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Livres - Page 38

  • Coup de coeur. "Saison brune", la première enquête BD sur le réchauffement climatique

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    bande dessinée,changement climatique,réchauffement climatique,enquête,documentaireEt si l'écologie était, avant tout, une affaire de sensibilisation, de pédagogie et d'information ? Le changement climatique et ses conséquences ne sont plus une théorie sujette à controverse, mais une réalité scientifique, comme le président de la République François Hollande l'a souligné, lors de son discours d'ouverture de la Conférence environnementale, le 14 septembre dernier.

    Et pourtant. Dès qu'un article se publie sur ce sujet, sur internet notamment, les réactions des climato-sceptiques sont encore vivaces pour nier l'évidence. D'où la nécessité de continuer à informer, encore et encore. Il y a l'info scientifique, parfois lourde à digérer, l'info médiatique, parfois un peu trop "légère", au goût des scientifiques, l'info pédagogique et militante des associations environnementalistes de terrain et puis, il y a aussi l'info artistique et culturelle. Essentielle, car elle parle à l'imaginaire des grands, comme des petits.

    Une "BD éco-documentaire"

    suquarzoni dessin.jpg"Saison Brune", la nouvelle bande dessinée de Philippe Squarzoni (auto-portrait ci-contre) consacrée au réchauffement climatique, illustre brillamment cette démarche. Avec tout le sérieux d'une véritable enquête journalistique. Le résultat est impressionnant. Avec "Saison brune", qui désigne dans l'Etat du Montana (Etats-Unis) cette saison intermédiaire qui n'est déjà plus l'hiver mais pas encore le printemps, Philippe Squarzoni a créé un nouveau genre littéraire : la "BD documentaire".

    Six ans d'enquête

    Désireux de parler d'écologie et peu connaisseur du sujet, le dessinateur a fini par se plonger six ans durant sur la question du climat en abordant aussi bien les aspects scientifiques, économiques que les dimensions politiques internationales du sujet. En se posant les questions que chacun se pose. Combien de temps reste-t-il pour enrayer le réchauffement climatique ? Est-il déjà trop tard ? 

    jean jouzel dessin.jpgPour offrir toutes les clés de compréhension d’un enjeu bien réel, il a interviewé neuf personnalités majeures dont Jean Jouzel (climatologue, directeur au CEA de l’Institut Pierre Simon Laplace et vice-président du GIEC ou Groupe d’Expert Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) (dessin ci-contre), Hervé Le Treut (climatologue) et Hervé Kempf (journaliste au "Monde", spécialiste des questions d’environnement).

    Jusqu'à la dernière goutte ?

    Six ans d'enquête et d'immersion dans les coulisses scientifiques et les réalités concrètes du changement climatique, thème anxiogène s'il en est, c'est long... Il ne faut pas craquer ! On sent le dessinateur intimement bouleversé par tout ce dont il prend conscience : la nature et la Terre, si belles et généreuses, dont les ressources "finies" sont victimes de l'appétit de consommation incommensurable et infini des hommes. Mais que faire de tout ce savoir ? Economiser l'énergie est bien sûr la solution la plus immédiate. Ca au moins, tout le monde a compris. Mais comment faire, à l'échelle mondiale, à l'échelle individuelle...  Philippe Squarzoni, appartient-il vraiment à la famille des "écolo-pessimistes " ?  Il est en tout cas sans illusion et, selon lui, l'humanité ira jusqu'au bout et essorera la planète jusqu'à ses dernières gouttes de pétrole et miettes de charbon.

    C'est le compte à rebours

    saison brune couv.jpgOn veut croire l'inverse. Et la BD documentaire de "Saison brune" est bien là, pour alerter et informer. Pour lutter conter le changement climatique et préserver des conditions acceptables pour la vie humaine sur la planète bleue, il est encore temps d'agir. Mais il est vrai que la fenêtre de tir semble se réduire singulièrement et à vitesse grand V, comme le montrent toutes les dernières études scientifiques, illustrées désormais presque quoditiennement par des catastrophes naturelles hors normes, partout dans le monde. Oui, pour la planète et pour ses habitants, le compte à rebours est déjà bien entamé. Le sablier se vide, inexorablement.

    "Saison brune" : une BD aux dessins élégants, à lire et à offrir de toute urgence aux climato-sceptiques comme aux écolos déjà convaincus des réalités du changement climatique. Et à ceux qui n'en pensent rien. Aux grands, comme aux petits. Afin que plus personne ne regarde plus jamais la pluie ou la neige tomber comme avant.

    Cathy Lafon


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  • Coup de coeur. La sélection 2012 du prix du Livre Environnement

    coeur.jpgSous la présidence de Denis Tillinac, le jury de la 7e édition du Prix du Livre Environnement a désigné ses lauréats 2012 : trois livres à glisser dans vos bagages pour des vacances encore plus vertes !

    La remise des prix aura lieu le 15 septembre 2012 à Nancy à l'occasion du salon «Le livre sur la place». Les livres sélectionnés rendent hommage à deux chouchous de "Ma Planete"  : Michel Serres et Jean-Marie Pelt.

    Prix du livre sur l'environnement

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    "Habiter", de Michel Serres, édition le Pommier

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    Prix jeunesse 

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    "Grrreeny : vert un jour, vert toujours", de Midam, édition Mad Fabrik

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    Mention spéciale

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      "Cessons de tuer la terre pour nourrir l'homme !", de Jean-Marie-Pelt, édition Fayard

    La remise des prix aura lieu le 15 septembre 2012 à Nancy à l'occasion du salon «Le livre sur la place».

    Cathy Lafon

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  • Vacances vertes : votre été 2012 en mode écolo, avec Ma Planete

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    Une semaine en tipi d'hôte en pleine nature, dans la Drôme.  Photo Atipik DR

    Ca y est, enfin les vacances ! Pour les "aoûtiens", plus que pour les "juillettistes", qui vivent leurs derniers jours de congés estivaux...

    On est bien d'accord, l'écologie, c'est toute l'année et c'est un combat de tous les instants. Pas question de baisser la garde même pendant les vacances. Mais on destresse ! Zen ! Oublions, l'espace de quelques jours, la fonte record de la banquise du Groënland et les dernières études alarmistes des scientifiques publiées par "Nature", « Approaching a state-shift in Earth's biosphere » (un état de décalage dans la biosphère terrestre), qui prévoient la fin du monde tel que nous le connaissons pour 2100, au rythme actuel où s'effondre la biodiversité... Vacances : on aborde la question du développement durable en mode relax et on laisse tomber la prise de tête.

    Voici quelques pistes, subjectives et non exhaustives, pour passer des vacances plus vertes que vertes, sans sombrer pour autant dans la déprime de l'auto-culpabilisation...

    Qui veut voyager loin, ménage sa conduite

    Au fait, on en est où de son bilan carbone ? Si on a été très économe cette année en déplacements émetteur de gaz à effet de serre, il se peut qu'on ait même droit à un voyage en avion, à l'étranger, bien loin au soleil. Vite, vite, la calculette...

    Guide-eco-bonne-conduite-ALD-Automotive.gifIl vaut mieux prendre le train et éviter de prendre la voiture. Certes. Mais quand on est nombreux, qu'on a la tente de camping et tout le toutim, on est parfois bien obligé (et bien content) de partir en voiture. Un voyage en famille ou avec des amis en voiture est moins coûteux et si on est nombreux à partager le véhicule, question pollution, c'est mieux. Alors, les "bad green boys" qui roulent en Diesel essaient  d'oublier momentanément que le "diesel tue", comme le rappelait impitoyablement France Nature Environnement à l'heure des premiers départs en vacances, et tout le monde adopte d'urgence les conseils du guide d'éco bonne conduite, édité par ALD Automotive&Beltoise Evolution. Téléchargeable en ligne et diffusé gratuitement en fascicule par certains hebdos, début juillet. Cinq conseils en or pour devenir un "éco-conducteur" et économiser sa consommation jusqu'à 25 %, avec des gestes simples pour préserver l'environnement. Tout en réfléchissant aux moyens de changer sa voiture ultra-polluante à la rentrée. Contre un véhicule électrique. Ou pas. Mais en tout cas, pour une voiture plus propre. On conduit aussi très, très prudemment, en s'arrêtant régulièment pour se reposer et en respectant toutes les règles du code de la route.

    On fait du camping, de la rando, du tourisme urbain, on va à la plage, à la campagne, à la montagne...

    Peu importe, pourvu qu'on ait la "green-attitude", partout où l'on va. Consommer, oui, mais raisonnablement, en se faisant plaisir mais sans gaspillage outrancier. Nombreux aujourd'hui sont les lieux d'accueil ou d'hérgement touristique qui s'affichent  "verts" et respectueux du développement durable. Pour défricher le terrain, consultez le guide des éco-lodges de France. Et surfez sur le net : vous découvrirez les 10 plus beaux hôtels écologiques (éditions Eyrolles) et encore bien d'autres hébergements écolo : campings, refuges en montagne... 

    Le bon plan : une semaine en tipi, dans la Drôme, avec Atipik

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    Avec Atipik, on découvre (ou rédécouvre)  la nature, sans la pollution lumineuse Photo Atipik Dr

    Atipik se niche aux sources de la Drôme,  dans le Haut Diois, l’un des territoires les moins peuplés de France, où l’immensité des espaces est restée sauvage. Dans une nature préservée, au-dessus d’un village chargé d’histoire, on plonge dans un confort simple en reprenant contact avec notre mère la terre. Un lieu plein de charme, le "Refuge du Serre de la Tour", une cuisine raffinée, bio et composée de produits du terroir, le confort des tipies d'hôte. Le silence la nuit, où les étoiles resplendissent sans être occultées par dame électricité leur rivale, les odeurs des pins ensoleillés le jour, le calme de la nature retrouvée. Un seul impératif : prévoir lampes torches et frontales, car il n'y a justement pas l'électricité dans les tipis.
    Les activités ? Plus nombreuses que les planètes de notre galaxie, elles déclinent tous les plaisirs de la montagne, de la marche, au canyoning, en passant par le vélo et des aires de jeux offertes à tous, de 7 à 77 ans et plus. Plaisir suprême : on peut aussi ne rien faire, rêver et contempler la nature...
    Le coût d'une semaine au paradis ? Les tarifs vont de 368 € pour le week end en amoureux débutants (pas de lieu plus idyllique pour déclarer sa flamme), à 724 € la semaine à deux (pour amoureux confirmés). Des tarifs spéciaux pour ados et pour enfants sont prévus. Sont inclus : les frais de réservation, le linge de lit, le petit déjeuner
, le repas du soir (hors boissons). Pour le midi,  paniers-repas  sur commande.

    gascogna.jpgPlus près de chez nous dans le Gers, on peut se ressourcer avec Gascogna Terra, en découvrant les enjeux de la biodiversité par le biais de multiples activités à petits prix dans un ancien carmel et dans un verger-vignoble, au pied des remparts de Larressingle. Ou encore suivre, en Isère,  dans le Vercors,  un des stages "Terre Vivante", pour apprendre à jardiner sans se ruiner, tout en réalisant ses cosmétiques maison. Sans oublier qu'en Périgord, on peut planter sa tente au camping La Rivière des Eyzies (Dordogne), tenu par la famille Dalbavie, un des premiers campings "écolabel" d'Aquitaine, avec piscine...

    La route "verte" des éco-fêtes et éco-festivals avec "Sud Ouest"

    Le groupe de rock électro Shaka Ponk sera à l'éco-festival de Luxey, dans les Landes, le 12 août

    L'été, la France et l'Europe regorgent de festivals et de manifestations festives. Si on est fan de musiques rock, électro, classique, de mime, de spectacles de rue... qu'on aime faire la fête en blanc et rouge, et qu'en prime, on est écolo, pourquoi ne pas s'offrir cette année un itinéraire de festivals "verts" ? Ce n'est pas le choix qui manque, ils sont de plus en plus nombreux les événements qui s'affichent respectueux du développement durable et proposent covoiturage, pratiques solidaires et écolo. Pour vous y aider, "Sud Ouest" a concocté un guide de l'été qui signale toutes les manifestations bien "vertes", comme le festival Musicalarue de Luxey (Landes). Vous serez surpris de constater qu'il y en a beaucoup.. mais qu'elles ne le sont pas encore toutes.

    Qu'est-ce que j'emporte pour lire dans mon baluchon  ?

    anthropo.pngDeux suggestions. La première, très, très intello, théorique et indispensable pour forger sa pensée "verte", tout poursuivant son cheminement écolo afin de mieux comprendre le monde : "Fukushima, fin de l'Anthropocène", numéro 12 de la revue "Entropia" (revue d'étude théorique et politique de la décroissance), publié au printemps 2012. Agnès Sinaï, Simon Charbonneau, François Dias Maurin, Jacques Grinevald... le top des penseuses et penseurs écolo au chevet de la planète pour s'interroger sur le concept d'"anthropocène". Notre ère, caractérisée par une espèce humaine devenue force géologique par la transformation systématique que ses activités font subir à la nature. Fukushima en sera-t-il le déclic ?

    no impact37.gifLa deuxième, vraiment marrante. "No impact man", de Colin Beavan, paru aux éditions Fleuve Noir, en 2010. En dépit de votre écolo-mania, la sortie de ce livre vous a échappé. Votre chéri(e), un(e) vrai(e) écolo, lui (elle), vous l'a offert, mais vous n'avez pas eu le courage de le lire... Sortez-le du rayonnage où il dort, empoussiéré, depuis deux ans, et faites lui prendre le bon air de la plage : vous ne le regretterez pas. Rires garantis, pour peu qu'on sache pratiquer une salutaire auto-dérision, et vraies interrogations sur "comment faire pour sauver la planète sans rendre dingue sa famille" (ses amis, ses collègues de boulot...). Un unique conseil si vous suivez le mien : munissez-vous avant de partir de mouchoirs en tissu, car si vous vous enrhumiez cet été, la seule perspective d'utiliser un mouchoir en papier vous plongerait dans les abysses de l'introspection. Vous me remercierez à votre retour.

    Quel sera l'objet "vert" de mon été 2012 ?

    safe radio.jpgSi j'étais éco-impitoyable, la réponse serait : aucun. On consomme trop ! Halte au green-consumering ! Mais comme je suis bonne fille, et à vrai dire encore un peu trop fashion victim-addict pour être la parfaite écolo de service, s'il y avait un objet à conseiller pour cet été (et les suivants), j'opterais pour la radio "100 % verte". Une radio signée Pierre Garner et Elise Berthier, pour le Français Lexon. A base de plastique issu de l'amidon du maïs et de bambou, la Safe Radio se recharge à l'aide d'une dynamo. Deux minutes d'effort de recharge pour trente minutes d'écoute. Respirez, les geeks : elle est également équipée d'un ampli pour lecteurs MP3. Idéale pour écouter sur France Inter, tous les samedi matin de 10 h à 11 h, la rediffusion des émissions de Jean Claude Ameisen, "Sur les épaules de Darwin" ... 65 €, mais c'est pour la vie.

    Cathy Lafon

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