'écologie, c'est toute l'année et c'est un combat de tous les instants. Pas question de baisser la garde même pendant les vacances. Mais on destresse ! Zen ! Oublions, l'espace de quelques jours, la fonte record de la banquise du Groënland et les dernières études alarmistes des scientifiques publiées par "Nature",« Approaching a state-shift in Earth's biosphere » (un état de décalage dans la biosphère terrestre), qui prévoient la fin du monde tel que nous le connaissons pour 2100, au rythme actuel où s'effondre la biodiversité... Vacances : on aborde la question du développement durable en mode relax et on laisse tomber la prise de tête.
Voici quelques pistes, subjectives et non exhaustives, pour passer des vacances plus vertes que vertes, sans sombrer pour autant dans la déprime de l'auto-culpabilisation...
Qui veut voyager loin, ménage sa conduite
Au fait, on en est où de son bilan carbone ? Si on a été très économe cette année en déplacements émetteur de gaz à effet de serre, il se peut qu'on ait même droit à un voyage en avion, à l'étranger, bien loin au soleil. Vite, vite, la calculette...
Il vaut mieux prendre le train et éviter de prendre la voiture. Certes. Mais quand on est nombreux, qu'on a la tente de camping et tout le toutim, on est parfois bien obligé (et bien content) de partir en voiture. Un voyage en famille ou avec des amis en voiture est moins coûteux et si on est nombreux à partager le véhicule, question pollution, c'est mieux. Alors, les "bad green boys" qui roulent en Diesel essaient d'oublier momentanément que le "diesel tue", comme le rappelait impitoyablement France Nature Environnement à l'heure des premiers départs en vacances, et tout le monde adopte d'urgence les conseils du guide d'éco bonne conduite, édité par ALD Automotive&Beltoise Evolution. Téléchargeable en ligne et diffusé gratuitement en fascicule par certains hebdos, début juillet. Cinq conseils en or pour devenir un "éco-conducteur" et économiser sa consommation jusqu'à 25 %, avec des gestes simples pour préserver l'environnement. Tout en réfléchissant aux moyens de changer sa voiture ultra-polluante à la rentrée. Contre un véhicule électrique. Ou pas. Mais en tout cas, pour une voiture plus propre. On conduit aussi très, très prudemment, en s'arrêtant régulièment pour se reposer et en respectant toutes les règles du code de la route.
On fait du camping, de la rando, du tourisme urbain, on va à la plage, à la campagne, à la montagne...
Peu importe, pourvu qu'on ait la "green-attitude", partout où l'on va. Consommer, oui, mais raisonnablement, en se faisant plaisir mais sans gaspillage outrancier. Nombreux aujourd'hui sont les lieux d'accueil ou d'hérgement touristique qui s'affichent "verts" et respectueux du développement durable. Pour défricher le terrain, consultez leguide des éco-lodges de France. Et surfez sur le net : vous découvrirez les10 plus beaux hôtels écologiques (éditions Eyrolles) et encore bien d'autres hébergements écolo : campings, refuges en montagne...
Le bon plan : une semaine en tipi, dans la Drôme, avec Atipik
Avec Atipik, on découvre (ou rédécouvre) la nature, sans la pollution lumineuse Photo Atipik Dr
Atipik se niche aux sources de la Drôme, dans le Haut Diois, l’un des territoires les moins peuplés de France, où l’immensité des espaces est restée sauvage. Dans une nature préservée, au-dessus d’un village chargé d’histoire, on plonge dans un confort simple en reprenant contact avec notre mère la terre. Un lieu plein de charme, le "Refuge du Serre de la Tour", une cuisine raffinée, bio et composée de produits du terroir, le confort des tipies d'hôte. Le silence la nuit, où les étoiles resplendissent sans être occultées par dame électricité leur rivale, les odeurs des pins ensoleillés le jour, le calme de la nature retrouvée. Un seul impératif : prévoir lampes torches et frontales, car il n'y a justement pas l'électricité dans les tipis.
Les activités ? Plus nombreuses que les planètes de notre galaxie, elles déclinent tous les plaisirs de la montagne, de la marche, au canyoning, en passant par le vélo et des aires de jeux offertes à tous, de 7 à 77 ans et plus. Plaisir suprême : on peut aussi ne rien faire, rêver et contempler la nature...
Le coût d'une semaine au paradis ? Les tarifs vont de 368 € pour le week end en amoureux débutants (pas de lieu plus idyllique pour déclarer sa flamme), à 724 € la semaine à deux (pour amoureux confirmés). Des tarifs spéciaux pour ados et pour enfants sont prévus. Sont inclus : les frais de réservation, le linge de lit, le petit déjeuner , le repas du soir (hors boissons). Pour le midi, paniers-repas sur commande.
Plus près de chez nous dans le Gers, on peut se ressourcer avec Gascogna Terra, en découvrant les enjeux de la biodiversité par le biais de multiples activités à petits prix dans un ancien carmel et dans un verger-vignoble, au pied des remparts de Larressingle. Ou encore suivre, en Isère, dans le Vercors, un des stages "Terre Vivante", pour apprendre à jardiner sans se ruiner, tout en réalisant ses cosmétiques maison. Sans oublier qu'en Périgord, on peut planter sa tente au camping La Rivière des Eyzies (Dordogne), tenu par la famille Dalbavie, un des premiers campings "écolabel" d'Aquitaine, avec piscine...
La route "verte" des éco-fêtes et éco-festivals avec "Sud Ouest"
Le groupe de rock électro Shaka Ponk sera à l'éco-festival de Luxey, dans les Landes, le 12 août
L'été, la France et l'Europe regorgent de festivals et de manifestations festives. Si on est fan de musiques rock, électro, classique, de mime, de spectacles de rue... qu'on aime faire la fête en blanc et rouge, et qu'en prime, on est écolo, pourquoi ne pas s'offrir cette année un itinéraire de festivals "verts" ? Ce n'est pas le choix qui manque, ils sont de plus en plus nombreux les événements qui s'affichent respectueux du développement durable et proposent covoiturage, pratiques solidaires et écolo. Pour vous y aider, "Sud Ouest" a concocté un guide de l'été qui signale toutes les manifestations bien "vertes", comme le festival Musicalarue de Luxey (Landes). Vous serez surpris de constater qu'il y en a beaucoup.. mais qu'elles ne le sont pas encore toutes.
Qu'est-ce que j'emporte pour lire dans mon baluchon ?
Deux suggestions. La première, très, très intello, théorique et indispensable pour forger sa pensée "verte", tout poursuivant son cheminement écolo afin de mieux comprendre le monde : "Fukushima, fin de l'Anthropocène", numéro 12 de la revue "Entropia" (revue d'étude théorique et politique de la décroissance), publié au printemps 2012. Agnès Sinaï, Simon Charbonneau, François Dias Maurin, Jacques Grinevald... le top des penseuses et penseurs écolo au chevet de la planète pour s'interroger sur le concept d'"anthropocène". Notre ère, caractérisée par une espèce humaine devenue force géologique par la transformation systématique que ses activités font subir à la nature. Fukushima en sera-t-il le déclic ?
La deuxième, vraiment marrante. "No impact man", de Colin Beavan, paru aux éditions Fleuve Noir, en 2010. En dépit de votre écolo-mania, la sortie de ce livre vous a échappé. Votre chéri(e), un(e) vrai(e) écolo, lui (elle), vous l'a offert, mais vous n'avez pas eu le courage de le lire... Sortez-le du rayonnage où il dort, empoussiéré, depuis deux ans, et faites lui prendre le bon air de la plage : vous ne le regretterez pas. Rires garantis, pour peu qu'on sache pratiquer une salutaire auto-dérision, et vraies interrogations sur "comment faire pour sauver la planète sans rendre dingue sa famille" (ses amis, ses collègues de boulot...). Un unique conseil si vous suivez le mien : munissez-vous avant de partir de mouchoirs en tissu, car si vous vous enrhumiez cet été, la seule perspective d'utiliser un mouchoir en papier vous plongerait dans les abysses de l'introspection. Vous me remercierez à votre retour.
Quel sera l'objet "vert" de mon été 2012 ?
Si j'étais éco-impitoyable, la réponse serait : aucun. On consomme trop ! Halte au green-consumering ! Mais comme je suis bonne fille, et à vrai dire encore un peu trop fashion victim-addict pour être la parfaite écolo de service, s'il y avait un objet à conseiller pour cet été (et les suivants), j'opterais pour la radio "100 % verte". Une radio signée Pierre Garner et Elise Berthier, pour le Français Lexon. A base de plastique issu de l'amidon du maïs et de bambou, la Safe Radio se recharge à l'aide d'une dynamo. Deux minutes d'effort de recharge pour trente minutes d'écoute. Respirez, les geeks : elle est également équipée d'un ampli pour lecteurs MP3. Idéale pour écouter sur France Inter, tous les samedi matin de 10 h à 11 h, la rediffusion des émissions de Jean Claude Ameisen,"Sur les épaules de Darwin" ... 65 €, mais c'est pour la vie.