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Série innovation. A Grenoble, on teste un sel « vert » de déneigement écologique

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Un camion déneige le centre de Grenoble, en 2012. Archives AFP

2015 commence. Quelles sont les inventions qui amélioreront demain notre quotidien et le rendront plus écologique et durable ? Ma planète vous propose de découvrir les innovations les plus étonnantes qui changeront demain nos vies. Quatrième volet de la série aujourd'hui, avec les sels de déneigement vert de Grenoble.

Biodégradable et non corrosif pour les ciments et les végétaux: Grenoble a profité de l’arrivée des premiers flocons pour expérimenter un sel de déneigement écologique sur une petite partie de ses 600 km de voiries et de trottoirs.

Cher  mais zéro pollution !

sel vert.jpgTrois fois plus cher que le chlorure de sodium utilisé d’ordinaire sur le bitume, ce sel au PH neutre, fabriqué à base d’acétate de calcium, a pour principal atout de n’occasionner aucune interaction chimique avec le métal ou le béton, source de pollution. « Grâce au calcium qu’il contient, on ne constate aucune corrosion du métal et aucun échange ionique avec le béton, ce qui pouvait notamment entraîner son gonflement. Ce sel non-polluant peut ainsi être pulvérisé avec des laveuses conventionnelles », détaille Jean-Louis Brault, cofondateur de la société grenobloise Selvert, à l'origine de DéneigeVert, le produit innovant écolo.

Une invention locale

Créée en 2012, cette start-up locale qui a déjà créé DéserbVert, un désherbant performant, écologique et à prix compétitif, en rupture avec les produits traditionnels phytosanitaires très polluants, a fait homologuer l’hiver dernier ce sel « vert » qu’elle a conçu dans sa version française « simplifiée » en collaboration avec des laboratoires grenoblois. Davantage répandu en Amérique du nord, où il est utilisé dans une composition moléculaire « plus complexe », ce sel écologique se distingue également du chlorure de sodium, polluant aux « effets délétères sur la petite flore et la petite faune », par ses propriétés de protection des nappes phréatiques, « attaquées en général au bout de 15 ans » par le sel conventionnel.

Expérimentation grandeur nature

Testé jusqu’alors seulement en laboratoire, ce sel « vert » doit encore confirmer son efficacité à grande échelle sur le terrain. « Cette expérimentation qui durera tout l’hiver permettra d’affiner les dosages nécessaires pour passer d’un très bon sel de laboratoire à un très bon sel de terrain », souligne Jean-Louis Brault. Grenoble a commandé 40 tonnes de sel « vert », sous forme de saumure, moins nocif car dilué dans l’eau. Lors d’un hiver traditionnel, quelque 120 tonnes de saumure sont répandues quotidiennement.

Il ne manque plus que la neige...

Cathy Lafon avec l'AFP

EN CHIFFRES

  • Selon Selvert,  2,5 millions de tonnes de sel « classique », le chlorure de sodium, sont déversés chaque année sur les routes de France contre 3,5 millions de tonnes en Allemagne.

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