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Emploi - Page 35

  • 100% d'énergie verte en France en 2050 sans nucléaire, c'est possible. Mais ça dérange

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    63% d'énergie éolienne en France en 2050, selon l'Ademe, c'est possible. Photo DR

    Selon une information révélée par Mediapart mercredi dernier, un rapport explosif commandé par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) montre que la France peut produire, en 2050, la totalité de son électricité à partir des énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse, géothermie, etc.), sans que cela coûte plus cher que le mix énergétique tricolore prévu à l'horizon 2025, qui prévoit d'abaisser et de maintenir à 50% le seuil du nucléaire.

    Une bonne nouvelle qui dérange ?

    Autrement dit,100% d'électricité verte en France à un coût comparable à celui de l'atome, c'est possible. Ca fait plaisir. Sauf que, bizarrement, la bonne nouvelle semble plus déranger que réjouir les pouvoirs publics : sa présentation prévue pour ce mardi 14 avril, à Paris, à l'occasion d'un colloque sur les énergies renouvelables intitulé "40% d'électricité renouvelables électriques en 2030 : la France est-elle prête ?" a été déprogrammée et reportée...  Ca fait pas plaisir.

    Sujet sensible

    rapport,ademe,énergies renouvelables,coût,mix énergétiqueOn comprend que le sujet soit sensible, alors que la loi sur la transition énergétique est toujours en cours d’examen au Parlement et que l’un des points de frictions pendant les débats a porté sur la trajectoire de réduction de la part du nucléaire (75% aujourd’hui) dans le mix-électrique du pays. On n'oublie pas non plus que le groupe du nucléaire français Areva accuse un déficit titanesque de 4,9 milliards d'euros pour 2014 et que le coût de l'EPR en construction à Flamanville (photo ci-dessus) qui accumule incident sur incident, dérape bien plus que celui des travaux de la Maison de la radio... Alors, si l’Ademe dément que le report de la publication réponde à un quelconque agenda politique, Fabrice Boissier, son directeur général délégué, évoquant "des hypothèses à retravailler" apparues "suite à des consultations avec un comité d’échange" composé d’acteurs du secteur, comme EDF ou le Syndicat des énergies renouvelables, on peut s'interroger avec Mediapart sur les motivations réelles de ce report.

    Pas touche au nucléaire ?

    rapport,ademe,énergies renouvelables,coût,mix énergétiqueMais ce qu'il y a de bien avec Internet, c'est que les secrets sont de moins en moins bien gardés. Alors, brûlot ou pas, le 8 avril, Mediapart a décidé de publier sur son site ce rapport dans son intégralité. Il est vrai que les citoyens français ont quand même le droit de savoir que, selon l'étude pilotée par l'agence de l'Etat, la France pourrait parvenir à un bouquet énergétique 100% renouvelable, avec 63% d'éolien sur terre et en mer, 17% de solaire, 13% d'hydraulique et 7% de thermique renouvelable. Et que ce scénario serait à peine plus coûteux que celui que prévoit le projet de loi sur la transition énergétique qui a pour objectif de maintenir 50% de nucléaire et de laisser à 40% la part des renouvelables.  Avec 100% d'énergies vertes, le coût de l'électricité, 119 € le mégawattheure (MWh), serait 30%%  plus cher qu'aujourd'hui (91 €), mais quasiment identique à celui du scénario où l'atome représenterait 50% du mix énergétique, 117 €.  L'explication est simple: maintenir un parc nucléaire vieillissant comme celui de la France est très coûteux. En 2025, la moitié des 58 réacteurs auront atteint l'âge fatidique de quarante ans. Jeune pour un humain, c'est un âge canonique pour une centrale nucléaire... Les prolonger en répondant aux exigences de sécurité de l'Autorité de sûreté du nucléaire, ou  les remplacer par des EPR, vu l'exemple désastreux de Flamanville, cela coûtera forcément très cher. 

    Les positions des écolos confortées par l'Ademe

    baupin.jpgL'étude de l'Ademe va donc à contre-courant de l'idée reçue et véhiculée par le gouvernement et la très grande majorité des élus, selon laquelle maintenir le nucléaire dans le mix énergétique aura moins d'impact pour le portefeuille des Français. Elle conforte aussi les écologistes,  politiques et associatifs, qui proclament l'inverse, et ce, depuis fort longtemps. Ainsi, pour Matthieu Orphelin, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, elle est "importante car c’est la première fois que l’on a un scenario national 100% renouvelables" et qui montre que "les différences de coûts sont finalement assez faibles" avec d’autres scénarios de mix. "Plutôt que de chercher à en minimiser la diffusion, le gouvernement doit se saisir de ce rapport de l’Ademe pour accentuer les efforts en matière de transition énergétique", a regretté le parti Europe-Ecologie-les-Verts, dans un communiqué. "Cela illustre une nouvelle fois le tabou qu’il y a à évoquer le passage du nucléaire aux énergies renouvelables", a indiqué à l’AFP le député écologiste Denis Baupin (photo ci-dessus) dont le rapport de janvier 2014 sur le coût réel du nucléaire est confirmé par l'étude de l'Ademe.

    Le "fiasco industriel du nucléaire"

    rivasi.jpgPour Michèle Rivasi, eurodéputée EELV, qui souligne l'énorme potentiel des énergies vertes pour l'emploi et l'économie, la révélation par Mediapart du rapport commandé par l’Ademe démontre bien l’"omerta imposée par l’industrie nucléaire sur l’avenir énergétique et électrique de la France". "Alors que les coûts du nucléaire ne font que croître, précise la vice-Présidente du Groupe des verts/ALE au Parlement européen et que ceux de l’éolien ou du solaire ne font que diminuer, alors que la géothermie ou l’énergie marine représentent des gisements inépuisables et constants de production de chaleur ou d’électricité, la France s’entête à vouloir développer de nouvelles générations de réacteurs nucléaires, avec le succès que l’on connaît : un fiasco industriel."

    Pas question pour le gouvernement de sortir du nucléaire

    royal transition énergétique.jpgL’intérêt de l’étude n’est "pas l’objectif" d’atteindre 100% d’énergies renouvelables, mais "quel est, quand on se projette dans des scénarios extrêmes, le coût de chacune des énergies, quelles sont les modalités de déploiement des sources de production et l’impact sur le réseau électrique", a pour sa part réagi dans un communiqué Ségolène Royal. La ministre de l’Ecologie et de l’Energie a par ailleurs "demandé à l'Ademe de travailler à un scénario 100 % nucléaire en 2050 pour rétablir l'équilibre". On l'aura bien compris : pour l'heure, le gouvernement est toujours hostile à l'abandon du nucléaire. Quand bien même la stratégie du 100 % renouvelables s'avèrerait moins coûteuse à terme pour l'Etat et pour les consommateurs. Et garante d'une plus grande sécurité pour les populations et l'environnement.

    Quoiqu'il en soit, l'Ademe a fini par mettre en ligne à son tour le fameux rapport, 48 heures après sa publication par Mediapart. Pour le lire, il faut cliquer ICI.  Merci Internet et merci Mediapart !

    Cathy Lafon

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  • Energies renouvelables : l'Uruguay vise le 100% éolien

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    L'Uruguay mise sur l'éolien. Photo AFP

    Produire jusqu’à 100% de son électricité grâce à l’énergie éolienne ? C’est le défi relevé par l’Uruguay, petit pays de 3,3 millions d’habitants qui consacre 3% de son PIB annuel à bâtir son indépendance énergétique. Et l'objectif d'un programme lancé en 2008 par Ramon Mendez, directeur national de l’Energie, destiné à aider le pays à parvenir à la souveraineté énergétique en 25 ans.

    Une électricité à 90% d'origine renouvelable

    Aujourd'hui, près de 50% de toute l’énergie que consomme l’Uruguay provient déjà de sources renouvelables (essentiellement hydrauliques). Ses cours d’eau étant déjà exploités à leur maximum, et dans l’attente de la confirmation de la présence sur le territoire d’éventuels gisements pétroliers, l’Uruguay a décidé d'investir massivement dans les éoliennes. Aussi, en 2015, plus de 90% de l'électricité uruguayenne seront issus des énergies renouvelable, et sur ces 90%, 30% au minimum seront fournis par le vent. Plus que les pays européens les plus exemplaires, le Danemark (28%), l’Espagne (21%) ou l’Allemagne (12%).

    Bientôt 32 parcs éoliens

    Vingt parcs éoliens sont actuellement en activité dans ce pays côtier de 176.000 km2 et douze autres en construction. Généralement constitués de 25 générateurs totalisant 50 mégawatts, ces parcs ont commencé à être érigés en 2008. Le dernier d'entre eux, inauguré en 2014, le parc R del Sur, financé par des capitaux uruguayens et espagnols, est situé à 200 km de Montevideo. Au pied des éoliennes de 80 mètres, paissent des troupeaux de vaches, qui constituent l’une des principales ressources économiques de ce pays essentiellement rural.

    Un business financier

    énergie éolienne,électricité,élevage,hydraulique,vent,uruguay,amérique latineSelon Ramon Mendez, l'éolien n'a que des avantages : les générateurs produisent plus de 40% du temps, ce qui garantit une production stable et constante. « C’est quasiment un business financier, parce qu’il n’y a aucun coût de production associé, il n’y a pas de combustible à ajouter, le seul coût est d’amortir l’investissement initial », explique-t-il à l'AFP. Une éolienne coûte environ trois millions de dollars et l’Etat paie 60 dollars le mégawatt/heure. Enfin, dans ce pays d’élevage, le développement de l’industrie éolienne, qui n’a quasiment aucun impact environnemental, est par ailleurs parfaitement compatible avec l’activité agricole. Les vaches cohabitent à merveille avec ces grands moulins à vent du XXIème siècle.

    Sur une puissance électrique installée totale de 4 gigawatts, l'Uruguay espère atteindre 1,2 gigawatts d’énergie éolienne d’ici la fin de l’année. Dans le domaine des énergies renouvelables, en Amérique latine, l'Uruguay est loin d'être un Ovni. D’après un rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF), le Costa Rica, le Brésil, le Chili et le Mexique sont également à l’avant-garde dans le développement des renouvelables, pour se défaire de la dépendance au charbon et au pétrole.

    Qui dit mieux ?

    Cathy Lafon avec l'AFP

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  • Areva dans le mur : la faillite de la stratégie du nucléaire à la française

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    Chantier du réacteur EPR d'Olkiluoto en Finlande. AFP

    4,9 milliards d'euros : c'est le montant de la perte colossale d'Areva en 2014, officialisée ce mercredi. Le nucléaire, le "fleuron historique" de l'industrie française, n'est vraiment plus ce qu'il était. Mais qu'est-ce qui plombe Areva depuis quatre ans et comment le groupe, contrôlé à 87% par l'Etat, peut-il envisager de redresser la barre ?

    Les ennuis d'Areva ne datent pas d'aujourd'hui

    areva,électricité1. L'EPR : la catastrophe industrielle. Premier gros problème pour Arveva, la construction des réacteurs EPR. La signature, en 2003, avec l'électricien finlandais TVO du contrat pour la construction de l'EPR d'Olkiluoto qui constituait une bonne nouvelle pour le géant français, va s'avérer un véritable cauchemar. De retards en retards, le chantier, lancé en 2005, va se révéler un gouffre financier: facturé 3 milliards d'euros, il coûtera 7 à 8 milliards et ne sera pas livré avant 2018, au lieu de 2009. L'EPR tricolore, en construction à Flamanville (Manche) suit le même chemin. Si les chantiers des deux autres EPR de Taishan en Chine se déroulent mieux, à ce jour, Areva n'a vendu dans le monde que ces quatre EPR. Et, gros souci, le carnet de commande est désespérément vide.

    2.Le rachat de la société canadienne UraMin en 2007 : mauvais choix. Cet épisode de l'histoire d'Areva,  peu connu du grand public, illustre bien les erreurs stratégiques du groupe. En 2007, Areva, sous la direction d'Anne Lauvergeon, rachète pour 1,6 milliards d'euros, la société canadienne UraMin, qui exploite des gisements d'uranium en Afrique. Soit six fois plus que le prix auquel cette start up minière avait placé ses titres un an auparavant. Mauvais plan : en 2011, ses actifs sont dépréciés à hauteur de 1,5 milliards d'euros, avant une nouvelle provision de 300 millions d'euros. Le parquet financier a ouvert une enquête préliminaire en février 2014.

    3.Echec à Abou Dhabi.  En décembre 2009, la filière française perd la compétition pour la construction de deux centrales, à Abu Dhabi.

    areva,électricité4.Fukushima : coup de froid sur le nucléaire. 11 mars 2001: le tsunami qui ravage l'Est du Japon et provoque la plus grave catastrophe nucléaire de l'histoire de l'humanité après celle de Tchernobyl, en 1986, jette un sérieux froid sur les activités de l'industrie de l'atome. La quasi totalité des projets de réacteurs à travers le monde sont gelés. L'Allemagne, première puissance économique d'Europe décide d'accélérer sa transition énergétique et de sortir définitivement du nucléaire. Les coûts des mises à niveau de sécurité post-Fukushima pour les centrales, en France comme dans le monde, vont littéralement faire exploser la facture de la production de l'électricité nucléaire. Dans ces conditions, difficile pour Areva de trouver de nouveaux clients : les belles heures de l'atome semblent appartenir désormais à l'Histoire.

    5. Le retard coûteux de Cadarache. Le réacteur de recherche situé à Cadarache (Bouches-du-Rhône) devait entrer en service en 2014. Comme les EPR, il accuse un retard pharamineux et ne démarrera au mieux qu'en 2020. Son budget initial de 500 millions d'euros a déjà doublé...

    Que faire pour sortir Areva du gouffre ?

    areva,électricitéLe groupe qui compte 47.000 salariés, dont 30.000 en France, a annoncé son intention de mettre en oeuvre un plan d'économies d'un milliard d'euros à l'horizon 2017. Le nombre d'emplois pourrait être réduit de 15% en France. Le spécialiste public du nucléaire a assuré qu'il mettrait tout en oeuvre pour que d'éventuels départs se fassent "sur la base du volontariat", sans licenciements. Son plan de sauvetage prévoit aussi un recentrage sur "le coeur des procédés nucléaires", une refonte du partenariat avec EDF, avec qui un rapprochement capitalistique n'est pas exclu, et un renforcement des activités en Chine.

    Du pain sur la planche pour Areva

    areva,électricitéPour être antinucléaires, les écologistes sont loin de vouloir la peau d'Areva. Bien au contraire. Ainsi, pour l'eurodéputée écologiste Michèle Rivasi, le géant tricolore trouvera son salut et sauvera des emplois en se concentrant sur "les marchés d’avenir du nucléaire que sont le démantèlement, la décontamination et le traitement et la gestion des déchets nucléaires". L'élue rappelle que "l’ensemble des réacteurs - en France et dans le monde - construits dans les années 70 vont bientôt devoir être démantelés. L’essentiel des investissements doit se concentrer dans ce secteur d’avenir : il y a 30 ans de commandes en perspective, de quoi rassurer les actionnaires". Selon, elle, la décontamination doit également être au centre de la recherche d’Areva : "il y a urgence à développer des technologies fiables, utiles en fonctionnement normal comme en gestion de crise", comme l'a montré "la gestion catastrophique des eaux radioactives de Fukushima". "Quant au traitement et à la gestion des déchets nucléaires, ils sont tout aussi stratégiques: l'aval du cycle du combustible a trop longtemps été négligé", souligne Michèle Rivasi. Même en cas d'une fort improbable sortie du nucléaire en France, Areva aurait en effet du pain sur la planche, et pour longtemps...

    Le recul du nucléaire dans le monde

    areva,électricitéL'ampleur de la perte nette de l'exercice 2014 illustre bien le double défi auquel Areva est confronté : stagnation durable des activités nucléaires et manque de compétitivité. Si le nucléaire représente 75% de l'énergie électrique dans l'Hexagone, elle ne compte que pour 12% dans le bouquet énergétique mondial, et a tendance à reculer. En 2016, selon un rapport de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIEA) publié en juin 2013, les énergies renouvelables produiront deux fois plus que le nucléaire au niveau mondial. L'Espagne qui produit avec ses éoliennes plus d'énergie que ses besoins et doit pouvoir l'exporter pour mettre de l'énergie moins chère à usage des consommateurs français, pousse désormais la France à la roue pour honorer ses engagements européens en réalisant l'interconnexion avec ses réseaux et ceux du Portugal. Car l'éolien, ça marche et comme le montre l'exemple ibérique, c'est moins coûteux et aussi moins dangereux potentiellement que le nucléaire. Alors que des sources syndicales évoquaient ces derniers jours l'éventualité d'une vente pure et simple des activités renouvelables, Areva a confirmé ses projets d'investissement dans des projets d'éoliennes maritimes en France à travers une coentreprise avec l'espagnol Gamesa qu'il compte finaliser courant mars. Areva réaliserait-il que les énergies renouvelables sont l'avenir ?

    L'entêtement français à préserver les stratégies historiques de "son" nucléaire, au détriment notamment du développement des énergies renouvelables, qui vient de se manifester encore au Sénat lors de l'examen du projet de loi sur la transition énergétique, pourrait bien avoir atteint les limites du raisonnable.

    Cathy Lafon

    EN CHIFFRES

    • Areva a enregistré au titre de 2014 une perte opérationnelle de 2.645 millions d'euros (contre 34 millions en 2013), un excédent brut d'exploitation (retraité) de 735 millions (contre 991 millions) et un chiffre d'affaires, déjà publié, de 8,33 milliards (-8,0%). Sa perte nette part du groupe, la quatrième consécutive, atteint 4,8 milliards d'euros, un chiffre proche des 4,9 milliards annoncés le 23 février. Elle inclut notamment une nouvelle provision de 720 millions d'euros au titre de l'EPR finlandais OL3, qui connaît d'importants retards et surcoûts, ainsi que 1.460 millions de provisions pour pertes de valeur d'actifs des activités nucléaires. Le groupe n'envisage pas de dividende au titre de 2014.

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