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Energie - Page 187

  • Coup de coeur. Béarn : Pau, "Ruban du développement durable"

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    Le lycée bioclimatique Baradat de Pau en 2010 Photo archives Sud Ouest / Thierry Suire

    prix,récompense,ruban du développement durable,ville,collectité locale,initiative,chauffage au bois,géothermieC'est une belle, bonne et verte nouvelle : l'agglomération de Pau (Pyrénées-Atlantiques) a rejoint le club très fermé des collectivités locales, estampilllées "Rubans du développement durable", dont la ville de Bordeaux fait déjà partie. Cette année, l'agglo béarnaise présidée par Martine Lignières-Cassou, maire de Pau (ci-contre) est la seule de la région du grand Sud-Ouest a obtenir ce label qui récompense les politiques publiques et les initiatives innovantes dans le domaine du développement durable.

    Démarche "éco-responsable"  :  Pau a 20 sur 20

    Petit inventaire à la Prévert des bonnes pratiques paloises : amélioration de la fréquentation de ses transports en commun et augmentation de la pratique du vélo, avec à la clé, une amélioration de la qualité de l'air ; une politique de l'habitat et de l'énergie en faveur de la rénovation thermique des bâtiments exemplaire ; une chaufferie à bois pour un ensemble HLM et développement de la géothermie ; protection de la forêt de Bastard depuis trois ans,  avec un inventaire en cours et des traitements phytosanitaires procrits ; développement des jardins familiaux et des espaces solidaires...  Et, cerise sur le gâteau, un projet de compostage à domicile pour les déchets verts, à l'instar de Rennes.

    Le 4 décembre, ce sera Noël avant l'heure à Pau, qui  recevra le prix au Sénat, aux côtés de huit autres lauréats, dont la Communauté Lorient Agglomération et de onze labels renouvelés, dont celui de la ville de Bordeaux.

    Cathy Lafon

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  • Fil vert. Nucléaire : La Corée du Sud ferme deux réacteurs après la découverte de pièces non-homologuées

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    Kim Kyun-seop, patron de Korea Hydro & Nuclear Power, lors d'une conférence de presse lundi 5 novembre au ministère de l'économie sud-coréen. Photo AFP

    Nouveau rebondissement dans le scandale de la corruption dans les centrales nucléaires de Corée du Sud. Après la découverte cet été de la contrefaçon de composants fournis par Areva et des pots de vins généralisés, l'enquête vient de mettre à jour de fausses certifications. Deux réacteurs de la 5ème plus grande centrale nucléaire du monde, à Yeonggwang, en Corée du Sud, ont dû être stoppés subitement : ils fonctionnaient avec des pièces non homologuées pour ce type d’infrastructures.

    De fausses certifications pour plus de 5.000 pièces

    Les quelques 5.000 pièces concernées, des fusibles, des ventilateurs et des interrupteurs électriques pouvaient être utilisées dans d’autres types d’industrie mais ne possédaient pas la certification internationale nécessaire à leur utilisation dans une centrale nucléaire. Selon l'AFP, pour Hong Suk-woo, le ministre de l’économie sud-coréen, huit fournisseurs ont livré aux centrales nucléaires coréennes depuis 2003 près de 7.700 produits assortis de faux certificats de conformité, mais "ces pièces ne posaient pas de danger de sécurité pour la population". En revanche, la fermeture de ces réacteurs pourrait bien causer des coupures électriques sans précédent dans la région au cours des prochains mois...

    Des copies de pièces d'Areva brevetées

    En toute discrétion, cet été, 22 personnes ont déjà été arrêtées, dont des cadres de l'exploitant nucléaire public Korea Hydro and Nuclear Power (KHNP). Les enquêteurs ont découvert des pratiques de pots-de-vin généralisées, entre des employés de l'électricien nucléaire et des fournisseurs, mais aussi un système de contrefaçon de composants livrés par Areva. Le responsable des achats de la centrale de Kori aurait fourni à un industriel coréen une pièce fabriquée par Areva (utilisée pour l'étanchéité des conduites entre le cœur du réacteur et la salle de commande) qui l'a reproduite en la modifiant légèrement. Puis l'a fait breveter et vendu en plusieurs exemplaires aux centrales nucléaires coréennes.

    23 réacteurs sud-coréen victimes de dysfonctionnements

    BBC News rapporte que les 23 réacteurs nucléaires du pays, qui fournissent 35% de l’électricité nationale, ont subit une série de dysfonctionnements au cours de ces derniers mois.  En octobre dernier deux réacteurs nucléaires sud-coréens installés sur des sites distincts ont ainsi été arrêtés, dont l'un en raison d'une défaillance dans la chaîne de sécurité, sans risque apparent de fuite radioactive. En juillet déjà, un autre réacteur de 1 000 mégawatts sur la même centrale, située à 260 kilomètres au sud de Séoul, s'était arrêté automatiquement après un incident similaire.

    Risque de pénurie d'électricité cet hiver

    La Corée du Sud,  dont le réseau en sous-capacité est rudement mis à l'épreuve pendant les pics de température, risque d'enregistrer des pénuries d'électricité "sans précédent" cet hiver. Ses  23 réacteurs nucléaires fournissent environ 35 % de la consommation électrique du pays. Le pays n'a pas remis en cause sa politique énergétique nucléaire après la catastrophe de Fukushima et prévoit d'en construire 16 de plus d'ici 2030.

    Pour l’opposition, ces dernières révélations sont une nouvelle occasion de critiquer le programme de développement du secteur du nucléaire souhaité par le gouvernement en place.

    Cathy Lafon

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    • Le parc des réacteurs nucléaires en Corée du Sud : cliquer ICI
  • Fil vert. Nucléaire : la centrale de Fukushima continuerait de fuir

     

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    Les poissons de Fukushima radioactifs Photo DR

    Les niveaux élevés de radioactivité des poissons pêchés au large de la  centrale de Fukushima pourraient indiquer qu'elle continue de fuir 19 mois après la catastrophe nucléaire, selon l'étude d'un expert américain, publiée le 26 octobre dans la revue américaine "Science".

    40 % des poissons de Fukushima contaminés

    Selon les conclusions de Ken Buesseler, chimiste à l'Institut océanographique de Woods Hole (Massachusetts, nord-est des Etats-Unis),  environ 40% des poissons pêchés dans les environs de la centrale de Fukushima (nord-est) ne sont pas consommables selon les normes établies par les autorités nippones. Le chercheur a analysé des mesures de césium effectuées par les autorités japonaises sur des poissons, des crustacés et des algues prélevés près de la centrale. Selon lui, les résultats,  tendraient à prouver que les taux constatés sont provoqués soit par une fuite persistante de la centrale, soit par la contamination des fonds marins.

    Les poissons de fond les plus touchés

    C'est d'ailleurs dans des espèces dites démersales (vivant au contact du fond dans la zone marine littorale) que les plus importants niveaux de césium ont été relevés: rascasses, raies, congres, flétans, soles, etc.  Le scientifique précise toutefois qu'au large du nord-est du Japon, au-delà de la zone la plus proche de la centrale, la vaste majorité des poissons pêchés restent en dessous des limites autorisées pour la consommation, même si les autorités japonaises les ont resserrées en avril 2012.

    Fukushima : "le plus important rejet radiactif accidentel dans l'océan"

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    Cartographie du déplacement de la radioactivité de Fukushima dans l'océan, juin 2011

    Ken Buesseler et son collègue Mitsuo Uematsu, de l'Université de Tokyo, organisent un symposium à Tokyo les 12 et 13 novembre pour présenter les dernières estimations disponibles sur les émissions de radioactivité de la centrale Fukushima Daiichi, ainsi que leur impact sur l'océan, la vie marine, les poissons et fruits de mer.

    Pour Buesseler, spécialiste en chimie marine, la catastrophe nucléaire de Fukushima est à l'origine du "plus important rejet radioactif accidentel dans l'océan de toute l'Histoire".

    Cathy Lafon

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    • L'étude de Ken Buesseler dans la revue Science : cliquer ICI

    Et deux autres études scientifiques sur l'impact de la pollution radioactive de Fukushima dans l'océan :