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Energie - Page 207

  • Semaine du développement durable. Le geste éco-responsable que je n'arrive pas à faire...

    semaine dévelopemen durableAvez-vous fait votre éco-examen de conscience ? Moi oui. Dans le genre maniaco-écolo-motivée, vous vous en doutez, y a pas pire que moi : obsédée je suis, par le développement durable, jusqu'au bout des ongles. Ai-je pour autant une empreinte écologique de rêve ?  Voyons un peu...

    Donc, jamais de voiture au quotidien : je sillonne la ville, toujours à pied ou en vélo. Un seul grand voyage à l'étranger aller-retour en avion, au grand maximum une fois par an. J'économise l'électricité en éteignant les lumières dès que je quitte une pièce, même au bureau. Voire je les éteins pour les collègues qui ont oublié de le faire. Je trie mes déchets, à la maison, et au bureau. Et j'y prends un plaisir intense, car à Bordeaux, ma ville, nous avons attendu longtemps avant d'être enfin dotés de poubelles de tri à domicile... Papiers - cartonnés - plastiques (attention, pas tous !) - récipients métalliques : et hop, poubelle verte ! La voir se remplir quand la poubelle noire reste à moité pleine, c'est le nirvana. J'ai même un composteur pour les déchets organiques, au fond du jardin. Quant au verre, je sais parfaitement qu'il doit aller au recyclage, mais ailleurs, dans de grands containers de tri, installés dans ma rue. Et pas vraiment à côté de la maison, si vous voyez ce que je veux dire...

    semaine dévelopemen durableJe bois toujours l'eau du robinet, je n'achète jamais une seule bouteille en plastique, sauf au bureau, où je ne peux pas faire autrement. Je veille à ce que les robinets ne coulent pas indûment, et il m'arrive de fermer ceux que d'autres ont oubliés... ou de signaler une fuite d'eau. J'ai dit adieu aux poches en plastiques dans les magasins de puis belle lurette et je les refuse poliment (et fièrement) quand on m'en propose. Je peux vous dire que cela fait parfois son petit effet : ainsi l'été dernier, dans une pharmacie à New York, où la vendeuse s'est répandue en louanges sur les Français" tellement en avance sur l'écologie par rapport aux Américains" : "Ah ! Si seulement tout le monde faisait comme vous !". Vu le contexte DSK ambiant qui régnait alors à New York (juillet 2011), je n'ai pas pavoisé.

    Je trie, je recycle et je donne beaucoup (à Emmaüs, notamment).  Pour les piles, je suis passée aux piles rechargeables. Je n'achète plus que des produits de saison, au marché du coin. Fini le raisin à la cantine dès mois de mars : je lorgne sur les grains, mais je les refuse.  Et si possibles, bio, les légumes, fruits et produits alimentaires de base. Même les produits détergents que j'utilise le plus fréquemment sont bio et parfument délicatement la maison...

    semaine dévelopemen durable

    La modeuse-fashion addict que j'avoue être, a même réussi à freiner ses achats compulsifs, genre le dernier-rouge-à-lèvres-à-la-mode vu dans "Fémina", "Elle" ou le "Figaro Madame" (tout le monde a ses faiblesses) qu'il faut "absolument" porter ce printemps, au risque de rajouter un dixième tube dans une trousse à maquillage pas vraiment vide. Finies, les soldes et braderies prétexte ! Et je commence à m'intéresser de prêt aux marques respectueuses de l'environnement et de ma santé, comme Fairluxe (photo ci-contre), ou aux nombreux autres cosmétiques vendus dans les magasins bio.

    semaine dévelopemen durableAlors quoi, écolo-parfaite, l'écolo-blogueuse ? Hé bien non. C'est nul, éco-criminel même, mais je le confesse : je n'arrive pas à me passer de mon bain vespéral... Le soir, c'est un bon bain bien chaud que je prends, et pas une douche. J'ai besoin de ce moment de détente, à moi rien qu'à moi, radio allumée, bouquin à la main... Inutile d'en rajouter : je suis déjà la risée de la famille. "Ouah, tu nous en fais une belle d'écolo !". Et pourtant, qu'en prenant une douche, on divise sa consommation d'eau par trois, c'est inscrit dans mes gènes. Ce n'est pas non plus comme si j'ignorais la sécheresse qui sévit actuellement en Europe, en France et en Aquitaine, avec 51 % des niveaux des nappes phréatiques orientés à la baisse, et un déficit moyen de pluie de 22 % depuis septembre dernier... Ca, les pesticides dans les aliments et le changement climatique, ça m'angoisse ! Rien au monde ne saurait me faire renoncer à ce bain quasi quotidien, même culpablisée à mort. Alors, je ruse : à la maison, on partage l'eau du bain, et mes enfants s'y plongent après moi. Ce qui revient à prendre trois douches, très exactement... Comment ça, "C'est dégueu !" ? Non, c'est ECOLOGIQUE  !

    La perfection n'est définitivement pas de ce monde. Même chez les écolos, purs et durs. En matière de développement durable, ce qui compte aussi, c'est savoir d'où l'on vient et où on va et comptabiliser les progrès qu'on veut faire. Et se fixer des objectifs de progrès. C'est ce que je me dis, chaque fois que j'ouvre le robinet de ma baignoire... Semaine du développement durable, ou pas. Promis, quand même, ce soir, je vais m'efforcer de passer à la douche !

    Et vous, quel est le geste éco-responsable que vous ne vous résolvez pas à accomplir ?

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS SUR L'EMPREINTE ECOLOGIQUE

    • L'empreinte écologique, c'est la pression qu'exerce l'homme sur la nature pour ses activités et satisfaire ses besoins. Pour la calculer, on évalue quelle surface productive de Terre est nécessaire pour obtenir les matières premières, l'énergie et tout ce que nous consommons. Elle s'exprime en ha ou en planète. L'empreinte écologique moyenne des Français dépasse de beaucoup ce que permettent les ressources de la planète. On peut la calculer en ligne, sur internet, en cliquant ICI.   Ou là.

    Calculs que je fais régulièrement. Avec le premier, je suis exemplaire pour la nouriture, la mobilité et la consommation. En revanche, ce qui plombe mon bilan, c'est l'habitat et ma consommation d'eau (les bains !). Si tout le monde vivait comme moi, il faudrait 2,8 planètes pour subvenir aux besoins de la population mondiale.  Oups ! Là c'est sûr, j'arrête les bains.

    Le deuxième mode de calcul, sur le site du WWF qui s'excerce par foyer et non par personne, m'est nettement plus favorable: si toute le monde vivait comme moi (mon foyer)  il faudrait 1,06 planète : je peux partager mes bains et continuer à faire un grand voyage à l'étranger en avion par an ! C'est un poil plus que ce à quoi chacun à droit sur Terre. Mais cela reste soutenable et l'on peut raisonnablement y arriver, sans se priver de tout...

    Et vous, combien de planètes pesez vous ? Calculez vous même votre empreinte écologique, en cliquant ICI.  Ou là.

     

  • Semaine du développement durable. Kesaco ?

    semaine du développement durable

    Une fois par an, l'écolo en France se sent compris, aimé, respecté, envié même... Car l'écologie, sa vraie raison de vivre, fait enfin le buzz. Je vous sens incrédules. Pourtant c'est bien vrai, cet événement incroyable revient chaque première semaine d'avril, avec la Semaine du Développement Durable. Pil poil cette semaine.

    Du 1er au 7 avril, du développement durable, "DD" pour les intimes, y en a partout : dans les médias écrits et audiovisuels, dans toutes les villes, grandes ou petites, dans le moindre village. Et sur internet, n'en parlons pas. Maplanete.fr ne s'exposera donc pas au ridicule en cherchant à vous donner "le" meilleur programme des festivités écolos auxquelles participer près de chez vous. Il y aurait cette année plus de 3 500 manifestations dans toute la France, organisées pour son dixième anniversaire par la Semaine "DD", axée cette année sur le thème de l’information aux citoyens. L’objectif en 2012 étant de nous inciter à devenir des "consom’acteurs" (consommateurs-acteurs) éclairés...

    Mais qui est "DD" ?

    La pratique de l'écologie n'est pas sans rappeler ce sport magnifique d'obstination et de combat collectif qu'est le rugby : on va au contact, on prend des coups, on avance pas à pas, on se fait plaquer, on recule souvent, et puis, enfin, si on a bien labouré le terrain et construit le jeu : la terre promise ! Soyons franc : cela se produit plus souvent sur les terrains de rugby qu'en écologie, où l'on peine souvent à transformer l'essai. Mais avant tout, l'écologie partage avec le rugby le culte des FONDAMENTAUX. Un brin de pédagogie verte, avec un retour aux sources du "DD," voilà qui pourrait être pertinent par les temps qui courent. Car finalement, qu'on soit écolo ou pas, on en parle beaucoup du "développement durable", on le met à toutes les sauces, mais en connaît-on vraiment le sens ?

    Vivre et se développer aujourd'hui, dans le respect de la planète, sans compromettre la vie et le développement des générations futures

    Le développement durable, ou "soutenable",  c’est la traduction de "sustainable developpement", une expression tirée du rapport Brundtland de 1987, présenté au Sommet de la Terre de Rio en 1992. On le définit comme : "un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations du futur à répondre aux leurs". Il naît de la  prise de conscience des dégradations que l'activité humaine fait subir à la planète à tous les niveaux : pollution, surexploitation des ressources naturelles, énergétiques entre autres, changement climatique, disparition d’espèces d’animaux et de plantes. Vivre bien aujourd'hui, tout en préservant pour nos enfants la planète, afin qu'ils puissent y vivre aussi bien demain, c'est pas beau, ça ? C'est même "émouvant".

    semaine du développement durableLe développement durable, lui, crée de l'emploi et de la richesse

    En outre, comme le Journal de l'Environnement vient de nous le rappeler fort à propos (ou de nous l'apprendre), le développement durable est aussi facteur de développement économique. Après avoir été ralenties par la crise en 2009, les éco-activités sont en plein essor. Ainsi, en 2010, selon les derniers chiffres du rapport statistique du Commissariat général eu développement durable (CGDD), elles employaient 4,5 % de salariés de plus que l'année précédente. Tandis que l'économie française, dans le même temps, en perdait 0,2  %. Alors que la France continue de perdre ou de détruire des emplois, les activités environnementales ne cessent d'en créer : 452 600 emplois au total, avec la gestion des déchets, qui mobilise le plus grand nombre de salariés (97.500 équivalents temps plein), devant le traitement des eaux usées (95.000) et les secteur des énergies renouvelables (62.500). En terme de croissance, ce sont les énergies renouvelables (ENR) qui sont le plus dynamiques, avec une hausse de 19 % entre 2009 et 2010. Si le loup ne mange pas entre temps l'éolien, le solaire, l'hydrolien, l'hydraulique et  la biomasse, on sait que le potentiel de développement des ENR en terme d'emplois est énorme.

    Car "DD", c'est aussi un vrai business : le chiffre d'affaires des éco-activités a atteint près de 70 milliards d'euros en 2010, soit 2 % de la production totale de l'Hexagone. Pas sûr que les écolos eux-mêmes connaissent ces chiffres...

    semaine du développement durableLes 10 commandements du développement durable

    Revenons au coeur de l'action écolo. Dans la pratique, les quatre piliers du développement durable : politique, économie, social, culture et environnement, devrait être partagés par tous, dans tous les secteurs de nos activités. Ils se déclinent dans les fameux Agenda 21, programmes d'actions concrètes pour introduire le développement durable dans la société, sur un territoire. Institutions, associations, entreprises sont concernées, mais aussi chacun d'entre nous, en tant que citoyens. Car la vraie question est là : qu'est-ce que chacun d'entre nous peut faire pour contribuer au développement durable ? Pour que nos enfants aient droit à la même planète que nous, il n'y a pas trente-six solutions : il faut changer de comportement et modifier notre façon d’agir au quotidien, afin de protéger notre milieu de vie, la planète. Ce qui peut se résumer par les 10 bonnes façons d’agir au quotidien pour préserver l'environnement en économisant ses ressources :

    1. Je profite de la lumière du jour et j’éteins lorsque je quitte une pièce.
    2. Je trie mes déchets : biodégradable, verre, papier, plastique… Et je ne jette pas n'importe quoi par terre. Un chewing-gum jeté a besoin de 5 ans pour se dégrader naturellement et une canette, plusieurs dizaines d’années.
    3. Je bois l’eau du robinet (à condition qu'elle soit sans nitrates) : contre le transport de l’eau en bouteille et le plastique des bouteilles.
    4. Je préfère la douche au bain (consommation d’eau divisée par 3) et je ferme le robinet même pendant le lavage des dents ou le nettoyage de mon rasoir (si j'ai de la barbe)
    5. J’accorde une seconde vie aux objets grâce à des associations comme Emmaüs ou RecupAir, en réduisant mes achats de pur(e) maniaco-consommateur (trice)
    6. Je me déplace à pied ou à vélo, aussi bon pour l’environnement que pour la santé ou la ligne et/ou je privilégie les transports en commun, l'autopartage, le covoiturage...
    7. J’utilise des sacs réutilisables quand je fais mes courses (les supermarchés distribuent 570 sacs par seconde en France).
    8. Je recycle les piles.
    9. J’utilise moins de papier (le papier est utilisable recto-verso). Vive le numérique !
    10. Je mange  local en achetant des produits de saison.

    Un vrai petit Agenda 21 rien qu'à soi. Aussi facile à faire qu'à dire... ?  Je vous invite à faire avec moi un petit examen de conscience personnel, et on s'en reparle dès demain  !

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

     

  • Développement durable. L'appel du large de l'éolien

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    Inauguration d'Haliade 150 sur le site du Carnet, 19 mars 2012. Photo Alstom

    Troisième et dernier volet de notre enquête sur l'éolien. Nous finissons de remonter le courant de l'énergie du vent, à la remorque de notre poisson d'avril, consacré dimanche au projet de la ferme d'éolienne de Naujac-sur-Mer. Toujours avec Jean-Yves Grandidier, patron de Valorem et secrétaire général de France Energie Eolien. 

    Après un tour d'horizon de la situation de l'éolien en Aquitaine, puis en France et dans monde, notre périple s'achève aujourd'hui en mer, avec l'éolien offshore. Comme quoi, un petit poisson, ça peut mener très loin...

    L'éolien offshore, énorme défi industriel pour les renouvelables

    Les fans de l'éolien ne l'ont pas zappé : la course à l'éolien en mer (offshore) est lancée. Capitale de l'or noir, la ville d'Aberdeen en Ecosse, est ainsi déjà prête à l'après-pétrole et se reconvertit vers les éoliennes offshore, en exportant son savoir faire en matière de forage de puits. De son côté, la France s'efforce de s'y inscrire, avec notamment de nouveaux modèles d'éoliennes conçus par Alstom, en Loire-Atlantique. De la taille d'une demi-tour Eiffel, "Haliade 150" sera la plus grand et la plus puissante éolienne offshore au monde, avec une production unitaire de 6 mégawatts, capable de satisfaire à elle-seule aux besoins en électricité de 5.000 personnes. Un parc de 80 éoliennes de ce type peut produire la même quantité d'électricité qu'un tiers de réacteur nucléaire. Trois parcs, l'équivalent d'un réacteur nucléaire. La production en série de l'Haliade doit commencer en 2014.

    A qui les 10 milliards d'euros de l'appel d'offres français ?

    [VIDEO] 20 mars 2012, inauguration d'Haliade 150-6MW : première éolienne en mer de nouvelle génération

    Alstom est en concurrence avec Areva et Siemens, dans l'appel d'offres lancé par la France pour équiper ses cinq futurs parcs français offshore. Car ce sont bientôt (pas avant 2017) 500 éoliennes géantes (l'équivalent de deux réacteurs nucléaires) qui devront s'ancrer au large de nos côtes, pour alimenter avec 3.000 mégawatts  plus de 2 millions de foyers en électricité. "A partir de 2020,"précise le patron de Valorem, "il devrait s'installer autant d'éolien sur mer que sur terre". Les coûts actuels sont encore élevés : le coût moyen du mégawatt installé en mer représente plus du double du terrestre. Mais là aussi, les coûts vont baisser avec l'évolution des technologies et le développement du marché mondial. Et les avantages sont nombreux : pas d'impact négatif sur les milieux marins, sauf pendant l'installation, moins de pollution visuelle et d'encombrement terrestre, plus d'énergie produite.  Encore faut-il que la France soit au rendez-vous industriel, avec des usines capables de fabriquer sur le territoire les éoliennes. Alstom sera prêt dans deux ou trois ans. Le groupe Areva est prêt dès aujourd'hui, mais sa fabrication est en Allemagne : le groupe s'engage à installer une usine au Havre, s'il est retenu par l'appel d'offres.

    Le pavé dans la Manche

    Dernier rebondissement en date dans un secteur qui n'en manque décidément pas : selon les Echos du 2 avril, la Commission de régulation de l'énergie recommanderait de déclarer infructueux l'appel d'offres sur le parc du Tréport et de confier les 5 champs au consortium mené par EDF, en partenariat avec Alstom. Une réunion décisive devait avoir lieu à l'Elysée le 2 avril ... Sacré pavé dans la Manche. De deux choses l'une : soit l'éolien n'est pas une option énergétique sérieuse, comme le prétendent ses détracteurs et on ne voit pas bien alors pourquoi il serait si intéressant pour EDF de se voir attribuer tout l'éolien l'offshore. Soit l'éolien est bel et bien une énergie d'avenir et il pourrait s'agir d'y reproduire le modèle monopolistique énergétique français actuel. Ce qui n'est pas sans rappeler, toutes proportions gardées, le récent rachat-sauvetage dans le solaire de Photowatt par EDF. Ce qu'il y a de sûr, c'est que pour les industriels et les opérateurs, la bataille de l'éolien offshore fait rage.

    éolien,energie,offshore,marine,flottantL'Aquitaine se lancera-t-elle dans l'éolien offshore ?

    Avec un cordon littoral aquitain de 200 km de long, la question est logique. La réponse l'est moins : aucun signal de ce type sur les écrans radars aquitains... Jean-Yves Grandidier avance que "le littoral aquitaine serait soumis à des servitudes militaires plus contraignantes que celles des zones pressenties à ce jour : la Normandie, la Manche, la Bretagne." Soit. Et puis, ici, "les fosses océaniques sont proches du littoral. Or, les installations offshore étant aujourd'hui posées et non flottantes, elles seraient trop près du rivage". Re-soit. Vraiment pas de chance... Alors, l'Aquitaine serait condamnée à rester en tous points une "exception" et devrait se contenter d'assister de loin au gigantesque marché de l'éolien offshore ? Ne noircissons pas le tableau, déjà bien gris. Selon Jean-Yves Grandididier, le problème est surtout que "le travail nécessaire préalable n'a pas été mené en Aquitaine pour accueillir ce type d'éoliennes. L'Aquitaine peut être une des zones figurant dans le futur appel d'offres français, qui va étendre l'éolien offshore". Ca fait plaisir.

    eolienne fukshima.jpgL'éolien offshore flottant : l'espoir vient de Fukushima

    Adapté aux littoraux comme celui de l'Aquitaine, car non posé au sol, l'éolien offshore flottant en est aujourd'hui à ses balbutiements et Jean-Yves Grandidier ne le voit pas peser sérieusement sur le marché de l'éolien avant 2020. Cependant, depuis Fukushima, le Japon est à fond sur le sujet. Un consortium d'industriels japonais a annoncé début mars l'installation d'une ferme à éoliennes flottantes au large de la centrale de Fukushima.  Le projet va se lancer progressivement. Dans un premier temps, trois éoliennes flottantes seront installées avec une station de gestion. Une turbine de 2 mégawatts sera mise en place cette année et deux autres, totalisant 14 mégawatts, seront ajoutées entre 2013 et 2015. "Quand on veut, on peut", est devenu un proverbe japonais.

    L'éolien n'est bien évidemment pas le seul avenir des énergies  renouvelables. Il s'insère dans le bouquet des énergies alternatives au nucléaire et aux énergies fossiles : hydraulique, hydrolien, solaire, photovoltaïque, biomasse... A ce titre, la France doit aussi le développer, pour atteindre l'objectif qu'elle s'est fixé  : 23 % d'énergies renouvelables en 2020. L'enjeu est énergétique, mais aussi industriel, économique et social, avec des emplois à la clé, par dizaines de milliers en France et par centaines de milliers en Europe... Sans oublier l'Aquitaine, où Jean-Yves Grandidier voudrait bien faire mentir l'adage selon lequel "Nul n'est prophète en son pays"... Et parvenir enfin à construire la ferme éolienne de Naujac-sur-Mer avec ses équipes de Valorem. Chez lui, en Gironde.

    Cathy Lafon

    Lire aussi :

    Dans le sillage du poisson d'avril de Naujac-sur-Mer, retrouvez les deux premiers volets du dossier de Maplanete.fr sur l'éolien :