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Initiative - Page 255

  • L'initiative

    carottes.jpgAux Pays-Bas, les carottes sont "vertes" 

    Le concept d'une agriculture urbaine durable gagne les friches urbaines néerlandaises. Usines et entrepôts délabrés ou désaffectés, stations-service à l'abandon, autant de lieux qui se reconvertissent en potagers grâce aux entreprises qui se lancent dans ce mode de culture et aux nouvelles technologies d'éclairage, notamment les LED, qui permettent de faire pousser des plantes potagères et des légumes dans des lieux fermés, sans ensoleillement naturel.

    Cette agriculture urbaine a tout de "durable". Les projets ne sont pas dévoreurs de nouvelles surfaces à exploiter, mais, au contraire, recyclent des lieux existants. Ils contribuent à recréer de l'emploi local. Peu exigeants en place, les légumes poussent sur des litières de cellulose, qui peuvent être superposées. En outre, ce mode de culture est peu gourmand en énergie, grâce aux LED, et peu consommateur d'eau, les LED dégageant peu de chaleur. Enfin, cerise sur le gâteau, le circuit est on ne peut plus court : les légumes produits en ville sont distribués localement et consommés par les citadins. De quoi donner des frissons à la tomate et au concombre produits en Espagne, qui atterrissent dans les assiettes des Néérlandais après avoir parcouru des milliers de kilomètres.

    En France, si on privilégie de plus en plus les circuits courts (Amap, marchés fermiers, vente directe), on peine à redynamiser une agriculture urbaine en voie de disparition. En Gironde, la CUB (Communauté urbaine de Bordeaux) recense aujourd'hui 150 exploitations agricoles, qui fournissent seulement l'équivalent d'une journée de subsistance alimentaire aux habitants : on peut rêver plus et mieux !

    Au pays des moulins à vent et des vélos, les citadins peuvent désormais déguster des salades, poireaux, carottes et autres petits légumes "verts" de bout en bout.

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    Le maraîchage gagne les friches urbaines

    La couveuse verte. A Bordeaux, grâce aux aides favorisant agriculture périurbaine et circuits courts, un jeune maraîcher se lance dans l'aventure

  • L'initiative

    déchet,tri sélectifDéchets. Une solution aux difficultés du tri sélectif en milieu urbain : Paris expérimente le vide-ordures sélectif à domicile.

    Paris Habitat OPH s'est déjà engagé depuis 2010 dans une expérimentation du compostage collectif. Depuis un an, le premier bailleur européen expérimente également avec la Région Ile-de-France et Eco-Emballages, un système de vide-ordures sélectif. L'équipement a  été installé dans un immeuble de 26 foyers dans le 25ème arrondissement. Il est constitué d'un boitier de commande installé près de la trappe du vide-ordures, et il est installé soit dans l'appartement, soit sur le palier. Selon la Lettre d'information du réseau Environnement, le premier retour d'expérience est bon. Après une phase de sensibilisation-communication, l'étude a porté sur deux volets : une enquête de satisfaction des habitants et un suivi des performances de la collecte sélective. Une comparaison avec un bâtiment témoin non équipé a permis de faire apparaître de nombreux points positifs. Le système s'avère simple et efficace.

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    ► Retrouvez toute l'histoire de la collecte des déchets à Paris sur Planète Echo.

    Cathy Lafon

  • L'initiative

    Energie renouvelable : faire briller le soleil en hiver

    le_soleil_2261.jpgNicolas Sarkozy l'a dit en novembre dernier, dans sa défense et illustration de la filière nucléaire : le problème avec les énergies renouvelables c'est qu'elles sont intermittentes. En gros : "Le solaire, la nuit, il n'y en a pas. Et l'hiver, il y en a moins que l'été". J'ai envie de rajouter que "quand il n'y a pas de vent, il n'y a pas de vent". Et que "si on n'a plus d'allumettes, on ne peut pas allumer la bougie."

    Malgré son bon sens légendaire, question énergies, s'il n'a pas tout faux, notre président n'a pas tout juste. Et notamment pour le soleil. Car il y en aura bientôt la nuit, du soleil, et même en hiver, grâce, notamment, à deux initiatives récentes dans le domaine du stockage de l'énergie solaire, problématique importante mais pas insoluble (ayons confiance dans l'intelligence humaine) des energies renouvelables.

    La première est une réalisation qui fonctionne déjà à l'échelle préindustrielle : MYRTE, une plate-forme de stockage, vient d'être installlée en Corse. L'électricité y est conservée sous forme d'hydrogène pour resservir quand le soleil ne brille plus. Inaugurée le 9 janvier 2012 par l'Université de Corse et ses partenaires, l'industriel Helion, filiale d'Areva et le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), dotée d'un budget de 21 millions d'euros, elle est couplée à un large champ de panneaux photovoltaïques (3 700 m2). Le procédé choisi est en outre absolument propre, car il ne nécessite aucun élément polluant pour être produit, comme le cadmium ou le lithium.

    La deuxième, celle de l'Institut national de l'énergie solaire de Chambéry (INES), s'intéresse aussi à la question du stockage de l'énergie solaire, mais pour les habitations. Comme le vent, l'énergie solaire est par nature intermittente, ce qui fait qu'une maision individuelle équipée de panneaux solaires ne produit pas toujours son électricité au moment où elle en a le plus besoin. L'INES travaille à apporter des solutions permettant d'aider les industriels à mettre au point des dispositifs capables de de stocker à faible coût, dans les habitations des particuliers, la chaleur accumulée l'été par des capteurs solaires thermiques.

    Cela dit, pour les particuliers, des solutions technologiques existent déjà, grâce aux industriels Saft, Voltwerke et Tenesol. Devinez où ? Langue au chat ? En Allemagne, bien sûr, le radieux pays d'Angela où même le soleil brille la nuit...

    Cathy Lafon