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Nature - Page 410

  • Journée de la Terre : le bonheur durable est dans l'écologie

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    Pour protéger la planète, 23 % des Français sont prêts à privilégier le plus possible les transports en commun ou le vélo par rapport à la voiture (sondage Ipsos, mars 2013). Photo arhives Sud Ouest / Laurent Theillet

    C'est aujourd'hui la Journée mondiale de la Terre. Pour fêter la planète bleue, bien malmenée comme chacun le sait par les multiples atteintes que nos activités humaines font subir à ses éco-systèmes, quel présent offrir à Dame Nature ? Allons-y pour ce sondage, commandé à Ipsos par l'Observatoire du Bonheur, dont la publication, le 28 mars dernier, est  passé quelque peu inaperçue, mais dont les résultats pourraient lui redonner le sourire : 91 % des Français sont convaincus que les petits gestes du quotidien ont un impact sur la protection de l'environnement.

    Alors, c'est quand le bonheur ?

    Le chanteur Cali n'a pas fini de s'interroger. Mais pour l'Observatoire du Bonheur, le bonheur, c'est tout de suite. Et pour durer,  il doit passer par la protection de la planète et de la qualité de notre environnement.  Après s'être penché sur les perceptions des Français vis à vis de l'environnement, au travers d''une enquête Ipsos inédite, l'Observatoire a voulu consacrer son cinquième cahier au thème  "Environnement et bonheur". Objectif : mieux comprendre, au travers d'une réflexion approfondie et par de solutions concrètes, comment la préservation de l'environnement constitue une condition indispensable au bonheur des générations présentes et futures.

    L'environnement au coeur des préoccupations des Français

    Selon les résultats de l'enquête Ipsos de mars 2013, la question de l'environnement est en effet plus que jamais au coeur des préoccupations des Français, malgré la crise, dont il est pourtant communément admis qu'elle reléguerait aux oubliettes l'écologie et le développement durable.Quand on demande aux Français combien de temps ils seraient prêts à consacrer chaque année à l'environnement, ils sont 70% à affirmer être volontaires pour y passer au moins quelques jours, et 91% à être convaincus que les petits gestes au quotidien peuvent avoir un impact sur l'environnement.

    journée mondiale de la terre,sondage,bonheur,environnement,françaisPas si facile de renoncer à son confort quotidien...

    Parmi ces petits gestes : pour 39% des Français interrogés, éteindre les lumières et autres appareils électroniques en quittant une pièce, arrive en tête. 23% sont prêts à privilégier le plus possible les transports en commun ou le vélo par rapport à la voiture et 18% accepteraient de payer un peu plus cher les produits locaux et de saison. En revanche, ils sont seulement 17% à accorder priorité au fait de remplacer systématiquement les bains par les douches pour protéger la ressource eau. Pas toujours évident de renoncer à un peu de confort au profit du développement durable...

    Le changement climatique en tête des préoccupations

    84% des personnes interrogées se disent préoccupées par le changement climatique et 80% d'entre elles ont par ailleurs le sentiment que le climat s'est déréglé au cours des dernières années (changements brutaux de température, plus vraiment de saisons...).

    Les individus jouent le rôle le plus important dans la protection de la planète

    Près de 40% des personnes interrogées estime que les individus occupent le rôle le plus important en matière de protection de l'environnement, avant les gouvernements (30%) ou les entreprises (24%). En revanche, seuls 3% évoquent les ONG. Chez les 15-24 ans, les ONG sont perçues par 8% d'entre eux comme ayant la plus grande responsabilité pour protéger l'environnement, signe d'une plus grande valorisation de la société civile chez les plus jeunes générations.

    Alors, la planète, heureuse ? Espérons le. A moins que ce sondage ne la fasse carrément bien rigoler...

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Créé en 2010, l'Observatoire du bonheur a pour objet de rassembler les connaissances sur le bonheur tout en analysant les phénomènes sociaux et en décryptant les perceptions du bonheur et de ses représentations. Il  est soutenu par la marque Coca-Cola.
  • New York fait sa révolution verte : c'est avec ARTE, ce soir, dans "Naturopolis"

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    New York "la verte" cultive ses jardins.  DR ARTE

    Jamais autant d’êtres humains n’ont vécu en milieu urbain (la moitité de l'humanité) et jamais la flore et la faune n’ont autant investi la ville. Comment les mégalopoles préparent-elles cette mutation qui réintroduit le vivant dans la cité et de quelle façon anticipent-elles les enjeux environnementaux du XXIe siècle ?

    Réponse avec "Naturopolis", une série documentaire en quatre volets qui s'interroge sur les défis environnementaux des villes de demain  et passe au crible les projets et mutations de quatre grandes mégalopoles : New York, Rio de Janeiro, Paris et Tokyo. Sur la chaine Arte, comme il se doit.

    New York donne le coup d'envoi ce soir, à cette exploration inédite de la biodiversité au coeur de la grande ville

    Le mouvement écologique qui unit les citoyens, les politiques, les scientifiques, les artistes, les architectes… à travers les grandes villes du monde, passe aussi par New York, qui se prépare à devenir, demain, une ville durable, issue de la recréation d'une reconnexion harmonieuse et créative entre le monde urbain et la nature.

    documentaire,télévision,chaine arte,new york,ville,projetUne révolution "durable" indispensable pour survivre

    Comment la nature a-t-elle façonnée la mégalopole américaine ? Comment la ville a-t-elle longtemps oublié ou détruit cette nature ? Comment la nature l’a-t-elle rattrapée ? Quels sont les hommes qui, au coeur de la ville, ne vivent que pour la nature ? Et pourquoi une ville comme New York ne peut-elle survivre que si elle invente un nouveau pacte avec l’environnement, en acceptant de faire sa révolution « durable » ? Autant de questions auxquelles répondent Bernard Guerini et Mathias Schmitt, auteurs du documentaire en nous projetant au coeur trépidant d'un développement durable urbain au futur ambitieux, innovant et créatif.

    Une "Grosse Pomme" bien "verte"

    documentaire,télévision,chaine arte,new york,ville,projetLa "Grosse pomme" est déjà aujourd'hui bien plus verte qu'on ne se l'imagine si on n'y a jamais mis les pieds. Les touristes qui ont la chance de la visiter reviennent étonnés par la mutation écolo de l'énorme cité. NYC n'a plus rien de Gotham, l'inhumaine et minérale ville des comics américains des années 1950. Petit inventaire d'heureuses découvertes : de nombreuses pistes cyclables sont apparues dans la ville ou l'on peut aussi louer des vélos. Une promenade piétonnière et cycliste est aménagée sur Brooklyn Bridge. Une ancienne ceinture de chemin de fer aérienne, la "High Line" (photo ci-dessus), a été transformée en une promenade et un extraordinaire jardin suspendu dans les quartiers ouest.  Et les New Yorkais espèrent maintenant se doter d'une " Low Line" avec le premier parc public souterrain au monde qui naîtrait de la végétalisation d'une ancienne station de trolleybus abandonnée depuis soixante ans, dans le quartier de Lower East Side. La pointe du sud de Manhattan est devenue un espace jardiné et arboré ouvert sur l'océan et les jardins de poche fleurissent à tous les coins de rue...

    documentaire,télévision,chaine arte,new york,ville,projetNYC 2030 : le plan "vert"

    Mais Michaël Bloomberg, le maire de NYC la trépidante, qui vit nuit et jour à plus de 100 à l'heure, ne se contente pas des ces avancées vertes. En 2007, il a concocté pour sa ville un véritable projet de développement urbain durable. Objectif :  construire une cité plus "verte", prête à accueillir plus d'un million de nouveaux habitants d'ici 2030... Ca rappellera quelque chose aux Bordelais, dont l'agglomération veut, elle, atteindre plus modestement le million d'habitants en 2030... Avec aussi d'importants enjeux liés au développement durable.

    Des projets urbains éco-visionnaires

    documentaire,télévision,chaine arte,new york,ville,projetPour une mise en appétit, parmi les projets de Michaël Bloomberg à découvrir ce soir, trois d'entre eux sont particulièrement éco- révolutionnaires. L'Oyster-tecture veut installer un banc d'huîtres autour de NYC, afin d'atténuer les fortes vagues de l'océan et améliorer la qualité des eaux grâce à la biofiltration. Une des plus grandes décharges urbaines, située dans les marais de Staten Island, deviendra le plus grand parc de New York, d'ici 20 ans : Fresh Kills Park sera trois fois plus grand que Central Park... Enfin New York comptera une nouvelle éco-bio tour, Dragonfly (photo ci-contre). Construite sous la forme d'une aile de libellule. Imaginez un Central Park à la verticale, abritant les multiples fonctions qui font la vie d’un quartier : des épiceries, des cinémas, des espaces de bureaux, des espaces de logements, des crèches, des piscines suspendues. Le tout, plongé dans un milieu agricole étagé à la verticale...

    A vos télés : ce soir, on croque la "Grosse pomme" avec Arte !

    Cathy Lafon

    • "Naturopolis. New York, la révolution verte" : ARTE, dimanche 21 avril à 20h45. Rediffusions : mercredi 24.04 à 14h20 ; samedi 27.04 à 16h10.

    REPERES  Les chiffres verts de New York

    • Au printemps et à l’automne plus d’1 million d’oiseaux migrateurs traversent la ville chaque année, dont 90 000 meurent en percutant les tours.
    • Il y a environ 200 espèces de poissons dans le port de New-York.
    • Central Park compte plus de 100 espèces végétales comestibles.
    • 407 ans : l’âge du plus vieil arbre de New York.
    • 1 parc naturel en plein coeur de la ville : Jamaïca Bay, le seul parc national urbain des États-Unis.
    • Apparus dans les années 1970 à New York, la ville compte aujourd’hui plus de 1000 jardins communautaires entretenus par les habitants du quartier.
  • Climat : ça chauffe aussi en Antarctique !

    bateau antarctique.jpg

    La fonte des glaces de l'Antarctique fondent bien plus vite que prévu Photo DR

    Les jours de la banquise de l'Antarctique seraient désormais comptés. Le pôle sud rejoint définitivement le pôle nord et le Groënland dans le club des territoires où les réserves en glace de la planète sont mises en péril par le réchauffement climatique.

    L'Antarctique fond dix fois plus vite qu'il y a 600 ans

    françoise vimeux.jpgEn mars 2012, une étude publiée  dans la revue scientifique Nature Climate Change, montrait que la calotte glaciaire du Groenland, dont la fonte contribue à la montée du niveau de la mer, était plus sensible au réchauffement climatique que ce qui était admis jusqu'ici.  Le scénario est identique pour les glaces de l'Antarctique : la perte de banquise, dont le couvert glacé fond dix fois plus vite pendant l'été qu'il y a 600 ans, a été la plus rapide au cours des 50 dernières années. C'est ce que révèle une étude internationale publiée le 14 avril dans la revue Nature Geoscience, à laquelle ont participé deux chercheurs français, Jack Triest, du Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l'Environnement du CNRS de Grenoble et Françoise Vimeux, climatologue, de l'Institut de Recherche pour le Développement, Laboratoire HydroSciences Montpellier.

    antarctique james ross.jpgLa fonte s'intensifie depuis la moitié du 20ème siècle

    Les températures ont régulièrement augmenté depuis des centaines d'années mais la fonte ne s'est intensifiée que vers la moitié du 20ème siècle, affirme l'étude, basée sur les travaux de  chercheurs qui ont foré à 364 mètres de profondeur sur l'île de James Ross dans le nord de la calotte antarctique, afin de mesurer les températures il y a plusieurs centaines d'années. Les couches successives dans les échantillons carottés révèlent le mouvement de fonte et de regel des glaces.

    Une hausse des températures de 1,6° Celsius depuis les 600 dernières années

    "Nous avons établi que les conditions les plus froides sur la péninsule antarctique et la plus petite quantité de glace fondue ont prévalu il y a 600 ans", explique Nerilie Abram, de la British Antarctic Survey de Cambridge (Grande-Bretagne).

    "A cette époque, les températures se situaient autour de 1,6° Celsius au-dessous des températures enregistrées à la fin du 20ème siècle et la quantité de neige tombée chaque année ayant fondu puis regelé était de 0,5%. Aujourd'hui, la quantité de neige tombée fondant chaque année est dix fois plus importante", précise-t-elle.

    L'impact de la fonte de l'Antarctique sur la hausse du niveau des océans

    Ces travaux récents confortent les résultats d'une autre étude scientifique, publiée en octobre 2012 dans la revue Nature. Les chercheurs, qui utilisaient des satellites pour mesurer le poids de l’Antarctique, avaient conclu à la fonte de près de 190 millions de tonnes de glace par jour sur le continent, avec une perte sèche de glace d’environ 69 milliards de tonnes par an. L'hypothèse d'une fonte totale de l’Antarctique pourrait entrainer une augmentation du niveau des mers de près de 59 mètres. L'étude montrait que, pour l'instant,  la fonte du continent ne contribuait qu’à une augmentation annuelle de 1 millimètre. Toutefois, Matt King, de l’université de Tasmanie, auteur de l'étude, prévenait : " La fonte s'est accélérée entre 2006 et 2010 dans plusieurs zones sensibles, il est ainsi possible que la montée des eaux s'accélère rapidement ".

    Pour les auteurs de l'étude publiée ces jours-ci : le réchauffement dans l'Antarctique a atteint un tel niveau que même de légères augmentations de température peuvent causer une forte accélération de la fonte.

    C'est un nouveau signal inquiétant pour la planète, car les banquises y jouent le rôle de thermostat du climat.

    Cathy Lafon

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