Agence régionale de la biodiversité : peut-on (ré)concilier écologie et économie en Aquitaine ?

La plage du lac de Lamothe,à Hostens (Gironde). Photo archives "Sud Ouest"
On l'attendait depuis longtemps. L’Agence Régionale pour la Biodiversité en Aquitaine (ARBA) est enfin née en 2014. Elle a pour mission principale d'orchestrer une plateforme régionale d’échanges, pour valoriser la connaissance de la biodiversité, promouvoir les bonnes pratiques et les actions en sa faveur, en accompagnant tous les acteurs dans sa prise en compte.
Rendez-vous pour la biodiversité
Parmi ses premières réalisations, dans le cadre de sa mission d'animation d'un forum des acteurs régionaux de la biodiversité, elle proposera, chaque trimestre, des "Rendez-vous de la biodiversité", des cafés ou soirées débats, sur des thèmes en lien avec la biodiversité et des initiatives locales.
Concilier écologie et économie, c'est possible ?
Pour la première édition de ces tous nouveaux "Rendez vous", l'ARBA s’associe avec le Parc naturel régional des Landes de Gascogne (PNRLG), le Conseil départemental de la Gironde et l'entreprise Vertigo Lab, un bureau de recherches et d’études spécialisé en économie et gestion de l’environnement installée à Bordeaux. La rencontre se déroulera ce vendredi 19 juin, de 17h à 20h, sur le territoire du Parc naturel, et abordera la question qui fâche souvent, celle des compromis, possibles et souhaitables, entre préservation des écosystèmes et développement économique des territoires.
Questions cruciales
Tourisme de nature, eau et littoral, forêt et sylviculture : comment valoriser économiquement la biodiversité pour mieux la préserver ? La biodiversité, peut-elle être une source d'économie locale et un levier pour le tourisme, l'emploi et un développement territorial durable ? Autant de questions cruciales pour le développement de l'Aquitaine, territoire au riche patrimoine naturel, comme l'illustre encore la dernière polémique liée à l'extension de la porcherie de Saint-Symphorien, à laquelle s'opposent les défenseurs d'une nature protégée, créatrice de richesse économiques durables.
Balade et échanges
Une balade à travers le Domaine départemental d’Hostens - le long des berges du lac de Lamothe - commentée par un animateur du site, ouvrira la soirée à 17 h, histoire de bien se mettre dans l'ambiance. Animés par Thomas Binet, directeur de Vertigo Lab, les débats et les échanges qui suivront, à partir de 18h30, au Cercle ouvrier de Saint Symphorien (photo ci-dessus), permettront de croiser les regards avec les différents acteurs du territoire : citoyens, élus, gestionnaires, entrepreneurs, chercheurs, protecteurs de l’environnement, acteurs socioéconomiques...
Vous aimez votre région et la nature ? Pour vous, dialoguer, valoriser et mettre en commun les initiatives et les savoir-faire, c'est toujours mieux que de camper sur des positions stériles? Alors, que vous soyez professionnels ou non, ne ratez pas ce nouveau temps de rencontre conviviale, destiné à tous les Aquitains.
►PLUS D'INFO
- L'ARBA, c'est quoi ? Créée en 2014 à l’initiative de la Région Aquitaine, l’Agence Régionale pour la Biodiversité en Aquitaine s’est implantée à l’Eco-Système Darwin à Bordeaux. Elle est née de la volonté de rassembler un forum d’acteurs autour des questions et des enjeux de la préservation de la biodiversité. Sa mission principale est d’être une plateforme régionale d’échanges, pour valoriser la connaissance de la biodiversité, promouvoir les actions en sa faveur et les bonnes pratiques et accompagner tous les acteurs dans sa prise en compte. L’ARB est construite autour d’une large gouvernance, composée de sept collèges
- Pour consulter les actualités de l'Agence régionale de la biodiversité en Aquitaine, rendez-vous sur la page facebook de l'ARB : cliquer ICI
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En 2014,
Le 9 juin dernier, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, déclarait sur la chaîne Public-Sénat qu'il n'interdirait pas le glyphosate, cette matière qui entre la composition de près de 500 produits, dont le célèbre Roundup, produit phare du géant américain Monsanto qui conteste l'avis de l'OMS.
Comment prendre ces déclarations qui se veulent fracassantes ? Pour interdire les pesticides, dont on connaît pourtant bien aujourd'hui les effets nocifs sur la santé et l'environnement, force est de reconnaître que la France y va à tout, tout petits pas. Votée en 2013,
La décision de Ségolène Royal n'est finalement qu'une anticipation de la loi et sur un seul produit, le Roundup. Elle a cependant a été saluée par la CLCV qui "avait demandé que cette mesure soit prise et accueille très positivement cette décision", dans un communiqué. Matthieu Orphelin, le porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot a indiqué pour sa part que que "Si l'interdiction de la vente aux particuliers du Round Up était anticipée par la loi ou par des accords volontaires, ce serait évidemment un bon signal".
Hasard du calendrier, ou pas, ce nouvel épisode de l'interminable feuilleton des pesticides a commencé le jour-même de la
Dans une salle de 300 m2 de l’IRSTEA, le simulateur de crues ressemble à un grand aquarium monté sur roulettes. D’un coût de 800.000 euros, il s'inscrit dans un projet d’études européen, « FlowRes », qui vient de débuter et doit durer trois ans. L’ensemble des données récoltées fera l’objet d’un rapport en 2018.Long de 18 mètres sur trois de large, il reproduit au centième le périmètre d’un cours d’eau avec son lit, ses berges herbagées, ses forêts, ses constructions. Cette rivière miniature se remplit en quelques secondes puis déborde. Sept chercheurs hydrologues suivent à plein temps les simulations qui peuvent durer de quelques minutes à une journée selon les besoins.
Certes, les scientifiques ne peuvent pas dire précisément aujourd'hui si l'impact du réchauffement climatique en cours accroîtra ou pas le nombre d'inondations et de submersions. Mais ce qu'il y a de sûr, c'est que les phénomènes météorologiques vont gagner en intensité. Alors, dans ces conditions, "on imagine qu’à la suite d’un changement de climat, les crues vont devenir de plus en plus fréquentes", souligne Vasken Andreassian. "Il y aura de plus en plus de sites stratégiques (centrales thermiques et nucléaires) et d’habitations en zone inondable", poursuit-il.