Festival de Cannes 2015 : avec Marion Cotillard, le tapis rouge passe au vert

Marion Cotillard porte des bijoux de la collection "Green Carpet" de Chopard depuis 2013.
Marion Cotillard, la star de cinéma française, a dessiné cette année pour Chopard, le joailler éco-partenaire du festival de Cannes, des bijoux "responsables". Tout un symbole. Et toute une histoire.
"Green Carpet"
Le luxe et les bijoux précieux n'échappent pas aux problématiques de l'éthique et du développement durable. Comme d'autres avant elle dans le secteur du luxe, la célèbre maison française Chopard a fait le choix de s'engager dans un processus de développement durable d'envergure. Résultat : la gamme de bijoux "Green Carpet" ("Tapis Vert"), qui revendique son alliance avec le cinéma, créée par le joailler sur une idée de Caroline Scheufele, est née sur la Croisette en 2013, avec deux bijoux 100% éthiques qui depuis se sont multipliés et l'apparition, en 2014, de la première Palme d'or "verte".
Créatrice de bijoux éco-responsables pour Cannes
Pas question pour Marion Cotillard, qui a souvent prêté sa voix pour accompagner des documentaires animaliers et écolos, bio-pipole bien connue des internautes fans de Ma Planète, de rater cette année le double rendez-vous cinématographique et éthique de Cannes. L'actrice, amie de Pierre Rabhi est une habituée de la Croisette. En 2011, elle faisait une apparition dans "Minuit à Paris" de Woody Allen. En 2012, elle était en compétition pour la première fois avec avec "De rouille et d'os" de Jacques Audiard et revenait en 2013 dans "The Immigrant", de James Gray et "Blood Ties" de son compagnon, Guillaume Canet. L'an dernier, sans obtenir de récompense, Marion Cotillard éblouissait la critique et le public dans "Deux jours et une nuit" des frères Dardenne. Rien d'étonnant à ce que cette année, la star française, qui présente "MacBeth", en compétition officielle à Cannes, ait aussi dessiné pour la collection "Green Carpet" de Chopard un collier et un bracelet en opales, or et diamants, dont les matériaux sont garantis extraits dans des conditions "responsables".
Palme d'or "équitable"
En 2014, le trophée du 67ème Festival de Cannes était une Palme d'or "équitable". Pour la première fois dans l'histoire de la Croisette, la récompense suprême, façonnée par le joailler Chopard et remportée par "Winter Sleep" de Nuri Bilge Ceylan, avait été réalisée en or éco-responsable... Marion Cotillard repartira-t-elle avec l'éco-trophée cette année ? On le lui souhaite. En attendant, grâce à l'actrice française, cinéma et glamour riment désormais avec écologie et développement durable.
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Au départ, "Fort McMoney", outre l'histoire de Fort McMurray, c'est aussi une révolution sur internet dans le monde du web-doc, un objet numérique atypique, entre web-documentaire et jeu vidéo. Imaginé par David Dufresne, un Français installé à Montréal, le jeu-documentaire gratuit proposait en décembre 2013 aux internautes de s'impliquer dans les débats et de faire valoir leurs arguments sur une question précise: celle de l’exploitation pétrolière des sables bitumineux du Canada, plus précisément dans l'Alberta, à Fort McMurray, et de ses dramatiques conséquences environnementales et sociales. En menant une véritable enquête journalistique, avec ses errements, ses bugs et ses trouvailles, dans un jeu au long cours qui se déroule en trois parties, de quatre semaines chacune.
Ce soir,
En sept mois à peine, le baril de pétrole a chuté de 60 dollars canadiens (environ 45 euros). Aujourd'hui, avec le marché et la chute des cours, le coût de production devient presque plus élevé que le prix de vente... Il y a désormais 20% de logements inoccupés, là où il n'y en avait que 2%. Le camping que l'on voyait dans le jeu documentaire est vide. Au moins 20.000 emplois ont été supprimés depuis l'automne et les camps de travailleurs ont fermé. Restent la puanteur ambiante et la laideur des paysages ravagés par les installations pétrolières. Quant à Fort McMurray, la ville est en passe de se transformer en ville-fantôme, tout comme les participants au jeu Fort McMoney le pressentaient...


La bonne nouvelle, c'est que, selon le WWF, rien n'est encore irréversible. Certains Etats, dont l’Indonésie ont déjà pris des mesures pour enrayer le phénomène et à Sumatra, conserver la forêt (photo ci-contre) est devenu un enjeu global majeur. "Le moratoire sur les nouveaux permis de conversion de forêts est une opportunité de montrer ce qu’il est possible de faire pour endiguer la déforestation et développer une économie plus verte", indique Rod Taylor. Mais pour la communauté internationale, il est urgent de réagir et de prendre des décisions collectives pour renverser la vapeur. L'arrêt de la déforestation et de la dégradation des forêts "ne se produira pas par accident. Cela nécessitera un énorme effort collectif ainsi que des changements de politiques de la part des gouvernement et de l'industrie", souligne le rapport.