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Energie - Page 131

  • Naoto Matsumura, le "dernier homme de Fukushima", témoigne au Parlement européen

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    Naoto Matsumura Photo Antonio Pagnotta

    A Fukushima, trois ans après le désastre nucléaire, Naoto Matsumura, un fermier de 53 ans, vit toujours dans la zone désormais interdite de 20 km, autour de la centrale dévastée par le tsunami du 11 mars 2011. Cette année, il a décidé de prendre son bâton de pélerin-samouraï et de faire le tour du monde pour alerter l'opinion sur les dangers du nucléaire. Ce mardi 11 mars, il témoigne au Parlement européen de Strasbourg.

    naoto matsumura.jpgL'histoire de Naoto Matsumura

    En mars 2011, quatre jours après l'explosion du réacteur n°4, le paysan de Fukushima quitte avec les siens la ferme exploitée par sa famille depuis cinq générations. Considéré comme un irradié et devenu un paria au Japon comme bien d'autres habitants de cette région, il ne parvient pas à trouver d'hébergement. Il laisse alors sa famille à Iwaki et retourne chez lui pour nourrir ses animaux. Il découvre, d'abord chez ses voisins, puis dans tous les environs, que partout des animaux ont été abandonnés, souvent enfermés et incapables de se nourrir, leurs propriétaires pensant pouvoir rentrer assez rapidement chez eux. Il décide alors de rester définitivement dans la zone évacuée et interdite, pour sauver et s'occuper d'autant d'animaux qu'il le pourra, et leur éviter de mourir de faim ou d'être abattus selon les consignes gouvernementales. 

    couverture livre naoto dernier homme.jpg "Le dernier homme de Fukushima"...

    C'est un journaliste italien Antonio Pagnotta qui a fait connaître Naoto Matusumura. Après l'avoir rencontré  lors d'un voyage dans la zone, il lui a consacré un livre très émouvant, "Le dernier homme de Fukushima", publié aux éditions Don Quichotte, en 2013. Le "samouraï sans maître",  plein de rage à l'encontre des responsables de ce désastre nucléaire, est bien décidé à ne pas les laisser supprimer les preuves de l'impact de la contamination radioactive, en éliminant les animaux possiblement affectés et leur descendance. C'est en vivant dans la zone contaminée, sans eau courante, électricité ni sanitaires que cet homme courageux a décidé de manifester sa colère face à Tepco, le géant de l'industrie nucléaire japonais, responsable de la gestion de la centrale.

    Naoto Masumura à Fessenheim et au Parlement européen

    Naoto a néanmoins a décidé de quitter Tomioka, son village situé à 12 kilomètres de la centrale Daii Ichi, pour venir en France entre le 5 et le 20 mars 2014  et plus particulièrement à Fessenheim, lors des manifestations qui se tiendront sur le Rhin pour le troisième anniversaire du début de la catastrophe de Fukushima. Le "dernier homme de Fukushima", devenu le symbole de la lutte contre le nucléaire, veut témoigner et raconter sa douloureuse expérience de l’explosion de la centrale de Fukushima Daii Ichi, véritable « sœur jumelle » de Fessenheim. Né d’une idée d'Antonio Pagnotta, ce voyage symbolique est organisé par un collectif d’associations et coordonné par le groupe local de Greenpeace Strasbourg. Sa rencontre avec les agriculteurs, les habitants de cette région sera pour lui l’occasion de faire comprendre aux gens que la vie peut basculer du jour au lendemain et qu’on peut tout perdre. Qu’une explosion nucléaire peut détruire toute une région durablement : sa terre, ses animaux, ses habitants.

    La parole lui est aussi donnée ce mardi, au Parlement Européen, dans une conférence de presse, pour faire l’état des lieux à Fukushima, trois ans jour pour jour après le séisme et le tsunami qui allaient provoquer la deuxième plus grave catastrophe nucléaire de l'Histoire, après celle de Tchernobyl, en 1986.

    Cathy Lafon

  • Photovoltaïque : le plus grand pont solaire au monde est à Londres

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    Le pont vert de Londres.

    S'il parvient à échapper aux inondations qui menacent la capitale du Royaume-Uni, le pont de la gare ferroviaire Blackfriars à Londres va devenir le plus grand pont solaire du monde.

    blackfriars1.jpgUne gare qui vise l'autonomie énergétique

    Sur le pont Blackfriars Bridge ce n'est pas un bal qui est donné. Mais l’installation de 4400 panneaux solaires photovoltaïques qui a débuté en 2011 , couvre désormais 6000m2 de surface sur les toits du pont ferroviaire qui enjambe la Tamise et fait partie de la gare de Blackfriars, à Londres. Selon BBC News, ils généreront plus de la moitié de l’énergie consommée par la gare Balckfriars. L’émission de 563 tonnes de CO2 par an devrait ainsi être évitée, selon l’entreprise First Capital Connect, qui possède la gare.  

    La couverture complète du pont devait être achevée en mai 2012, avant le début des Jeux Olympiques. La gare était prête à temps pour les J.O., afin d'accueillir une nouvelle station de métro, «Blackfriars», mais la rénovation du pont victorien s'est avéré fort complexe et a été un peu plus longue. Les travaux sont terminés depuis le début du mois de février et  le Blackfriars Bridge est prêt à devenir en mars prochain le plus grand pont solaire du monde.

    Solaire : l'Angleterre en pointe

    La société Solarcentury, leader du secteur en Angleterre, a assuré la pose. «La plupart des gens l’ignore, indique son directeur général, Derry Newman, mais plusieurs centaines de bâtiments dans la capitale sont alimentés par de l’électricité produite grâce à de l’énergie solaire.» Il est vrai que l’Angleterre est le pays qui a connu le plus fort taux de croissance dans la filière photovoltaïque en 2011.

    Londres, ville durable

    Le Royaume-Uni s’est engagé à maintenir ses subventions dans le solaire jusqu’en 2020. À cette date, la capacité de production du pays pourrait dépasser les 20 gigawatts, selon le Ministre de l’Energie Greg Barker. Quant au pont Blackfriars, visible par les touristes et les voyageurs dès leur entrée dans la capitale, il symbolisera les efforts de Londres pour devenir une ville durable.

    Cathy Lafon

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  • Le climat s'affole : les Etats-Unis subissent une nouvelle tempête glaciale "historique", l'Angleterre est sous les eaux

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    Un cycliste dans une rue enneigée de Washington le 13 février 2014. Photo AFP

    Chacun ses soucis. L'ouest de la France, de la Bretagne au sud de l'Aquitaine, essuie tempête sur tempête depuis la mi-décembre et la houle n'a plus le temps de perdre en puissance. Particulièrement affectée, la Bretagne pourtant habituée au déchainement des éléments, subit des vagues si fortes qu'elles parviennent à envahir des zones généralement abritées, comme les rues du village de Saint-Guénolé, dans le Finistère. Des bâtiments ancestraux, comme le château des Rohan à Pontivy, qui date du XVème siècle, en a même perdu une muraille. Mais, même si cela ne console pas vraiment, au Japon, aux Etats-Unis, en Irlande et en Grande-Bretagne, c'est encore pire.

    tempête,vortex polaire,angleterre,irlande,etats-unisPas d'accalmie en vue

    Au Japon, une exceptionnelle tempête de neige, inédite en près d'un demi-siècle sur la capitale, a tué 11 personnes et fait plus de 1.200 blessés, les 8 et le 9 février derniers. Une tempête de neige et de glace des plus violentes, a atteint Washington jeudi 11 février après avoir traversé le sud-est des Etats-Unis, bloquant la circulation sur les routes verglacées et privant d'électricité des centaines de milliers de foyers américains. Une dizaine de personnes sont mortes. Pendant ce temps-là, de l'autre côté de l'Atlantique, un nième coup de tabac s'apprête à frapper l'ouest de l'Europe. La perturbation Tini à peine partie jeudi, à la mi-journée, revoilà un nouveau front. Ce vendredi, c'est la tempête Ulla qui est attendue. Dans le nord-Finistère, des vents pourraient aller jusqu'à 140 km/heure, dans les Côtes-d’Armor et le Morbihan, jusqu'à 120 km/heure. Ces trois départements bretons ont d'ailleurs été placés en vigilance orange pour les vents, ce vendredi, ainsi que la Manche et la Loire-Atlantique.De l'autre côté de la Manche, la Grande-Bretagne n'en peut plus des tempêtes et des inondations. Le problème, c'est que les météorologues ne voient pas venir d'accalmie.

     

    tempête,vortex polaire,angleterre,irlande,etats-unisNouveau vortex polaire hors norme aux Etats-Unis

    Le National Weather Service (NWS) met en garde la population américaine depuis plusieurs jours : après la tempête polaire Hercules du début janvier, un nouveau "dôme gigantesque" de courants d'air froid venus de l'Arctique s'installe sur la partie est des Etats-Unis. Il crée une "tempête glaciale" susceptible de "paralyser" de nombreux Etats, depuis la Géorgie et la Caroline du Sud jusqu'aux régions les plus au nord (ci-contre, image satellite de la Nasa).

    Près d'un demi-million de foyers privés d'électricité

    Plus de 3.700 vols prévus jeudi ont déjà été annulés dans de nombreux aéroports du pays ont bien plus de la moitié de vols à l'aéroport international Hartsfield-Jackson de la capitale de la Géorgie, Atlanta, le plus important au monde en termes de trafic aérien.  Près d'un demi-million de foyers et d'entreprises étaient privés d'électricité jeudi, surtout dans le sud-est, selon CBS News qui fait état de 11 morts.  "Les accumulations de glace seront incroyables, si ce n'est historiques", a souligné le NWS, ajoutant que jusqu'à 30 cm de neige pourraient tomber sur les Etats de La Nouvelle-Angleterre ce jeudi. La vie est paralysée : les écoles de la capitale, comme celles du Maryland voisin, devaient être fermées jeudi, plusieurs auditions prévues au Sénat ont été annulées.

    Etat d'urgence dans le sud-est des Etats-Unis

    En prévision, le président Barack Obama a déclaré mercredi l'état d'urgence dans 45 comtés de Géorgie et en Caroline du Sud, deux Etats du sud-est des Etats-Unis, afin de permettre aux  services fédéraux chargés des situations d'urgence d'y opérer.  Il y a deux semaines, la Géorgie avait déjà subi une forte tempête, dont la gestion par les autorités avait été fortement critiquée, des centaines d'écoliers ayant été contraints de dormir dans leur école en raison des routes bloquées. Pour éviter un nouveau chaos, Barack Obama a également assuré que la Fema, chargée des situations d'urgence, avait mis en place un centre de coordination nationale à Washington, ainsi qu'un centre régional équivalent à Atlanta. Des générateurs, repas, eau et couvertures seront disponibles à Augusta, en Géorgie, et plusieurs localités de la région ont préparé des abris d'urgence dans des églises ou des centres de loisirs, afin que la population puisse s'abriter en cas de coupures de courant.

    tempête,vortex polaire,angleterre,irlande,etats-unisLa Grande-Bretagne sous les eaux

    De l'autre côté de l'Atlantique, la Grande-Bretagne sombre sous les eaux. On ne sait plus si les flots déferlent du ciel ou de la mer. En Cornouailles, on évacue des ports. La pagaille est telle que le gouvernement est mis en cause. Jeudi soir, alors qu'une nouvelle tempête était annoncée, près de 80.000 foyers étaient encore privés de courant, au lendemain d'une nouvelle tempête qui a ajouté encore au chaos entraîné par les inondations record affectant le pays. Mercredi soir, ces coupures avaient touché 147.000 foyers. Ces nouvelles intempéries, accompagnées de vents de plus de 160 km/h, ont également causé la mort d'un homme par électrocution, et entraîné des perturbations dans les transports, avec des fermetures d'axes routiers et ferroviaires. Le Premier ministre, David Cameron, qui a fini par prendre le dossier des inondations en main, après avoir vu son gouvernement accusé d'inaction par les habitants en colère, vient même de demander l'aide de l'Union européenne. Un comble pour un pays tellement eurosceptique ! Il est vrai que cet hiver est le plus humide qu'ait connu l'Angleterre depuis 260 ans.

    tempête,vortex polaire,angleterre,irlande,etats-unisUne "crise naturelle quasiment sans précédent"

    Au total, 5.800 habitations ont été inondées depuis début décembre.  Ces inondations relèvent d'une "crise naturelle quasiment sans précédent", estime Patrick Sanders, le responsable de l'armée chargé de diriger les efforts des 2.000 militaires mobilisés pour aider les sinistrés et construire des digues. Des chutes de neige sont attendues dans le nord de l'Angleterre après celles déjà tombées en Ecosse, tandis que de nouvelles pluies et vents violents doivent frapper le pays vendredi et ce week-end. La Tamise devrait atteindre par endroits son plus haut niveau depuis soixante ans.  Les autorités ont indiqué aux habitants de Windsor et du Surrey (ouest de Londres), où un millier de personnes ont déjà été évacuées, qu'ils étaient exposés à de nouveaux risques d'inondations et devaient s'attendre à de nouvelles perturbations.

    Des intempéries aux graves conséquences économiques

    L'hiver est particulièrement rude cette année aux Etats-Unis. Les mauvaises conditions climatiques auraient nui à la croissance de l'emploi, tandis que les prix du pétrole ont au contraire été portés à la hausse, chauffage oblige. En Europe, le gouverneur de la Banque d'Angleterre Mark Carney a carrément jugé que le chaos entraîné par ces intempéries risquait d'entraver la reprise économique dans le pays.

    Dans le Sud-Ouest, ce vendredi 14 février, les températures oscilleront entre 17 et 20°C...

    Cathy Lafon

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