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Initiative - Page 253

  • L'initiative. Dites non au carbone avec La Poste

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    DR La Poste

    La Poste avait choisi le jour de la Saint-Valentin, le 14 février dernier, pour annoncer qu'elle compenserait ses émissions de CO2 ainsi que celles de ses sous-traitants, en France comme à l'étranger. Belle déclaration d'amour à la planète.

    Zéro carbone pour les courriers et colis de La Poste à partir du 1er mars

    Si nos facteurs et factrices sont parmi les premiers acteurs du développement durable, en marchant par tous les temps et en pédalant dur depuis des décennies pour nous livrer nos courriers, La Poste a fait le constat que les trois quarts de ses émissions de CO2 étaient liées au transport des plis et des colis. L'entreprise, qui s'est engagée à réduire son bilan carbone de 20 % d'ici à 2015,  pour atteindre cet objectif, doit renforcer ses investissements dans des véhicules propres, la formation à l'éco-conduite, une gestion environnementale de ses bâtiments et l'éco-conception de ses offres. Elle doit également consacrer 12 millions d'euros par an pour compenser le reste de ses émissions de carbone. La Poste s'est engagée à ce que cette compensation se fasse sans surcoût pour les clients et les crédits carbone seront issus en majorité issus de projets dans les pays en développement. Le développement du e-commerce, qui va de pair avec un accroissement des transports de livraison de colis, pourra ainsi  devenir un des vrais bons élèves du développement durable. Forte du succès qu'elle a rencontré avec la Lettre verte, lancée en septembre 2011, La Poste entend aussi rester concurrentielle, tout en répondant également à l'attente de ses clients et usagers, de plus en plus sensibles au respect de l'environnement et du développement durable, nouveaux moteurs de consommation.

    L'éco-Poste : info ou intox ?

    lettre verte.jpgLancée en septembre 2011, la Lettre Verte de La Poste est le premier geste "grand public" éco-responsable de l'entreprise. Ce service d’envoi de courrier se veut rapide, plus économique et plus respectueux de l’environnement que la Lettre prioritaire. Ne nécessitant pas de prendre l’avion (hors liaisons Outre-mer et Corse), la Lettre Verte participe à la politique de réduction des émissions de CO2 de La Poste.

    Elle a fait cependant l'objet d'une polémique "écologique", lors de son lancement, avec deux syndicats. Pour la CGT , "les plates-formes régionales de tri qui ont remplacé et supprimé de nombreux centres départementaux" généraient déjà "plus de transports du courrier par camions"... et avec la Lettre Verte, " La Poste" allait mettre "encore plus de camions sur les routes". Sud-PTT, qui se fondait sur le rapport annuel sur le développement durable de La Poste, publié en interne, indiquait quant à lu,i que les émissions de CO2 liées au transport  étaient  passées "de 300 millions de tonnes en 2004 à 515 millions en 2010". Quoiqu'il en soit, la question du suivi et de la mesure de l'impact environnemental  est toujours fondamentale en matière de développement durable. Pour "évaluer" la Lettre Verte, La Poste a mis en place un éco-calculateur, qui a reçu le label Veritas, et devait permettre de mesurer l'impact environnemental de ses offres, pour ses commerciaux (c'est chose faite) et pour ses usagers (cela devrait être opérationnel en mai 2012).

    Verra-t-on un jour La Poste abandonner le jaune de son logo pour adopter la couleur verte ? Peut-être pas. Mais on doit reconnaître qu'elle fait preuve d'un réel volontarisme en matière de développement durable, sans se borner à un green washing de façade. Bien des entreprises, privées ou publiques, auraient raison de s'en inspirer.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO sur la Lettre Verte : cliquer ICI

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    Les courriers et colis de La Poste deviennent neutres en carbone (Actu-Environnement) : cliquer ICI

  • Mobilité. Après les vélos pliants, la voiture pliable est née. Son nom : Hiriko.

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    "Konnichiwa, Hiriko !"

    Raté. Pas la peine de vous fatiguer à réviser les bribes de japonais que vous maîtrisez (ou pas), pour  faire une touche : Hiriko n'est pas japonaise, mais... basque. Surprise. Hiriko signifie en effet "urbain", en langue basque. Ce joli prénom est celui d'une miniscule voiture électrique pliable, imaginée pour des villes du futur sans CO2. Pile poil ce que recherchent l'ONU,  l'Europe, les responsables des grandes agglomérations et les écolos du monde entier, avides de solutions pour lutter contre l'asphyxie des centres urbains, au sens propre comme au sens figuré du terme.

    Plus c'est petit, plus c'est mignon

    Et plus c'est concentré. Hiriko, c'est du vrai nectar de voiture. Des mensurations minusculement idéales, un volant bourré d'électronique comme celui d'une Formule 1, un moteur logé dans des roues toutes mobiles (ce qui permet une rotation sur 360 degrés), et un drôle d'habitacle en forme d'oeil de mouche, qui remonte pour faciliter son stationnement sur un emplacement de de la taille d'une bicyclette. Son pare-brise coulisse comme celui d'un cockpit d'avion et une fois repliée, Hiriko se parque dans un espace de 1,5 mètre. Sa batterie électrique a une autonomie de 120 km en ville et sa vitesse est électroniquement bridée en fonction des limitations en vigueur. Qui dit mieux ? En revanche, familles nombreuses s'abstenir : la divine est strictement biplace. Hiriko oui, mais en solo, ou avec son amoureux (ou son amoureuse).

    Kokoriko !

    Si l'idée de la voiture électrique pliable a été lancée par des cerveaux américains (le MIT-Media lab à Boston), notre belle mini Hiriko, développée et produite par un groupe de sept petites entreprises basques regroupées en consortium au nom éponyme, est entièrement "made in Europe" !  D'où sa présentation à la presse par la Commission européenne, le 24 janvier dernier, en grandes pompes. Elle sera opérationnelle en 2013 dans plusieurs grandes villes séduites par ses appâts, adeptes de l'autopartage ou du prêt de véhicules en libre service, électriques ou non. Elle a des goûts de luxe et des conquêtes capitales qui s'entassent à la pelle : elle a déjà séduit Malmö (Suède), Berlin (Allemagne), Barcelone et  Vitoria-Gasteiz (Espagne), San Francisco (Etats-Unis), Hong Kong, Quito (Equateur) et les îles Galápagos.  Paris (France), Londres (Royaume-Uni), Amsterdam (Pays-Bas), Genève (Suisse), Boston (Etats-Unis), Dubaï, Abu Dhabi et depuis peu Bruxelles (Belgique) pourraient aussi bientôt succomber à ses charmes. 

    Gare au green washing électrique

    D'accord, elle est vraiment mignonne, Hiriko, mais on se calme. La voiture électrique n'est pas non plus la panacée pour l'environnement. En matière de développement durable et de lutte contre la pollution, une voiture électrique est, bien sûr, plus "propre" qu'une voiture à essence. Mais une étude récente publiée par l'Institut allemand d'écologie appliquée révèle que si les voitures conventionnelles pouvaient gagner fortement en efficacité énergétique d'ici 2030, elles feraient  baisser de 25 % les émissions de gaz à effet de serre, alors que les voitures hybrides qui deraient représenter d'ici 2030, 14 % du parc allemand, ne feraient baisser les émissions de gaz à effet de serre que de 6 %. Cette étude commandée par le ministère allemand de l'Environnement, insiste pour qu'on n'oublie pas la recherche liée à l'amélioration des performances énergétiques des voitures à essence. L'Institut met aussi en garde contre d'éventuels effets pervers : si toutes les voitures électriques étaient rechargées au même moment, en soirée, après une journée de travail par exemple, cela occasionnerait des pics de consommation électriques, à un moment où la demande en électricité est déjà forte. Convertir tout le parc automobile à l'électricité n'est pas une solution sans condition pour l'environnement : le succès des véhicules électriques est lié avant tout au développement des énergies renouvelables, dont la part "verte" pourraient représenter le volume en térawatteures nécessaire à leur appétit énergétique.

    "Ecolo-consommateur bobo" un jour, bobo toujours ?

    Mais oui, Hiriko pourra aussi être achetée par des particuliers au prix de 12 500 euros avec une batterie louée. Mais non, ce n'est pas donné, et ce n'est pas non plus l'objectif premier de la petite voiture pliable. Ce qu'il nous faut réduire, plus que la taille de nos voitures, c'est d'abord leur nombre, la consommation de nos énergies, quelles qu'elles soient, et la fréquence de nos déplacements en quatre roues motorisés. Et privilégier les véhicules partagés ou collectifs, utiliser le vélo et, pourquoi pas, nos deux jambes. Ca tombe bien : les urbains ne bougent pas assez, ce qui n'est bon, ni pour la ligne, ni pour la santé.

    Hiriko est aujourd'hui un prototype, qui devrait être disponible en juillet 2013. Plus que cinq mois pour  réviser nos rudiments de basque, afin d'espérer la conquérir :  "Egun on, Hiriko !"

    Cathy Lafon

    Le site de Hiriko : cliquer ICI
    Le site de l'AVEM, un des premiers sites d'information sur les véhicules électriques avec celui de l'AVERE-France : cliquer ICI

     

     

  • L'initiative. Philippe Starck, designer de l'écologie

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    Philippe Starck et la poubelle ELISE

    Du "Pibal "à la poubelle : c'est pas parce qu'on est écolo qu'on n'aime pas ce qui est beau

    Philippe Starck, qui vient de concevoir pour Bordeaux un nouveau concept de vélo de ville, le "Pibal", véhicule urbain hybride deux roues-trottinette, a présenté également le 15 février une poubelle de tri destinée aux entreprises qui permettra de collecter les papiers, les piles, les cartouches, et d'autres déchets de bureau valorisables. L'objet fera partie d'une nouvelle offre de recyclage de l'entreprise de réinsertion spécialisée ELISE, qui était jusqu'ici présente uniquement dans la collecte de papier.

    Pour les beaux yeux d'ELISE

    Philippe Starck, engagé depuis plusieurs années dans le combat pour l'écologie, a redessiné en 2011 la corbeille ELISE originelle qui était en carton et a demandé à l’entreprise Roquette à Lille de travailler à la création d’un plastique végétal conçu à partir de denrées qui ne peuvent pas être utilisées pour l’alimentation.  Ce nouveau matériau durable et écologique qui compose la corbeille ELISE permet de lancer alors une gamme entière de corbeilles que Philippe Starck a inventée pour que chaque salarié puisse trier la totalité de ses déchets : plastiques souples, piles, ampoules, cartouches, canettes, verre, lampes et tubes néon, etc.

    Trier et recycler  : plus c'est beau, plus c'est écolo

    «Trier et recycler peuvent et doivent être associés au plaisir. Les corbeilles sont esthétiques, durables, ont des couleurs vives. Tout a été pensé pour que le tri soit tout, sauf une punition c’est pourquoi j’ai dessiné un objet, qui je l’espère, est désirable et aussi intemporel. Le dessin exprime l’idée de la beauté intrinsèque du déchet et déjà froissé, pré-vieilli, il assure une longévité de la durée de vie de l’objet. Il fallait donner envie de regarder les corbeilles, de les disposer dans un bureau, de les utiliser … et donc de penser à trier.» explique Philippe Starck, sur le site internet de l'entreprise ELISE. Originaire du Nord de la France où elle est très implantée, ÉLISE, en plein développement, a établi en 2011 de nouveaux partenariats qui renforcent son réseau, à St Etienne, Lyon, Marseille.  Et pourquoi pas un jour à Bordeaux ?

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    Qui est ELISE ?

    ELISE (Entreprise locale d'initiatives au service de l'enironnement)  met en place, depuis 1998, le tri sélectif et la collecte de tous types de papiers, cartons et autres déchets de bureau dans les entreprises. Le produit collecté fait alors l'objet d'un tri en différentes qualités avant recyclage. Entreprise à vocation sociale, avec des emplois nouveaux chaque mois, ELISE répond pleinement à sa vocation qui est de créer des emplois pour des personnes en difficulté d'insertion (chômeurs longue durée, personnes handicapées, jeunes sans qualification...). 120 personnes ont déjà trouvé un emploi chez ELISE.

    • A Lyon, ELISE est en cours d'agrément Entreprise Adaptée. 
    • A Saint Etienne, le savoir-faire ELISE est mis en œuvre par l'Entreprise Adaptée Astp.
    • A Marseille, ELISE Provence est une Entreprise d'Insertion.

    Pour consulter le site d'ELISE : cliquer ICI.

    LIRE AUSSI

    Philippe Starck soutient la solution ELISE : cliquer ICI.

    Le "Pibal" de Philippe Starck : cliquer ICI.