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"Au-delà du nuage", Yanoashi 3.11, est un webdocumentaire consacré à Fukushima, réalisé en partenariat avec l'Express. Sobre et poignant, il met en scène à partir du film de la catastrophe du tsunami du 11 mars 2011, des photos, des vidéos et un blog-facebook : la vie "après". A la différence de la plupart des webdocs, cet "objet" multimédia est vivant, il évolue constamment, nourri par de nouvelles vidéos et les voeux d'internautes postés sur le site via un "Arbre à voeux" interactif.
La réalisatrice, Keiko Courdy, est partie pendant un an à la rencontre des habitants sinistrés, dont elle fait le portrait. L'équipe qui a conçu le webdoc qui se nourrit de ce travail de terrain, a choisi un graphisme délicat et élégant, décliné en noir, gris et rouge. Plusieurs entrées thématiques donnent accès à des témoignages sous forme de vidéos : "Après le tsunami", "Fukushima, un monde parallèle", "Vers la dénucléarisation", "A l'écoute de la nature"... une nouvelle vidéo est postée chaque lundi sur la page d'accueil du webdoc et va nourrir les thèmesqui propose aussi une carte des lieux de la catastrophe. On peut s'inscrire pour s'informer des nouveautés.
"Yanoashi", en japonais, signifie "renouveau", "renouvellement du monde". "Au-delà du nuage", c'est "Yanoashi" après le 11 mars 2011. C'est bien cette belle idée que transmet ce site franco-japonais, porteur de sens et d'espoir en l'avenir de l'humanité, artistique et raffiné jusque dans son design sonore. A découvrir et partager. Absolument.
La surmortalité des abeilles inquiète l'Europe, qui veut interdire certains pesticides incriminés dans les causes de leur disparition. Photo extraite du film "Des abeilles et des hommes"
La Commission veut soumettre au vote ce vendredi sa proposition d'interdire pendant deux ans certains pesticides mortels pour les abeilles afin de mettre les Etats de l'UE "face à leurs responsabilités".
Un vote à l'issue incertaine
Les représentants des Etats se sont réunis jeudi matin au sein d'un comité d'experts à Bruxelles et le tour de table va permettre de connaitre les positions des uns et des autres. L'issue de ce vote est très incertaine, comme en témoignent les tweets inquiets échangés hier sur la toile et les multiples communiqués de presse des écologistes, comme celui de l'eurodéputée Sandrine Bélier, pour qui "Les Etats membres doivent impérativement adopter le moratoire proposé. Mais, selon l'AFP, la Commission veut aller au vote vendredi, même si le résultat est négatif, pour "mettre les Etats face à leurs responsabilités".
L'Allemagne contre...
Une demi-douzaine de pays - Royaume Uni, Espagne, Hongrie, Autriche, République Tchèque, Lituanie - s'opposent ouvertement aux propositions de la Commission. L'incertitude demeure sur la position de l'Allemagne, qui pèse 29 voix en cas de vote et sera déterminante pour constituer une minorité de blocage. Selon les dernières informations obtenues par l'AFP jeudi, son représentant devrait voter contre la proposition actuelle de la Commission.
... la France pour
La France en revanche soutient une interdiction ciblée, a assuré le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll. La France est à l'origine des mesures proposées par Bruxelles. Elle compte elle aussi pour 29 voix. Le Danemark et la Slovénie sont sur la même ligne, mais la balance penchait jeudi en faveur des adversaires de la proposition et la Commission va devoir "chercher une solution qui convienne à une majorité d'Etats", ont expliqué à l'AFP plusieurs sources proche du dossier.
Suspendre trois néonicotinoïdes présents dans des pesticides
La Commission européenne propose de suspendre pendant deux ans l'utilisation de trois néonicotinoïdes présents dans des pesticides pour quatre types de cultures: le maïs, le colza, le tournesol et le coton. La Commission s'est fondée sur un avis très négatif rendu par l'Autorité européenne pour la sécurité des aliments (EFSA). Les trois néonicotinoïdes incriminés - clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame - sont présents dans des pesticides produits par les groupes allemand Bayer et suisse Syngenta, notamment le Cruiser OSR.
L'avis de l'EFSA
Le Cruiser OSR déjà interdit en France
La France a retiré l'autorisation de mise sur le marché (AMM) du Cruiser OSR utilisé en traitement de semence pour le colza. Reste son utilisation pour le maïs qui, bien que contestée, n'a pas été à ce stade définitivement bannie. L'Italie et l'Allemagne interdisent l'usage des pesticides incriminés seulement pour le maïs, les Pays-Bas pour traiter les plantes qui attirent les abeilles et la Slovénie pour toutes les plantes.
L'Europe doit choisir
Le moratoire proposé par la Commission vise à instituer une position européenne. Les apiculteurs le soutiennent. Plusieurs d'entre eux sont venus jeudi participer à un rassemblement organisé par l'ONG Avaaz devant les locaux du Parlement européen. Réunis sous une abeille géante, ils ont déployé une banderole pour dire "halte aux intoxications massives de nos abeilles". En revanche, les industriels, dont Bayer et Syngenta contestent les conclusions de l'EFSA et dénoncent une "évaluation hâtive et insuffisante" prise "sous pression politique". L'Europe doit choisir.
Xing Xu, le chercheur chinois qui a découvert que les oiseaux primitifs avaient quatre ailes, au milieu des fossiles d'oiseaux-dinosaures en Chine Photo DR
Selon une étude des paléontoloques de l'Académie chinoise des sciences, publiée par la revue américaine "Science" du 15 mars, les oiseaux descendent des dinosaures et les premiers d'entre eux avaient bien quatre ailes.
Leurs ancêtres les dinosaures
Le Pr Xing Xu et ses collaborateurs s'appuient sur l'analyse de onze nouveaux fossiles très bien préservés d'espèces aviaires primitives datant de de 100 à 150 millions d'années pour en arriver à cette conclusion. Ces fossiles qui représentent cinq espèces d'oiseaux anciens, étaient moins gros qu'une dinde et portent des signes clairs de plumes sur leurs pattes arrière. Jusqu'à présent, un trop petit nombre de spécimens ne permettait pas de déterminer avec certitude que ces ancêtres lointains des oiseaux avaient bien des plumes sur leurs pattes arrière. Cette découverte comble de nombreux trous dans les débuts de l'évolution des oiseaux.
Le chainon manquant du dinosaure à l'oiseau
En septembre 2009, les paléontologues chinois et le professeur Xing Xu avaient déjà déterré un premier fossile d'un oiseau-dinosaure à quatre ailes dans le nord-est de la Chine, de la taille d'un poulet, avec une longueur totale de moins de 50 cm et un crâne d'environ 6 cm de long. Selon eux, il s'agissait d'un chaînon manquant dans l'évolution du dinosaure vers l'oiseau. Dans un article de la revue "Nature"publié en 2012, ils affirmaient qu'ils avaient trouvé le fossile bien préservé de l'Anchiornis huxleyi (reproduction ci-contre), qui vivait sur terre il y a 160 millions d'années, dans une formation géologique de la province du Liaoninn. Pour le professeur Xu, cette découverte suggérait que "les oiseaux seraient descendus d'une espèce de dinosaures de petite taille à quatre ailes il y a environ 160 millions d'années".
Le mystère des ailes arrières
Les onze nouveaux fossiles découverts depuis confirment cette hypothèse: il y a plus de 100 millions d'années, un groupe de dinosaures porteurs de plumes sur leurs quatre pattes a bien évolué pour devenir des oiseaux en ne conservant que deux ailes. Les autres ailes ont progressivement disparu pour faire place à des pattes utilisées pour marcher et saisir des proies. Un mystère réside toutefois. Ces travaux ne font pas la lumière sur l'utilisation initiale de ces ailes arrière dans le vol. Le Pr Xing Xu avance qu'elles formaient peut-être une surface large et plate qui aurait pu accroître la portance et la manoeuvrabilité de l'oiseau. Le chercheur Sankar Chatterjee, de la Texas Tech University, pense pour sa part que cette configuration biplan des premiers oiseaux permettait une plus grande stabilité pour planer.