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Environnement - Page 556

  • Série innovation. A Grenoble, on teste un sel « vert » de déneigement écologique

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    Un camion déneige le centre de Grenoble, en 2012. Archives AFP

    2015 commence. Quelles sont les inventions qui amélioreront demain notre quotidien et le rendront plus écologique et durable ? Ma planète vous propose de découvrir les innovations les plus étonnantes qui changeront demain nos vies. Quatrième volet de la série aujourd'hui, avec les sels de déneigement vert de Grenoble.

    Biodégradable et non corrosif pour les ciments et les végétaux: Grenoble a profité de l’arrivée des premiers flocons pour expérimenter un sel de déneigement écologique sur une petite partie de ses 600 km de voiries et de trottoirs.

    Cher  mais zéro pollution !

    sel vert.jpgTrois fois plus cher que le chlorure de sodium utilisé d’ordinaire sur le bitume, ce sel au PH neutre, fabriqué à base d’acétate de calcium, a pour principal atout de n’occasionner aucune interaction chimique avec le métal ou le béton, source de pollution. « Grâce au calcium qu’il contient, on ne constate aucune corrosion du métal et aucun échange ionique avec le béton, ce qui pouvait notamment entraîner son gonflement. Ce sel non-polluant peut ainsi être pulvérisé avec des laveuses conventionnelles », détaille Jean-Louis Brault, cofondateur de la société grenobloise Selvert, à l'origine de DéneigeVert, le produit innovant écolo.

    Une invention locale

    Créée en 2012, cette start-up locale qui a déjà créé DéserbVert, un désherbant performant, écologique et à prix compétitif, en rupture avec les produits traditionnels phytosanitaires très polluants, a fait homologuer l’hiver dernier ce sel « vert » qu’elle a conçu dans sa version française « simplifiée » en collaboration avec des laboratoires grenoblois. Davantage répandu en Amérique du nord, où il est utilisé dans une composition moléculaire « plus complexe », ce sel écologique se distingue également du chlorure de sodium, polluant aux « effets délétères sur la petite flore et la petite faune », par ses propriétés de protection des nappes phréatiques, « attaquées en général au bout de 15 ans » par le sel conventionnel.

    Expérimentation grandeur nature

    Testé jusqu’alors seulement en laboratoire, ce sel « vert » doit encore confirmer son efficacité à grande échelle sur le terrain. « Cette expérimentation qui durera tout l’hiver permettra d’affiner les dosages nécessaires pour passer d’un très bon sel de laboratoire à un très bon sel de terrain », souligne Jean-Louis Brault. Grenoble a commandé 40 tonnes de sel « vert », sous forme de saumure, moins nocif car dilué dans l’eau. Lors d’un hiver traditionnel, quelque 120 tonnes de saumure sont répandues quotidiennement.

    Il ne manque plus que la neige...

    Cathy Lafon avec l'AFP

    EN CHIFFRES

    • Selon Selvert,  2,5 millions de tonnes de sel « classique », le chlorure de sodium, sont déversés chaque année sur les routes de France contre 3,5 millions de tonnes en Allemagne.

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  • Climat : incendies géants et nouveaux records de chaleur en Australie

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    L'Australie est la proie de violents incendies depuis une semaine.  AFP

    L'Australie a connu en 2014 sa troisième année la plus chaude enregistrée depuis un siècle, favorisant le démarrage précoce de la saison des incendies de forêt, ont indiqué le 7 janvier des scientifiques, alors que des feux font rage dans trois Etats du pays. Un double phénomène, hélas, récurrent ces dernières années.

    L’incendie le plus important et le plus grave dans la région depuis plus de 30 ans, est situé en Australie-Méridionale dans les Mount Lofty Ranges, une chaîne de montagne à l’est d’Adélaïde, où les pompiers tentent de contenir les flammes qui ont déjà détruit 26 habitations. Dans les Etats de Victoria (sud) et d’Australie-Occidentale, des feux sont également en cours.

    Le réchauffement climatique en cause

    2014 est par ailleurs l'une des années les plus chaudes jamais observées dans le pays et se situe au troisième rang des années les plus chaudes connues par l’Australie depuis les premiers relevés des températures nationales en 1910. Sur l’année 2014, la moyenne des températures a été supérieure de 0,9 degré à la moyenne annuelle observée entre 1961 et 1990. Membre du Centre de recherche sur le changement climatique de l’université de Nouvelle-Galles du Sud, Sarah Perkins a ainsi indiqué que l’Australie avait connu en 2014 des vagues de chaleur extrêmes et prolongées, ainsi qu’un printemps historiquement chaud.  « Ces conditions chaudes, notamment au printemps, ont contribué au démarrage précoce de la saison des incendies de forêts. Les récentes vagues de chaleur ont aussi aggravé le risque de feu et les conditions d’intervention des pompiers en Australie-Méridionale », a-t-elle déclaré.

    Le pire incendie depuis le "mercredi des cendres" de 1983

    Le 7 janvier, l’incendie dans les collines d’Adélaïde avait déjà ravagé plus de 13.000 hectares, et les services de secours s’attendaient à une hausse des températures  à 39°C. Plus de 800 pompiers sont mobilisés pour lutter contre les flammes. Les autorités estiment qu'il s'agit du pire incendie depuis le « mercredi des cendres », le 16 février 1983. Plus de 70 personnes avaient alors trouvé la mort et des milliers d'habitations avaient été rasées.

    Cathy Lafon avec l'AFP

  • #JeSuisCharlie : nous sommes tous "Charlie"

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    Je suis "Charlie", vous êtes "Charlie", "Ma planète" est "Charlie", nous sommes tous "Charlie"...

    journalisme,attentat,terrorisme,islamique,charlie hebdoComment le croire ? Dans le prochain "Charlie Hebdo", il n'y aura pas de nouveaux dessins de Cabu (76 ans), Charb (47 ans), Wolinski (80 ans) ou Tignous (57 ans), pour nous amuser, nous faire rire et réfléchir. Sidérant. Il n'y aura pas non plus d'éditorial de Bernard Maris (68 ans, photo ci-contre), le tendre journaliste économiste écolo à l'accent toulousain qui nous réconciliait aussi le vendredi matin sur France Inter avec l'économie, dans son face à face rituel avec le journaliste libéral des Echos, Dominique Seux. Qui, après Bernard, défendra, avec bienveillance et tolérance, les hommes et la Terre ?

    Mercredi 7 janvier 2015, la barbarie islamique, bête et méchante, a frappé la France en plein coeur en s'attaquant à  l'hebdomadaire satirique, massacrant 12 personnes dont deux policiers. A l'heure où les terroristes ont frappé, le thème de la conférence de rédaction à Charlie, c'était  justement la lutte contre le racisme. Une rédaction à l'humour chevillée au corps, acharnée à défendre la diversité, l'écologie et la liberté d'expression, partisane de l'amour, de la vie et des hommes, a été décimée. Ses valeurs journalistiques, éthiques et humaines demeurent, elles, plus que jamais vivantes.

    S'unir, résister, continuer

    Ce jeudi 8 janvier 2015 est une journée de deuil national. Une minute de silence sera respectée partout en France à midi. Dimanche, une grande marche silencieuse d'unité nationale autour des valeurs de la République et de la laïcité réunira partout en France des centaines de milliers de Français. Et mercredi prochain, Philippe Val, l'ancien directeur de la rédaction de "Charlie Hebdo", l'a assuré ce matin sur France Inter, l'hebdo sera dans les kiosques. Coûte que coûte. Ecrit et dessiné avec les larmes. Pour nous informer, nous faire rire et réfléchir, à travers nos larmes. Librement.


    Philippe Val : "C'est l'arme absolue, le rire... par franceinter

    Le 7 janvier 2015, c'est le "11 septembre" de la France, pays des Lumières, de la liberté, de l'égalité et de la fraternité. Nos drapeaux sont en berne. J'ai, Ma planète a, nous avons tous le coeur en berne.

    Cathy Lafon